30 novembre 2006

Et vous ?

Flemme d'ecrire conjuguee au manque de temps pour cause de rapport sur les fonds d'investissements (oui, encore lui). D'ou ce nouveau pompage honteux dans la blogosphere, cette fois sur le blog d'une vraie morue.
Bon, c'est sur que le challenge n'est pas enorme, et je savais deja que j'avais un certain cote misanthrope. Mais c'est juste que les reponses sont formulees comme j'aime : bien cyniques et humour noir.
Prenez donc la peine de faire ce test, et dites-moi si je suis la seule a etre enervee par l'existence de certains de mes congeneres...

Etes-vous une mauvaise personne?


1. En général, vous aimez les gens:

- oui.
- oui, surtout quand ils sont morts.

2. Vous allez faire les soldes. Les boutiques sont blindées de madames avec leurs enfants qui couinent dans des poussettes de la taille d'une Twingo:

- vous vous arrêtez devant chaque véhicule et gatouillez devant le charmant minois de ces bambins en vous extasiant sur le miracle de la vie ( bande sonore: "The Circle of Life" by Elton John).
- vous vous extasiez sur les trolls uniquement si les parents sont dans les parages et éventuellement sexuellement attirants. Autrement vous faites exprès de poser des pullls shetland 400% laine vierge très lourds et très chauds sur la tête des nabots puis vous appuyez bien fort en espérant secrètement qu'ils s'étouffent et que votre appareil reproductif soit disfonctionnel.


3. Vous réalisez que votre programme télé préféré du monde est annulé pour cause de Coupe de la Ligue:

-Vous regardez quand même. Vous aimez les valeurs de fair-play, d'esprit d'équipe et de dépassement humain véhiculées par le football.
- La seule mention desdites valeurs vous fait vomir de la bile. Vous descendez dans la rue passer votre hargne et tacler des vieilles.

4. Des bambins jouent en bas de chez vous. Ils sont un peu bruyants:


- Ils doivent avoir soif à force de courir et de hurler. Vous leur descendez de la limonade bien fraîche.
- Vous avez au préalable pissé dans la limonade et remontez contacter d'urgence le centre éducatif fermé le plus proche.


5. C'est l'heure de "Y'a que la vérité qui compte", chouette!!! Sur votre écran, Sandie raconte comment elle s'est fait fourrer la sac à dos cet été par JP, le responsable du jeu de boules du camping du Joyeux Bulot. Depuis, elle se consume d'un amour inconditionnel et vient lui déclarer sa flamme:

- Pourvu qu'il dise oui!!!! Tout le monde mérite d'être heureux et c'est tellement beau quand l'amour triomphe!!!!!!!
- Pourvu qu'il l'envoie chier en la traitant de grosse vache débile!!!!!!Vous jubilez d'avance et engouffrez d'urgence une cassette dans le magnétoscope pour étoffer votre collection de râteaux télévisuels.

6. Vous adorez aller au musée:

- en effet, l'art vous émeut aux larmes.
- en effet, les débilités analytiques et interprétationnelles que les gens sortent devant les oeuvres contemporaines vous font rire aux larmes.


7. Une de vos passions est de regarder les gens:

- car vous aimez à vous imaginez leur histoire, leur parcours. Vous êtes fascinés par l'unicité de chaque être humain.
- car vous aimez à imaginez quel châtiment corporel atroce vous pourriez leur faire subir pour oser porter ce genre de vêtements. Vous êtes révulsés par le mauvais goût de tous les êtres humains.


8. Ce soir vous n'avez rien à faire:

- Vous partez passer la soirée aux Restos du Coeur. Ils ont sûrement besoir d'aide.
- Vous commandez 4 pizzas grande taille chez Domino's pour voir quelle quantité vous pouvez ingurgiter à vous seul. Vous mangez 5 parts que vous vomissez et jetez le reste.


9. Mère Teresa:

- une sainte femme qui a fait tellement de bien autour d'elle.
- un danger public à la solde de l' église catholique. Si elle était encore en vie vous prendriez un billet d'avion pour Calcutta afin de lui faire bouffer sa cornette.


10. Vous avez déjà maltraité un ou des animaux:

- Jamais!! Vous adorez les animaux.
- Jamais!! Vous adorez les animaux. Par contre, vous avez déjà collé un coup de pied à un gamin dans la file des Pirates des Caraïbes à EuroDisney.


11. Des amis vous confient leur enfant pour la journée:

- Vous lui faites faire un puzzle et un gâteau au yaourt, puis lui lisez tous les "Martine" pour lui apprendre la vie. Il est ravi, ses parents aussi.
- Vous lui apprenez la vie et des expressions utiles comme "Dans ton cul", puis vous lui offrez un coussin péteur et lui montrez comment on peut se distraire en crachant des glaviots dans les
toilettes. Il est ravi, vous partez au Vénézuela avant de découvir la réaction des ses parents.


12. Vous vous moquez des gens:

- Jamais, ou alors gentiment.
- Oh l'autre eh!!! TOUJOURS et surtout sur des choses qui font mal: physique, vêtements, démarche, capacités intellectuelles, pouvoir d'achat, échecs amoureux/sexuels, etc...


13. Pour vous, être méchant:

- est une attitude ignoble qui finit toujours par vous retomber dessus, et révèle vos faiblesses et une certaine sociopathie.
- est trop COOOOOOOOOOOOOOOOL!!!!!! Sans déconner c'est l'éclate totale, la pierre de touche de votre vie, votre Oeuvre, votre Combat, d'ailleurs on vous a déjà proposé la légion d'Honneur.
C'est jouissif, non ? Maintenant je sais qu'il y a au moins une personne sur Terre capable de sortir les memes saloperies que moi sur les gnards, entre autres.

29 novembre 2006

Le Meilleur Ami de la Femme

Contrairement au chien, voire au cheval, qui sont communement nommes comme etant les Meilleurs Amis de l’Homme, le Meilleur Ami de la Femme n’est pas un animal.
Non, ce n’est pas non plus votre pote pede, qui comprend tout vos soucis de fille, et peu s’extasier de concert avec vous sur les beaux derrieres maaaales qui passent.
Non, avouons-le, le Meilleur Ami de la Femme est un objet. Il nous suit partout, contient toute notre vie, notre necessaire de survie, ainsi que notre superflu de survie. Il s’agit bien sur de notre SAC A MAIN.

Oui, toi, l’Homme qui passe sur ce blog, je sais que tu te sens un peu decu ou surpris apres cette annonce brutale. Mais les filles seront d’accord avec moi : il n’est pas de bonheur terrestre possible pour tout individu femelle ayant plus de 15 ans au compteur sans un bon sac a main.
Enfin, je parle des vraies Filles (identifiees dans ce billet par le F majuscule que je leur attribue), qui ne se contentent pas du sac de pouffe taille sur mesure pour le telephone portable et le tube de gloss. Je parle des Filles actives, entreprenantes, independantes, qui veulent en toute occasion etre au taquet et operationnelles.

Or, par les temps qui court, il est difficile pour nous de trouver cet ami.
D’une part, parce que la “Pouffe attitioude” n’a de cesse de faire des emules dans les chaines de nos magasins preferes, nous proposant soit des mini-modeles (=inconcevable pour toute vraie Fille, sauf dans le cadre d'un deguisement), soit des modeles de taille respectable, mais avec tout plein de breloques inutiles, en simili-cuir paillete, decores de moult perles et strass, bref, le truc qui sera pourri en une semaine. Or le sac a main de la vraie Fille doit avoir non seulement la bonne taille (du sac ainsi que de la hanse) [Parenthese a l'intention de Toi, l'Homme qui passe sur ce blog, et qui n'est pas au courant des pratiques feminines concernant la bonne taille de la hanse : on peut distinguer globalement 3 clans. 1) celles qui aiment les hanses courtes pour pouvoir porter le sac en bout de bras. 2) celles qui preferent les hanses plus longues pour pouvoir porter le sac confortablement sur l’epaule. 3) celles qui sont plutot hanse longue, mais qui preferent avoir la dite hanse reglable au cas-ou. Je me case dans la derniere categorie. Et oui, quand on vous dit que c’est dur de trouver sac a main a son epaule ! Vous n’imaginez meme pas !] mais aussi etre resistant ou lavable (=soit vrai cuir, soit matiere pas trop salissante que l’on peut passer en machine) ainsi que pratique (par exemple avoir des poches prevues a l’interieur pour le portable, histoire de pas passer 15 plombes a le chercher dans le fin fond du sac quand il sonne, et le retrouver pile au moment ou votre interlocuteur impatient a raccroche).
D’autre part, parce que la conjuncture economique aidant, les prix augmentent, et ca devient dur pour nos bourses (hummppfffff… pardon, esprit mal tourne) de repondre a ce besoin vital, meme si l’on considere que c’est un investissement sur un minimum de 2 ans.

Bref, les temps sont durs.

Neanmoins, lors d’une de mes visites a la Galeria Dominikańska, j’ai trouve LA perle rare. ZE sac qu’il me fallait. Grand, en velours cotele beige-marron (=relativement passe-partout sans etre non plus insipide), interieur double en coton, donc lavable. Une hanse en vrai daim et reglable de surcroit, ce qui a le double avantage :
1) de bien tenir en place sans glisser sur l’epaule
2) de pouvoir le regler comme je veux.
Et le tout, pour un prix relativement abordable, c’est-a-dire une vingtaine d’euros. Donc super contente la Chachou, car jusque la, elle n’avait que des sacs qui remplissaientt certes toutes les conditions, mais en cumule, chacun ayant autant d’avantages que d’inconvenients. Bref, j’ai trouve chaussure a mon pied.

Mais revenons a notre etude globale sur le sac a main des Filles. Maintenant que nous avons etudie la forme, etudions le fond. Autrement dit : qu’y a-t-il dans le sac des Filles ?

Je crois que c’est une question que se posent beaucoup d’Hommes, qui ont souvent ete tentes de fouiller dans les-dits sacs.
NE FAITES JAMAIS CA !
C’est un sacrilege, un crime de lese-majeste passible de greve de tout attouchement sexuel ne serait-ce que superficiel pendant une duree indeterminee.
Ainsi, pour appaiser votre curiosite en vous empechant ce genre de desagrements, je vais vous dire, moi, ce qu’il y a dans le sac des VRAIES Filles. (Liste non exhaustive, mais qui est globalement realiste)
- le telephone portable, si possible dans la petite poche interieure prevue a cet effet. Avec parfois son chargeur pour les plus prevoyantes.
- le portefeuille, avec tous les papiers d’identite necessaires, ainsi que la carte de credit (sauf si, comme moi, vous la rangez autre part pour que, en cas de vol de votre portefeuille, vous gardiez tout de meme de quoi vivre). Il est de taille plus ou moins variable selon les filles, et marche souvent de paire avec l’agenda, en ce qui concerne divers papiers tels que assurances, ordonnances medicales etc.
- l’agenda, qui contient, tout comme le portefeuille, toute la vie de la Fille.
- un bouquin
- des chewings-gums ou approchant
- LA trousse de secours pharmaceutico-cosmetique de toutes les filles, avec dedans (au minimum) : protections periodiques, cachets contre mal de tete et autres maux lies a la condition feminine, un Labello. Peut etre complete par : minimum necessaire pour raccord maquillage (mascara, rouge a levres, poudre ou lingettes anti-matifiantes), des lingettes pour se rafraichir, de quoi se coiffer…
- Une bouteille d’eau, en general d’un demi-litre
- De quoi ecrire (stylo, car vous avez deja du papier avec votre agenda)
- Des mouchoirs en papier
- Des vieux papiers et objets (ticket de cinema du dernier film que vous etes alles voir, ou billet de musee, bout de serviette de table avec le numero du serveur si mignon du bar ou vous etes alles apres l’expo, un caillou ramasse sur la plage d’Etretat etc)
- En cas de nuit prevue dans un lit etranger, la fille prendra aussi en general une brosse a dent, des sous-vetements de rechange, quelques capotes et sa pilule.

Donc voila, en gros, ce que contiennent ces enormes sacs a mains dont vous, les Hommes qui passez sur ce blog, vous moquez perpetuellement, sans pour autant vous empecher d’en profiter lachement lors des seances shopping en nous demandant avec vos yeux de cocker "dit, je peux mettre mon portefeuille dans ton sac , parce que la ca deforme la poche arriere de mon jean ...“ ou encore je meurs de soif, t’aurais pas de l’eau ?”.
Donc les Filles, corrigez-moi si j’ai fait une erreur cruciale, ou si vous voulez apporter votre pierre a cette etude tres tres serieuse. N’etant moi-meme dans ce “clan” que depuis peu, je n’en connais pas encore tous les us et coutumes.
Quant a toi, l’Homme qui passe sur ce blog, le mystere insondable du sac a main est enfin resolu, et tu vas pouvoir desormais dormer en paix. Amen.

28 novembre 2006

Besoin de rire un bon coup ?

Un p'tit lapin qui court comme un dingue dans la savane, il court, il court, il court, et tout à coup, il tombe sur un éléphant en train de sniffer de la coke. Affolé, il lui dit:
_Ami éléphant ! Que fais-tu ? Lâche ça tout de suite, c'est pas bon,la drogue ! C'est très très très dangereux ! Viens plutôt courir avec moi, c'est bon de courir, pose ça et vient !
Convaincu, l'éléphant lâche sa coke et suit le lapin. Le lapin et l'éléphant courent super vite dans la savane, et en chemin, ils rencontrent une girafe qui se roule un gros pet'. Le lapin s'indigne:
_Amie girafe ! Mais que fais-tu ! C'est pas du tout du tout du tout bon pour la santé ce que tu es en train de faire ! Lâche ça de suite et viens plutôt courir avec nous !

La girafe les suit. Le lapin, l'éléphant et la girafe courent comme des oufs dans la savane quand soudain ils croisent un lémurien en train de sniffer du poppers. Le lapin se met à hurler:
_Ami lémuriiieeen ! Arrêtes de sniffer ça tout de suite ! Ca va pas ou quoi ? Tu te rends pas compte, c'est hyper mauvais, c'est de la drogue!

Traumatisé, le lémurien lâche sa bouteille de poppers et se met à courir avec nos compagnons. Le lapin, l'éléphant, la girafe et le lémurien courent comme des cinglés dans la savane et tombent nez à nez avec un lion, en train de se faire une piqure d'héro. Le lapin pète un câble:
_Ami Lion, c'est pas possible ! Te rends-tu comptes que tu es le roi des animaux, tu devrais donner l'exemple, et là que fais-tu ?!Tu te drogues ? Ressaisis-toi ami Lion! Viens courir avec nous, c'est bon pour ta santé !


Et là, le lion lui décroche une grosse mandale. Scotchés, l'éléphant, la girafe et le lémurien s'écrient :
_Mais, ami lion, qu'est ce qui te prends ?!! Pourquoi frappes-tu l'ami lapin ???
_Ce p'tit con, à chaque fois qu'il prend de l'ecstasy, il me fait courir pendant des heures comme un connard dans toute la savane.

Hahahahahahahahahaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! Je vais me pisser dessus ! PPppppfffffffffffffffff ! Chuis sure que le lapin, c'est Jean-Claude Van Damme !

(blague trouvee sur ce blog)

27 novembre 2006

De la feminite

Polsat a diffuse hier le super film de Besson, „Nikita”. J’ai bien sur chiale comme une madeleine a la fin, quand Nikita-Marie-Anne Parillaud annonce a Marco-Jean-Hugues Anglade qu’elle va devoir le quitter, malgre qu’il soit la „seule belle personne” qu’elle ait jamais rencontre.
Et franchement, moi je reverais qu’Anne Parillaud me dise ca, meme (surtout ?) avec les yeux bouffis par les larmes et le nez qui coule.
Elle degage tellement de feminite “brute”, avec ses cheveux courts en bataille, ses sourcils pas epiles, son physique “muscle sec”…

Je suis terriblement agacee par les gens qui pensent et vehiculent l’idee que la feminite, c’est forcement des cheveux longs, du maquillage et du parfum, et des heures passees dans la salle de bain. Genre comme Catherine Deneuve : parfaite tous les jours, pas un poil qui depasse.

Et le pire, c’est qu’a force que l’on nous represente des icones feminines repondant a ces criteres, meme certaines filles en viennent a penser que se couper les cheveux (par exemple), c’est vouloir devenir un mec et renier sa feminite. Et ce, meme si la fille en question, ben ca lui va pas les cheveux longs.

Or, sincerement, qui oserait pretendre, la, devant moi, en jurant sur la tete d’un brownie chocolat-noisettes, que Natalie Portman les cheveux rases ressemble a un mec ? Au contraire, ca souligne ses traits fins, ses yeux si expressifs, sa fragilite a fleur de peau.

Et qui oserait pretendre, la, devant moi, en jurant sur la tete d’un brownie chocolat-noisettes, que Marine Le Pen est feminine, malgre le fait qu’elle arbore des cheveux longs, et blonds de surcroit ?

Bien.

Donc prevue est faite que la feminite, ce n’est pas une coupe de cheveux, ni un trait d’eye-liner, ni une paire de boucle d’oreille, ni un jean bien coupe.

Cela ne nous eclaire pas des masses sur ce qu’est la feminite, j’avoue.
Ben en fait, a mon sens, il en va de la feminite comme de la confiture : moins tu en as, plus tu l’etales (je sais, c’est de ce cher P.D, et un peu adapte au contexte). Ainsi, ce ne sont pas celles qui se mettent le plus de fond de teint, le plus de mascara, le plus de jeans slims taille basse rentre dans les bottes comme sur la publicite, qui sont les plus feminines (au contraire !).
La feminite se passe de tout attribut materiel. La feminite est nue. Elle ne s’explique pas, tout comme le fait d’avoir du charisme ou de degager une certaine “aura”.
La feminite, c’est une maniere d’etre, de reagir, de se positionner par rapport aux autres, de se sentir, de rire, de sourire, de se passer la main dans les cheveux…
Je crois que l’on est feminine qu’a partir du moment ou l’on sait –et ou l’on accepte- que l’on est une femme, et qu’il n’est pas besoin de chercher a le prouver, ni a soi ni aux autres.
C’est un etat d’esprit, une maniere d’etre que l’on sent immediatement, un sentiment diffus, a la fois doux et excitant, lorsque l’on est en presence de ce genre de femme. La femme feminine est tres forte, c’est un roc dans le giron duquel on a envie de s’abriter. Mais c’est en meme temps une petite chose pleine de felures, que l’on a le sentiment de pouvoir broyer si on la sert trop fort dans sa main.
C’est la femme qui n’arrivera jamais a se prendre au serieux, et qui, par exemple, pour un RDV important, va se mettre sur son 31 et se rendre compte une fois arrive sur place qu’il lui reste plein de dentifrice autour de la bouche. (Non, ceci n’est pas du vecu, ce n’est qu’une visualisation de mon esprit). Et qui va en etre genee pendant 30 secondes, puis en rire, et du coup faire rire tout ceux qui ont remarque ce dentifrice etale a la Bozzo le Clown.
Tandis que la femme qui en fait n’est pas encore feminine, veut tout le temps paraitre parfaite, et cacher ses failles. Ce qui en fait une personne moins attachante.
On est femme avec ses defauts aussi. On est femme quand on se maquille de temps en temps, pour se faire plaisir, et pas quand on le fait systematiquement tous les matins parce que quand meme, on est une femme, et que ca ne se fait pas d’arriver au boulot sans meme de fond de teint.

Enfin je ne sais pas.
C’est ce que moi je pense et percois de la feminite. Car ce concept ne m’est pour l’instant pas familier. J’espere pouvoir l’apprivoiser.
J’aimerais juste pour cela que l’on arrête avec toutes ces idees recues depuis des siecles que la femme ne porte pas de pantalons, ne fait pas de bricolage, sait instantanement s’occuper des enfants, ne dit jamais de gros mots, raconte encore moins de blagues grivoises, et passe son temps a se faire consoler dans les bras d’hommes poilus…
Arretez les filles. Vous etes belles comme vous etes. Un peu moins de fond de teint, et un peu plus de naturel suffisent. Ne reste plus qu’a vous en convaincre vous-memes…

24 novembre 2006

Derniere minute : biere chaude wikendale

Sur la demande expresse de la nonne, qui m'a fait un horrible chantage affectivo-alcoolique, je vous livre ma version a moi de la recette de la biere chaude (voir ici). Vous trouverez d'autres recettes, semblables, mais pas tout a fait comme moi, parce que je deteste suivre une recette a la lettre, c'est d'un banal....
(Ah oui, derniere precision : je suis une adepte du "piffometre", du feeling niveau cuisine...jusqu'a present, mon instinct ne m'a pas trahie, mais si ce n'est pas votre cas, je vais essayer de donner des proportions a peu pres bonnes.)

BIERE CHAUDE A LA CHACHOU :

Pour 2 grands verres (0,25 + prevoir de la place pour les fruits) :

- 1/2 litre de biere, de preference brune, mais pas non plus Guiness. Pelforth, j'pense que ca doit etre bien.
- clous de girofle, cannelle (obligatoire), ou si vous voulez faire des variantes essayez avec les 4 epices ou de la noix de muscade. En revanche, le basilic, c'est sur, ca marchera pas.
- 1/2 orange a jus
- 1/2 pomme douce (genre Golden)
- du miel (de lavande, ou toutes fleurs)
- casserole, cuiller en bois, planche a decouper, couteau

1) versez la biere dans la casserole, et mettre a feu tres doux. A AUCUN MOMENT LE MELANGE NE DOIT BOUILLIR

2) coupez vos pommes et oranges en morceau pas trop gros ni trop petit (le but etant qu'ils ne se desagregent pas dans le melange, et que l'on puisse les piquer pour les manger, avec une paille par exemple)

3) ajouter les epices dans la biere : environ 3-4 clous de girofle pour une personne, pour le reste, dosez a votre guise, en faisant gaffe a la cannelle qui a tendance a masquer les autres parfums. On doit pouvoir sentir les epices, mais encore la biere !

4) mettre delicatement les morceaux de fruits dedans

5) touillez regulierement a la cuillere en bois, en verifiant que le melange n'entre pas en ebullition

6) quand vous voyez que les fruits commencent a etre bien impregnes et a avoir bien impregne la biere, versez le miel (1 a 2 cuillere a soupe par personne).

7) touillez bien pour que le miel se dissolve au lieu d'accrocher lamentablement au fond de la casserole. Laissez encore cuire 3 a 5 minutes.

8) Portez a ebullition pendant les 30 dernieres secondes, tout en touillant.

9) mettre la casserole hors du feu, et attendre que la mousse blanche se dissipe et que le melange refroidisse un peu

10) servir dans des grands verres a biere (s'ils supportent le chaud !) avec des pailles.

Voila, j'espere qu'il fera bien froid en France ce wikende pour que vous ayez un bon pretexte pour tester ca !

Miłego łykendu !

Moi et ma vie sociale

Bon, sinon, j’ai aussi une vie en dehors du boulot.
Notamment, j’ai fait enormement de progres niveau sociabilite.
Je m’explique : mercredi soir, je suis allee chez mes cousins pour faire le plein de „good vibes“, car je sentais la lassitude me gagner. Et je sais que quand je resort de chez eux, tout va mieux.
Bref, comme d’hab’, on a discute toussa toussa. Je les ai meme fait mourir de rire en utilisant une expression typiquement polonaise, et qui justement, dans ma bouche, pour une fois, sonnait vraiment polonaise. Jola me parlait de sa belle-soeur qui etait sur Wrocław ce week-end, Małgorzata, qui est francophone et super marrante. En apprenant ca, j’exprime ma deception par un cri du coeur : “ Ale Kurrrrrrrrrrde, nie wiedziałam !“ (=“merde, je savais pas ! sous-entendu : si j’avais su, je serais viendue). Et c’etait tellement spontane qu’ils se sont tous mis a rire comme des bossus. Je leur demande pourquoi, si c’est a cause de ma prononciation ou je sais pas quoi. Mais Jola me dit que non, que c’etait parfait, comme une vraie polonaise. Donc sur ce coup-la, je remercie mes collegues de bureau, qui m’abreuvent de „kurde” ou encore “cholera” a longueur de temps.

Bref, je m’egare (au gorille). Donc, en rentrant de chez eux, j’avais tellement fait le plein de bonne humeur que j’avais pas du tout envie d’aller me coucher. Ca tombe bien, il me fallait des bouteilles d’eau. Or, a 23h, le seul magasin capable de pourvoir a ce besoin est... ma Grenouille ! Et son super caissier
Donc je m’y rends, et c’est comme s’il m’attendait, a fumer une clope sur le pas de la porte. Je rentre, prends mes bouteille d’eau, vais payer, et nous entamons la discussion. Histoire d’etre plus a l’aise, je l’invite a fumer une clope avec moi dehors. Quelques indigents ne purent bien evidemment pas s’empecher de venir acheter des trucs a ce moment la, mais heureusement, l’autre caissier (qui est en fait son frere) etait la pour assurer la releve. Donc on a discute pres d’une heure, de tout plein de chose, ce qui m’a permis du meme coup d’admirer ses superbes yeux et sa physionomie generale qui, ma foi, n’a franchement pas l’air degueu. Bon, a la fin, il fallait fermer le magasin, faire la caisse tout ca, donc bon, j’ai du me rentrer. Il m’a dit son prenom, mais c’etait un truc genre complique, alors j’ai pas imprime (non, je n’avais pas bu) (qui a dit “pour une fois ?”!!!). Il m’a meme dit “a demain”. Trop cool. Il est sportif, fait la cuisine, le ménage, est poli et mignon… bon bah ca y est, je l’ai mon mari polonais !
Ca va faire plaisir a ma grand-mere tiens ! Faudrait juste que je rajoute qu’il est black et musulman, et qu’il a deja 2 gosses. Histoire de franchement rigoler.
Sinon, a part ca, j’ai remarque un truc ici : les polonais males sont vachement en communion avec la nature. Du moins avec leur environnement. En effet, il n’est pas rare de voir les males pisser, en pleine rue passante, a l’arret de bus, contre un arbre, un mur, un poteau.
Bon, ca me choque pas qu’un mec pisse dans la nature, dans un endroit desert etc. Mais en pleine rue en centre ville, ou en sortant du bus contre l’arret… la non, quand meme, merde !
Et sinon, j’ai decouvert un blog super sympa, enfin en tout cas j’adore le style d’ecriture. C’est quitte ou double : soit on adore, soit on deteste ! Enfin voila, c’est le journal d’une blonde, et ca vaut le coup d’oeil.
P.S : je viens d'appendre la mort de Philippe Noiret. Je suis triste, deja que Villeret etait parti... Ils pourraient pas faire crever Depardieu plutot ?

Tramway, boulot, dodo

Comme vous ne le savez pas, je suis overbookee niveau boulot en ce moment. En effet, je viens de grimper d’encore un echelon dans l’echelle des responsabilites, puisque l’on me donne une analyse complete a faire a partir de zero, sur les fonds d’investissements.
Jusque la, mes seuls rapports etaient strictement du benchmark, et en general on me donnait deja une grille de choses a chercher, histoire que j'aille a l'essentiel.
La, non. Marta m’a explique ce qu’elle attendait, m’a donne la liste des fonds d’investissement polonais (26 en tout !), et pouf, a moi de decider quoi et comment faire.
Le but etant d’aboutir a une typologie des produits proposes par ces fonds d’investissements, typologie explicative, ou je devrai en plus donner le profil du client, une approximation du niveau de risque des produits, ainsi que des exemples chiffres. Gros truc quoi.
Mais passionant.
Par exemple, je ne savais pas qu’il existait des fonds d’investissement ouverts (Fundusze Inwestycyjne Otwarte, soit FIO ; type SICAV en France) et des fonds d’investissement fermes (FIZ (hihi !!) en polonais, type SICAF en France).
Bref, j’epluche patiemment les sites internet de ces fonds, en cherchant leurs offres etc. Parce que bon, si je veux fournir une typologie qui soit quand meme un peu exhaustive, ben il faut que j’examine un max de ces fonds. Pas les 26, parce que j’en aurais jusqu’a Noel au moins ! Ben oui, chaque S.A propose en moyenne entre 5 et 10 produits, donc vous multipliez ca par 26, et vous obtenez toutes les infos que je devrais ingurgiter, po polsku oczywiście ! Alors bon, je vais en etudier un ptit peu moins de la moitie. La, j’en ai fait 4, j’en ai deja pour 17 pages d’info “brute”. Mais bon, le truc c’est que certains produits sont les memes dans chaque enterprise, c’est juste que parfois ils ne s’appellent pas pareil, mais le mode de fonctionnement et le principe de gestion sont les memes. Ce qui me fait pense qu'en fait, il n'y a pas de Fonds d’investissement qui soit meilleur qu’un autre, c’est surtout en terme de produits qu’il faut raisonner. Et choisir en fonction du niveau de risque que l’on est prêt a prendre. Apres, certes, juste en regardant les infos recuperees sur le Net, on ne peut pas savoir, par exemple, quelles actions de quelle boite va composer notre portefeuille, on sait juste la proportion des divers actifs (actions, obligations, immobilier…). Mais ca, c’est a voir avec son conseiller financier hein.
Donc bref, j’apprend des trucs utiles, j’ai du boulot, c’est cool.
Mais alors, dirait mon cher frere, pourquoi tu postes a partir du boulot ?
Et bien c’est simple : Marta m’a dit que ce boulot n’etait pas urgent, et je prefere donc prendre mon temps pour le faire, ca sera toujours ca de moins en chomage technique. Je suis ainsi les conseils de mon maitre a penser en terme de comportement et d'attitude au boulot, a savoir Mon Loulou (brevet depose).

23 novembre 2006

Appel a temoins : premiere reponse

Malgre la nonchalance avec laquelle vous avez pris ma detresse face a l'ignorance du simple nom de ma Plante-a-la-base-feuillue-mais-qui-vicieusement-est-aussi-devenue-fleurue, je reitere mon appel, en insistant sur le serieux de ma requete.
Pour vous encourager, voici nos premiers candidats ayant repondu a mon appel. Il s'agit de A&A, franc-comtois desormais exiles dans les iles :
"A priori il s’agirait d’une « planta potum », nom commun Plante en Pot. D’origine tropicale, elle s’est bien adaptée aux salons et intérieurs cossus, malgré l’atmosphère beaucoup moins humide de ces lieux.
Conseils : Bien la tailler dès l’automne, rabattre au ras du pot et ne pas hésiter à investir dans un géranium si elle n’a pas supporté la taille."
On les applaudit bien fort, et meme avec les pieds si vous etes assez souples.
Je tiens a souligner la participation active de Pout dans la propagation de cet appel a temoin.
Et je souhaite aussi souligner la perseverance, la tenacite, la pugnacite... de Mon Loulou, qui a passe moult heures a combattre Sieur Google dans l'espoir que ce dernier lache quelque information susceptible de le renseigner sur l'identite de ma plante. Helas, extenue par toutes ces vaines recherches, il a du abdiquer. Mais rendons tout de meme hommage a tant de volonte.
Que cela vous serve d'exemple et vous motive !
Ainsi, je vous prie de tous transmettre a votre carnet d'adresse ca, car plus on est de gens (fous) a chercher, et plus on a de chances de trouver(/se marrer).
Merci d'avance,
Chachou, detentrice pas vraiment rassuree d'une PMOI (Plante Mutante d'Origine Inconnue)


22 novembre 2006

A l’Est, rien (ou presque) de nouveau

Bon, je pense qu’il faut quand meme que j’en dise un minimum sur mon wikende, parce que je sais que certains membres de ma Tribu se servent de ce blog pour avoir des nouvelles regulieres de moi, de ma ptite vie, de ce que je fais, sans se ruiner a me telephoner ou m’envoyer des lettres. Je vous rassure, je ne fais pas ca par narcissisme. En consequence, que ceux que ma petite vie n’interesse pas passent leur chemin !
Alors. Tout commence vendredi soir. Je rentre chez moi pour me changer, faire un brin de vaisselle avant d’aller chercher M. a la gare, a 18h30. Etant sortie en retard du travail, je me speede, je prends meme un taxi pour arriver plus vite, j’arrive a 18h25 devant la gare, cherche desesperement du regard le train en provenance de Cracovie sur le panneau d’affichage qui n’arrete pas de changer, trouve finalement le quai correspondent, et y cours. Et bien evidemment, c’est a ce moment la que j’entends une annonce disant que le train serait en retard [ dans un souci de verite, je vais apporter quelques nuances : je N’AI PAS compris ce que disait la madame dans le micro, car le dit micro crachotte, et je soupconne la dame de crachotter aussi, enfin bon elle articule pas super bien, et avec tout le brouhaha de la gare, c’est pas facile de saisir tous les mots, et encore moins leur signification… en revanche, il suffit d’observer la tete des gens et leur comportement pour savoir de quoi il retourne ! Hehe !], chose confirmee par telephone par M.
Bref, après 25 minutes d’attente, elle arrive enfin, la discussion s’amorce tout de suite, et comme elle a faim, notre premier souci est de nous trouver un ptit resto sympa en ville. Etant prevoyante, et connaissant quand meme un peu M., j’avais un peu fait de reperage, et nous nous sommes retrouvees dans un resto italien sympa, ou nous avons longuement discute (faut dire que niveau service, ils etaient pas presses… mais on a quand meme eu droit a un “buon apetito”… burlesque !).
Sur le coup de 22h, on se rentre chez moi. Je prepare 2 verres de mon super cocktail ogórek, et on se pose sur mon lit, continuant la discussion a peine interrompue par le trajet en tram. Et je dois dire que ce fut agreable de discuter “hors Sciences Po”, mine de rien on est beaucoup moins sous pression et “endoctrines”, et du coup on aborde des sujets plus personnels et plus varies. Bref, cela m’a confirme les idees que j’avais deja sur la p’tite M. !
Le lendemain, nous nous reveillons doucement… mais du coup, un peu trop doucement, rapport a A. qui arrive par le train de 11h30, et que l’on se rend compte que bon, il est deja 10h15 et qu’on est encore en pyjama… Qu’a cela ne tienne, on s’apprete le plus vite que l’on peut, rebelote taxi. SMS de A. qui nous soulage en disant qu’elle sera en retard. Ouf. On arrive devant la gare, M. file a l’interieur pour recuperer les horaires de son train du lendemain, et moi je reste dehors pour m’en fumer une le temps que le train de A. arrive.
Mais v’la ti pas que je recois un coup de fil de la sus-dite, me disant qu’elle est deja sur le quai ! Merde… Bon, je lui dis de me rejoindre dehors, et quelques minutes après, je la vois debarquer dans son beau manteau que j’adore… Retrouvailles, embrassades. Et cadeau pour moi ! La bougre, elle me connait ! Il ne s’agit d’autre chose que d’un calendrier COSMOPOLITAN, avec de tres beaux jeunes hommes (forcement hein, 'vont pas mettre Leon l’eleveur de cochon !), en nous faisant croire que certain savant faire la cuisine, meme dans le plus simple appareil (vous inquietez pas, je prendrai des photos, parce que vraiment, ca donne envie de faire la cuisine ! D’ailleurs, ce calendrier a trouve sa place dans la mienne…).
Bref, une fois M. recuperee, on se dirige vers les Galeria Dominikańska, car A. a pris le train vers 6h du matin (si ca c’est pas une prevue d’amour…), et que du coup elle creve un peu la dalle. Et a defaut de choix, et voulant tout de meme un truc de consistant, on se rabat sur le KFC. Tres bon.
Puis direction le Panorama Racławicka, un des trucs a voir absolument a Wrocław, non pas parce que c’est ecrit dans tous les guides touristiques, mais vraiment parce que cette toile de 120m de circonference pour 15m de haut degage vraiment beaucoup de choses. Qu’elle en dit long sur le sentiment patriotique des Polonais. Et en plus, l’explication de la toile est tres bien faite. Pour plus de renseignements, allez sur Gogole, paske hein, ya pas ecrit “Guide du Routard” sur mon front.
Bref, après ca, nous sommes allees a la Hala Targowa, ou les 2 gourmandes ont fait provision de petites douceurs (enfin surtout A. !), puis direction Nowy Świat, pour aller voir les batiments de l’universite. Puis nous prenons le chemin du retour, en passant par le Rynek (pour que M. puisse l’admirer de jour, avec toutes ses couleurs chatoyantes, profitant des derniers rayons de soleil avant le coucher), ou
1) il y avait un concert horrible
2) un homme vendait des sculptures en ballon de caniches en ballon, et meme que j’etais degoutee quand je voyais tous les tits n’enfants qui tenaient ces super caniches a la main, alors que moi j’en avais pas
Et puis finalement, on s’est dit qu’il etait un peu tot pour rentrer comme ca, et que bon, ce serait bien de se prendre une ptite boisson chaude en admirant le soleil tomber sur la vieille ville (= il etait 15h30). Re-moult discussions, fort agreables ma foi, tournant bien souvent autour des mecs et des relations amoureuses.
Puis, une fois la nuit definitivement tombee, retour chez moi, et preparation de biere chaude, encore une fois tres bon substitut au vin chaud, pour ces dames. Alors que nous commencions tout juste a gentiment nous ramollir, nous nous rendons compte que l’heure a sacrement avance, et qu’il serait temps de decoller pour rejoinder notre couple berlinois sur le Rynek, en perspective d’une soiree avec des potes.
Comme de bien entendu, les filles ayant voulu se pomponner, nous accusames 15 minutes de retard au compteur, mais bon, nos hotes n’avaient pas l’air de nous en vouloir, d’autant plus que leurs invites polonais n’etaient toujours pas la. Puis, une fois ceux-ci arrives, nous nous mimes en quete d’un bar pas trop blinde et sympa. Quete plus difficile qu’il n’y parait, puisque nous avons mis facilement 30 minutes, et au moins 5 bars, avant de nous echouer dans l’un d’eux. Les langues se sont vites deliees, tantot en francais, tantot en polonais, et l’un dans l’autre, la soiree fut sympa, nous permettant de prendre des nouvelles de ces “2A” exiles a Berlin, tout en rencontrant de nouvelles tetes.
Bon, du coup nous n’avions pas mange depuis le KFC de midi, et l’alcool aidant, nous avons quitte la joyeuse compagnie afin d’aller Pizza-Huter (ben oui, il etait aux alentours de minuit, et ici, pas de kebabs ouverts jusqu’a pas d’heure comme en France !). Et puis retour vers la maison, vers 1h, en nous rendons compte qu’a cette heure-ci, c’est a pieds qu’il faudra nous rentrer. Mais bon, la pizza et la discussion nous rechauffant, la demie-heure permettant de regagner mes penates est relativement vite passee. Je passe sur le moment entre le retour a la maison et le coucher.
Le lendemain, reveil un poil laborieux et tardif, grace entre autres a un voisin du dessus qui semblait soit faire des vocalises, soit faire des exercices donnes par son orthophoniste. Dans les 2 cas, envies de meurtre.
Puis on se bouge direction Ostrów Tumski (= ile Tumski, quartier des archidioceses et archeveches, seminaires etc. Offre une tres belle vue sur la ville et sur l’Oder), pour M. qui ne l’avait pas encore vue.
Questions existentielles sur “comment qu’il s’appelle deja le representant du Vatican a l’etranger ?” et “c’est quoi son nom deja au TGV japonais ?”. Reponses fournies le soir meme par mon Poupoute, ce qui donne “nonce apostolique” et “Shinkansen”. Ouf, je suis soulagee, je vais pouvoir dormir en paix.
Puis passage prevu par le cimetiere juif, mais apres avoir attendu 30 min un tram qui ne voulait pas venir, nous nous sommes encore rabattues sur les Galeria Dominikańska, histoire que M. puisse manger avant ses 4h30 de train. Nous la raccompagnons ensuite a la gare, ou nous sommes pour une fois en avance (mais pas le train, ce serait trop beau). Et la laissons regagner sa contree cracovienne, tandis que A et moi prenons le bus pour une galerie commerciale, afin qu’elle puisse y acheter les bottes qu’elle avait repere lors de son dernier passage a Wrocław.
Une fois les dites bottes achetees, passage par Sephora (oui, je suis devenue une vraie fille depuis que je suis ici, c’est la 3e fois que j’y vais, alors qu’en France je n’avais jamais mis un ongle dans ce genre d’endroit…), ou je craque encore plein de fric. Et ou j’essaie plein de vernis a ongles differents, ce qui fait que j’ai les ongles de ma main gauche completement peinturlures a la Bozzo le clown (quand j’vous dit que j’ai encore 5 ans…).
Et retour a la maison, paske mine de rien, le temps passe vite. Re-cocktail ogórek pour la Miss et moi, puis je lui fait ma super tarte “gateau bizarre” qu’elle semble adorer, puis on discute, discute… Tellement tard que l’on s’endort toutes les 2 (enfin surtout moi) devant le DVD que nous avions loue (Garden State, ou l’inverse, avec Natalie Portman. Tres jolie histoire d’amour qui se finit bien. Tres poetique).
Et le lendemain matin… panne de reveil ! Mon portable, qui n’avait plus de batterie (je ne sais pas comment il a pu perdre ce qui lui restait aussi vite) n’a pas sonne, alors que normalement quand meme. Bref, il etait 9h30, A. avait tout juste 1h pour arriver a choper son train, et moi j’etais d’ores et deja en retard pour le boulot, alors bon, j’ai pris la chose avec philosophie, genre “quitte a etre en retard, autant l’etre vraiment”. Donc je regardais A. s’activer en me preparant tranquillement mon café. Du coup, les au-revoir ont ete un poil bacles, mais bon, cela n’enleve rien a la valeur de ce wikende.
J’ai adore :-)
Merci les filles !
Et bonne continuation au couple berlinois !

Mon appartement est hante

Parfaitement, je ne delire pas.
J'ai meme la preuve en photo :

Disponible dans tous les magasins Ikea, rayon enfants, et ce pour une modique somme (pleonasme lorsque l'on parle d'Ikea). Fourni avec un chargeur permettant de remplir sa batterie, apres quoi il peut eclairer jusqu'a 6h d'affilee.
Je sais, vous etes tous jaloux.
Nananananereuh !

20 novembre 2006

Notice explicative de la Chachou

Ya des fois comme ca, ou c'est dur d'etre ce que l'on est. Ou c'est sur de faire parler son cerveau au lieu de laisser son coeur vomir tout ce qu'il contient.
Ainsi, tous les gens qui me connaissent vraiment (c'est-a-dire une petite dizaine de personnes), savent que la Chachou est 2 en 1. Et que les 2 aspects forts et totalement opposes de sa petite personne ont parfois du mal a cohabiter, ce qui a pour consequence de passer pour une schizophrene paranoiaque, et finalement faire fuir certaines personnes.
La Chachou 1, que nous n'appellerons pas Raymonde pour des raisons evidentes d'esthetisme, est un etre pose, stable et raisonnable. D'un abord plutot froid en apparence, mais qui exclut neanmoins, des qu'une conversation serieuse est commencee, la moindre tiedeur dans les propos. Cette Chachou expose les pour et les contre, prend beaucoup de recul, essaie de jouer les mediateurs au besoin. Car elle deteste les conflits. Elle est volontiers souriante si le contexte s'y prete. Et surtout, elle adore ecouter les autres quand ils le veulent, voire meme essayer de les conseiller/consoler en cas de sollicitation. Elle est relativement timide, n'aime pas trop apparaitre sur le devant de la scene. En gros, quelqu'un de pas franchement antipathique, mais pas non plus extremement sympathique, pour cause de flagrant manque de folichonnitude.
La Chachou 2, elle, est beaucoup plus complexe a cerner, tant elle aime jouer sur les faiblesses de la Chachou 1, et profiter de la moindre faille pour la provoquer et la destabiliser.
La Chachou 2 est passionnee, ecorchee, revoltee, facilement enervee, prete a brandir les armes s'il le faut. C'est une boule d'amour capable de faire a peu pres ce que vous lui demandez, meme si vous ne le lui demandez pas, pour peu qu'elle soit assuree d'un minimum de sentiments de votre part a son egard. Ce qui lui a deja cause bien des deconvenues et grosses deceptions sentimentales (amicales ou amoureuses), mais bon, elle est costaud et elle encaisse, sans pour autant oublier.
Ce sont ses tripes qui parlent, et ce sans avoir au prealable tourne 7 fois dans sa bouche. En consequence, elle est extremement instable, pouvant passer d'un etat euphorique sans precedent a une deprime abyssale. La Chachou 2 souffre de surcroit d'un phenomene appelle "l'eponge a sentiments" dans tout bon manuel de psychologie de Prisu : elle absorbe avec une grande facilite toutes les ondes se degageant des individus qui l'entourent (joie, peine, enervement, fatigue...). Ainsi, comme un cameleon, elle a tendance a ressentir ce que les autres ressentent sans pour autant partager leur peau. Comme toute eponge, il y a un moment ou elle n'absorbe plus. Dans le cas de la Chachou 2, ce point est atteint lorsque l'un des membres de son entourage d'eponge finit par lui renvoyer sa propre image telle qu'elle la voit (cad negative). Et en general, la, la Chachou craque.
Et elle va proceder a un rituel complexe, qui consiste a faire des reproches a l'autre, tout en s'excusant, apres un certain temps, de lui faire des reproches, et en s'en voulant, pour finalement se dire que l'objet des reproches n'est finalement que la consequence de ses propres actes (a la Chachou) et non le fait de la victime du reproche. En resume, quand elle fait des reproches a quelqu'un, elle finit toujours apres un certain temps par les retourner contre elle-meme.
La Chachou 2 a besoin d'amour, en paroles et aussi en actes. Elle preferera toujours un ptit mot doux laisse a l'improviste plutot qu'une Ferrari enrubannee de rouge l'attendant en bas de son immeuble. [Rectification : cela ne lui etant jamais arrive, la Chachou aimerait tout de meme tester le truc, afin d'etre sure de son objectivite quant a la comparaison des 2 types de presents.] Mais elle a du mal a faire passer ce message. Dans l'ensemble, elle a beaucoup de mal a faire passer tous ses messages, vu qu'ils ne passent pas par le cerveau. Alors pour eviter tout probleme de comprehension, elle prefere ne pas delivrer le message qui lui ronge les tripes, ce qui conduit inevitablement a une accumulation de frustration. Et ca la rend triste, elle en veut a son entourage de ne pas deviner tout ce qu'elle voudrait dire, elle devient alors agressive, tout cela sans le vouloir.
C'est a ce moment la que la Chachou 1 reapparait, en essayant de faire relativiser la Chachou 2. Le probleme, c'est que la Chachou 1 HAIT le conflit, tandis que la Chachou 2 EST un conflit a elle toute seule (vous remarquerez le super jeu de mots). Il en resulte que la Chachou 2 finit par gagner, en utilisant la methode sus-decrite du deballage de fiel en pagaille, suivi des remords de rigueur.
Cela fait que, au final, la Chachou globale se trouve encore plus naze que tout ce qu'elle pensait avant. Qu'elle a envie de se cacher sous terre, de s'excuser d'exister.
Alors voila, pour les gens qui auraient ete les malheureuses victimes de ce mode de fonctionnement schizophrene, je m'excuse. J'espere que grace a cette petite explication, vous ne tomberez pas dans les panneau la prochaine fois. Et que vous saurez me faire un gros calin plutot que de me traiter de parano puis de m'ignorer "le temps que je me calme". Car en verite, je ne me calme pas. Le seul remede connu de la Chachou, c'est l'amour, sous toutes ses formes. Essayez, et vous verrez. C'est magique.

17 novembre 2006

Sego

Et oui, ca y est, c’est officiel, c’est Sego qui sera la candidate officielle du PS lors des prochaines presidentielles. La democratie –au moins au sein des adherents du PS- a parle, et Sego a remporte 60% (a la louche) des voix, avec un taux de participation qui, soulignons-le, avoisinait les 80%. Donc, rien a redire la-dessus, ils ont decide, et point n’est besoin de debat.
Mais une fois n’est pas coutume sur ce blog, que j’avais garanti etre 100% futilites, carabistouilles et Petit Nuage, je me sens obligee de m’exprimer sur un theme politique. Bon, pas comme Petre, qui s’informe et s’implique beaucoup plus que moi. Mais a partir des infos que j’ai collectees, j’ai quand meme envie de reagir.

Tout d’abord, je ne vous cache pas que j’aurais largement prefere DSK, non pas parce qu’il a ete “mon” (notre) prof d’eco (encore que cela me conforte au moins dans le fait qu’il s’y connait un peu en economie), mais parce qu’il incarne pour moi le socialisme realiste –qu’on appelle aussi la social-democratie-. Et que ce courant politique, cette tonalite, manque aujourd’hui cruellement sur la scene politique francaise. C’est sur que le pere DSK, en meme temps, il ne cadrait pas forcement avec l’image du PS que l’on a, toujours un peu gauchiste. Le pauvre est ainsi regulierement taxe de “liberal de gauche” (avec moue de degout en prononcant le mot liberal SVP) par des socialistes adherents/sympathisants. Et de “un peu trop socialiste quand meme” par ceux de droite.
Mais il a au moins le courage de ne pas se voiler la face, et de ne pas mentir aux autres en leur promettant de beaux ideaux socialistes, humanistes (et encore plein d’autres mots en –iste) dont ils savent pertinemment (car ils sont loin d’etre tous cons) qu’ils ne sont pas realisables, du moins en l’etat actuel des choses. Cela ne veut pas dire qu’il soit vendu corps et ames au Grand Capital, faut pas deconner non plus, et arreter d’etre aussi manicheen bordel de queue !

Oui, il faut des reformes pour la France, et dans bien des domaines. Mais, comme le souligne si bien Petre, si on dit comme ca, pouf, cash, a l’electeur que l’on va reformer (et meme si la reforme ne le concerne pas forcement, et ne va pas lui demander de sacrifice particulier ou outrancier), j’ai quand meme l’impression que les Francais ne voteront pas pour lui. Ils preferent voter pour des gens qui vont promettre des super baisses d’impots (meme si seulement la moitie des ménages francais paie le dit impot sur le revenu, mais bon passons) et plein d’autres jolies choses, bref, pour quelqu’un qui va les faire rever. Et bon, la reforme des retraites, eh ben c’est pas le genre de truc qui vous envoie au 7e ciel (en tout cas pour moi, vous, je sais pas. Mais si c’est le cas, c’est surement pathologique).
Attention ! Je ne dis pas que les Francais sont cons et que c’est de leur faute. Mais je dis pas non plus que les hommes politiques sont tous pourris, qu’ils forment une elite qui meprise le “peuple” (moue de degout la aussi). Non, je dis juste que les torts sont partages, que les politiques jouent de l’ignorance des gens, et que ces derniers ont tendance a ne pas avoir (par manqué de reelle volonte ou de moyen) de vision globale et de long terme et ne s’inquietent (legitimement) que de leur gueule.

Voila, un point partout, la balle au centre. Je vais pas debattre plus longtemps ni refaire le monde, car j’adore ca, mais ca prendrait des siecles, et c’est pas le lieu.

Revenons plutot a nos Segos, puisque c’est le sujet qui nous (enfin qui me-euuuuuuuhhh-) preoccupe aujourd’hui.
En voyant les resultants sur la page internet de Libe, je n’ai pu reprimer un cri d’effroi, qui a encore fait descendre ma cote de sante mentale aupres de mes collegues.
En effet, Sego, au debut, j’aimais bien le concept. On etait dans la vague de ces femmes qui accedent aux plus hauts postes dans divers Etats, et moi je me disais, cool, une femme, et en plus une tete nouvelle, si ca se trouve, ca va etre le court-circuit salvateur. Et donc, avant de critiquer de suite, comme nombre de mes collegues, j’ai prefere attendre.
Et ben je n’ai pas ete decue.
Franchement, c’est triste a dire, mais niveau populisme ET popularite, c’est sur que c’est la seule candidate du PS capable d’aligner Le Pen et Sarko. Mais quel dommage que ce soit avec de telles methodes….
Franchement, c’est gonfle tout de meme de pretendre parler “au nom du peuple”, et de se targuer de savoir “ce que veut le peuple”, en illustrant le tout avec des exemples du genre cour de recre : “ Moi dans ma region de Poitou-Charentes, et ben d’abord, meme que j’ai fait ci et ca, et que les gens y z’etaient contents d’abord, na !”

Donc, ce matin, j’avais envie de pleurer.
Puis, me rememorant que j’etais de retour parmi les vivants, qui plus est emplie d’une certaine dose de vigueur, de courage, de jovialite, voire meme de franc humour, je me suis dit que ce serait mieux de rire de tout ca. Et pour trouver matiere, je me suis precipitee sur son blog/site official (comme ca on ne pourra pas me taxer de mensonge ou de mauvaise foi) :
http://www.desirsdavenir.org

J’ai bien lu la rubrique “ce que j’ai dit sur…”, et franchement, ya des vrais morceaux de poilade Sego dedans. Plusieurs choses m’ont sauté au paf/ a la figure :

- elle adore les Fetes de la Rose dans le trou du cul de la France. C’est lors de ces rejouissances qu’elle a pu, a maintes reprises, exposer ses points de vue (Fête de la rose à Frangy en Bresse, 20 août 2006 mais aussi Fête de la Rose de Florac, 3 septembre 2006)

- elle adore Jaures. Elle arrête pas de le citer. A croire qu’elle est pas capable d’avoir des idees a elles… voici ses plus beaux “emprunts” :

“Pour nous, « il faut subordonner, comme l’écrivait Jaurès, les lois brutales de la concurrence aux lois supérieures de la vie » et donner à chacun les moyens de prendre effectivement son existence en main. Voilà pourquoi, pour nous, la liberté et la responsabilité individuelle, qui sont aussi des valeurs de gauche quoique parfois trop délaissées, appellent le renforcement es solidarités et des garanties collectives et non pas leur affaiblissement. C’est cela qui nous distingue de la droite. »

« Face aux inégalités qui se creusent, aux discriminations qui persistent et aux précarités qui
s’étendent, on pourrait dire, comme Jaurès autrefois, que « l’injustice, du père au fils, passe avec le sang ». Autrement dit, la pauvreté héréditaire n’a pas disparu et tendrait même à se renforcer ». Soissons, 27 juin 2006

« Jaurès disait que « la peur resserre et l’espérance dilate », façon de dire que, dans une nation qui n’a pas confiance en elle, chacun tend à se méfier de l’autre et à se replier sur soi cependant que le ressentiment et parfois la haine prennent le pas sur l’hospitalité et la solidarité. » Soissons, 27 juin 2006

“[…] l’élection présidentielle est un moment exceptionnel pendant lequel les Français s’interrogent sur le pacte social, dans le cadre de la nation. La nation qu’il ne faut pas bandonner à la droite, et qui n’a pas à être opposée à la République et à l’État. Car comme le disait Jean Jaurès en 1902, « c’est la nation qui longtemps encore fournira le cadre historique du socialisme, le moule d’unité ou sera coulée la justice nouvelle, il n’y a que la nation qui puisse affranchir tous les individus, et fournir à tous les moyens du libre développement. Et quand la nation est forte, disait-il, alors elle peut se tourner vers l’internationalisme. »
Intervention du Conseil National du Parti socialiste, Samedi 7 octobre 2006

- mais Sego, elle a aussi de grandes envolees lyriques, metaphoriques (hic ! – c’est le cas de la dire…), feministes, nationalistes ou autres. Extraits choisis :

« Il faut remettre l’argent à ceux qui font le travail, et moi, je crois qu’il faut beaucoup s’appuyer sur les femmes. Ce sont elles qui font l’essentiel des taches domestiques, qui vont encore couper le bois et chercher l’eau avec leurs filles, alors qu’elles devraient être équipées en cuisinières solaires pour stopper la déforestation. Plus la forêt s’éloigne, plus il faut marcher, et plus on est agressé. Je pense que, si les hommes allaient chercher l’eau, il y aurait longtemps que ces pays seraient équipés en adduction d’eau et en réchauds solaires ! »
« L’environnement, une question de survie », Dialogue avec Yann Arthus-Bertrand, IKONO, juillet 2006

« Plus les insécurités sociales quotidiennes et la précarité gagnent du terrain, plus les Français ont mal à la France“

“Car la Nation, pour la gauche, est indissociable d’une perspective plus large. Car nous sommes de ce pays, la France, où l’on « vota la liberté du monde », où l’on fit une Constitution en pensant à l’univers entier. Car «c’est en donnant aux peuples l’exemple et le signal de la justice » que la France se ressemble et se rassemble. »
Vitrolles, 29 septembre 2006

- Enfin, chez Sego, parfois envolees lyriques et republicanisme se confondent (car oui, elle croit en la Republique, ELLE) :


« Un autre regard doit être porté sur les banlieues et sur les cités. La reconnaissance de l’énergie qui existe, de ces jeunes qui sont tous les enfants de la République, il est temps que la France reconnaisse comme légitimes tous ces enfants et tous ces jeunes et leur donne les moyens d’exprimer ce dont ils sont capables. »

« Il faut un Etat qui accomplisse ses responsabilités, qui prenne ses responsabilités et qui remette de la République
(et un peu de sel et de poivre aussi ?) partout dans les cités.”
France Info, 27 octobre 2006


Bon, j’aurais encore plein d’autres morceaux choisis, je vous en ferai peut-etre part plus tard, ou pas. Mais pour l’instant, c’est le wikende, donc je vous abandonne lachement, pour vous retrouver avec plaisir lundi !

La Main Verte

[Ce poste ne contient aucune substance, meme derivee, contenant des molecules de tetrahydrocanabinol. Aucun plan de marijuana, aucune feuille, fleur ou seve de la dite plante n’a ete utilise, malgre la reference du titre. Un super cadeau pour celui qui la trouve.]
J’ai tout plein de plantes vertes chez moi. J’ai meme pas eu besoin de les acheter, ma proprio avait eu le bon gout de les y installer avant mon arrivee.
Bon, n’etant pas des cactus, je ne les ai pas baptises comme feu-Roberto puis feu-Angelo. Et de surcroit, il y en a beaucoup trop (4), et ca serait trop long a memoriser. De toute facon, seuls les cactus, et surtout MES cactus, meritent un prenom. Les autres representants du regne vegetal auront droit tout au plus a un matricule.
Bref, je diverge (et c’est enorme), alors revenons a nos ornithorynques.

Donc, parmi ces plantes, celle qui se trouve a la fenetre de mon salon, cote balcon, a eu la bonne idée de me reserver une surprise florale : elle a fait des petits bebes fleurs !


Voici l'une des grappes de fleurs en detail

Et la deuxieme grappe


Et enfin, la bete dans son ensemble !

La fourbe, elle avait bien fait semblant jusque la d'etre juste une plante verte banale, simplement feuillue, bref, ordinaire. Mais elle avait bien cache son jeu ! Quelle ignominie ! Quelle honte d'abuser ainsi de mon ignorance crasse et totale de la botanique et de ses mysteres ! Ah ca ! Je l'ai toujours dit : ca ne serait jamais arrive avec un cactus.

Roberto, tu me manques.

Alors, puisque je vais devoir subir la presence de cette plante verte ET fleurue vicieuse, je lance un appel a temoin a quiconque serait plus interesse par la visite d'un jardin botanique que par la degustation dans un resto d'un bon steak saignant :

COMMENT S'APPELLE CETTE PLANTE ?

Merci d'avance.

16 novembre 2006

Le retour a la vie

Et nous voici donc avec Andrzej, a errer dans la vaste Hala, a observer toutes ces fourmis laborieuses qui s’activent pour que les stands soient fin prets pour la foire qui commence le lendemain.
On ponce, depoussiere, lustre, passe l’aspirateur, installe, accroche, etale, lave…
Ca crie, parle, rigole, fume, boit, marche, court, conduit, manoeuvre…
Les exposants viennent de partout : Pologne, Republique Tcheque, Hongrie, mais aussi Italie, Russie, Chine (qui a meme droit a un pavillon rien que pour elle, car elle est l’invitee d’honneur).
Quant aux objets exposes, c’est tres ecclectique. Il y a du materiel pour couper la pierre : des machines enormes ornees d’impressionantes roues de metal dentees. Mais aussi du materiel plus petit, pour poncer ou fignoler les details. Et puis il y a les artisans de la pierre : quelques sculpteurs, mais surtout des entreprises de pompes funebres qui arborent leurs pierres tombales et autres urnes. Du gros gros kitsch dans l’ensemble, avec une tendance a virer serieusement mauvais gout. J’en veux pour exemple cette urne funeraire transparente, faite pour que la famille de l’heureux defunt puisse admirer ses cendres a tout moment. Mais il y a aussi un peu de derision, comme pour cette pierre tombale realisee par des chinois, en granit, avec sculpte un petit nounours se cachant derriere la pierre… Assez marrant je trouve.
Bref, une fois notre petite tournee d’inspection faite, on retourne au café, ou Maciek et Jola ont fini de tout ranger, puis en voiture, direction la maison (enfin leur maison, mais qui du coup est aussi un peu la mienne…).
Quel bonheur de pouvoir s’asseoir aupres d’un bon feu de cheminee ! Comme d’habitude, Maciek sort la vodka, prepare the et cafe pour ceux qui le veulent, et nous papotons gentiment avec la tele en fond sonore. Jola me confie que quand je ne suis pas la, c’est comme si un membre de la famille manquait…
Un ami de Maciek nous rejoint : Krzysiek, chirurgien de son etat. L’ambiance est tres conviviale, detendue. Krzysiek entame la conversation avec moi, et je ne sais pas comment, il en arrive a me parler de la mere d’un de ses amis, qui etait originaire de Lille, et qui leur avait appris, quand ils etaient enfants, une petite comptine francaise que vous connaissez tous : “ Ainsi font, font, font, les petites marionnnettes…” . Et le voila qui me demande de la chanter en choeur avec lui, avec les gestes s’il-vous-plait. Nous donc voici a beugler la comptine en faisant pivoter nos mains, et a nous fendre la gueule (enfin surtout lui) a la fin, quand les marionettes s’en vont se cacher derriere le dos, comme si on avait a nouveau 1 an. Vraiment un grand moment, il n’arrivait plus a s’arreter de chanter et de rire, et comme ce genre de chose est contagieux, tout le monde s’est trouve pris d’un gros fou rire !
C’est tout con, mais ce sont souvent ces petites choses insignifiantes qui peuvent balayer toute la morosite accumulee.
Dans cette euphorie ambiante, nous ne nous somme pas rendus compte que la tele diffusait desormais un debat politique, en vue des elections municipals dont le 1er tour avait lieu dimanche. Chose plutot serieuse, voire austere a priori. Sauf que les personnalites, politiques ou scientifiques, invitees avaient vraiment toutes un look special, qui faisait que l’on se serait crus a une soiree Halloween ! Nous etions donc en presence de Roman Giertych, ministre (terrifiant) de l’education, et sosie de Frankenstein. Nous avions aussi une chercheuse, au style plutot androgyne, habillee de costard cravate maronnasse, et dont le visage etait la replique de celui de Harry Potter, mais avec 50 ans de plus. Et enfin, un autre chercheur, qui semblait avoir au moins 150 ans tant ses mains etaient osseuses, longues, avec les veines bien apparentes. Sans compter que les epaulettes de sa veste etaient demesurees par rapport a sa carrure reelle, ce qui lui donnait l’air d’etre un pantin deguingande, un squelette que l’on aurait remplume et rhabille pour l’occasion. Celui-ci a ete rebaptise "Dracula".
Et nous voici donc a critiquer et gloser de plus belle, nous fendant largement la gueule a chaque fois que la camera zoomait sur l’un de nos personages favoris.
Il suffit parfois de pas grand chose…
Du coup, le moral remontant, et bien le debut de cette semaine a ete bien plus agreable.
Lundi, je suis allee boire un café après le boulot avec le directeur de mon prochain stage. Moment sympa, ou l’on a discute de tout, de politique, de notre vision de la Pologne en tant que Francais…
Mardi : retour a la Capoeira, après 3 semaines d’absence. Retour douloureux, mais fructueux. D’une part, parce que le fait de reussir a m’auto-filer ce coup de pied dans le cul, de faire triompher ma volonte, m’a donne un point d’estime de moi en plus. Et d’autre part, parce que après une demie-heure, bien que suant sang et eau, je me sentais deja mieux respirer. Bon, physiquement parlant, l’entrainement a ete costaud, avec un tres long echauffement, et beaucoup d’exercices individuels (dont pompes et abdos…) et pas beaucoup d’exercices par paires. Bon, il est sur que le lendemain, les courbatures etaient au rendez-vous (et c’est meme encore pire aujourd’hui…), mais finalement moins que je ne l’aurais parie. Ce soir, j’y retourne, car le meilleur moyen de ne plus avoir de courbatures, c’est de rempiler !
Sinon, Noel approchant, mon petit cerveau s’est rempli de tout plein de paillettes et d’idees de loisirs creatifs. Genre decos de Noel en pate a sel. Ouais je sais, j’ai toujours 5 ans. Et je vous jure que ca fait du bien, et que c’est un tresor de savoir conserver l’enfant qui est en nous !
J’ai aussi recupere pas mal de recettes de cuisines, notamment celle de la biere chaude (variante du vin chaud), que j’ai goutee pour la premiere fois lors de notre derniere sortie avec Andrzej, Ola et mes freres. Et vraiment, c’est surprenant. Alors, je vais tenter l’experience, combiner plusieurs recettes, rajouter mon ptit grain de sel a moi (c’est une image hein, paske la biere salee… faudrait quand meme pas pousser Meme dans les orties !), et si l’essai est concluant, je vous filerai la recette.
Voila, sinon, un wikende bien charge se profile, puisque je recoit 2 amies francaises elles-aussi expatriees, respectivement a Cracovie et Varsovie. Et qu’un de mes “2A” a decide de passer le wikende a Wrocław aussi. En gros, je sens que la soiree de samedi sera arrosee

15 novembre 2006

La loque humaine, suite : baisse de regime

... oui mais les choses se deroulent rarement comme on l'espere. Et je m'etais gentiment voile la face en refusant de m'avouer que ces signes etaient precurseurs d'une serieuse baisse de regime.
J'arrive donc au boulot, lundi, en esperant secretement pouvoir buller toute la journee. Peine perdue. Un joli mail m'attendait depuis vendredi, qui me pressait de mettre a jour un rapport de benchmark concernant les credits immobiliers. Deadline : lundi, 18h. Sic.
Alors, bien courageusement, j'ouvre le sus-dit dossier, essaie de voir quelles banques sont concernees, quelles informations precises il faut que je recherche... Et je me lance a l'assaut de Google.
J'aurais passe ma journee le nez colle a l'ecran de mon ordi. 8h30 d'affilee, ne prenant que des pauses-pipi. Tout ca pour finir ce putain de rapport. Et en sachant qu'un autre encore bien pire m'attendait dans la foulee, sur les credits automobiles et les assurances autos. A 17h30, le dossier etait envoye, entierement remis a jour. Et je partais sans joie du boulot, pour aller retrouver mon nid douillet.
Envie de rien faire, la tete dans le coton. La nuit etait noire, le soleil s'etant couche depuis plus d'une heure deja. Pluie, fond de l'air frais agremente d'un vent bien froid. Que des choses motivantes quoi. Le tramway se decide enfin a arriver, pour me deposer au pied de mon immeuble. Le simple fait de me mouvoir jusqu'a l'ascenseur, de sortir mes cles et de me battre avec la serrure pour ouvrir la porte me fatigue. La vision de mon bac de linge sale plein a ras-bord et de mon evier debordant de vaisselle me donne envie de chialer. Meme pas la force de descendre pour aller me louer un DVD. Rien. Videe. Pourtant, je n'avais rien fait de bien fatiguant. N'empeche, les batteries etaient HS. Je suis dans mon lit des 21h. Je n'arrive pourtant pas a m'endormir, peut-etre a cause d'un trop plein d'hemoglobine consequent au visionnage de la suite de la saison 3 d'Urgences. J'ai froid, j'ai chaud, je ne trouve pas de position confortable dans mon lit. Enfin apparemment, j'ai reussi a m'endormir, puisque je me reveille le lendemain matin, 30 minutes apres la 1ere sonnerie de mon reveil. La tete dans le cul, comme vous pouvez le constater :

Le pire, c'est que quand j'essaie volontairement de reproduire cette coiffure iroquoise, nada, mes cheveux ne se decident pas a m'obeir. Alors que dans mon sommeil, ca ne leur pose aucun probleme.
Bref. Je suis donc a la bourre, hesitant meme a me recoucher apres avoir appele le boulot pour leur dire que j'etais malade. D'ailleurs, il est vrai que je suis courbaturee, les sinus plein et les bronches un poil irritees. Pourtant, je n'avais fume que 5 cigarettes la veille. Bon, je mets de la musique bien a fond, me prepare mon cafe matinal, file sous la douche. Si celle-ci m'aura reveille, elle ne m'aura pas pour autant donne la peche. Peu importe, tant que je tiens debout. Je file au boulot, la tronche en vrac, la tenue un poil depareillee. Manque de bol : je me fais controler dans le tram. Putain, ya maximum 2 controles par an, et il faut que ca tombe sur moi ! Je montre a la controleuse mon ticket non poinconne, je n'essaie surtout pas de contester, de toute facon j'en ai pas envie. Qu'on en finisse au plus vite. Apparemment, la controleuse a du avoir pitie de moi, puisqu'elle ne me fait payer que 50 PLN, au lieu des 70 de vigueur. La chance ne m'a donc pas totalement abandonnee...
Je finis tout de meme par franchir les portes coulissantes de ma prison de jour en verre bleu. Histoire de me contredire, les vigiles du RDC decident de controler mon identite, malgre le fait que ca fait quand meme un mois et demi que je me pointe ici 5 jours par semaine. Bref, j'obtempere, montre mon badge, decline mes noms et prenoms. Ils ne me demandent pas ma carte d'identite cette fois, et je file vers l'ascenseur. Bonde evidemment, a croire que tous les employes de la Lukas ont decide d'arriver en retard comme moi ce matin. Je deteste les endroits clos, d'autant plus lorsqu'ils sont pris d'assaut par une foule matinale degageant des effluves plus ou moins agreables et fortes, discutant plus ou moins fort, essayant comme elle peut de ne pas ecraser les pieds de son voisin... Je ne suis pas claustrophobe. Mais la foule dans un endroit clos me fait paniquer. Le temps d'arriver au 4e etage, je sens deja des sueurs envahir mon dos. Je m'expulse plus que je ne sors de l'ascenseur. Ouf.
Je rejoins mon box et mon poste. Je l'allume. Qu'est-ce qu'il est lent cet ordi, pppffffffff... Quoi, comment ca mon mot de passe a expire ? Bordel, tout le monde s'est ligue contre moi aujourd'hui ou quoi ? Bon, OK, je change le passe si ca peut te faire plaisir.
J'ouvre le fichier Excel concernant les credits autos. Soupire devant l'ampleur de la tache. Devant certains mots que je ne comprends pas (c'est quoi la difference entre "oświadczenie” et “zaświadczenie” bordel ? et pourquoi ca ne figure dans aucun des 2 dictionnaires que j’ai a ma disposition ?). Et decide de me lancer. Mais comme de bien entendu, je ne suis pas tres productive car pas tres motive, je ne comprends rien, je trouve des infos contradictoires, et tout ca m’agace… J’arrive a m’echapper sur le coup de 14h, pour aller fumer une clope et m’acheter des biscuits, qui detourneront pour un instant mon esprit de l’ennui et de l’agacement. Je regarde le ciel par ma fenetre : gris. Le soleil commence deja a tomber derriere les immeubles. Et la pluie se met a tomber, bien drue. Je crois que je n'aurais encore pas le courage de me trainer a mon entrainement de capoeira. Pas envie de marcher sous la pluie jusqu'a mon arret de tram, qui cette fois n'est pas au pied de mon immeuble. Pas envie de me taper 25 min de tram. De me changer dans les vestiaires collectifs. De suer pendant 1h30. Puis de remarcher sous la flotte, de reprendre le tram, d'arriver chez moi pour me rendre compte qu'il est 21h15, et que j'en ai eu pour autant de temps de cours que de temps de transport, soit au total 3h. Alors je me trouve des pretextes : vaisselle, lessive, et puis le risque de choper definitivement la creve. Il vaut mieux que je reste bien au chaud pour que mon rhume ne s'aggrave pas, n'est-ce pas. Oui, c'est sur, c'est mieux. Bon, pour etre honnete, ces arguments n'arrivent pas franchement a me deculpabiliser, mais tant pis. Je pars du boulot pour rentrer directement chez moi. En passant tout de meme par la case location de DVD. Et en esperant que la nuit soit meilleure...

Le lendemain ne sera pas tellement mieux, a part que je reussit a finir mon rapport.
Jeudi, idem. Pas des masses de motivation pour aller a la capoeira. Je me deculpabilise cette fois en me disant que je devrais passer au cafe de ma cousine Jola, qui s'inquietait que je ne reponde pas a ses SMS (j'avais plus de credit, et la flemme de racheter une carte, comme vous vous en doutez...). J'y vais, puis je suis invitee chez eux. Tant pis si je rentre tard, apres tout, le lendemain est ferie pour moi. Il y a de la famille qui nous rejoint chez eux. Dont une vieille dame, qui est a ce que j'ai compris la tante de Maciek. Et qui n'as pas la langue dans sa poche. Elle me fait remarquer que je ressemble a Liza Minelli. En ajoutant dans la foulee que je devrais perdre quelques kilos.
Sans blague. Comme si je ne le savais pas. Comme si je me sentais bien dans ma peau. J'ai envie de hurler une bonne fois pour toutes "VOS GUEULES" a tous les gens qui pensent etre bienveillants en me disant ce genre de choses. Non, ca ne fait qu'aggraver ma culpabilite, je me sens encore plus minable quand vous me dites ca, et au mieux, je vais avoir envie de chialer ; au pire, je vais me jeter sur le premier plat de bouffe bien calorique qui passe, pour vous prouver que vous avez bien raison avec vos conseils de bien-pensants, en petits dictateurs du bonheur et du bien-etre (enfin surtout du "bien paraitre") que vous etes. Parce que j'ai l'esprit de contradiction, et quand on me conseille de faire une chose que j'ai /avais l'intention de faire par moi-meme, et bien ca me donne l'impression que l'on cherche a me deposseder de ma volonte, a faire les choses a ma place, et du coup, je fais tout le contraire. Rien que pour vous faire chier. Je vous signale que mon IMC est tout a fait dans la moyenne, que mon poids ne me fais courir aucun probleme de sante. Et occupez vous plutot de votre cul, merde.
Donc voila une soiree qui m'a bien remonte le moral. Je rentre chez moi en ayant honte comme jamais, avec les mots de cette inconnue qui me resonnent dans les oreilles. Il est 1h, j'ai bu plus que de raison, je file me coucher.
Lendemain : je me consacre entierement a mon lit. Je n'avale rien a part du the avant 17h. Je regarde des DVD. Je me decide quand meme a sortir pour aller au cafe de Jola, histoire qu'elle me remonte un peu le moral avec ses sourires. Elle ne donne un journal polonais a lire. Andrzej arrive, il rentre tout juste du boulot. J'en profite pour lui demander quelques mots de vocabulaire, puis pour lancer le debat. Et petit a petit, j'oublie cette semaine de merde, j'oublie que je suis moche et obese. Maciek arrive pour la fermeture, et Andrzej et moi allons nous ballader dans la Hala, ou a lieu une grande foire de tailleurs de pierre. Mais ceci est une autre histoire...

14 novembre 2006

La marche de l'empereur

Juste une petite parenthese, pour rigoler.

Sachez que j'ai adopte un bebe pingouin. Il est tres mignon, gentil, pas bruyant, me chie pas dans les bottes a longueur de journee, bref, parfait. Juste un peut virtuel... que voulez-vous, je suis une grande n'enfant !



adopt your own virtual pet!

La loque humaine

Je continue de rattraper mon retard bloguesque, pour ceux qui se servent de ce blog pour avoir des nouvelles regulieres de moi a un cout minimal.
Donc, on en etait arrives au samedi 4 novembre, depart de mes parents.
Apres avoir vu la voiture de mes parents s’eloigner vers des cieux meilleurs (meteoriquement parlant ), Maciek m’a raccompagne en voiture jusqu’au centre-ville, histoire que je puisse y faire quelques courses.
Je m’engouffre dans les “Galeria Dominikańska”, avec pour mission de m’acheter des gants, bonnets, moufles, casque en moumoutte pour rechauffer les oreilles... n’importe quoi, pourvu que je ne sois plus la victime de ce blizzard sadique qui a sevit Durant toute la semaine precedente, essayant a tout prix de me transformer en Mr.Freeze format geant.
Au bout d’une petite heure, je ressors avec des gants en simili-cuir doubles moumoute a l’interieur, une echarpe en laine… mais aussi des mis-bas, et un peu de lingerie (oui, oh, c’est bon hein ! Ca fait longtemps que mon compte en banque n’a pas ete aussi en forme, alors merde, jme fais plaisir si je veux !).
Bon, bien evidemment, au moment ou je ressors, le ciel decide de s’abattre sur moi sous forme de neige/grele, pas franchement super agreable. Et la, je me dis que je vais vraiment avoir besoin d’un peu de reconfort, genre boisson chaude qui rechauffe les papilles et les entrailles. Sans exploser le compteur de calories si possible. Un seul endroit pour assouvir ce besoin : Hala Targowa, ou se trouve un stand genial ou l’on peut acheter facilement au moins 300 sortes de the, une centaine de sortes de café, sans compter sucres et condiments sucres. Le paradis. Apres quelques hesitations, je me decide pour un the banana et un the lytchee. Et du sucre roux, qui servira pour la confection un de ces jours de sucreries diverses. Je remets ma capuche, enfile mes gants, histoire d’affronter la tempete en attendant le tramway salvateur. 20 minutes après, je suis chez moi. L’appartement est gris, somber, les lits encombrent le sol, il y a de la vaisselle a faire, sans compter la lessive en retard. Bon. Je releve mes manches, et au boulot. Les lits sont defaits et plies, ranges dans un coin. La vaisselle est faite. Une machine est lancee avec les draps sales. Je me fais chauffer de l’eau, hesite entre la banana et le lytchee, opte finalement pour le lytchee. L’odeur degage par l’eau bouillante verse dans la tasse est exquise, quoique pas evident au premier abord de penser au lytchee. Niveau gout pareil. Hum. Va falloir que je retente l’experience avec un peu de recul. En attendant, essayons la banana. Mvoui, odeur super. Un peu plus convaincant niveau gout.
Bon, voyons voir ce qu’il y a de beau a la tele, histoire de faire un fond sonore qui cachera les horribles sifflements du vent s’introduisant dans les interstices des fenetres. Ah ouais. Quand meme. Ah ben putain, faut pas etre depressif pour regarder la tele polonaise un samedi en tout debut d’apres-midi !
Bon, si on faisait plutot le ménage ? Genre, un grand tour des poussieres, un grand recurage de toilettes, d’eviers, de robinets, une tournee generale d’aspirateur, et surtout, SURTOUT, ma preferee : la SERPILLERE. D’autant qu’avec mes doses de javel en pastille, je vais pouvoir m’en donner a Coeur joie sur les carrelages : la Javel, ca peut pas faire de mal hein. Sauf sur le parquet, je vous l’accorde, mais bon, je ne suis pas maniaque a ce point.
Et donc voila a quoi j’occupe mon samedi.
Une fois la soiree bien avancee, et la maison proper comme un sous neuf, un ptit tour s’impose au magasin de location de DVD qui se trouve en bas de mon immeuble. Des comedies francaises tournant a la bluette ? Parfait, c’est tres bien pour ce que j’ai. Et hop, aussitot remontee dans ma taniere, je me prepare un plateau tele, allume mon ordi, et lance le DVD en me glissant sous la coquette avec le plateau sur les genoux. Na.
Lendemain, reveil Tardif. Pas envie de bouger. J’ai quand meme le courage de me lever pour me preparer un the. Et illico, je replonge sous la coquette, avec pour compagnie le Dr. Doug Ross ainsi que les Dr. Carter et Greene. Ben oui, saison 3 d’Urgences en DVD quoi !
Bon, sur le coup de 15h, je decide quand meme de m’affoler un peu, et de palier les carences de mon aspect –proprete, coupe de cheveux, vetements…- par un passage sous la douche puis par mon armoire. Et je decide de prendre le bus pour aller a la Hala, me faire payer un café par Jola. A peine suis-je montee dans le bus qu’une pluie drue commence a tomber. Il fait nuit noire. Je me rends compte que je n’ai pas vu le soleil de la journee. Mode Marmotte en hibernation : ON. Bref, au bout de toutes ces considerations philosophiques, je me rends compte que le bus m’a ammenee a mon point d’arrivee. Je descend, et me dirige vers la Hala, toujours sous la pluie battante. Ah ben merde, les lumieres du café sont eteintes. Pas de voiture garee devant. Bon, ils ont du fermer plus tot aujourd’hui. Je pourrais aller les voir chez eux. Moui. Mais il pleut quand meme beaucoup la. Et ya du vent qui n’arrete pas de rabattre ma capuche. Et je ne me sens vraiment, vraiment pas courageuse... Bon. Je me dirige vers l’arret de bus, pour rentrer chez moi me mettre au chaud. J’ai juste besoin d’une bonne nuit de sommeil, c’est tout. Demain sera un autre jour : reprise du boulot, fin de l’hibernation, tout ca tout ca.
Oui, mais…

L'Oeuvre

Donc voila, comme promis, voici les photos d'un de mes plus beaux cadeaux d'anniversaire jamais recus, rappatrie a Wrocław pour la cause, et qui trone desormais sur un meuble pres de mon lit.
Il s'agit d'une oeuvre realisee par ma Tigresse a moi. Je te remercie encore pour cette super idee, qui t'as coute pas mal de temps et t'as stressee jusqu'au dernier moment ! Je tiens aussi a remercier tout ceux qui y ont contribue, par l'envoi de leurs photos favorites, a la creation de cette Oeuvre. Je ne cite pas les noms, par souci d'un minimum d'anonymat, mais je sais que vous vous reconnaitrez. Alors du fond du coeur, merci. J'ai du bol d'avoir des amis comme vous, dommage que je m'en sois rendu compte un peu tard... promis, je ne referai pas 2 fois les memes erreurs !


Desolee pour la qualite des photos, mais sans flash, c'est po facile de prendre une image tres nette quand on a la tremblotte comme moi !

13 novembre 2006

Minute de silence

Comme beaucoup de gens de Sciences Po, j’ai recu un mail d’un de mes „2 A” de Dijon, nous annoncant la mort prematuree de sa petite soeur, dont les obseques ont lieu aujourd’hui. Comme le dit Petre, je suis loin d’etre l’amie de la personne en question, et j’espere que la publication de ce billet ne l’offensera pas.
Neanmoins, sans verser dans l’hypocrisie de ceux qui croient que la mort d’un proche est une bonne occasion pour se decouvrir l’ami de quelqu’un, je souhaiterais quand meme lui presenter mes condoleances. La formule est compassee, mais je ne sais pas trouver les bons mots, et j’ai peur que mes propos soient mal interpretes si j’essaie d’etre un peu moins “neutre”, alors je vais m’en tenir la.
Je n’ai heureusement encore jamais eu a faire a la mort de quelqu’un d’aussi proche. En revanche, je sais ce qu’est la peur perpetuelle de les perdre.
Alors je te souhaite sincerement bon courage …

La première fois que mes parents viennent en vacances chez moi…

…avec mes frères. Ce qui fait 5 personnes dans une cinquantaine de mètres carrés. Donc pire que le Loft, mais sans caméras.
C’est donc au terme de 19h et de 1530 km de voyage que ma ptite Tribu s’est retrouvée chez mes cousins, a Wroclaw, sur le coup de 21h samedi 28. Plutôt contente d’arriver. Le coffre plein de petits cadeaux pour moi. Evidemment, on s’est tous précipités les uns sur les autres, dans un élan de grand câlin familial. Et puis comme il faisait pas chaud, on est rentrés à l’intérieur pour se réchauffer auprès du feu de cheminée, et s’attabler autour de petits gâteaux qui attendaient impatiemment qu’on les mange. Une fois attablés, on a discuté du voyage et de plein d’autres choses stupides en français et anglais, tandis que j’essayais de traduire pour Maciek en polonais, qui ne parle pas ces deux idiomes. Et puis bon, la fatigue se faisant sentir, on a appelé un taxi pour aller se coucher dans ma tanière, dûment briquée pour l’occasion. Les mômes dans le taxi, et les parents avec Maciek dans sa voiture. Juste histoire qu’ils aient un aperçu de ce que c’est que la conduite et le code de la route polonais.
Une fois les bagages rapatriés et jonchant le sol de mon appartement, j’ai ouvert comme une gamine devant les cadeaux au pied du sapin de Noël, les paquets qui m’étaient destinés, et qui contenaient, entre autres : de l’eau de Javel en pastilles (afin d’assouvir mes penchants maniaco-psycho-rigides de javelliser tout ce qui me passe a portée de main), un assortiment de fromage français (dont du roquefort, yes !), des CD, des bouquins…et la super oeuvre de Flora, dont je mettrai bientot les photos en ligne.
A la suite de quoi on a déplié les lits de camp et gonflé le matelas pneumatique, histoire de récupérer avec une bonne nuit de sommeil. Dormir à 5 dans mon salon de 25 m2, avec les ronflements des uns, les respirateurs des autres… jpeux vous dire que ça faisait longtemps que ça ne nous était pas arrivé ! Mais bon, le marchand de sable a bien dû passer à un moment, et c’est le lendemain dimanche que nous nous sommes tous réveillés. Un peu la tête dans le cul quand même. Et pas des masses de courage pour partir a l’assaut de la ville. Fort heureusement, le temps, qui virait sérieusement vers l’orage option tempête de vent, nous a fourni un super prétexte pour rester affalés sur nos couchettes. On a donc rapatrié les vivres dans le salon, et mis en route l’ordinateur pour se matter tranquillement le début de la saison 1 de Newport Beach. Certes, avec du recul, c’est vrai que mon salon, ce dimanche matin, ressemblait tout à fait à l’image que l’on peut avoir d’un camp de réfugiés kosovars en transition. Et c’est resté ainsi jusqu’à ce que, la nuit tombant (c’est-à-dire vers 17h), nous nous décidâmes de nous laver et revêtir des vêtements adéquats pour sortir manger en ville (bah oui, chuis pô équipée pour que l’on mange a 5 à table, déjà, j’ai pas de table de salon assez grande !). Le choix s’est vite porté sur un resto grec, autant à cause de la carte qui semblait alléchante, que du blizzard sibérien qui nous rabattait les oreilles et qui nous poussait à ne pas s’éterniser dehors à la quête d’un autre resto. Et donc voilà, c’est ainsi que s’est déroulée la 1ère journée des vacances de ma famille chez moi.
Bon, dès le lendemain, il m’a fallu retourner au boulot, mon lit de camp a donc été installé dans mon couloir, histoire de pas réveiller la Tribu le lendemain matin. Et je leur ai ainsi confié les clés de ma maison tandis que je partais vaillamment à l’assaut de la concurrence concernant les consolidations de crédit. A 17h, les parents sont venus me chercher à la sortie du boulot, me donnant le sentiment de retourner en enfance, à la fameuse « heure des Mamans » en maternelle. Sauf que de mémoire, je n’ai jamais eu le privilège d’avoir mes 2 parents venant me chercher à la sortie de l’école maternelle. Mais bon, il n’est jamais trop tard hein. Vu qu’il faisait quand même sacrément frisquet de la nouille, on est vite rentrés au chaud. J’ai préparé à manger (cake feta et tomates confites) et à boire (le fameux cocktail ogorek) pour ma Tribu, en bonne hôtesse qui se respecte. Et on s’est tous affalés devant la suite de Newport Beach (ce qui prouve que cette série est super, si même mes parents sont devenus accros. Ils ont même acheté la saison 2 à leur retour en France !), en sirotant nos cocktails, et en mangeant version pique-nique d’intérieur.
Lendemain matin, idem, moi au boulot, et eux au dodo. Avec pour cette fois la perspective de se retrouver au café de ma cousine Jola à la fin de la journée, les parents y étant conviés dès 16h, et moi ayant pour mission de les y retrouver après le boulot. Je les ai donc retrouvés tous attablés devant des pintes de bière, devisant à qui mieux mieux avec Jola, qui parle français. La famille presque en entier, le clan polonais et le clan français enfin réunis, avec Jola et moi en guise de pont linguistique. Vraiment, je ne sais pas si vous pouvez vous imaginer ce que j’ai ressenti à ce moment-là. Comme un sentiment d’accomplissement, un petit soleil qui rayonnait a l’intérieur de ma cage thoracique. Comme si on retrouvait un membre de la famille après des années de séparation forcée. Ce qui était le cas pour mon père, qui n’avait pas vu sa cousin Jola pendant une bonne trentaine d’années, mais pas vraiment pour nous, puisque cette famille polonaise, nous savions qu’elle existait, sans l’avoir jamais vraiment rencontrée. Je sais que je parais encore plus « midinette » que je ne le suis vraiment en disant cela, mais ce fut un moment exceptionnel. Donc après nous avoir régalé de moult pâtisseries, gâteaux, boissons (le reste de la Tribu avait auparavant eu droit au fameux « mix pierogowy » de ma cousine, une franche réussite qui permet dans une seule assiette de goûter les principales sortes de pierogis polonais. Un délice, vraiment.), il a fallu nous rentrer. Non sans avoir eu une invitation pour le lendemain soir à dîner chez eux, cette fois vraiment avec la famille au grand complet.
Lendemain, jour férié, et premier jour de cohabitation à plein temps. Qui a commencé par une prise de bec entre mâââââles. Ben oui, maintenant que le ptit dernier de la Tribu est pubère, et même sacrément vu la quantité de poils qui ont poussé depuis la dernière fois que je l’ai vu (c’est fou ce que ça change vite à cet âge là, je reste 2 mois sans le voir, et pouf, sans prévenir, il est devenu un presque-jeune homme. J’vous raconte pas le coup de vieux pour la grande sœur…), et ben forcément, ils sont 3 mâles pour 1 seule meute, et le chef actuel officiel a sans cesse besoin de prouver qu’il est inamovible, tandis que les 2 nouveaux mâles cherchent à asseoir leur virilité naissante… Un classique en somme. Ce n’empêche pas de rendre la chose crispante quand les mâles en question sont dans un espace confiné, les tensions rejaillissant alors forcément sur les autres, et notamment sur moi, qui suis particulièrement sensible à ce genre de vibrations. Bref, je ne sentais pas la journée, j’ai donc été contente de laisser la Tribu partir sans moi au cimetière (ah ben oui, la Toussaint, en Pologne, c’est une vraie fête, absolument tout le monde va au cimetière, et pas seulement pour fleurir les tombes de tristes chrysanthèmes, mais pour les orner de nombreuses bougies, ce qui donne alors au lieu un aspect magique…). Enfin seule. Après avoir pioncé sur MON lit, que j’avais gracieusement, pour la bonne cause, laissé à mes parents, j’ai pu me prendre une douche tranquille, la porte de la salle de bain ouverte et la musique à fond, dans MA salle de bain. Rien de mieux pour se détendre. Et j’ai attendu le retour des valeureux guerriers, pour que l’on puisse ensemble nous rendre au dîner.
Le froid et la ballade aidant, le mâle dominant n’était pas particulièrement de meilleure humeur, mais nous avons tout de même rejoint nos taxis (une station de taxis se trouve au pied de mon immeuble … plutôt pratique, j’ai même pas besoin d’appeler !), la fratrie se regroupant dans un super taxi-moumoute (100% synthétique imitation peau de bête). Bref, on se fait accueillir comme d’hab’ les bras ouverts, moult embrassades et toute la panoplie, l’hypocrisie en moins, car vraiment, nous étions HEUREUX d’être ensemble pour ce moment certes éphémère, mais dont nous nous souviendrons tous avec le sourire aux lèvres. La Tribu a profité de la mise en bouche pour offrir les cadeaux au clan polonais : un Bescherelle pour Jola, qui, du fait que je sois là, souhaite se remettre sérieusement au français. Du calva pour Maciek, qui privilégie la prophylaxie par les plantes à la chimie des laboratoires pharmaceutiques. Un super livre sur les plus grands architectes contemporains pour Andrzej, architecte de son état. Une super peluche mouton pour Ola. Et des chocolats français pour l’ensemble de la famille. La vodka, la bière et les mets disposés sur la table aidant, nous avons tous passé un super moment en famille, dans une ambiance polyglotte, nous racontant nos petites anecdotes de jeunesse, et tous ces moments que nous n’avions pas passés ensembles.
Bref, le tout s’est fini relativement tard, et c’est repus à tous points de vue que nous avons regagné nos pénates pour une bonne nuit, observant les premières neiges tomber, comme si le ciel avait voulu saluer ces retrouvailles.
Les deux derniers jours en famille ont été consacrés à la visite de Wroclaw, sous un vent glacial, et une température oscillant entre –5 et – 3°. Au programme : panorama Raclawicka, Nowy Swiat, Ostrow Tumski, Hala Targowa, Rynek, soirée entre « jeunes » dans un bar, achats de charcuterie polonaise…
Nous nous sommes retrouvés pour un dernier verre le vendredi soir au café de Jola, où mes parents en ont profité pour acheter un superbe tableau peint par la sœur de Maciek (c’est une famille d’artiste : il est céramiste, son fils Andrzej architecte, sa fille Ola vient de rentrer aux Beaux-Arts, et ses sœurs sont peintres et sculptrices), qui se trouve quand même au 2e rang des peintres polonais exportant leurs tableaux.
Et le lendemain matin, retour chez Maciek et Jola, a qui la voiture avait été confiée, pour le retour vers la France. Jola avait elle aussi acheté de la charcuterie et des gâteaux, en guise de souvenirs de la Pologne. Mais malgré leurs tentatives de retarder l’heure du départ, il a bien fallu partir. Maciek les a guidés en voiture jusqu’à l’autoroute, et après les dernières embrassades et recommandations, c’est avec un gros pincement au cœur que j’ai vu la Chrysler noire s’éloigner sur l’A4, direction Legnica. Fin de cette semaine de parenthèse. Qui m’aura vraiment fait très plaisir. Même si, la prochaine fois, pour que tout le monde en profite au maximum, ils iront dormir à l’hôtel.
Après tout ça, ça fait bizarre de retrouver son appartement aussi vide. Mais bon, ainsi va la vie. Ce genre de moments n’est pas destiné à alimenter cette nostalgie de « rien ne sera plus jamais comme avant », mais plutôt, à mon sens, de faire le plein d’énergie pour pouvoir mieux continuer par la suite.
Alors j’ai hâte de tous vous retrouver à Pâques, avec en prime les grands-parents, la grand-tante, et peut-être même les cousins français. Yes !