27 mai 2008

Où sont les Hommes ?

L'autre chose qui L’autre chose qui est bien à St Germain (à part Roland Magdane, je veux dire), c’est la flore et surtout la faune autochtone. Pour schématiser, St Germain c’est un gros bocal rempli de poissons exotiques et chelous, posé sur la table en formica du salon d’un pavillon d’une banlieue résidentielle lambda.

Autant vous dire que ça intrigue, et que vu qu’on a rarement l’occasion d’observer de pareils spécimens, et bien on en profite.

L’étude d’aujourd’hui porte avant tout sur la faune masculine, et sur la tragique interrogation suivante : MAIS BORDEL OU SONT LES HOMMES ? Les vrais, ceux avec des fesses, de vraies jambes (pas des cure-dents), une apparence de mec, quoi !

Tout d’abord, les mecs là-bas, ils portent des slims. Alors autant, les slims, sur les filles, je trouve que c’est une aberration (ça fait un gros cul, ça moule la graisse du genou, ça fait ressortir les jambes en X… bref, ça ne va qu’aux 5% de la population féminine à la plastique parfaite, auxquelles convient déjà tout le reste des fringues d’ailleurs. C’est pas juste, mais bon, passons), autant sur les mecs, je trouve que c’est franchement une atteinte aux droits de l’Homme, du Mâââââle et de sa virilité. Sérieux, vous trouvez qu’un mec en slim, ça ressemble à un mec :


Vous êtes d’accord avec moi que ce n’est pas du tout seyant d’une part, et que d’autre part, ce côté androgyne/unisexe poussé à l’extrême est quelque peu destabilisant…

Mais comme le simple fait de porter des slims ne suffit pas, certains ont poussé le bouchon encore plus loin, et forment une sorte de tribu au sein de ce microcosme : la tribu des Hommes-poireaux. Kézako ?

Ces individus mesurent en général plus d’1m 75, pèsent maximum la moitié du poids d’un humain normal. Ils cherchent en général par leur habillement à mettre en avant leur corpulence frêle et chétive, d’une part en portant des jeans slims et des hauts assez près du corps. Et d’autre part, en faisant démesurément ressortir la taille de leurs extrémités (menfin, pas toutes) : ils portent des chaussures en cuir très chics et pointues qui leur font des pieds super longs, et boycottent toute coupe de cheveux chez leur coiffeur, d’où une tignasse bien fournie et rebelle.


Oh ! Les belles chaussures !

Oh ! Les beaux cheveux !

Certains membres de cette tribu vont même encore plus loin, et cumulent les handicaps. En effet, une autre tendance de la mode masculine actuelle est de porter les jeans SOUS les fesses. Vous allez me dire que c’est pas nouveau, avec les skateurs et leurs baggy. Je nuancerais le propos, en disant que les skateurs portent les jeans très taille basse, ce qui fait que certes, on voyait leur caleçon, mais pas sous les fesses, parce que avec un jeans sous les fesses, c’est tout simplement pas possible de faire du skate, ou alors, autant se défroquer tout de suite !

Aujourd’hui, c’est vraiment SOUS les fesses que les jeans se portent pour certains :

 

C’est sûr que l’esthétique, c’est très relatif, et que du coup ça se discute pas trop. Moi, ça m’interpelle à plusieurs niveaux :

1)    ils doivent se geler le cul, puisqu’au final ce n’est que la fine étoffe du caleçon qui protège leur derrière des frimas, engelures et autres rhumes de cerveau…

2)    j’admire leur démarche, surtout quand il s’agit de jeans slims, donc serrés… sincèrement… la danse du papa pingouin a toujours la cote !

3)    Si à la rigueur, ils avaient tous un joli ptit cul bien rebondi… mais non !

 

Car c’est bien là le plus tragique au final :  qu’ils soient virils ou efféminés, ou assexués, ce qui me gêne le plus, c’est la disparition des fesses !Sérieux, le nombre de fois où je me suis retrouvée face à des derrières… plats comme l’encéphalogramme de JCVD. Pas de muscle, pas de chair. Mais des os, qui se voyaient d’autant plus qu’il n’y avait que le caleçon pour les cacher. La mode se discutera toujours, mais la plastique, ça non, il ne faut pas nous l’enlever ! Ces mecs sont à la libido ce que le régime Weight Watchers est à la gastronomie familiale…

 

Alors quand je vois qu’en plus de tous ces malheurs, les mecs se mettent à porter des sacs à main, et des T-shirts décolletés qui laissent entrevoir les 3 poils qui se battent en duel sur leur torse aussi peu galbé que leur derrière, forcément, je me demande où va le monde…

20 mai 2008

Le people du jour

L'avantage d'avoir cours à St Germain des Prés, c'est que ça donne l'occasion de rencontrer tout plein de peoples.
Ainsi, la semaine dernière, voici la célébrité mondiale que j'ai croisée, qui visiblement sortait de chez lui, à 2 pas de mon école , mon coeur en palpite encore d'émoi....




... ROLAND MAGDANE !! Celui-là même qui a fait de si bons sketchs !

Truc de ouf, non ?

15 mai 2008

Parfois, j'ai l'impression qu'Ils se foutent de nos gueules...

En tant que citoyen français vivant dans le pays des droits de l’Homme, vous pensez que vos droits sont protégés grosso modo en toutes circonstances.

Globalement, vous avez confiance en la Justice française, encore que souvent, vous la trouvez trop laxiste avec certains peut-être, notamment dans le domaine de la justice pénale*1 : quand vous entendez que certains criminels, notamment violeurs, sont relâchés après avoir purgé leur peine, ça vous hérisse le poil, et vous souhaiteriez presque voir la peine de mort temporairement rétablie.

Vous, bien sûr, vous ne vous sentez pas concernés. Vous êtes quasi-irréprochables (bon, OK, à part le tout petit excès de vitesse de la semaine dernière, mais vous étiez en retard pour aller chercher le petit au judo). Et même si un jour vous êtes pris en faute, et bien vous serez de bonne foi bien évidemment, et ne contesterez pas (ou juste pour la forme : vous étiez VRAIMENT en retard, et vous ne vouliez pas laisser le petit tout seul dans la rue, par les temps qui courent…).

 

Bon.

 

Et bien je suis désolée de vous décevoir, mais ce n’est pas pour autant qu’un jour, vous n’aurez pas affaire à la justice pénale, et même à la défense pénale. En effet,

la défense pénale concerne toute personne ayant commis ou étant victime ou témoin d’une infraction relevant du pénal. Il s’agit par exemple de personnes ayant été arrêtées par la police, placées en garde à vue, convoquées par le juge d’instruction, mises en examen ou encore devant comparaître devant l’un des 3 tribunaux pénaux (Tribunal de Police, Tribunal Correctionnel ou Cour d’Assises). Nous sommes donc tous potentiellement concernés par la défense pénale.

Dans cette perspective, il n’est pas inintéressant de se pencher sur les droits de la défense pénale, i.e les droits que tout individu doit se voir garantir au cours de la procédure pénale qui le concerne, qu’il soit témoin, victime ou accusé. D’autant que, ces derniers temps, à l’occasion de faits divers judiciaires, les médias ont dénoncé à de nombreuses reprises des manquements à certains droits fondamentaux dans la mise en œuvre de la procédure pénale. Ce constat (enfin, toutes proportions gardées) est inquiétant, car quand on parle droits de l’Homme, c’est indirectement et plus globalement au statut d’Etat de droit *2 que l’on touche.

Alors, la France, Etat de droit ? Lauréat des droits de la défense ou bonnet d’âne ? Un peu de patience, vous allez voir ça de suite, je vous garantis que ça vaut le coup !

Les droits de la défense regroupent un certain nombre de droits permettant à toute personne de se protéger contre la menace d’un procès pénal. Il s’agit, par exemple, du droit d’être informé de la procédure, du droit à un procès équitable, du droit d’être jugé par un tribunal impartial, du droit d’être assisté par un avocat, de disposer du temps nécessaire pour préparer sa défense ou encore d’avoir accès au dossier pénal. Citons aussi le droit de se taire, le droit d'être jugé dans un délai raisonnable, et le droit de contester une décision de justice.

Les droits de la défense recouvrent aussi le principe du contradictoire ainsi que le principe de l'égalité des armes. Le premier est étroitement associé au second : l'accusateur et la personne poursuivie doivent être en mesure de s'apporter mutuellement la contradiction, de discuter les preuves présentées et de verser aux débats tous les éléments qu'ils détiennent.

Le procès équitable ainsi garanti traduit le passage du droit du plus fort *3 au droit du plus juste, fondement essentiel de l'Etat de droit. Pour renforcer encore ces fondements, le législateur a décidé de protéger ces droits.

Les grands principes de la procédure pénale sont inscrits à l'article préliminaire du Code du même nom. Il stipule comme nous venons de le voir que la procédure pénale doit être équitable et contradictoire, et préserver l'équilibre des droits des parties. Mais elle doit aussi garantir la séparation des autorités chargées de l'action publique et des autorités de jugement. Les personnes se trouvant dans des conditions semblables et poursuivies pour les mêmes infractions doivent être jugées selon les mêmes règles. L'autorité judiciaire veille à l'information et à la garantie des droits des victimes au cours de toute procédure pénale. Toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n'a pas été établie.

Mais pour donner une force symbolique à ces droits de la défense, le législateur ne s’est pas contenté de mentionner ces principes dans le code pénal. Ainsi, le Conseil Constitutionnel a reconnu que le principe des droits de la défense résulte de l’article 16 de la déclaration de 1789 : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ». Vouloir rattacher les droits de la défense à cet article précis de la DDHC (même si contestable sur la forme) est un acte fort du législateur et de l’exécutif : cet article établit effectivement clairement le lien entre protection de droits et Constitution, autrement dit Etat de droit.

 

Ainsi, en théorie, le respect des droits de la défense semble garanti par de nombreux textes, légaux et constitutionnels. La volonté française de préserver ces droits est-elle pour autant à la hauteur de ce qui est attendu d’un Etat de droit démocratique ?

 

Et bien en fait, pas vraiment. Tout d’abord, parce que la valeur constitutionnelle des droits de la défense n’a été reconnue que très tardivement, et encore, de manière insuffisante. En premier lieu, il est bon de préciser que le Conseil Constitutionnel n’a reconnu que le 30 mars 2006 (non non, ce n’est pas une blague), que le principe des droits de la défense résulte de l’article 16 de la DDHC de 1789, i.e que ces droits ont valeur constitutionnelle.

Un des droits de la défense les plus emblématiques est la présomption d’innocence. Or, celle-ci ne fut introduite dans le droit français qu’en 1994, et encore uniquement dans le Code civil, à l’article 9-1 : « Chacun a droit au respect de la présomption d’innocence ». Le législateur ne précisait, et ne précise toujours pas ce qu’il entend par « présomption d’innocence », d’où la difficulté de protéger quelque chose qui n’est pas défini en tant que tel.

Aussi, de nombreuses personnes citent en exemple la loi Guigou relative à la protection de la présomption d’innocence et aux droits des victimes, qui a marqué un grand pas en avant dans la protection des droits de la défense. Or, cette loi n’a été adoptée que le 15 juin 2000 !

Ces omissions semblent d’autant plus paradoxales, que la France est un pays traditionnellement de droit écrit, où tout remonte à des textes précis. Le fait de ne pas préciser, expliciter concrètement ce qu’est la présomption d’innocence est d’autant plus dommageable qu’en droit pénal, l’écrit a une force particulière. Or, le fait de se référer à un droit écrit précis est particulièrement nécessaire aujourd’hui, car les acteurs du procès pénal sont soumis aux pressions de l’opinion publique.

 

Pour le législateur et l’exécutif, les droits de la défense ne semblent donc qu’être de grands principes vides de sens. L’exemple de la présomption d’innocence illustre particulièrement bien les paradoxes qui existent entre la volonté théorique de protéger les droits de la défense, et la pratique. Ainsi, la Constitution française de 1958 n’évoque pas en soi la présomption d’innocence, pas plus qu’elle ne définit la détention arbitraire pourtant évoquée à l’article 66 (« nul ne peut être arbitrairement détenu »). Cet article se contente de préciser que sa propre mise en œuvre relève de la procédure pénale.

Or, jusqu’en 2001, le code de procédure pénale ne mentionnait pas une seule fois le principe de présomption d’innocence. C’est n’est qu’à l’occasion de la promulgation de la loi Guigou du 15 juin 2000 qu’ont été ajoutées à l’article préliminaire du Code de procédure pénale ces lignes : « Toute personne suspectée ou poursuivie est présumée innocente tant que sa culpabilité n’a pas été établie ». Autant dire que jusqu’en 2001, rien dans la loi ni dans la procédure pénale ne garantissait le respect de ce principe.

Pourtant, l’article 7 de la DDHC - déclaration ayant valeur constitutionnelle depuis 1971- stipule que « nul homme ne peut être arrêté, accusé ni détenu  que dans les cas déterminés par la loi et selon les formes qu’elle a prescrites ». En omettant précisément de déterminer, dans la loi et le code de procédure pénale, ce que sont la détention arbitraire et la présomption d’innocence, le législateur bafoue un des droits de l’Homme qu’il a pourtant reconnu dans le bloc de constitutionnalité ! Il devient alors légitime de se poser la question de la volonté véritable du législateur de protéger les droits de la défense, tant celle-ci ne semble être qu’une déclaration vide de sens.

Le besoin de sécurité de plus en plus prégnant dans notre société, la tendance à la victimisation et la volonté des médias de relayer de plus en plus les faits divers judiciaires laissent le champs libre aux émotions dans de grands débats politiques et sociaux. Dans le même temps, les contradictions entre l’intention de protéger les droits de la défense, et l’insuffisance des moyens mis à disposition pour atteindre cet objectif compliquent encore davantage la tâche des acteurs de la défense pénale.

Il me semble que l’occasion est alors venue pour l’Etat français de combler ces lacunes et de se montrer à la hauteur de son rôle affiché de défenseur des droits de l’Homme.

 

 

*1 le droit pénal vise à punir une personne ayant commis une infraction, tandis que le droit civil a pour but d’amener une personne ayant causé des dommages à les réparer.

*2 Etat de droit : garantit que le fonctionnement des relations au sein d’un Etat entre citoyens et gouvernants n’est gérée que par la Loi (lois, Constitution etc), elle même approuvée par un vote démocratique.

*3 cf ancien système des Ordalies, ou jugement par une épreuve de force

12 mai 2008

She is ALIVE ! Alive....




Oui, plus de 3 mois sans bloguer, j'avoue qu'il y a de quoi en douter (du fait que je sois vivante, pour ceux qui suivent). Ce n'est pas que je n'y ai jamais pensé (à re-écrire sur ce blog, pour ceux qui suivent). C'est juste que d'une part, je suis relativement pas mal occupée. Et que d'autre part, j'ai un cerveau de tapir : si je ne fais pas les choses auxquelles je pense dans les 2 secondes qui suivent, et bien j'oublie...
Et d'oubli en pas de temps, de débordement de travail en re-oubli, de re-re-oubli à jour de flemme, et bien on reste des mois sans écrire. 
A l'inverse, le côté positif, c'est que ça laisse le temps de réfléchir au pourquoi de la chose. C'est vrai, pourquoi ai-je créé ce blog en premier lieu ?

Pour assouvir mon désir secret d'être écrivain, certes. 
Pour le plaisir de me donner en spectacle, aussi. Me permettre de mettre en scène ma vie, de supprimer les passages qui ne me plaisent pas, ou les enjoliver. Avoir la sensation de me réapproprier une vie que je semble parfois subir plutôt que choisir.
Pour me vider la tête de ce qui me pourrit ou qui me fait mal, et que je n'ai le courage ou l'envie de dire à personne. Une sorte de thérapie, quoi. 

Aujourd'hui, j'ai de nouveau envie de m'investir dans ce blog. Pour toutes les raisons que j'ai évoquées ci-dessus. Mais aussi car une nouvelle idée a germé dans mon esprit. Un nouveau désir. Celui de partager. Partager mes expériences, mes découvertes dans le monde du marketing. Autant jusque-là, mes délires étaient principalement de l'exhibitionnisme. Autant maintenant, en plus de cela, j'ai vraiment le sentiment de pouvoir transmettre des choses. 
Tous les jours, je découvre, je picore, je me délecte, voire même je suis fascinée par certaines choses que j'apprends. Et je me dis, mince, si ça se trouve, ya d'autres gens sur la Toile qui pourraient être intéressés, ou qui trouveraient ça marrant. Ca ne coûte pas grand chose, après tout...

Donc voilà, je vais reprendre le fil de mes élucubrations habituelles, en y ajoutant un petit peu de la nouvelle Chachou. Me discipliner pour rendre son panache d'antan à ce Petit Nuage (*** autodérision***), et reconquérir à la sueur de mes petits doigts boudinés tapotant sur ce clavier d'un blanc presque immaculé mon fidèle lectorat. Et quelques p'tits nouveaux, si possible. 

Alors, je vous dis à très bientôt, pour de nouvelles aventures...