31 juillet 2006

Avec des si...

Avec des si, c'est bien connu, on referait le monde.
Et comme charité bien ordonnée commence par soi-même, je commencerai par me changer moi.

Car si je n'étais pas aussi chiante, soupe au lait, exigeante, mauvaise perdante, sensible, fragile, cassante, fermée, stupide, vulgaire, egocentrique, fatiguante, lunatique, déprimante, lâche, rancunière, blessante, bonne poire, ce serait vraiment cool.
De même, si je mesurais quelques centimètres de plus, et pesais quelques dizaines de kilos en moins (avec une perte située au niveau des hanches, des cuisses, du cul, des bras et des seins), si mon nez n'était pas aussi gros et mes gros orteils aussi tordus, mais mains aussi boudinées et grossières, ma peau aussi rèche, mes cheveux aussi raides, ma vie serait peut-être plus belle.
J'oublie probablement des tonnes de défauts là-dedans, pas la peine de me les signaler, je suis la première à m'en rendre compte et à en souffrir.
Et oui, je suis comme ça, contradictoire et pleine de paradoxes, pouvant être à la fois patiente et impulsive, compréhensive et intransigeante, calme et posée ou passionnée, nuancée ou manichéenne. J'avoue que ces derniers temps, c'est plutôt ces derniers aspects, les moins agréables, qui sont ressortis. J'ai eu beau frotter toutes les lampes à huile que je trouvais dans le vain espoir d'en voir s'échapper un nuage de fumée qui se matérialiserait en génie ; essayer de ne plus jurer afin de ne plus contrarier un hypothétique Dieu pour qu'il soit un peu clément avec moi ; donner de l'argent à des clodos dans la rue, rien n'y a fait.
Alors je m'excuse publiquement d'être ce que je suis. Croyez bien que j'en suis la première affectée, car vous, bande de petits veinards, il vous suffit de m'envoyer chier, de me raccrocher au nez, de me bloquer sur votre liste MSN, de ne plus répondre à mes coups de fil, pour ne plus avoir à me supporter. Tandis que moi, et bien je vis 24/24h avec moi-même, et ce depuis plus de 20 ans. Et jpeux vous confirmer que ce n'est pas une synécure.
Alors vous imaginez si en plus j'avais des enfants ???

21 juillet 2006

C’est quoi cette bouteille de lait ??

Quand on est petit (c’est-à-dire entre 4 et 6 ans), il y a une question existentielle que l’on se pose forcément, et qui nous taraude tant que l’on n’y obtient pas de réponse qui tienne la route : comment on fait les bébés ?
Nos géniteurs, après avoir lâchement cherché à détourner la réalité -il faut le dire plutôt crue et abstraite pour des gamins de 5 ans- par des subterfuges lâches tels que le coup de la cigogne, ou encore du chou et de la rose, finissent toujours par nous expliquer, avec plus ou moins de gêne, que quand le papa et la maman s’aiment très fort, ils font de gros câlins, et que le papa sème une graine dans le ventre de la maman, et là, pouf, ça fait un bébé. Bien sûr, la question de la technique nécessaire à l’implantation de cette fameuse graine est globalement éludée, d’où une certaine obscurité quant à cette étape de la procréation, mais bon, entre 10 et 15 ans, on finit toujours, grâce à l’Education Nationale, à éclairer cet aspect par les notions de verge, vagin, sperme, éjaculation et autres mots qui nous auraient de toute manière parus trop barbares quelques années plus tôt.
Bref, une fois le pourquoi du comment de la procréation compris et intériorisé, avec éventuellement le concours de quelques travaux pratiques, une autre question peut alors venir tarauder nos esprits plus ou moins tordus : pourquoi faire des bébés ????
C’est vrai quoi, c’est une chose totalement irrationnelle que de faire des mômes ! Il faut être une femme sacrément sûre d’elle pour vouloir ressembler pendant des mois à une grosse baleine échouée et, le plus souvent, incontinente et boulimique. Alors certes, certains avancent le fait que pendant la grossesse, la libido des femmes explose. Alors bon, d’une part, c’est loin d’être toutes les femmes. Et d’autre part, quel homme serait assez généreux pour vouloir faire l’amour à la baleine échouée ci-dessus décrite ??!! D’autant que certains futurs pères sont totalement refroidis niveau sexe par la présence de leur enfant dans le bide de leur conjointe. Et puis merde, ça limite les positions quand même, soyons francs !
Bref, passons sur ces détails croustillants des 9 mois de gestations, pour vous démontrer que ce n’est pas le seul moment qui fait qu’il est incompréhensible de vouloir faire des enfants. En effet, pour les plus amateurs de gore, nous pouvons citer l’accouchement. Ah, quel moment fabuleux que l’accouchement ! Quel bonheur que d’être allongée sur le dos, les jambes bien grandes ouvertes, avec une équipe d’une demie douzaine de médecin qui a les yeux rivés sur votre sexe ! Quel joie que d’entendre ces mêmes médecins vous hurler dessus pour vous encourager à pousser, alors que vous préfèreriez déjà être achevée plutôt que de subir ça encore une fois ! Quelle félicité que les suites de couches et autres épisiotomies, qui vous pourrissent la libido et vous empêchent d’avoir le moindre rapport sexuel pendant des jours, voire des semaines ! Quelle adorable vision que celle de votre enfant, tout sanguinolent et couvert d’une sorte de plasma visqueux, hurlant à qui mieux mieux, que l’on vous pose sur votre bide encore gonflé de ces 9 mois de grossesse comme on se débarrasserait d’un fardeau. Et vous de penser inconsciemment qu’il y a eu tromperie sur la marchandise, et que vous vous êtes fait avoir joliment. Et surtout, imaginez que certains pères assistent à cela en direct live ! C’est franchement répugnant.
Et le pire, c’est qu’après tout ça, et ben vous pouvez même pas les rendre les gnards ! Et ouais, ils sont pas cons, ils ont volontairement évité le service après-vente, résultat : démerdez vous !! A vous les nuits de 4h, à essayer de faire taire ces hurlements de bébé entre un biberon et une couche ! A vous les fesses à torcher à longueur de journée ! A vous les courses à faire en permanence ! A vous la vie de martyr, d’esclave de ce merdeux en couche-culotte, à ne pas pouvoir sortir ni en amoureux ni avec des potes, à ne plus avoir de vie sociale, à manquer de sommeil en permanence. Certains diront « oui, mais ça, ça ne dure que les premiers mois ». Ce n’est pas faux : au bout d’un moment, le môme sait aller sur le pot de lui-même (enfin notez qu’il faut encore le torcher), il sait marcher (mais du coup faut lui courir après) et manger seul (enfin si vous appréciez le papier peint recouvert de purée de carottes). Et surtout, il apprend à parler. Et là, plus possible de dire un mot sans qu’il essaie de le répéter, avec plus ou moins de succès. Mais le mot que le morveux apprend le plus vite à maîtriser, il est très simple : « NON ». Et c’est là que l’on vit l’une des périodes les plus difficiles de la vie de parents –avec l’adolescence je vous l’accorde- : la période du NON systématique. Exemple : tu finis de manger tes haricots verts mon chéri ? à NON ! Tu préfères peut-être des frites mon amour ? à NON ! Il y a quelque chose d’autre qui te ferais plaisir mon cœur ? à NON ! Bon, tu manges ton assiette sinon Papa va donner la fessée ! à NON ! Finis ton cirque ! Sors de table et va te coucher ! à NON ! (N.B : bien que légèrement plus développé, le vocabulaire utilisé par l’adolescent ne varie pas beaucoup de celui utilisé par le chérubin).
Et puis bon, l’enfant grandit, et atteint – enfin !- l’âge merveilleux d’aller à l’école. Enfin un peu de soulagement au cours de la journée. Sauf que le soir, c’est les devoirs, les poches pleines de sable du bac à sable, les super dessins tout moches devant lesquels ont doit s’extasier, les épidémies de poux ou de varicelle…
Et puis le collège arrive, souvent bien trop vite, et surtout en même temps que l’adolescence, et des revendications véhémentes pour le scooter, les sorties le soir avec les potes, l’époque des premières cuites et des premiers joints dont l’on retrouve les traces dans les yeux éclatés et injectés de sang de ses enfants. Idem pour le lycée. Et enfin les études, le gros casse tête, entre ceux qui savent ce qui veulent et qui coûtent plus ou moins cher à leurs géniteurs ; ceux qui croient savoir ce qu’ils veulent, et pour qui les parents se saignent aux 4 veines, tout ça pour changer d’avis au terme de sa licence et finalement faire un BEP coiffure. Et ceux qui savent pas, qui ne veulent pas vraiment travailler, qui sont bien chez papa-maman tel Tanguy, et qui s’incrustent sans vergogne, sans même penser que leurs parents souhaiteraient enfin que leur môme, après plus d’une vingtaine d’années, pourrait enfin leur foutre la paix. Précisons à cet égard que parfois, même ceux qui se sont échappés du foyer familial trouvent le moyen de quand même faire chier leurs parents, en leur refilant dès qu’une occasion se présente… les petits-enfants !!
Voilà, j’espère que tout cela vous aura fait prendre conscience que les enfants, c’est loin d’être le monde des Bisounours, et que le miracle de la vie n’a guère de miraculeux que le nom ! Marre de cette euphorie collective qui veut que les enfants, ne peuvent être que beaux, bons, mignons, gentils. Et il est tout aussi égoïste de faire des enfants que de ne pas en vouloir. Après, si vous êtes maso, c’est votre problème !

A bon entendeur...

10 juillet 2006

Une bonne chose de faite !

Et oui, comme promis, j'avais dit que je me ferai raser le crâne comme Nathalie Portman dans "V pour Vendetta", et bien ça y est, c'est fait. Et force est de constater que même ceux qui n'étaient pas forcément enchantés à cette idée, j'ai nommé mes géniteurs, trouvent finalement que ça me va plutôt bien. D'ailleurs, j'ai suscité l'admiration de tout le salon de coiffure, et notamment de Laurence, ma coiffeuse, d'une part pour avoir eu le courage de faire ce truc débile que chacun a pensé faire, un jour, pour délirer, tout en ne le faisant pas de peur de pas pouvoir assumer derrière. Et d'autre part, j'ai suscité les convoitises de par la perfection de mon crâne. (Je ne parle là que du contenant, pas du contenu hein, que l'on se tienne cela pour dit !!). Enfin je vous laisse admirer le boulot dans les photos qui vont suivre.
En tout cas, c'est super agréable ; tout le monde (enfin surtout mes frères et mon pères, qui sont fans de catouilles) arrête pas de me caresser les 4 mm de cheveux qui me restent sur le crâne, car il paraît que c'est tout doux. Et c'est bizarre de sentir les rayons du soleil sur la peau du crâne. Enfin bref, je ne regrette absolument pas.

Et promis, mon prochain post sera un peu plus long et consistant.


Voilà ce qui fait que mon frère me surnomme gentimment "Charal".... c'est d'un goût.... Enfin, admirez quand même la perfectitude du profil de ce crâne !! Je ne l'invente pas !!