10 décembre 2007

Ce qui me fait gueuler en ce moment

Oui, je suis d'une humeur de chien depuis 2 semaines facile. Fatigue, boulot, imprévus, manque de bol... tout ça cumulé fait que oui, je suis relou, et oui, je râle. Beaucoup. Un peu comme si ma vie dépendait, dans le sens où si on ne m'entend plus râler, c'est que je suis morte. Et puis, ça me permet de vider mon sac, de me défouler un minimum. D'aucuns diront que je suis une râleuse déjà au naturel. Ce à quoi je répondrais que en fait non, pas trop, c'est plutôt eux qui n'acceptent pas que l'on ose remetter ainsi en question son bonheur personnel (vous savez, cette fameuse dictature du bonheur... où le fait de savoir d'autres gens plus malheureux que vous est censé vous rendre content... ah, ça y est, vous voyez de quoi je parle ?). C'est vrai, relativement, je ne râle vraiment pas beaucoup. Et quand je râle, ben ouais, j'assume, je râle, et alors ? Je peux aussi intérioriser cette violence jusqu'à ce qu'elle ressorte en explosion. Pour avoir testé, je dirais que c'est pas la solution idéale.

Bref.

Donc si vous aussi vous êtes dans un état moral comparable au mien, et que vous cherchez une solution pacifique pour vous sentir mieux, voici des sujets idéaux pour une râlerie collective, inoffensive et bienfaisante, voire jouissive :

- les affiches des Galeries Lafayette dans le métro : Beigbéder pose en jeans, torse nu, un bouquin à la main, son oeil torve fixant visiblement ce qu'il pense être le petit oiseau. Bon, à la base, voir Beigbéder, d'autant plus à moitié à poil, ça me réjouit pas trop, mais bon, pas de quoi râler. Nan, ce qui me met en rage, c'est le texte, la légende de cette affiche, qui est, je vous le donne en mille : "l'Homme".
RRRRRRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH ! Mais non, faut pas déconner là les gens de la pub ! Arrêtez le crack deux minutes, merde quoi ! Beigbéder, un homme ? Beigbéder, le symbole, la quintessence de la masculinité ? Si ce n'était pas aussi offensant, j'en rirais. Sauf que ça m'offense terriblement. M'enfin c'est vrai quoi, z'avez vu ces bras rachitiques, ce dos vouté, cette absence tragique de poils (pourtant Dieu sait que j'aime pas trop les poils... mais un minimum syndical, c'est pas trop demander quand même !), ce faciès inexpressif qui donne envie de le baffer, de le secouer, de lui faire bouffer son bouquin ? Et encore, ce n'est que l'apparence. Parce que après, sur le contenu de son oeuvre littéraire (si on peut l'appeler ainsi) et sur les prestations publiques du zozo en question, y'aurait de quoi redire. Franchement, ça vous donne envie un mec qui proclame de manière dictatoriale, comme ça, pouf, que l'amour dure trois ans ? Qui se croit faire une révolution dans la vie sexuelle et conjugale de ses lecteurs en lançant de telles hypothèses ? Faut pas déconner quoi.



- le principe de la grève RATP de mercredi : la grève préventive. En gros, il s'agit de faire chier de nouveau les parisiens et franciliens 3 semaines après la dernière grève, et cela sous le prétexte de "maintenir la pression pendant les négociations". Haha, laissez-moi rire. La seule pression que vous maintenez, vous, les CFDT de la RATP, c'est celle des usagers contre vous. Ces usagers excédés, qui du coup n'hésiteront franchement plus entre la politesse forcée et le vrai coup de poing dans la gueule si un jour vous vous retrouvez en face d'eux. J'ai aussi lu que certains d'entre vous voulaient faire une grève de 59 minutes, histoire de ne perdre qu'une heure de salaire dixit le délégué syndical que vous avez élu. Alors là, c'est formidable, j'applaudis des 4 mains ! En tant qu'usager, j'apprécie complètement ce concept. Les mecs des syndicats ont fait vraiment un boulot remarquable en termes de créativité. Juste, j'ai du mal à voir à quoi ça sert concrètement... Alimenter le Guiness Book avec le record de la grève la plus courte ? Enfin je sais pas, c'est quoi l'objectif là ? J'ai une petite proposition pour vous les mecs : si au lieu de vous demander en permanence quand et comment vous allez faire grève, si vous vous creusiez un peu plus pour savoir comment bien faire votre boulot ? Faut pas déconner quoi.



- les collègues de travail : ceux que vous ne comprendrez jamais, et réciproquement. Ceux avec qui vous êtes obligés de bosser, qui sont gentils, travailleurs, que vous aimeriez aimer... mais ça ne passe pas. Ceux qui ne vous écoutent pas quand vous essayez de parler. Qui veulent faire de leur manière, même en sachant que ce n'est pas la plus appropriée. Et surtout, surtout, qui vous font perdre votre temps. C'est-à-dire qu'ils ont une vision très jusqu'au-boutiste du travail d'équipe, genre il faut tout le temps se voir, et écrire le rapport ensemble, tous les deux devant le même écran d'ordinateur, lire les mêmes documents etc. Alors que se répartir les tâches et s'y tenir, quitte à faire une petite mise au point à la fin, est un gain de temps énorme. Mais non, trop facile. D'autant que ces personnes là, en général, ont l'enthousiasme étouffant, décourageant, agaçant. Celui qui vous met sur les nerfs. Ce que le collègue ne comprend d'ailleurs pas : comment peut-on ne pas être motivé par ce boulot, c'est vrai quoi !?! Vous ne lui en voulez pas, au contraire, vous essayez de le comprendre. Mais vous tombez toujours sur le même constat navrant : il vient de Vénus, et vous de Pluton (ou n'importe quelle planète très éloignée de la première).


- les supérieurs hiérarchiques : no comment.



- les ouvertures faciles



- la pénurie de clous de girofle au supermarché



- le fait d'avoir à s'épiler, quand même, de temps en temps (la subversion poilistique à ses limites)



etc etc.

ET VOUS, c'est quoi vos derniers sujets de râlage récurrents ?

05 décembre 2007

Comment on reconnait...

... qu'on est devenue, au moins en partie, une "parisienne" ?


--> Quand on râle, intérieurement ou pas, après les gens qui encombrent le passage, dans la rue, dans les escaliers des stations de métro, quand on a envie de secouer les gens qui sortent de la rame de métro et restent plantés devant la porte à choisir quelle sortie ils vont prendre, quand on a envie de taper les djeunz qui se déplacent en ban de morues sur des trottoirs sui font 1m de large, et à 2 à l'heure en plus. Alors que c'est exactement ça que je faisais moi-même lors de mon premier mois à Paris.



... qu'on commence à être vraiment, vraiment fatiguée ?

--> quand on a l'envie furieuse de tuer ces mêmes personnes à coup violents de bouquins de gestion sur la gueule. Que l'on a des crises de larmes qui arrivent, pouf, comme ça. Quand on a faim mais pas le courage de manger. Quand on se rend même pas compte que Noël, c'est bientôt.

20 novembre 2007

Chroniques de la grève ordinaire - 2

L'heure est venue pour moi de mettre fin à ce suspense insoutenable, à savoir : comment me rends-je à mes cours tous les jours en cette période de grève ??
D'abord, un petit commentaire : j'ai été agréablement surprise par votre participation, qui a atteint l'équivalent de l'Anapurna pour vous donner une idée du sommet que ça représente pour moi, un sommet donc... de 10 participants, et oui, c'est incroyable, c'est merveilleux !!! Bon, je soupçonne fortement que certains aient participé plusieurs fois, mais chut, ne boudons pas mon immense succès.
Donc, comment la Chachou s'est-elle rendue en cours (et se rend toujours, d'ailleurs... trève de commentaires...) pendant cette grève (la 2e en 1 mois, oui oui, ça mérite d'être souligné)(j'arrête là ou je risque de devenir vulgaire) ???
Et bien, j'ai le plaisir de vous annoncer que vous avez tous répondu partiellement bon à la question. Sauf les crétins qui ont répondu Vélib'. Franchement, avec un tel traumatisme et des bleus au cul pendant 3 jours, vous pensiez vraiment que j'allais remonter en selle ? Qui plus est par ce temps ? Que nenni ! (Ah ben non, c'est le cheval qui nenni, pas le vélo...)(ppppppppppffffffffffffffffff...)
Donc, revenons à nos moutons. J'ai combiné plusieurs attitudes :
- marche jusqu'à Olympiades ligne 14, puis changement à Châtelet pour la 4 jusqu'à St Germain.
Inconvénients : la 4 étant une des rares lignes à marcher, elle est over-blindée, genre boîte de sardines + compression de César. Résultat : des agents de la RATP et des flics régulent le trafic avant même le quai, pour éviter que ce dernier soit bondé. En effet, moins de personnes descendent à Châtelet que de personnes qui y montent, donc certaines doivent rester à quai et attendre le prochain metro. Le flot s'écoule mal, et il faut être patient et aimer le contact avec son prochain. Ce qui est amusant, c'est la technique développée par ces agents, et surtout de voir l'évolution de cette technique depuis le début de la grève. Au début, seuls quelques agents limitaient un corridor incertain avant la correspondance, pour faire attendre les gens en attendant que le quai se vide. Quand la voie était libre, des agents postés sur le quai criaient aux agents postés avec nous en bas de l'escalier de lâcher le troupeau. Et on montait bien sagement, piaffant d'impatience à l'idée d'aller s'entasser violemment dans un wagon avec nos congénères. Là, on note une nette évolution : les agents ne se donnent plus la bras pour délimiter le corridor de cette transhumance humaine, mais utilisent des bandes blanches et rouges en plastique (comme celles utilisées par la Police pour délimiter un périmètre d'accidents). Plus de cris pour faire passer le message du quai au couloir, mais des talkie-walkies. Ah je vous jure, c'est impressionant toute cette débauche de moyens !! C'est plus "Les experts à Miami" mais "Les experts ) Châtelet" !!
Mais du coup, force est de constater qu'en cumulant le temps d'attente dans cette antichambre du quai, plus le temps d'attente sur le quai, plus le voyage... et ben c'est pas des masses rapide. D'où adoption du plan B :
- métro ligne 14, sortie à Châtelet au niveau de la rue de Rivoli, puis ballade à pinces jusqu'à St Germain, via le Pont Neuf, le quai Conti, le quai Malaquais et la rue des Saint Pères. Ballade d'une vingtaine de minutes, pas désagréable quand le temps est beau, qu'il ne fait pas froid ou ne pleut pas. D'ailleurs, un jour, j'ai croisé VGE, qui se rendait en bagnole à l'A Qu'ya Des Mies françaises. Trop top glamour, nan ??
Mais de fait, après une semaine à ce rythme là, la Chachou en a un peu marre... en effet, le temps de trajet est en moyenne de 45 min à 1h, ce qui fait 2h aller-retour, ce qui fait un rapport coût/avantage pas top quand on a 2 heures de cours le matin et 2 le soir, et que l'on ne peut décemment pas rester 7h à l'école entre les 2 cours pour bosser... 4h de trajet pour 4h de cours, c'est pas top. Donc, la Chachou va boycotter certains cours qui sont dans cette configuration-là, pour n'avoir à faire qu'un aller-retour par jour. Parce que bon, la ballade est sympa, mais quand on finit les cours 3 fois par semaine à 21h15, on a qu'une envie, c'est de rentrer le plus vite possible dans son chez soi, avec sa colloc' chérie pour lui masser les pieds.
Donc félicitations, tous ceux qui n'ont pas voté pour le tapis volant ou le vélib' ont gagné !!
Et, pour les Parisiens, je dirais que JE VOUS AI COMPRIS, et que la Force soit avec vous !!
Et pour les autres... Lucky you !!

A Paris...


A Paris, dans le métro, on en voit passer des gens...



... et puis d'autres...


... et encore d'autres...


... et puis, à un moment, on ressurgit quelque part à la surface, et là, on voit des choses, parfois originales, qu'on ne s'attendait pas à trouver ici...



... et on finit enfin par apprécier la vue que l'on a devant soi .




14 novembre 2007

Chroniques de la grève ordinaire...

Les grèves à Paris, c'est comme Noël : l'atmosphère est toute différente, particulière. La différence, c'est qu'au lieu de recevoir tout plein de cadeaux de la part d'un gros bonhomme au nez et aux vêtements rouges, on entend des discours de syndicalistes, dont Monsieur-j'ai-la-coupe-au-bol-gratuite-chez-mon-coiffeur-ancien-taulard-que-j'aide-à-se-réinsérer (en plus vous avez vu il a des espèces de pattes qui pendouillent en plus... ppfffffffffffffffffff... comment tu veux être crédible face à tes interlocuteurs avec une telle dégaine ?)(moui enfin sauf qu'au niveau des interlocuteurs sarko ou darcos sont pas vraiment mieux lottis, avec l'excuse en moins d'être syndicaliste donc pauvre) et pis on se retrouve à faire des plans savants de calcul d'itinéraire.
Mais niveau ambiance... ça vaut quand même le coup d'oeil, et pis je préfère faire contre mauvaise fortune bon coeur, en conchiant dans ma tête seulement ces enculés de grévistes comme celui que j'ai entendu ce matin : "oh ben nous on veut pas discuter hein, on veut pas de compromis, juste le retrait pur et simple du projet". On m'appelle Sainte Chachou, je sais.
Donc, atmosphère, atmosphère...
Dans la foule de courageux pélerins, il est amusant de faire liste des différents destriers que chevauchent ces Croisés des temps modernes. Florilège :
- le vélo (classique)
- la trottinette
- le skate
- le roller
Alors après la monture, il faut voir les dégaines. Certains visiblement ne souhaitent pas se départir de leur costard, mais par esprit pragmatique, consentent à enlever leurs escarpins pour vêtir des baskets. D'autres semblent trimballer leur maison sur leur dos, probablement en prévision d'un squattage sur leur lieu de travail même.
Après, il faut aussi analyser l'état d'esprit de la personne. Il y a ceux qui ont l'air de prendre du plaisir à redécouvrir Paris à bord de leur fidèle Vélib', et qui pédale le nez au vent, finalement pas mécontents de sortir des couloirs de métro. Il y a ceux que ça fait visiblement chier, qui pédalent dur ou marchent à grande enjambées pressées, un air indigné et agacé scotché au visage, scrutant les réactions des autres passants, attendant probablement un petit signe de connivence, "ah oui c'est vraiment des gros enculés ces grévistes". Il y a ceux qui s'en foutent, qui ne sont ni excédés ni contents, qui font juste ce qu'il y a à faire pour arriver à l'heure au boulot ou en cours. Et il y a enfin les autochtones, qui prennent ce trajet d'habitude, et qui sont surpris de voir ces nouveaux arrivants dans le paysage de leurs trajets quotidien. Qui s'en amusent. Qui peut-être les plaignent.
Devrais-je remercier les grévistes de nous faire ce cadeau pré-Noël ?
Faudrait pas pousser mémé dans les orties, c'est pas parce que j'ai décidé de faire avec que je cautionne ou même que je suis d'accord. J'emmerde et je trouve terriblement égoïstes les connards passéistes qui refusent l'idée même de négociation, et pour qui compromis = compromission. Je les pousserais volontiers dans le vrai monde de l'entreprise, cours d'économie de base à l'appui, données démographique comme preuve, pour leur faire comprendre l'inanité de leur attitude. Je crache à la gueule de ceux qui ne rejettent pas en bloc, mais qui attendent que le gouvernement propose une alternative. Je respecterais profondément celui qui arrivera à la table de négociation en disant : je suis pas d'accord avec votre projet, alors je vous propose une alternative. Ce mec là n'a cependant pas l'air d'exister, à part sur mon Petit Nuage.
Sur ces considérations, je m'en vais donc rejoindre le pays des rêves.
Quant au moyen de locomotion utilisés pendant cette période... vos réponses à mon quizz sont intéressantes, mais comme il reste quelques jours avant la clôture de ce sondage, je ne vais pas tuer le suspense.
Bonne grève à tous !

13 novembre 2007

Tous les soirs à 20h, la Chachou a peur...

Ce soir, j'ai regardé le JT. Ca ne m'était pas arrivé depuis longtemps. Eh ben, comme dans la chanson de Mickey 3D, j'ai eu peur.
La grève. RATP, SNCF.
Les blocages des universités de Rennes. Les CRS. Les étudiants qui bloquent la fac malgré la décision majoritaire de ne pas bloquer l'université.
Les étudiants dans ma ville natale de Tours qui bloquent la gare (sont cons hein ?!! Nan avouez que c'est rigolo de bloquer une gare ou de toute manière il n'y a pas de trains à cause de la grève SNCF...) et qui foutent presque le feu.
Et, en guise de conclusion formidable, l'heureux dénouement de la série BD XIII, où l'on apprend enfin l'identité de l'espion.
Ouais, ce soir en regardant le 20h, j'ai eu peur.
Peur devant toute cette violence, ce bordel, cette contestation stérile, cette obstination de tous et toutes, ce manque de respect qui fait que même les étudiants n'acceptent pas les décisions prises démocratiquement par leurs pairs.
Peur aussi du traitement de l'info par les médias. Je n'avais pas réalisé à quel point les chaînes publiques s'étaient TF1-isées. Service public ? Ce mot semble avoir brusquement, insidieusement changé de sens. Je ne suis pas une téléspectatrice exigeante, mais j'espérais juste naïvement pouvoir avoir accès à une information de qualité avec un minimum d'analyse sur mes chaînes de service public.
Même sur la 5 ça commence à partir en couille ! Dieu sait que j'étais loin d'être tout le temps d'accord avec Schneiderman par exemple. Mais il faut lui reconnaître le fait qu'il proposer une véritable info alternative, et qu'il acceptait la critique même quand elle le concernait personnellement. Eh ben il est même plus la.
Heureusement qu'il y a Midi les Zouzous. Là au moins, je sais que mes attentes ne seront pas déçues...

Moi et mon nouveau Mec...

Il n'est pas grand ni musclé et sent encore moins le sable chaud. Il est plutôt petit et blanc, discret, silencieux. Pourtant, c'est avec lui que je vais passer les prochaines années de ma vie, pour le meilleur et pour le pire. Je le trouve si beau, que j'irais presque jusqu'à l'appeler Clive, ou Brad.
Je sais, ça arrive un peu brutalement, ça paraît très rapide, il y a quelques jours encore on ne se connaissait pas, et là... le coup de foudre quoi.
Mes parents et mes frères aussi étaient choqués au début, et puis finalement ils l'ont plutôt bien pris. Ils trouvent même qu'un tel changement, ça peut être salutaire.
Après, il est vrai que j'ai dû payer cher pour l'avoir, mais je me dis que quand on aime, on ne compte pas.
Quoi, j'ai dit Mec ? Oups, ah ben non, en fait, c'était Mac...
Ben oui, ma période de schkoumoune a atteint son apogée quand le réparateur m'a annoncé la mort cérébrale de ma précédente bestiole, induisant du même coup la nécessité d'hypothéquer mon rein droit afin de me payer un autre joujou, enfin dans le cas présent un vrai bijou. Je devais à la base l'acheter cet été, avec les fruits d'un hypothétique travail. Bon, ça arrive maintenant, tant pis... Mais au moins, tout marche. Et comment !!
Donc voilà, maintenant que j'ai Internet ET mon Mac, je vais pouvoir revenir polluer sans vergogne les pages vierges de la Toile. Yeah baby !!

27 octobre 2007

Schkoumoune (last but certainly not least...)

Ouais, comme vous avez remarqué, alors même que j'annonce mon retour triomphant plein de promesses genre "je le ferai plus (de ne plus bloguer pendant aussi longtemps, ndla)", telle une nouvelle intronisée bonne élève dans la blogosphère... Et là, pouf, c'est le drame, rien pendant 6 jours.

C'est pas que j'ai manqué d'inspiration ni rien... j'ai juste manqué de bol en fait ! Comme vous avez pu le remarquer, j'ai des périodes comme ça où la fiente me colle sérieusement aux basques (cf mes aventures avec ma machine à laver allemande satanique l'année dernière). Cette semaine rentrait (rentre toujours) dans cette catégorie. Aller, chuis généreuse, jvous raconte, ça vous fera rire, donc travailler les zygomatiques et les abdos, ce qui est très bon pour faire secréter de la dopamine, qui va vous rendre super contents (à défauts de réparer mes merdes)(ouais, je relativise vachement maintenant. J'ai juste failli pleurer ce matin, mais c'est vite passé)(bref).

DONC, disais-je, semaine schkoumoune. Reprenons chronologiquement :


- jeudi :
ces enflures de privilégiés de la RATP se liguent contre moi, et contre les 11 millions d'habitants de l'île de France, et décident comme ça, pouf, sans prévenir, de faire grève. Bande de ptits enculés. Je me retrouve acculée dans mes derniers retranchements. Un dilemne terrible s'offre à moi : aller en cours à pieds, ou en vélo. Autant dire choisir entre la peste et le choléra. Je sais d'avance que pour le cours de comptabilité (pompeusement appelé "outils de gestion"... c'est l'esprit Sciences Po !) de 8h, c'est mort : je vais pas, en plus de faire un effort physique aussi important, partir de chez moi à 6h30 (donc réveil à 5h30 minimum)(alors que la veille j'ai fini les cours à 21h15, juste à temps pour pouvoir profiter de l'échauffement de la grève du lendemain, soit un trajet retour effectué en 1h au lieu de 25 minutes)(des connards j'vous dis, TOUS APRES MOI), surtout pour de la compta. Donc, choix cornélien... l'aspect rapidité l'emporte, je choisis le vélo. 1er test live du Vélib'. Facile à retirer à la borne. Par contre ça pèse une tonne, c'est pas stable ni maniable. J'arrive à me souvenir de l'itinéraire longuement étudié la veille, et en 1h je suis sur place. Bon, finalement, j'ai rencontré des New-Yorkais chinois venus ici pour le mariage de leur fils, et j'ai préféré causer avec eux que d'aller à ma 2e heure de cours. Bien m'en a pris : le prof a pas compté les absences... Histoire de rentabiliser ma venue si coûteuse en termes de pédalage, je vais la bibliothèque et me rends à une réunion. Puis je rentre, toujours en Vélib'.


- vendredi :
MMMMMMmmhhhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrr bobooooooooo !!Nez qui se remet à couler, toux grasse qui revient de plus belle, une ptite fièvre, sans compter un gros mal au cul (ben ouais, la selle du Vélib' est franchement pas top...et puis, aussi, RIGOLEZ PAS, mais j'ai le cul pointu... la graisse est mal répartie, du moins pas là où ça pourrait m'être utile, à défaut d'être esthétique). Les 2h de vélo de la veille, dans le vent frisquet, ont permis à cette crève à bout de laquelle j'étais quasiment parvenue après 1 semaine, de revenir tambour battant. Enculés de la RATP... Par contre, même pô de courbatures. Héhé. Chuis une grande sportive, j'le savais.


- samedi :
chaud froid chaud froid chaud froid sniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiirrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrffffffffffffffffffffflllllllllllll atchAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA... bordel de rhume à la con... Vais rester au lit moi, et essayer de dormir entre 2 quintes de toux ou entre 2 vidanges bruyantes de mes sinus. Ca tombe mal, j'ai trop de boulot.


- dimanche :
bon, ça va un peu mieux. De toute manière, pas le chois, je dois bosser. La théorie de l'engagement (exposé de psychosociologie du consommateur), étude de cas en stratégie marketing ainsi qu'en veille marketing, lectures pour mon cours de politique des sciences et des techniques... Ma colocataire a invité des gens, je suis donc de toute manière condamnée à rester dans ma chambre. Je fais contre mauvaise fortune bon coeur, et je taffe toute la journée.


- lundi :
continuation du boulot de la veille, plus voyage à perpet' chez ma pote avec qui je fais mon exposé. Puis cours jusqu'à 21h15. Je rentre, et me remets à bosser... jusqu'à ce que ma colocataire se connecte à Internet en même temps que moi, et me pourrisse par là même ma connexion (toujours officiellement décédée à ce jour...). C'est con, parce que moi j'en ai besoin pour bosser de mon Internet, alors que elle pas trop. Ya pas de justice. J'essaie de réparer en bidouillant l'adresse IP, la passerelle DNS... que dalle. De désespoir, je vais me coucher. Il est 2h, je règle mon réveil pour 7h le lendemain, histoire d'essayer de téléphoner à Free pour résoudre mon problème avant de me rendre à mon cours de 10h. Evidemment, je suis tellement agacée que j'arrive pas à m'endormir.

- mardi :
quoi c'est déjà l'heure de me réveiller ? Ah meeeeeeeeeeeeeeerde c'est vrai j'avais oublié... prise de conscience brutale de la journée qui s'annonce. Je recrédite ma mobicarte de 15 euros, et j'appelle la Hotline de Free à partir de mon portable (notre ligne fixe n'étant toujours pas activée... oui oui, schkoumoune j'vous dis !). En 20 minutes d'appel, le bonhomme me fait tritouiller 15 millions de fonctions sans jamais m'expliquer quoi que ce soit. Je le préviens que ça risque de couper, vu le prix de la minute, et lui demande si le cas échéant il pourrait me rappeler. La ptite saloperie me répond que non, après tout c'est pas un standard quoi. Et comme de bien entendu... ben ça coupe. Rien n'a pu être réparé. Et de surcroît j'ai niqué le montant que je consomme en 1 mois en 20 minutes seulement. Je suis quand même bien remontée. Heureusement que ma colloc', elle, a toujours sa connexion. Elle me prête son ordi. Puis le moment venu je file en cours. Reviens, me fais à bouffer et dévore devant mon ordi, en bossant. Je trouve le moyen de me brûler l'index à 2 endroits, en voulant retirer un plat du four AVEC LE GANT fait exprès pour pas se brûler. Je retourne en cours, je suis à la bourre, mais le travail est fait. Je cours dans le métro, et merde la salle de cours est au 3e étage (ce qui équivaut à 5 étages en réalité). J'arrive non seulement en retard, mais en sueur de surcroît. 19h : les cours sont finis. Je rentre rédiger ma partie de l'exposé, en m'alimentant toujours devant mon ordi. 22h : je file rejoindre ma pote d'exposé, qui vient juste d'arriver chez elle, à perpet' donc, après son dernier cours (évidemment, nous n'avons pas les mêmes horaires...). 00h15 : je repars de chez elle. On a bien bossé. Dans le métro, coup de fil de ma colloc', de super bonne humeur, pour me dire qu'elle a eu Free au téléphone, qu'il avait suffit de rebooter la FreeBox, et que tout marchait, le téléphone ET mon Internet. Je pleure presque de joie. Je mets 1h20 à rentrer chez moi. Une fois arrivée, je démarre mon ordi, et tente Internet... en vain, bien sûr !!

- mercredi :
lever à 7h, dans l'optique de bosser et d'imprimer mon exposé. Je me réserve le plaisir immense de poireauter 15 minutes sur une musique d'attente de la Hotline Free pour plus tard. L'exposé, heureusement, se passe hyper bien. Je rentre, et je bosse, encore. Je suis relativement fière de mon boulot. Je pense avoir cartonné, même. 22h : j'arrive chez moi après mon dernier cours, et déguste par avance l'idée d'une bonne nuit de sommeil. Sauf que... comptabilité à 8h, bien sûr !Heureusement, je n'ai que 4h de cours. A 13h, je suis chez moi. J'ai même le temps de me faire à manger. L'après-midi, je rencontre un très sympathique et très très charmant teuton, cousin de ma colloc'. Je fais de la compote. Je vais au sport. En rentrant, on ve se louer les 1ers épisodes de la saison 2 de Desperate Housewives. On le matte sur mon ordi... quand celui-ci, après avoir allumé le voyant bleu de rechargement tout le long du visionnage, alors qu'il était branché sur le secteur, bloque. Plus rien. Il ne respire plus. Le massage cardiaque ne le fait plus démarrer.
Et Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde cette semaine ne va donc jamais se finir !!??? Je cherche les adresses et numéros de téléphone de dépanneurs informatiques. La mort dans l'âme, je me résous une fois de plus à mettre mon réveil pour 7h le lendemain, alors que je n'ai cours qu'à 10h.


- vendredi :
Je comprends pas pourquoi ce réveil sonne, je viens juste de m'endormir... ah mais oui c'est vrai l'ordi ! Ah putaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaain.... Café, douche. Téléphone. Ces ptits rigolos s'étonnent de mon manque d'enthousiasme (enfin quand ils répondent au téléphone) à l'idée de me déplacer à Malakoff-Chatillon pour y laisser mon ordi, et sont presque choqués de mon refus d'hypothéquer mes poumons pour pouvoir me payer leur intervention à domicile. J'hallucine. Désespérée, j'appelle ma Môman. Lui explique le binz. Elle me file le numéro de notre informaticien de famille, à Tours (ouais je sais, elle est trop bien ma Môman). Je préfère en effet attendre d'y aller, la semaine prochaine, pour aller le faire réparer à un prix décent chez quelqu'un en qui j'ai confiance. Le mec en question me confirme au téléphone mon pré-diagnostic, et me confirme que je pourrais lui déposer Cocotte sans problème. Je respire un peu mieux.



Donc voilà les amis... c'est la loose. Même plus d'ordi pour écouter ma musique ou regarder mes séries en mangeant ou avant d'aller me coucher. Bouh.
Alors je relativise. Je décide de passer le week-end ailleurs, à droite à gauche, de m'aérer, de penser à autre chose que ces emmerdes, que le fait que j'ai pas de nouvelles de mon chéri depuis 3 semaines... Et je vais utiliser le téléphone, donc ! C'est la seule chose qui marche du feu de Dieu, et qui ne me coûte pas un sou.
Mais bon, voilà, chuis un peu tristoune quoi.

20 octobre 2007

Ikea : 1 ; Chachou : 1,5

C'est l'activité récurrente du moment, celle à laquelle ma collocataire et moi nous adonnons depuis 2 semaines : le montage et l'installation des meubles Ikéa.
Et Dieu sait que nous en avons acheté beaucoup, d'une part parce que cet appartement était totalement vide, pas un seul placard encastré, rien, que dalle, que d'autre part il est grand, donc forcément ya plus à meubler, ensuite que nous sommes des filles, et que en conséquence nous avons pas mal de "stuff" divers et varié, entre fringues, produits de beauté, accessoires de déco, de cuisine, bouquins de cours, romans, CD....Et enfin, parce que c'est Ikéa : c'est beau, c'est pas cher, c'est Suédo-exotique (j'adore quand tu vas au guichet retirer une commande de meubles... "Oui, bonjour, alors je viens retirer le bureau ... euh... écoutez chais pas trop comment ça se lit... Schlukvigjk ? Voui c'est ça, le bureau d'angle. Non, Schlukvigjk, pas Schlakvigjk, ça c'est le dévidoir à PQ...). Bref.
Donc, pour toutes ces raisons, nous avons acheté moult meubles , au départ joliment entreposés dans notre salon, genre "expo Giacometti : le carton ou la transcendance de l'être en Suède". Et petit à petit, nous les avons montés, et ils ont commencé à se rajouter dans cet espace vierge, à habiter les différentes pièces, bref, à faire partie de notre "chez nous". On en montait en soirée après les cours, ou entre 2 cours, pas tout ensemble, histoire de prolonger le plaisir, et puis aussi tout simplement parce que tu ne sais jamais à l'avance combien de temps ça va te prendre à monter ce bordel.
Oui parce que c'est ça aussi Ikéa : comme Kinder Surprise ou les boîtes de chocolat, tu ne peux jamais te fier à l'emballage et tu sais jamais sur quoi tu vas tomber. C'est quand même pas du matériau premier choix, les trous sont jamais exactement là où ils devraient être, de même les longueurs sont pas toujours égales... Voire, certains meubles nécessitent que tu aies une perceuse sous la main (genre pour fixer des boutons de porte, voire même pour fixer les portes elles-mêmes). Et encore mieux : les pièces qu'ils te filent (les chevilles, les tenons, les vis...). Dans environ 10% des cas, il t'en manque, ou tu en as de trop, ou tu n'as pas les bons. Sans compter que pour certains trucs à fixer au mur, c'est à toi d'acheter tes vis et tout !Sachant qu'une fois montés, certains meubles ne tiennent même pas leurs promesses, genre l'armoire achetée par ma colloc', dont les portes sont trop lourdes et menacent de faire tomber l'édifice. Chose dangereuse pendant la nuit par exemple, puisque son lit est en plein dans la ligne de mire de l'armoire tueuse.
Donc Ikéa, c'est quand même pas une sinécure, et ça demande certaines capacités de visualisation, de ténacité, de sens pratique, entre autres. Qualités que je viens de découvrir en moi, que dis-je, de révéler. Au plus profond de mon âme sommeille un Mac Gyver, sachez-le !
Ainsi, depuis mon emménagement, j'ai branché tout l'électroménager (machine à laver, frigo, gazinière), j'ai du fabriquer une prise électrique, aller dans les rayons bricolage pour trouver des flexibles de gaz, détendeurs etc, faire un plan à l'échelle de l'appartement (pour éviter d'acheter des meubles qui ne rentrent pas), et aidé ma colloc' avec ses meubles. Car elle en a acheté beaucoup plus que moi. Et qu'elle est plus douée pour la pâte à crêpe que pour le bricolage. Donc... eh ben grâce à elle j'ai pu utiliser pour la première fois de ma vie une perceuse !! Le gros gros kiffe, vraiment. Avec tout ce matériel, marteau, tournevis, perceuse, je me sentais prête à conquérir le monde, je me sentais indestructible, capable de réaliser toutes les prouesses. Mesdames et Messieurs, après la pose de moquette, voici une de mes nouvelles vocation. Allélujah !!
Malheureusement, la vie étant très cruelle, la réalité m'est vite retombée sur la gueule. Une fois les meubles montés et installés, j'ai du retourner à mon bureau. A la vue de l'ouvrage de psychosociologie, mon sang n'a fait qu'un tour. Et mon gros rhume, qui s'était calmé sous l'effet de la perceuse, est revenu au galop : mon nez re-coule, je recommence à tousser, j'ai froid. Putain de Vélib' à la con, putain de grévistes RATP privilégiés de merde, Le Monde, JE TE HAIS, et tu me le rends bien.
Ikea, reviens !Je dis des choses méchantes sur toi, mais en vrai, je t'aime !

19 octobre 2007

Le quart d'heure Tourangeau

...Dans mon cas, c'est d'ailleurs un euphémisme !
Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette expression, une petite explication : ça désigne le temps de retard "syndical" obligatoire que les Tourangeaux s'imposent à chaque RDV.
Dans mon cas, ça se compte en mois (enfin, ramené à l'échelle d'une vie, quelques mois ça doit équivaloir à un quart d'heure non ?). Le pire, c'est que je pourrais vous donner tout plein d'arguments pour vous expliquer pourquoi cette absence, arguments vrais expliquant (excusant ?) une incapacité à bloguer sincère. Mais il me semble que c'est d'une intérêt plus que discutable, et que nous devrions plutôt fêter (Youhouuuuuuuu ! Maximum bamboule !) mon retour sur Ze Ouèbe.
Parce que en fait, la FreeBox est installée depuis hier, dans mon nouveau chez-moi parisien qui déchire sa race avec ma colloc' qui déchire elle aussi. Et je suis plutôt d'humeur festive vous voyez.
Donc... pour le moment je vais aller terminer mon 2e paquet de mouchoirs depuis ce matin, me doucher, faire cette rédaction de polonais, lire mon bouquin en psychosociologie, essayer aller en cours (évidemment je suis sur l'une des deux seules lignes de métro sur lesquelles le trafic n'est encore que de 1 metro sur 6...), essayer de revenir de cours, aider ma colloc' à monter ses derniers meubles Ikéa (Aaaaaaaaaaaaaaaahh, Ikéa... rappelez vous le sketch de Gad Elmaleh !), et puis dormir du sommeil du juste !
Promis juré, je poste le plus vite possible. En tout cas, ça fait du bien de revenir... comme lorsque, au retour des vacances, on retrouve sa maison toute vide et un peu poussiéreuse certes, mais qui ne demande qu'à se remplir de vie de nouveau...
A bientôt !

17 juillet 2007

Ouèlcome ôme !

Vi ça y est, après 10 mois passés en Pologne, me voici en France depuis moins de 24h...
Je réalise encore pas trop, d'autant que je suis plutôt "chez mes parents" que "en France".
Mais ne plus entendre parler polonais, ne plus avoir les "lektor polski" à la télé, ne plus avoir mes chers tramways, mon ascenseur chéri, des gens qui déboulent à toute heure à mon appart', les "KURWA" qui fusaient à la moindre occasion, le café à la turque, les clopes pas chères, la "nie ma problemu" atitioude, ma Grenouille et tous les gens de là-bas... non c'est sûr, la nostalgie me guette ! Enfin pour l'instant c'est surtout l'épuisement qui me guette, avoir dormi 6h en 48h tout en ayant empaqueté tous mes effets, et conduit sur environ 900 km, ça fatigue.
Alors je vais aller m'enduir sagement de spray anti-moustique, me glisser dans mes draps encore un peu rêches comme je les aime, et penser à toutes ces petites choses gaies que j'ai pu trouver ici, en revenant de ce long séjour : un grand-petit frère transformé en Rabbi Jacob version beau et sexy... un ado avant mon départ, que je retrouve presque homme maintenant. Un deuxième frère qui me présente sa copine... que j'ai même pas réussi à détester et que je n'ai pas eu le courage d'effrayer. Une maison dont la cuisine a été refaite par ma Môman, qui y a visiblement pris un grand plaisir. Des ptits bibelots ou objets en plus ou en moins.
L'empreinte visible de tous ces mois qui ont passé loin de moi, m'attendant patiemment. Ca fait bizarre de ne plus se sentir chez ses parents comme "chez soi". Il y a quelques années ça l'était pourtant. Aujourd'hui, je sais que je n'y serai plus qu'à l'occasion de vacances, qui seront de plus en plus rares...Ce n'est plus qu'un point de chute rempli de souvenirs, et prometteur de bons moments en famille. Bizarre. Chuis toute décalée encore, comme "jet-laguée", l'esprit plus vraiment là-bas mais pas encore tout à fait là.
Je me laisse porter comme la plume sur le fil de l'eau.

29 juin 2007

Ce n'est qu'un au-revoir...

Les enfants, aujourd’hui à 17h30 je serai libre, après 9 mois et demi de stage coupés par une seule petite semaine de vacances...
Au programme : une semaine de libre pour rédiger mon rapport, commencer à empaqueter tout mon bordel, me ballader « en touriste » dans la ville, dormir...
Puis une semaine en famille, sur les bords de la Vistule.
Je serai donc occupée et loin de tout accès Internet, et il y a peu de chances que je poste quoi que ce soit d’ici 2 semaines, donc.
Allez, pleurez pas, soyez courageux !
Et pour vous faire tenir, une ptite video d’un produit au nom sans ambiguite, même pour ceux ne parlant pas polonais. Perso, il m’a fallu 1 mois pour me remettre de ce visionnage...
A bientôt en France, les loulous !

28 juin 2007

Il est temps que ça se finisse...

Saignements de nez depuis 2 jours... Eczéma sur les mains et les pieds....Certitude d'avoir blessé au moins une de mes amies par mon attitude plus que distante...
Demain, tout sera fini.
Je n'aurai plus qu'à tirer les enseignements de cette expérience très très intense.
En espérant que je me sentirai moins morveuse qu'actuellement...

26 juin 2007

Post CULturel

Ouais, parce que ya pas que l'argent dans la vie, ya l'esprit aussi !
Donc. Je sais pas si vous connaissez Manu Larcenet. Si oui, et qu'en plus vous aimez, alors c'est cool, et vous apprécierez ce site.
Si oui, et que vous n'aimez pas, ben tant pis, passez votre chemin.
Si vous connaissez pas, allez sur son site qui est linké sur la colonne de droite. Et si ce que vous lisez vous plait, eh ben allez rejoindre vos ptits collègues la-bas.
C'est potache, graveleux, pas prise de tête, bref, CA FAIT DU BIEN didju !


25 juin 2007

Cherchez pas la logique, yen a pas

J’en apprends tous les jours sur moi, la dernière preuve en date : samedi soir. Soirée entre collègues de bureau-gonzesses pas piquées des vers, dont j’ai retiré les enseignements suivants :

- je peux boire beaucoup plus de bière que je ne le pensais, et sans avoir mal au bide ni être bourrée. Le score de la soirée s’est élevé pour moi à 2,5 litres de Żywiec et 1 long drink, le tout en 4h.
- j’ai fumé 2 cigarettes pendant ces 4h, preuve que je ne suis pas si accro que ca.

Donc je suis rentrée à la maison bien joyeuse, pour retrouver un chéri finalement en plus mauvais état que moi... le pauvre chou a trop mangé, et a voulu faire le malin à finir sa soirée par une petite vodka par dessus la bière deja ingurgitée. C’etait oublier que c’est MOI qui porte les couilles et qui suis capable de boire cette délicieuse petite eau.
Assez rigolo en fait au final, de le voir si penaud reconnaitre que l’alcool, à part la biere, c’est pas pour lui !Bref, après petit calin (moui j’avais pas envie de dormir, et j’espérais secrètement que... enfin voila quoi...) il s’est endormi comme une souche, me laissant desoeuvrée à me tourner et retourner dans le pieu.

Ca d’ailleurs, c’est un truc que je comprends pas et qui m’agace au plus haut point : il arrive a s’endormir en 5 secondes quand il est vraiment fatigué, genre on parle on parle, à un moment je lui pose une question et pouf, pas de réponse de sa part. Je hausse le ton, le chatouille gentiment... pour finalement constater que le bougre s’est endormi en sursaut. Sachant qu’il se réveille tout autant en sursaut, et ce même quand le fourbe n’a pas mis son reveil. Bon OK, il accepte quand même le péage-calinmatinal de rigueur, puis se lève pour aller nous preparer le café. Donc ça n’a pas que des inconvénients.

Mais c’est tellement opposé à mon mode de fonctionnnement à moi ! J’ai du mal à m’endormir, je suis de la nuit, une vraie chauve souris. J’ai un sommeil de merde, fragile, agité avec cauchemards, réveils fréquents pour un rien etc. Et un réveil matinal tout aussi pénible, en gros je déteste me réveiller, et pour quiconque partage mon réveil, il y a des règles simples et OBLIGATOIRES à respecter si vous voulez ne pas pourrir ma journée et la vôtre :

1) ne pas me parler avant que MOI je n’aie décidé de vous adresser la parole (avant ça, vous risqueriez de dire un truc, même sans le vouloir, qui va me contrarier pour le reste de la journée)

2) j’accepte les calins et papouilles matinales, mais faut y aller DOUCEMENT et PROGRESSIVEMENT, genre si vous sentez que ça me casse les couilles, stoppez net la manoeuvre

3) de manière générale, ne rien faire que je ne puissse mal prendre (genre : allumer la radio, car ca risquerait de tomber sur une station que je déteste), et ne rien faire avant que je ne l’aie moi-meme suggéré explicitement. Et attendre que je me sois douchée, voire même pour plus de précautions, que j’aie bu mon café.

Ce qui est le plus bizarre, c’est qu’il ait fallu attendre maintenant pour que je me rende compte de cette différence de caractères.
En fait, globalement, j’ai l’impression d’avoir découvert véritablement ma Grenouille depuis qu’il a arrêté ce travail a la con. Et c’est la que je prends la mesure de l’impact que peut avoir le travail dans le comportement et la vie privée de chacun. Je le perçois quand je vois la différence entre Grenouille qui travaille à la Grenouille, et Grenouille maintenant = en vacances. Et je le vois à moi-même aussi (mais je developperai ça plus tard).
Autant un bon travail peut être source d’épanouissement, surtout quand il a la qualité en plus de celle de vous plaire, de ne pas vous accaparer trop de temps.
Autant un mauvais travail – pas valorisant ni intéressant, mal payé, tres chronophage- peut vraiment faire de vous une autre personne. Plus fatiguée donc irritable, énervée et énervante, pas patiente, frustrée, peu compréhensive, jalouse etc.

Là, j’ai depuis 2 semaines le plaisir de découvrir la „vraie” Grenouille.
Pour la première fois depuis que l’on se fréquente, il a passé plus de 6h d’affilée avec moi. Donc on a pu faire plein de choses, certes pas extraordinaires, mais que l’on avait jamais eu le temps de faire. Le moindre petit truc prend alors une valeur immense...
Par exemple, nous n’étions jamais « sortis » ensemble, au sens littéral du terme, c’est-à-dire que l’on était jamais allés ensemble dans un endroit autre que mon appartement. Et donc j’ai découvert le petit plaisir de prendre le tram avec lui, en m’asseyant sur ses genoux comme semblent le faire tous les couples ici (à tel point que je me demande s’il n’y a pas un tarif spécial couple, moitié prix puisque 2 personnes sur un même siège). Ca m’a fait bizarre d’être dans la peau de ces gens que j’ai envié, de réaliser que s’afficher en dehors revenait à une officialisation de notre statut de couple, après plus ou moins 6 mois ensemble
Plaisir de le présenter à ma famille ici.
Plaisir de nous ballader main dans la main, en sautant par dessus les barrières et balançant nos bras au rythme de nos pas comme de vrais mômes.
De bouffer une pizza à deux dans un bar (nous n’avions jamais vraiment partagé de repas ensemble...).
De le laisser me préparer le cafe le matin, puis le déjeuner, qu’il m’apporte au lit. Savourer l’interdiction, qu’il prononce d’un ton intransigeant, de bouger de ce même lit pour l’aider ou faire la vaisselle. Vaisselle qu’il fera le lendemain matin, me laissant dormir pendant ce temps. (D’ailleurs, entre nous, ce mec est un pur cordon bleu ! Outre le plaisir visuel –il cuisine à moitié à poil- il a vraiment un don. Il m’a cuisiné une viande en sauce ce week-end... je suis désolée de te le dire Maman, mais tu as de la concurrence !)
Plaisir aussi de se raconter. Nos souvenirs, ce que l’on aime. J’ai donc découvert que l’on aime tous les deux la pluie et les orages. Les mêmes films bien souvent (humour britannique par exemple). J’ai pu voir de vieilles photos de lui, quand il avait 18 ans. Ses vieux papiers d’identité. L’écouter me raconter comment c’était à l’époque communiste. Sa mère, sa famille. (Découvrir que finalement il n’est pas si vieux que ca...et que –ô joie !- il est en terme d’âge plus proche de moi que de mon géniteur. Certes, de pas beaucoup... mais quand même !)
Nous avons aussi pu enfin apprécier le silence ensemble. Rester blottie dans ses bras, ne pas dire un mot, écouter les bruits de son corps. Ne pas avoir envie de briser cette harmonie. Avant, le temps etait tellement restreint, qu’il y avait en permanence cette peur de ne pas pouvoir faire ou dire tout ce que l’on veux, et qui faisait que chaque minute etait utilisée de la manière la plus rentable possible, se devait d’être comblée de mots, de gestes... Sachant qu’à la base, ce mec est une vraie pipelette, je vous laisse imaginer...
Et puis bien sûr, on a enfin la possibilité d’apprécier nos défauts, nos sales caractères. Ben oui, apprécier. Car je suis convaincue que l’on aime quelqu’un pour ses qualités. Mais que l’on s’y attache pour ses défauts. Et donc j’ai pu apprécier son manque de diplomatie et de tact avec les filles (Moi : « oui, nan mais je sais que je serais jamais mince. Je suis grosse, faut que je m’y fasse » Lui : « Exactement !»). Son sens inneé du romantisme (« t’as envie de baiser ? »). Et plein d’autres choses encore... Lui a pu se rendre compte grandeur nature de ma maniaquerie ménagère, de ma jalousie, de ma chiantitude en général...

Et pour finir, une chose qui m’a vraiment réchauffé le coeur, c’est de me rendre compte que mine de rien, une certaine complicité s’était tissée entre nous. Des silences éloquents, des private jokes, des taquineries. Des discussions à bâtons rompus sur des sujets très personnels.
J’admire ça « de l’extérieur », tant j’ai l’impression que ça s’est construit tout seul, comme une évidence. 6 mois ont passé, et je ne les ai pas vu passer, et je ne pensais pas qu’il y avait un « on », un « nous », et que ce nous serait « ça ». C’est rien du tout, juste un ptit truc, des petites piques, des détails au détour d’un mot que l’on sait qu’il ne prononçait jamais avant. Et qu’il dit maintenant naturellement.

C’est chelou tout ça les gens, moi je vous le dis !

20 juin 2007

[version française]

Ceci est une chanson que je viens tout juste de découvrir. Evidemment, seuls les Polonais pourront comprendre les paroles, peut-être même l’ont-ils déjà entendue. Mais ce n’est pas le propos principal.
En fait, je suis complètement amoureuse, et je voudrais le crier sur les toits, le dire à tout le monde...
Le genre d’amour horriblement fort, d’autant plus horrible et plus fort que je sais qu’il n’a pas d’avenir. Impossible. Il le sait et ca lui fait peur. Je le sais, et moi aussi je flippe ma race.
Mais bordel, qu’est-ce que nous pouvons y faire ?
Il a déjà essayé de me larguer, et pour quel résultat ?
Celui de me faire souffrir, et de souffrir lui aussi de m’infliger ça, car ce n’était pas le but. Il a fait ce qu’il pensait être le mieux pour nous deux. Mais seulement, il n’avait pas réalisé que ce serait aussi dur. Que je n’accepterai pas ce fait sans explication. Que je continuerai à l’aimer malgre tout. Et que lui aussi, malgré cette distance artificiellement instaurée entre nous, continuerait de m’aimer.
Et donc au final... après 2-3 mois de séparation, nous sommes de nouveau ensemble. L’amour a triomphé !Et de quelle manière... Tout est mieux, puissance 10.
Et pourtant...putain c’est pas juste ! Moi je dois rentrer en France, finir mes études. Et lui part bientôt en Irlande, chercher du travail mieux payé, économiser pour plus tard commencer une nouvelle vie en Pologne.
Il nous reste un mois. Seulement un putain de petit mois. Pour profiter, s’aimer, être heureux même, même si ce n’est que pour un instant.
Comme il me l’a dit une fois, on s’est rencontrés au bon endroit, mais au mauvais moment. C’est la vie. Pas de bol. Mais à quoi bon se battre ?
Je peux vivre sans lui. Mais je ne le veux pas. Et pourtant je dois.
Alors, qu’est-ce que je peux lui répondre quand il me dit que si je n’avais pas à finir mes études, il serait rentré en France avec -et pour- moi, pour que l’on vive ensemble ?
Bien sur qu’il a raison quand il me dit qu’il n’a pas le droit de me demander de l’attendre et de lui être fidèle pendant 2 ans. De toute facon je ne pourrais pas promettre ca. Il est beaucoup plus vieux que moi, et comme il dit, lui peut me promettre ce genre de choses. Pas moi. Ce serait mentir, meme si ça ne signifie pas que je ne le veux pas, juste que je ne sais pas de quoi demain sera fait...
Alors voila, je me sens bizarre avec toute cette histoire. Je ne regrette pas, absolument pas une seconde. Mais je n’arrive pas totalement à me resigner. Je reste une indécrottable midinette pour qui l’amour triomphera toujours... Bref, toujours est-il que cette chanson illustre bien mon état d’esprit.

19 juin 2007

Zaopiekuj się mną

Oto piosenka, że dopiero odkryłam. Oczywiście, tylko Polaków będą mogli to zrozumieć, nawet chyba już słuchali tą piosenkę. Ale to nie o to chodzi.
Akurat, chodzi o to, że, jestem mocno zakochana z kimś, i chciałabym to krzyczeć i powiedzieć każdemu…
Jakąś strasznie siła miłość, co raz straszniej i silnej, bo wiem, że, nie może trwać. Niemożliwe. On to wie i się boi o tym. Ja to wiem, i też się okropnie boję. Ale co mamy kurwa zrobić ?!! On już spróbował mnie opuścić, i po co ? Z tego powodu cierpiałam, i on też bo nie chciał mnie krzywdzić. Zrobił, co myślał, że, jest najlepsze dla nas oboje. Tylko nie zrealizował że, będzie tak trudne. Że nie będę akceptowała bez tłumaczenia. Że nadal będę go kochała. Że nadal będzie mnie kochał.
A w końcu… po kilka miesiące ja bez niego i on beze mnie, z nowu razem jesteśmy. Miłość potrafiła. Coś niesamowitego. Nigdy nie miałam coś takiego. A jednak… to kurwa nie sprawiedliwe ! Ja mam wracać do Francji, skończyć studiów. On jedzie na razie do Irlandii, szukać pracy, zarabiać pieniądze, oszczędzać żeby potem zaczynać nowe życie w Polsce.
Zostaje nas miesiąc. Tylko jeden popieprzony krótki miesiąc… żeby skorzystać, kochać się, być szczęśliwi chyba, choć tylko na chwilkę.
Jak on raz powiedział, spotkaliśmy się w dobrym miejscu ale w złym momencie. Samo życie. To lipa, zupełnie, ale po co walczyć ?
Mogę żyć bez niego. Ale nie chcę. A jednak muszę.
Więc co mam powiedzieć kiedy mnie tłumaczy, że gdyby nie miałam skończyć studiów, on wracałby ze mną żeby razem żyć ?
Oczywiście, że ma rację, że nie ma prawa mnie prosić o czekaniu na niego. W każdym razie nie chce. On jest o wielu starej ode mnie, może to mnie obiecać, ja nie. To byłoby kłamstw, choć to nie znaczy, że nie chcę, tylko nie wiem co jutro będzie…
Chujowo się czuję, proszę mnie uwierzyć na słowo. Dlatego wybrałam tą piosenkę :


"Możesz o nią walczyć, ona tylko patrzy
Słowo "zrzuć", ona zrzuci płaszczyk
Nie wiesz, jaka jest ta lady w czerni
W sypialni czerwień, czy wymiętej bieli
Szara myszka, wciąż mieszana z błotem,
Albo obwieszona złotem, królowa dyskotek
Na kolanach polubi, czy wierzy, czy szuka
Księcia z bajki, czy woli rycerzy?
Może chce byś powiedział "Kocham Cię",
Może drwi, gdy przychodzisz do niej z kwiatkiem.
Twoje imię czasem myli z kolegą,
Jednego żegna i idzie do drugiego,
To trudna sztuka obcować z taką sztuką.
Dobrze wiesz, że z nią nie będzie krucho.
Jakąś smutną chcesz ją mieć,
Ale nie wiesz, czy ona będzie chcieć.

Zaopiekuj się mną, nawet, gdy nie będę chciał
Zaopiekuj się mną, mocno tak, mocno tak
Zaopiekuj się mną, nawet, gdy powodów brak
Zaopiekuj się mną, mocno tak

Słuchaj, nie udało mi się zasnąć
poranny program grają, za oknem jasno
Noc bezsenna, nie przyniosła rozkoszy
Chcę zamknąć oczy, widząc jej oczy
Pozwól zgadnąć jaka jest naprawdę
nie mogę rozgryźć, myśli i pragnień
Ciche dni, nad szklanką pijane
słodka czy dzika, w końcu się określ
Wiele dałbym by zapomnieć Cię
Resztka whisky na dnie, efektem wspomnień
W ramionach innych kobiet oparcia szuka
Nie potrafię kłamać, nie udana próba
śmieszny teatrzyk, obraz rozpaczy
procenty odwagi, nie dadzą mi szansy
by podejść i spojrzeć, szepnąć do ucha
Zaopiekuj się mną - posłuchaj.

Zaopiekuj się mną, nawet, gdy nie będę chciał
Zaopiekuj się mną, mocno tak, mocno tak
Zaopiekuj się mną, nawet, gdy powodów brak
Zaopiekuj się mną, mocno tak

Dałbym Ci powód, ale też mi daj
nie wiem, na czym stoję,
komórki nie odbierasz
Nie chcę siedzieć sam,
dlatego znów skończę źle,
a Ty znów to obrócisz przeciw mnie,
Zły siedzę w domu, pewnie z kimś się bawisz
dlaczego Ty znowu nie rozumiesz,
z flaszką, sam na sam, zostawiłaś mnie
może się postarasz? nie chcesz? wiem.

Zaopiekuj się mną, nawet, gdy nie będę chciał
Zaopiekuj się mną, mocno tak, mocno tak
Zaopiekuj się mną, nawet, gdy powodów brak
Zaopiekuj się mną, mocno tak"

15 juin 2007

Alea jacta est

Bon ben ça y est, la fameuse lettre de motivation et le CV pour ma candidature au master que j'ai choisi sont envoyés... ya plu qu'a attendre les résultats hein !

11 juin 2007

L'instant miam-miam-crousti-fondant


Parce que j'ai la flemme internationale, que je suis une grosse mateuse et que ca fait du bien au moral, voici de belles images...















Suis-je la seule a trouver Clive Owen completement AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGGHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Mamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan Mon Dieeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu il est trop bôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôôô ????!!!!!










08 juin 2007

En-chainée...

Aller, comme je t'aime bien 22, je reponds positivement a ton appel...

Quatre emplois dans ma vie:
- assistante commerciale dans une agence bancaire
- employée au service des affaires internationales d’une banque
- homme à tout faire (où j’ai découvert ma vocation pour la pose de dalles moquette...)
- stagiaire département marketing
(chuis désolée la liste est pas longue mais je n’ai QUE 21 printemps hein)



Quatre films que je regarderai encore et encore
- Forrest Gump (mais seulement avec mes frères, histoire de chialer ensemble comme des larves)
- La Boum (désolée...)
- Je vais bien, ne t’en fais pas
- Vas, vis et deviens



Quatre endroits où j'ai vécu
- Joué-lès-tours (Indre-et-loire)
- Ballan-Miré (Indre-et-loire)
- Dijon
- Wrocław (Pologne, Basse-Silesie)
... et Paris les 2 prochaines années au moins...


Quatre émissions/séries TV que je regarde (de temps en temps...)
- Newport Beach (the O.C)
- Urgences
- Cold Case
- FBI portés disparus
... et j’aime bien aussi Desperate Housewives, Grey’s anatomy, Scrubs...


Quatre lieux où je suis allée en vacances
- Egypte
- Amsterdam
- Irlande
- Croatie
... et quelques autres...

Quatre choses que je fais sur le net
- je chatte, sur MSN principalement
- j’envoie des mails
- je (dé)blogue
- je fais des recherches
... et des fois, quand je me fais chier, j’épluche les liens de tous les blogs que je connais, avec belles deécouvertes à la clé parfois...


Quatre mets que je ne mangerais pour rien au monde
- Céleri remoulade
- Foie
- Endives
- cervelle, coeur... enfin abats en général



Mes quatres plats favoris
- langue de boeuf de ma Mamie
- la soupe froide chèvre-basilic de ma Moman
- beignets de courgettes de mon autre Mamie
- Tartiflette de ma Tata
... en fait yen a plein d’autres, mais ceux-là sont mes « madeleine de Proust », avec plein de souvenirs dedans...


Quatre endroits où j'aimerais être en ce moment
- Dans les bras de mes amis, mes frères, ma famille ; bref ceux que j’aime
- Dans ses bras à lui
- Dans mon lit (seule ou pas)
- sur un matelas pneumatique dans ma piscine
... ou bien à la terrasse d’un café ici, au soleil, à siroter une biere... tout mais pas dans ce putain de bureau de merde ou je me fais chier tout en mourrant de chaleur !

Quatre personnes qui selon moi me répondront
...euh... je demande un joker... ou l’avis du public...



Quatre personnes qui me feraient une agréable surprise en répondant
- Petre
- Olusha
- Mon frère
- toi, si tu veux


Je sais, tout ca est d'un exotisme palpitant, n'est-ce pas ??

04 juin 2007

Cindy69_kikoo, critique ciné

Kikoo les gens,

Donc voila samedi soir ya Kevin qui m’a dit de regarder un film LOL, ça avé un titre chelou mais g kan même essayé. Jcrois ksa sapelé « France-Ukraine » un truc com ça LOL.
En fait ct pas mal.

L’histoire se passe toujours au même endroit, ya plein de personnages, et la moitie est abillé en bleu et l’autre en jaune com des poussins LOL. Et ya un ballon aussi et les mecs ils courent après. Des fois y se maravent un coup, et ya un mec avec un sifflet qui s’approche et toi tu penses qu’il va leur décocher une droite mais en fait il sort un ptit carton jaune LOL j’ai pas trop compris la blague.

A un moment yavé trop de suspensse ya des médecins qui sont venus, mais le héros il est pas mort com par magie il c relevé et a continue de courir.

Des fois les mecs il mettaient le ballon dans une sorte de cage et alors après ils couraient partout et ils sautaient et ils se faisait des calins ROFL la bande de taffioles ct la cage au folles LOL.

Meme au nivo des efets specials ils déchire tout ce film, genre ya un perso il s’apele Ribéry jcrois eh ben ils lui ont fait un mask a la Frankenstein et sérieux il fé tro peur lol.

C’est sympa en plusse ya plein de gens qui chante l’ambiance c’est la teuf. Ya même des lumières et tout et des drapeaux avec des couleur. Donc du cou on s’ennui jamais.

Par contre j’ai pas trop compris la fin, yavé ecrit « France 2- Ukraine 0 ». Si qqun pouvait mespliker LOL ca seré trop cool.
En gro, je recomande ce film.

31 mai 2007

Ayééééééééééééééééééééééééééééééééé !

TADAAAAAAAAAAAAAAAAM !
Bienvenue dans mon nouveau chez-moué !
AAAAAAAAaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhh dites-donc, c'est fou comme on se sent mieux ! Enfin en tout cas moi, je me sens mieux. Ca me ressemble plus maintenant qu'avant.
Et vous, qu'en pensez-vous ?

30 mai 2007

ATTENTION CHANTIER !

Bon les enfants, ces derniers temps il ne fait pas beau flaner insouciemment sur ces pages, le coeur en fete, la marguerite au levre et la tete dans le cul.
En effet, ce blog est en travaux.
Aussi, lors de la lecture de ces pages, je vous conseille fortement de rester sur vos gardes et d'eviter les bribes de code HTML qui pourraient vous tomber sur le coin de la gueule.
Voila, je vous ai prevenu, j'voudrais tout de meme pas qu'un d'entre vous se retrouve avec une commotion cerebrale et me foute un proces au cul pour non-tenage informe de ces lecteurs.
Alors donc, faisez-gaffe, et a bientot sur un bloug plouche beau !

28 mai 2007

Bienvenue au 1er « Komarów Festival » !

C’est avec un immense plaisir que j’ai l’honneur de declarer le premier « Komarów Festival » ouvert !
En marge du celebre Festival de Cannes, c’est en Pologne que nous avons decide de celebrer cet evenement, dont le but est de primer les meilleurs moustiques du Monde. C’est donc avec honneur que la ville de Wrocław, veritable lieu de villegiature pour ces Moustiques qui peuvent avec plaisir se delasser dans les hautes herbes qui bordent les nombreux bras de l’Oder, s’est proposee comme hote pour le premier evenement de ce genre.

Avec de nombreuses categories (Moustique le plus pervers, Piqure la plus impressionante, Meilleur Combo de piqures, Prix Special du Moustique, Moustique le plus Impressionant...) et un jury de choix compose et preside par moi-meme, la premiere edition –et nous l’esperons, pas la derniere- a permis de recompenser et de reveler de nombreux talents moustiquatoires de ce 21e siecle, plus prompt a eliminer ces insectes volants qu’a reconnaitre leurs talents et les risques qu’ils prennent pour realiser parfois de telles prouesses artistiques, pour finir souvent betement ecrases sur la semelle d’une tatanne.

Au terme de cette soiree de samedi, et apres une apre competition, le jury, en la personne de moi-meme, a decide de delivrer les prix suivants :

« Piqure la plus impressionante » : revient cette annee au Gros Albert, pour la piqure d’un diametre fort raisonnable de 10 cm sur ma cuisse droite. Nous soulignerons que de surcroit, le vainqueur a reussi a donner a l’ensemble un visuel « allergie » du meilleur gout grace au fini bombe de la piqure. On le felicite pour l’exploit.


« Moustique le plus pervers » : la Palme revient a Dede, pour la piqure delicatement pose sur mon sein gauche, pourtant protege d’un T-shirt non-decollete et du sous-vetement d’usage. Nul doute que le concurrent a su tirer parti de mes divers mouvements pour se frayer un passage dans les divers creux alors liberes, et deposer la divine piqure. Pour sa tenacite et son habilete, un grand bravo.

Le prix « Meilleur Combo de piqures » est quant a lui attribue a Su-Ki, dit « la mitrailleuse du Levant », pour la tres belle enfilade de piqures dans mon dos. Avec un total de 11 piqures et malgre le barrage du T-shirt, l’heureux vainqueur a fait preuve d’un grand courage, qui justifie largemen ce prix !

Dans la categorie « Moustique le plus impressionant », nous nommons ex-aequo Albert et Richard qui, avec une longueur trompe non-deployee de 1 cm et un poids proche de celui de la chauve-souris, on su se demarquer de la foule compacte de concurrents.

Enfin, pour le « Prix special du Moustique », le jury a unanimement decide de decerner le 2e ex-aequo de ce festival a « Scholl » pour sa performance fetichiste sur mon pied, et a « Amour » pour sa serie de piqures sur mes poignees du meme nom, pan ! en plein dans le lard. Le choix inhabituel et original des lieux des piqures a totalement seduit le Jury.

C’est ainsi que se cloture ce Festival. Nous vous remercions tous pour votre participation, et sommes prets a examiner attentivement toute nouvelle candidature.

Mesdames et Messieurs, Bonsoir !

25 mai 2007

(parenthese d'exteriorisation emotionnelle)

HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!
Je suis fiere comme un pou.
Je viens de voir que j’avais ete linkee par un ecrivain tout frais emoulu dont j’apprecie beaucoup le blog, a defaut d’avoir pu me procurer son livre en Pologne. Ca fait plaisir :-)

Psychosomatique

Fiou, dites-donc les Loulous, je sais pas en Gaulle ce qu’il en est, mais ici, c’est le sauna.
Les cerveaux ramollissent, la sueur degouline, la graisse n’a malheureusement pas le bon gout d’en faire autant, mais passons.
Bref, les journees de travails sont de plus en plus dures. Ce qui me fait apprecier le retour a mon appartement, surtout depuis la rehabilitation de mon balcon. Apres moults balayages, javellisages et serpillages, on peut enfin s’y installer, avec au choix des bougies, un bon bouquin, un the, des clopes... et profiter de la relative douceur de fin de journee, regarder les gens qui passent, en dessous, et qui ne savent pas que du haut du 5e etage quelqu’un les observe. Vraiment tres agreable.

Samedi, c’est grande chouille chez moi, pour les adieux de ma Grenouille. Sont prevus : pleins d’ados males en folie, des grillades et de la biere. Va me falloir m’armer de patience je crois !

Et pis sinon... en fait il s’est passe pas mal de choses, mais je n’ai pas vraiment envie d’en faire l’etalage ici. Je suis occupee, je ne m’ennuie pas une seconde (enfin...), je profite du reste de temps qui m’est imparti ici, de pleins de choses.... Debordee, debordee, debordee !

Ca veut pas dire que je pense pas a vous, chers lecteurs qui venez si nombreux sur mes pages nimbesques, a en croire le nombre de com’ laisses sur mon dernier billet. Mais en ce moment, c’est le bordel integral, ca part dans tous les sens...et je dois dire que j’adore ca, pour etre franche !

Je crois que je suis definitivement quelqu’un qui aime la complexitude, les histoires humaines passionnelles, les imperfectionnages, le jusqu’au-boutissement, les douches ecossaises emotionnelles... Je suis dans l’ame une « drama-queen », j’aime les sensations extremes qui me permettent de jouir des elements stables de ma vie, je n’arrive pas a etre d’humeur egale, ma raison se disputera en permanence avec mon coeur, et c’est comme ca, et c’est tres bien. Je crois que je me ferais chier autrement...

D’ailleurs, je pense souvent a un truc, moi la grande addict de la somatisation comme explication de nombres de troubles physiques, ou « comment decrypter le langage de mon corps ». Je crois que si la nature, ou Dieu, ou la genetique, ou le hasard, ont voulu que mon ptit coeur batte en permanence la chamade pour un rien (le vrai nom barbare medical c'est "tachycardie"), c’est ptet parce qu’il voulait que ma vie soit a cette image, palpitante ?

21 mai 2007

La Fievre du Lundi aprem'

Il. Fait. Chaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaauuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuud.

RAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHH je meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeuuuuuuuuuuuuuuuurs.

30 degres au thermometre aujourd’hui.
Ce qui n’est pas non plus enorme enorme.
Dans l’absolu.

Car il faut replacer les choses dans leur contexte, et la vous comprendrez ma souffrance terrible :
1) il y a encore 4 jours il faisait 15 degres de moins
2) ya pas de vent DU TOUT
3) j’etouffe au bureau (espace reduit + beaucoup de personnes + pas de clim ni de ventilo)
4) la chaleur est moite, lourde (+ moustiques !!)
5) je ne supporte la chaleur que lorsque je suis a proximite ( = moins de 2m) d’une source d’eau baignable (piscine, mer, eventuellement lac)
6) chuis fragile du coeur moi hein !

Ah oui, j’en profite pour faire un petit point « culture et connaissance des climats/combattons les prejuges envers la Pologne ». 30 degres en Pologne, ce n’est pas rare.

Oui, la Pologne n’est pas un pays glace ou il fait -20 meme en ete et ou les pingouins et autres ours polaires font le pied de grue aux arrets de tram. Pour les incultes et les non-curieux, je tiens a preciser que la Pologne est un pays au climat con-ti-nen-tal, comme nous l’avons tous appris dans nos cours de geographie de primaire.
Et quelles sont les caracteristiques d’un climat continental ? (qui a repondu « les pneus » ?) L’amplitude thermique entre la temperature la plus froide atteinte en hiver et celle la plus chaude atteinte en ete. Autrement dit : froid, voire tres froid et neigeux en hiver, chaud et orageux en ete. Donc 30 a 35 degres de juin a aout en Pologne, c’est commun et normal, fin de la parenthese (tout comme -15 en hiver, d’ailleurs).
Quant a la France, elle se situe en zone temperee, qui porte plutot bien son nom, ce qui fait que j’ai pas besoin d’expliquer que tempere ca veut dire amplitude thermique moindre, donc moins froid en hiver.

BREF. Tout ca pour dire que je mourre, c’est terrible, ca m’agace ces chocs thermiques de ouf, je n’ai qu’une envie c’est de reconvertir mon frigo en lit.
Voila, c’est tout quoi.

17 mai 2007

Billet meteorologique

J’ai passe les deux dernieres heures de ma nuit, de 5h15 a 7h15, a somnoler plus ou moins profondemment, bercee par le bruit de la pluie sur les vitres. J’adore ce bruit, il m’apaise, contrairement au silence qui m’angoisse. Ces deux heures de fatigue lancinante -j'avais perdu l'habitude de ces nuits amputees...- auront d’ailleurs prefigure ce qui aura ete ma journee.
Fatigue, flemme, agacement, pietinement. Avec pour seule motivation l’horaire en bas a gauche de mon ecran, qui m’indiquera le moment venu de retourner dans mes penates, de me deshabiller et me glisser dans mes draps encore froid en faisant semblant de grelotter et de claquer des dents. Alors qu’en realite, je claque des dents uniquement pour mieux savourer le moment ou, dans la penombre artificielle de ma chambre, mon corps rechauffant peu a peu mon lit, je me laisserai envelopper par la musique du generique de debut du film, et pendant 90 a 120 minutes, rien d’autre n’aura d’importance.

Donc le moral revient peu a peu, l’envie de cocooning est un tres bon indicateur pour ca, et de toute facon j’ai le droit avec le temps qu’il fait hein.

J’ai vu ma Grenouille hier soir. Ca s’est tres bien passe. On a discute de ses projets. Ils ferment le magasin, lui et son frere, a la fin du mois. Puis en juin, son frere finit son diplome tandis que lui se repose et travaille de temps en temps au black. 4 ans ½ sans vacances, ca va lui faire bizarre... Puis recherche de contacts aupres de la diaspora polonaise locale pour aller en Irlande. Oui oui, en Irlande. Il ne sait pas encore quand, ca dependra des offres de travail, mais partir, c’est sur. Il m’a dit que c’etait aussi pour ca qu’il ne pouvait et ne voulait « avoir personne ». J’ai eu des reponses a quelques-unes de mes questions, et en douceur, sans a coups, dans une vraie discussion telle qu’on en a jamais eue, a propos de tout et de rien.

Ce qui me fait dire que j’ai eu raison de reagir et de me comporter en suivant mon instinct, de ne pas m’enfermer dans une sorte de haine dedaigneuse face a « ce salaud qui t’a largue par SMS ». De toujours chercher a comprendre avant tout.

Il etait heureux de me revoir, moi aussi. J’ai bien senti qu’on entamait un truc de nouveau. D’ailleurs, son attitude etait differente. Il m’a beaucoup plus ecoutee, etait moins sur la defensive, ne me sortait pas ses arguments a deux balles « t’es pas Polonaise tu peux pas comprendre ». On a rigole, il n’y a eu aucun moment de gene. On a evoque toutes sortes de sujets, du personnel a l’historique. Je me suis ainsi retrouvee a lui faire la chronologie des presidents de la Ve Republique, de lui expliquer pourquoi de Gaulle etait aussi celebre, et je lui ai appris que le gouvernement officiel francais avait collabore pendant la 2nde Guerre mondiale (« ah, c’est pour ca que les Francais nous ont laisse tombe ! ») et que la Ive Republique, c’etait un peu le bordel. Il m’a demande mes coordonnees en France, m’a promis de venir me voir, « parce que l’Irlande c’est pas tres loin de Paris ». Et moi, je lui ai demande de voir avec son frere et la femme de celui-ci pour qu’ils viennent un de ces jours prendre l’apero a la maison.
Oui, c’est bien la fin d’une ere...

Mais je suis tres contente d’etre passee par la. Je regrette pas, et meme pire : je crois meme en etre sortie gagnante. Chuis ptet maso, mais tres contente de l’etre, merci.
Le soleil a enfin reussi a percer sous les nuages. Je vais sortir du boulot dans la douce chaleur de cette journee qui a pourtant commence pluvieuse.

16 mai 2007

Escale

Pour les reveurs qui aiment voyager, et faire du monde leur Petit Nuage... contrairement a la marche, il n'y a pas qu'une facon de voyager !
Voici une invitation a explorer en mettant a profit vos grains de folie...
Globe-trotters qui passez sur ce blog, A VOS VALISES !

Tristitude

Depuis quelques jours mon Nuage se teinte de gris. Je ne broie pas du noir, mais c’est vrai que je me sens un peu triste, un peu melancolique.
Le temps doit jouer, forcement. Mai s’est invite en avril, et du coup la en mai on se retrouve avec des giboulees de mars, genre de la pluie alors qu’il fait soleil, puis un jour de « canicule » a presque 30 degres, du coup orage le soir, et un lendemain gris et frais... Bref, le temps fout le camp, et le moral avec.

Mais pas que. En fait je suis un peu perplexe, dubitative face a de nombreuses choses.
D’abord, la realite de mon depart de Pologne se fait chaque jour plus criante, et ca me fout un peu les glandes d’abandonner tout ca, tout ce que j’ai construit, mon quotidien, mes connaissances, mes amis.

Bon la bonne nouvelle c’est que mon « boulot » me manquera pas. Mais j’ai le coeur qui se fend quand ma famille me demande de rester, quand des connaissances me demandent de rester. Des gens se sont apparemment attaches a moi, « la Francaise » qu’ils n’ont jamais traite en tant que telle. Ils se sont ouverts, ont pris le temps de discuter avec moi, de me montrer plein de choses, et j’ai vraiment passe de bons moments avec eux. Et les laisser, la, je me sens en quelque sorte coupable. Non pas au sens ou moi la Francaise charitable j’abandonne ces pauvres Polonais a leur sort. Mais plutot dans le sens ou j’abandonne le chantier en pleine construction, sans leur donner tout ce que j’aurais voulu.

Meme si c’etait prevu des le debut, j’avais pas prevu que je m’attacherais autant a ce pays, a ces gens, a cette ville. J’ai vraiment l’impression d’avoir ete adoptee par la Pologne, plutot que l’inverse...

Certes, tout cela me donne encore plus de courage et d’envie de faire ce que j’ai a faire en France, pour revenir le plus vite possible et finir de construire ce que j’ai commence ici. Mais 10 mois en Pologne, c’est quand meme pas negligeable.
D’autant que bon, mon retour en France, ca va etre le depaysement, je me suis « deshabituee » de plein de choses, toutes cons, mais qui rythment le quotidien. La radio francaise, le JT avec ses presentateurs, les habituels problemes sociaux (d’autant plus avec l’election de Sarko), la mentalite, les horaires des magasins, la langue, le cout de la vie.

Et pis je reviens pour reprendre mes etudes, chercher un appart’, va falloir me remettre dans le bain stressant de Sciences Po, des examens, exposes, echeances, calendrier charge, dans une nouvelle ville de surcroit (ben ouais Paris en soi c’est encore autre chose...).
Pour etre honnete, c’est 50% excitation et 50% peur.
L’ete va etre necessaire pour aborder tout cela sereinement. Faire le plein de famille, de ces amis qui m’ont tellement manque et qui me manquent toujours, d’autant quand je sais qu’ils vont pas super bien, que j’arrive pas a etre au courant, que je peux rien faire, ce qui m’agace. Oui il faut le dire, j’ai ete une bien pietre amie cette annee, et j’aurais beau evoquer toutes les circonstances attenuantes du monde, j’arriverais pas a me departir de ce sentiment de culpabilite. Ouais, n’est pas Wonderwoman qui veut, et je constate que j’ai encore beaucoup a apprendre...

Bon, et tant qu’on est dans les confessions, je dois avouer que cette humeur mo-pas-rose est un peu a mettre sur le compte de la Grenouille.
Ces deux dernieres semaines, j’ai plus ou moins coupe les ponts avec lui. C’est-a-dire que je n’ai pas cherche a le contacter, juste pour voir si lui chercherait a faire le premier pas. Bon, essai pas super concluant, il a craque au bout de 5 jours, en me demandant comment ca va par sms, et rien d’autre. Puis, comme j’arrive pas a etre aussi distante tres longtemps, apres 2 semaines sans nouvelles, j’ai craque a mon tour.
Et c’est donc par un sms que j’ai appris qu’il arretait de bosser au magasin a la fin du mois, son (ses) freres aussi. Marre de bosser comme un con gratuitement, comme il dit. Il sait pas ce qu’il va faire apres, il a encore son credit a rembourser. Mais il a pas voulu m’en dire plus par sms, et m’a propose qu’on se voie pour en discuter, aujourd’hui ou demain.
Ca m’a fait un choc, un gros poids sur l’estomac d’apprendre ca. J’etais vraiment triste pour lui. Et aussi triste, car ca marque (symboliquement certes, mais les symboles comptent enormement pour moi) la fin d’une periode. La fin de tous ces moments passes derriere le zinc, avec lui ou son frere, a discuter pendant des heures. C’est avec eux que j’ai eu mes premiers contacts avec la « Pologne d’en bas » et les « Polonais d’en bas ». Que j’ai compris beaucoup de chose sur leur mentalite, leur fierte, leur dignite. Que le gouvernement ne meritait pas les Polonais.
Non vraiment, je me mets a sa place, ca me foutrait les boules, a son age, de regarder derriere moi et de me rendre compte que je n’ai que « survecu », vivote, et que concretement toutes ces annees de travail ne m’ont meme pas permis d’economiser pour pouvoir enfin realiser mon reve. Je comprends sa frustration, et pourquoi il est aussi aigri.
Alors bon, j’peux pas faire grand chose, mais l’ecouter c’est deja enorme, surtout pour cet homme avare de paroles. Il ne m’a peut-etre jamais aimee comme je l’aurais voulu, mais j’ai reussi a conquerir sa confiance en quelques mois, alors je ne me sens pas decue ni rancuniere. Et j’espere garder contact avec lui, qu’il trouvera quelque part en Angleterre ou ailleurs son bonheur...

Quand je vois tout ca, je me sens un peu redevable. Je me dis qu’il faut que je sois heureuse, pour « venger » tous ces gens, leur montrer que c’est possible, echapper a la fatalite quelle qu’elle soit. Je me sens pousser des ailes, et c’est grace a eux.
Marrant comme la melancolie est chez moi le meilleur terreau de la motivation...

Bon, et pour finir, j’envoie toutes mes pensees les plus reconfortantes qui soient a une autre grande reveuse, qui doit revoir toute sa vie passer en ce moment au chevet de sa Moman...
D’ailleurs, Papa et Maman, s’il vous prenait de faire un AVC comme ca sans prevenir, je veux que vous sachiez que je vous aime.

Desolee les Loulous pour cette note un peu tristoune. Vous inquietez pas, mon naturel optimiste et reveur va vite reprendre le dessus ;-)

14 mai 2007

Juste comme ca, en passant

Mouahaha ! Victoire !
Apres 3 mois et demi de stage sur une becane pourrie (a titre indicatif : 5 min pour demarrer l’ordi, une moyenne de 3 tentatives pour reussir a ouvrir un document Word, et je parle pas de la vitesse de la connexion Internet...), mon boss cheri adore a enfin change mon PC !

Non seulement j’ai XP, mais en plus la derniere version d’Explorer, et, cerise sur le gateau, un port USB QUI MARCHE !

Pour ceux qui ne verraient pas l’utilite, ou le cote miraculeux de cette derniere fonction, je vous rappelle que je n’ai Internet qu’au boulot, donc je ne peux alimenter mon Petit Nuage que via mon travail. Au debut je pensais ecrire chez moi mes billets, puis les mettre sur cle pour les mettre sur l’ordi du boulot ou je pourrais les poster. Mais c’etait sans compter la fourberie de cette machine du diable, qui non seulement me parle a moitie polonais et a moitie anglais, mais qui en plus ne possedait aucun port USB qui marche.
Donc, ben obligee d’ecrire pendant mon temps de travail, enfin quand je n’etais pas debordee...

Cette periode est revolue, Allelujah mes freres ! Chachou is back on da ouebe, YEAH !

Et le Grand Scenariste tout la haut ayant l’air d’etre dans une periode philanthrope, ou tout simplement d’humeur genereuse a mon endroit, il a fait en sorte que mon patron se barre en voyage ! YOUPIIIIIIIIIIIIIIIII !

Bon ca tombe bien en fait, car j’ai plein de taf « extra-boulot » a faire, et quitte a ce qu’il espionne toutes mes navigations Internet a son retour, autant qu’il en ait pour son argent hein.

Ainsi, je me suis rendue compte qu’il fallait que je fasse une lettre de motivation si je voulais faire le Master que je veux. Bon ca va, j’ai plus d’un mois devant moi. Mais gros coup de stress en me rendant compte de la chose. Parce que, classiquement, j’ai peur de ne pas etre prise, et que moi, ce Master, JE LE VEUX, c’est lui et pas un autre !

Faut aussi que je rende mon dernier questionnaire de stage.

Que je commence mes rapports de stage.

Que je relance ADECCO pour savoir s’ils n’auraient pas une petite mission pour moi en aout (et pis sinon tant pis, j’ai d’autres projets, a but non lucratif certes, mais bien plus passionants).

Que j’envoie des mails a tout plein de personnes (6 reponses de mail en souffrance a l’heure actuelle).

Que je trouve une recette de crumble a la rhubarbe (le premier qui dit que j’ai une drole d’organisation de mes priorites dans la vie, je lui arrache les oreilles au recourbe-cils !).

Et encore plein d’autres choses, genre la recherche d’appartement pour l’annee prochaine a Paris (toi qui passes sur mon blog, qui est parisien, et qui connais quelqu’un qui louerait un appart’ pour une collocation de 2 filles, pas trop cher ni trop petit, ce message subtilement subliminal s’adresse a toi !), me faire un masque a l’argile verte, relancer une grande operation « epilation aux Caraibes », nettoyer ma terrasse etc etc.

Oui, je sais, ma vie est horriblement palpitante. Ah ba, fallait pas se plaindre de mon absence hein !
Aller, si vous etes sages, dans mon prochain billet je vous raconterai combien j'aime la serie Newport Beach, comment entretenir son epilateur, et des conseils pour que votre ragondin conserve son poil brillant toute l'annee.
Ou pas.

11 mai 2007

Journée-type


Voici a quoi j'ai occupé mes 18 derniers jours...

7h15 : Gggnnnnééééééééééééééééééééééééé.... skoicebruiiiiiiiiiiiiit ???

7h15 et 30 secondes : QUOI c’est déjà mon réveil ?

7h16 : héhé m’en fous je mets toujours mon réveil trop tôt... je me replanque sous ma couette en attendant la prochaine salve, dans 10 minutes.

7h25 : Gggnnnnééééééééééééééééééééééééé... déjà 10 minutes ?

7h25 et 30 secondes : .... MMmmmmmmmmm... me lève ou me lève pas ?

7h26 : histoire de réfléchir j’ai refermé les yeux... et me suis rendormie.

7h35 : Gggnnnnééééééééééééééééééééééééé... ça fait combien de fois qu’il sonne ce putain de réveil ??? Dans le doute, je me redresse dans mon lit, dans l’espoir de réussir à me lever

7h36 : sont oooooooooùùùùùùùùùùùùù ces putaaaaaaaaaaains de chaussooooooooooons ?

7h40 : Musique allumée, à fond, fenêtres ouvertes, stores levés.

8h : Putain, 200 abdos, ca réveille.

8h10 : le café, importé de France, infuse tranquillement dans mon super Bodum

8h22 : ♪ la lali lalala tadam♪choubidoo WOUAh ♪♪♪ (nan en vrai je chante pas sous ma douche, chuis pas encore assez réveillée)

8h30 : café et 1ere clope du matin.

8h51 : raaaaaaaaaaaaaaaaah keski fout ce putain d’ascenseeeeeeeeeeeeeuuur

8h53 : putain ça valait bien la peine de courir le tram est en retard

9h07 : j’arrive au boulot

9h15 : finalement j’aurais mieux fait de rester au pieu ce matin

9h30 : aucun mail sur mes boites perso. BOUUUUUUUUUUh, j’ai pas d’amiiiiiiiiiiiiiiiis !

9h45 : première d’une longue suite de pulsions meurtrières envers mon chef

10h03 : 1er mail de la journée, à mon client chiant préféré

10h : pppfffffffffffffffffffffff

10h50 : le boss nous explique encore une fois que les Polonais sont tous des voleurs, et comment il prevoit d’arnaquer le fisc polonais. Cherchez l’erreur...

11h16 : le groupe folklorique a commencé à chanter à quelques pas de notre immeuble. Pourvu qu’il pleuve et qu’ils ferment leur gueule...

12h03 : pause clope.

12h08 : le portage salarial, c’est fascinant

13h : la nouvelle plaque que j’ai dessinée pour l’entreprise est très moche. La faute à mon chef, qui n’avait qu’à me mettre Photoshop sur mon ordi

14h23 : mon chef trouve la plaque très bien (sic). C’est à me désesperer de voir des hommes susceptibles d’avoir de bons goûts artistiques

14h38 : j’attends toujours la suite de la phrase commencée 10 minutes plus tôt par mon boss. En conséquence, je ne sais toujours pas ce qu’il attend de moi au juste.

15h11 : il s’avère qu’au final, il n’attend rien de moi. Mon chef, ou l’art de perdre son temps. Deuxième pulsion meutrière à son egard.

15h30 : ça fait ¾ d’heure qu’il dit qu’il va s’acheter un sandwich et qu’il revient dans 10 minutes. Il n’est toujours pas parti. Et continue à raconter plein de choses plus ou moins stupides, en nous assénant un « j’peux pas, j’ai pas le temps, j’ai plein de factures à payer » quand on lui pose une question concernant un client ou un devis.

15h44 : appels à des entreprises concurrentes, sous une fausse identité, pour avoir des devis et réajuster notre offre en conséquence. J’excelle dans l’art de m’inventer des identités et d’obtenir ce genre de renseignements. Ca m’amuse beaucoup.

15h56 : il faut que je finisse mon boulot concernant la délégation de personnel

15h58 : la délégation de personnel attendra, je suis invitée à ce qui est ma 2e pause clope de la journée.

16h02 : le patron part enfin s’acheter son sandwich.

16h11 : recherche d’un contrat type « apporteur d’affaires », et adaptation de ce dernier à notre cas particulier

16h25 : ppppffffffffffffffffffffff

16h36 : 3e pulsion meutrière envers mon patron

16h42 : aux beuglements du groupe de chant folklorique s’ajoutent les odeurs de friture de poisson du resto d’en bas. Je pète un plomb et me fais un thé. Heureusement, je rentre bientot chez moi.

16h50 : les pulsions meurtrières surviennent à une fréquence de plus en plus élevée. Il est temps que la journée se finisse.

16h56 : mais POURQUOI faut-il TOUJOURS qu’il nous previenne au dernier moment quand il y a des dossiers urgents à traiter ?

16h57 : mais POURQUOI n’arrive-t-il pas à être CONCIS ?

17h03 : les autres aussi pètent un plomb

17h25 : préparation psychologique avant la sortie du boulot. Chacun fait sa vaisselle et va aux toilettes, dans l’objectif de ne pas être le dernier à rester au bureau avec le patron. Car lorsque l’on reste en dernier, au moment de dire au revoir, vous pouvez être SURS que le boss va vous tenir la jambe au moins ½ heure

17h32 : le suspense est à son comble, nous ne sommes plus que 2 employés dans le bureau, c’est la course pour enfiler nos vestes, qui de nous deux arrivera à partir le premier sans se faire coincer par le patron ???

17h34 : finalement nous avons fait une sortie groupée. Fiou. Vivement la maison, le menage, la vaisselle, la lessive, les DVD, le dodo.... Clope bien méritée.
Bon les Marsouins, j'vais essayer quand meme de poster plus souvent, vu que Big Brother part en voyage d'affaires...