29 mars 2007

Chciałabym (i będę) umrzeć z miłości...

Oui bon en fait je fais pas la morte. Je sais pas si je vais mal, j’me pose pas la question. Bon c’est pas pour autant que je dirais que je vais bien. Nan en fait je vais, un point c’est tout.
C’est juste que entre vendredi et mardi, il s’est passé tout plein de trucs, dans un contexte où j’étais déjà pas au top de ma forme.Et que en gros je suis KO, après tant d’uppercuts et de crochets du droit assénés dans ma gueule. Faut que je digère un peu tout ca, que je fasse le ménage. Là, chuis pas en état physique et psychique de faire quoi que ce soit de constructif. Il me faut « odreagować » comme on dit ici.

Pour résumer :


1) je me suis fait donc larguée, par SMS. Un truc qui parlait d’arrêter de me tromper et de me mentir, de ne pas arriver à oublier son ex, que je suis quelqu’un de super blabla et que il veut qu’on reste amis.Donc outre la méthode, d’un courage extrême (mais bon venant d’un mec faut pas s’attendre à mieux), c’est de me rendre compte qu’il m’a menti (enfin à lui ptêt aussi... j’pense qu’il y croyait au moins un peu) pendant tout ce temps, et que j’ai (consciemment ?) rien vu qui me troue le cul. L’impression qu’il a vidé ses couilles et ma vodka chez moi. Et en même temps... depuis le début il me l’a dit. Et je lui avais dit que je serai patiente et que je ferai tout pour qu’il reparte de zéro avec moi. Je parlais de ne pas avoir peur. J’ai foncé. Ben voila, j’me suis vautrée, tant pis. Je regrette pas au final. Ptêt que j'avais besoin (et lui aussi ?) de cette fameuse "relation de transition" qui permet, après être resté longtemps avec quelqu'un, de l'oublier définitivement pour pouvoir passer à autre chose. Relation de transition bien sûr dès le départ vouée à l'échec...J’arrive même pas à lui en vouloir en fait. A un tel point que je l’ai laissé dormir chez moi 2 nuits consécutives, dans mon pieu, « en amis » (mais finalement on a ptêt jamais été autre chose que des « fuck friends » ?). Et j’ai réussi. A ne pas le toucher, ne pas le regarder dans les yeux, éviter de capter son odeur. Juste que je pouvais pas rester toute seule. Parce que...


2) ...la Ptite Rainette est rentrée chez ses parents. Pas de son plein gré. Mais juste que depuis quelques temps, ces parents si aimants et attentionnés commencaient à flipper à la perspective de devoir passer devant la justice, suite aux doutes du curateur. Et qu’ils savaient qu’ils étaient en tort sur tous les points. Et qu’au mieux ce serait pension alimentaire, au pire... prison. Donc ils ont tout fait pour faire revenir les mômes, histoire d’éviter ces déboires judiciaires. Entre autres, ils ont fait chanter ma Rainette en le menaçant de dénoncer la Grenouille aux flics pour pédophilie (sur quels critères ? Je me le demande encore... c’est fou les idées débiles qui peuvent germer dans l’esprit malade d’une mère alcoolique. Et surtout de penser que les flics y croiront. Bref). Et comme la Grenouille est le meilleur, voire le seul, ami de la Rainette, cette dernière a flippé, a pas voulu en parler, et a plié plutot que de demander de l’aide, à moi notamment. Et lundi soir, mon appartement était vide, seul restait un mot de lui écrit au marqueur sur mon frigo...


3) En conséquence de tout ce bordel, et en écho à ce que je vous disais précédemment sur mon mode de fonctionnement, ma fatigue « interiorisée », voici encore une preuve que la somatisation est le meilleur moyen de communication quand la tête veut pas écouter ce que le corps a à lui dire. En l’occurence « tu es crevée ». Je me suis réveillée dimanche avec une hémorragie de l’oeil droit du plus bel effet. J’ai fait flippé tout le monde au bureau lundi, du coup mon boss m’a envoyé a l’hosto. Verdict : si c’est pas du à un coup, c’est à cause de la fatigue. Variations de la tension, altération du sommeil, stress. Que c’est rien de grave, mais que quand même c’est rare de voir une aussi grosse hemorragie due seulement à la fatigue. Donc ya plein d’internes qui m’ont observé l’oeil, j’étais la star de l’hosto pendant une bonne heure. Et bref, parait qu’il faut que je me repose, que ça durera de 4 à 6 semaines. Marrant quand même. Certains ont le coeur qui saigne après une rupture. Moi c’est l’oeil.



Voilà.Donc je suis un peu vidée la. Heureusement qu’il y a le boulot, qui m’occupe 9h par jour. Parce que maintenant j’ai peur de rentrer chez moi. Ca pue tout ce vide. J’ai eu un rythme de barge ces derniers mois, et la pouf d’un coup plus rien, macache. C’est hyper flippant.


J’aimerais pouvoir me révolter. Pouvoir détester la Grenouille, le haïr, le maudire, lui cracher mon venin à la gueule.


J’aimerais aller voir ces parents de merde, leur foutre la justice au cul, leur enfoncer les naseaux dans le quotidien puant qu’ils imposent à leurs enfants. Leur faire payer.


J’aimerais arriver à me dire que je vaux mieux que ca. Que je dois m’occuper de moi. Que j’aime me regarder mon nombril. Que oui, je mérite d’être aimée tout ça.


Mais la pour l’instant dans le miroir je vois une enveloppe vide.
Je suis pas Mere Teresa, je fais pas ca dans une optique de martyre, ou pour être sanctifiée (moi j’veux pas être sainte, juste Pape), je me « force » pas à réagir comme ça, c’est pas prémédité.
J’y arrive pas, c’est tout. Putain de merde. I suck. Definitely.


Chez moi Bonne (pas seulement au pieu s’entend) rime avec Conne. Avec Lâche. On peut me bousiller le coeur, et ben putain je continuerai pourtant à proposer qu’on me l’arrache. Chuis grave. Pourtant je préfère être seule qu’en mauvaise compagnie (genre des inconnus, en boite tout ca... beuark). Mais quand j’ai des « coups de coeur », quand je ressens quelque chose pour quelqu’un, eh ben cette personne pourra littéralement me traiter comme de la merde, je me rebellerai pas.Et que j’ai le chic pour m’engluer dans des situations perdues d’avance, où je peux pas faire grand chose, ou je m’auto-frustre moi-même, ou je m’en veux de ne pas arriver à en faire plus.

Alors allez-y les gens, la chuis au tapis, je lutterai pas, enfin encore moins que d’habitude. C’est le moment.

Mais putain, qu’est-ce que j’aimerais que vous soyez la... j’arrive même plus à chialer. Alors que dans vos bras, je suis sûre que ça sortirait tout seul. Vous me manquez....

27 mars 2007

Jeu

Pas envie d’expliquer. Pas le courage. Alors je vous balance les mots, et a vous de former les phrases, de completer les blancs, d’essayer de comprendre. Ou pas.

Rupture.
SMS.
Ex.
Encore.
Aimer.
Desole.
Pardon.
Pleurs.
Douleur.
Coeur.
Sang.
Hemorragie.
Oeil.
Fatigue.
Deception.
Vomi.
Alcool.
Fumee.
Rire.
Nausee.
Mal.
Garcons.
Filles.
Drague.
Effondrement.
Espoir.
Perte.
Comprehension.
Stupidite.
Naivete.
Douleur.
Epuisement.
Discussion.
Sommeil.
Saoul.
Chantage.
Pedophilie.
Incomprehension.
Calin.
Manque.
Odeur.
Laver.
Essayer.
Oublier.
Survivre.
Continuer.
Combattre.
Parents.
Pension alimentaire.
Aimer.
Chute.
Repos.
Angoisse.
Sentiment.
Inutilite.
Lassitude.
Automatisme.
Ecoute.
Decevoir.
Encore.
Dechirement.
Solitude.
Sonnerie.
Vide.
Dormir.
Vouloir.
Echouer.
Larmes.
Migraine.
Poignarder.
Conneries.
Envie.
Absence.
Silence.
Fin.

21 mars 2007

Le Gros Nuage noir

Un des symptômes classique de la dépression, c’est la fatigue.

C’est amusant comme la fatigue peut prendre des formes et des degrès différents, qui se superposent, se relaient à l’envi.
Il y a la fatigue physique, psychique, morale, latente ou « effet massue ».

Il y a la fatigue d’après l’effort, celle qui vous a fait grimpé le taux d’endorphines et vous laisse dans un état proche de la béatitude sans pour autant vous faire sombrer de suite dans le sommeil, mais en vous y faisant glisser tout doucement. Il y a la fatigue physique aussi, qui vous énerve, vous maintient éveillé, par douleur ou tout simplement parce que votre coeur n’est pas encore « descendu ».

Il y a la fatigue nerveuse de la journée de merde, celle où l’on se dit que l’on aurait mieux fait de rester couché, et qui nous fait craquer quand enfin, on trouve une personne sur laquelle vider ce trop-plein trop vite accumulé, cette personne qui va être notre souffre-douleur puis notre consolateur une fois la fatigue et les larmes déversées.

Il y a la fatigue d’usure, physique et nerveuse, dont vous êtes conscient mais qui vous enlève les forces de la combattre.

Et parfois tout ce bordel se mélange, se succède, par périodes plus ou moins regulières. Certaines de ces fatigues sont nécessaires, d’autres normales. Et les autres, on ne peut que les constater sans savoir s’il faut pour autant les déplorer.


Quand on est dépressif, il ne s’agit pas de cette fatigue clairement identifiable et nécessaire, ce qui du coup rend le diagnostic difficile –en effet, la fatigue « dépressive » peut très bien se cacher derrière les autres, tout comme les autres fatigues cumulées peuvent ressembler à de la fatigue dépressive.
Je dirais qu’il s’agit d’une fatigue psychique et morale insidieuse, perverse, qui s’infiltre,vous phagocyte, vous parasite tout en vous laissant vivre, en vous affaiblissant un peu plus chaque jour jour tout en prenant garde de ne pas trop vous affaiblir, pour que vous ne vous rendiez pas compte et continuiez à vivre normalement.

N’ayant pas trouve le moyen de l’éradiquer, j’ai entrepris d’observer la mienne afin de pouvoir mieux l’apprivoiser, du moins vivre avec sans trop faire chier mes congénères.
En même temps chuis un spécimen idéal pour ce genre d’étude, vu ma propension à « absorber » commes une éponge le stress, la tension des autres, qui une fois ingérée va se muter en fatigue. Je ne peux pas m’en empêcher, je réagis « épidermiquement » aux autres, je les sens, les comprends « avec mes tripes » avant de le faire avec ma tête. Et finalement je ne veux pas changer ça, c’est ce que je suis (maintenant que je commence à l’accepter j’vais pas changer bordel !) et je pense que c’est une richesse. Pour peu que j’arrive à ne plus la subir et à la maitriser.

Soit.

Disons que dans un premier temps, j’accumule la fatigue nerveuse, qui prend du coup aussi la forme de fatigue physique (courbatures, perte ou augmentation de l’appétit). Je n’ai la plupart du temps qu’une envie : dormir (et manger). Le sommeil devient de moins en moins réparateur, et les 9h d’habitudes nécessaires et suffisantes à me requinquer quel que soit mon état s’allongent à l’infini. Evidemment, perte totale d’énergie et d’envie de quoi que ce soit (m’enfin à quelques exceptions près hein), tendance à la parano, au repli sur soi, fragilité et irritabilité plus grandes... Je deviens la cible facile de n’importe quel microbe passant par là. Bref, je me « loquifie ».

Puis j’arrive à un tournant, un « climax », à partir duquel je rentre dans la phase 2, où ma fatigue devient « froide ». Je cesse d’y réagir, et mon corps et ma tête se mettent en pilote automatique. Je m’accomode de n’importe quel quotat de sommeil et de nourriture, j’y suis presque insensible. Je me retrouve à déployer même parfois des trésors d’énergie insoupçonnés, ce qui me met dans une situation un peu schizophrénique vue de l’extérieur : j’ai l’air d’un zombie, et en même temps j’ai des « crises d’hyper-activité ». Des trucs cons en plus. Je crois que le but inconscient est de faire quelque chose, n’importe quoi, sous peine de m’effondrer. Je peux par exemple me lancer dans une session menage de 4h. Par exemple. Ou aller me défouler à la piscine. N’importe quoi, pourvu que je ne m’arrête pas. Je peux meme avoir une humeur franchement joyeuse. Mais l'humour est la politesse du desespoir, aussi.

Dans ce contexte, évidemment physiquement c’est pas le top.

Mais alors nerveusement là ça vaut le détour. J’intériorise. Alors que dans la phase précédente je suis à fleur de peau, là, j’encaisse. Plus la force de crier, de m’énerver, de pleurer, encore moins de m’expliquer. Je deviens patiente et relativise tout, quitte à tout mettre sur mon compte et à m’excuser pour des fautes non commises. Avancer, avancer, ne pas s’attarder sur des broutilles. Je deviens assez cynique, aussi, ce qui peut être assez destabilisant et agaçant pour les autres. Je m’en fous de tout, « chuis plus à ça près » devient mon leitmotiv.

Evidemment, comme dans tout processus d’intériorisation, ya un moment où la goutte d’eau fait déborder la baignoire, et où le vase se brise.
Puissance 10.
Je commence des grandes crises de colère froide ou je ne suis plus moi-même. Parfois même je ne me souviens plus de ce que j’ai pu dire ou faire dans ces moments. Là, je suis capable de tout, il suffit de me pousser un peu, et la mayonnaise je la monte toute seule. Jusqu’à la fin de la crise, qui le plus souvent voit ma baignoire de larmes se déverser copieusement.
Mais parfois aussi, la colère a du mal à trouver le chemin de la sortie. Alors je dois l’aider, pour l’évacuer à tout prix. C’est là que je fais des trucs cons, genre provoquer en duel des murs ou des couteaux de cuisine.

Ces crises me laissent complètement sur le carreau, comme après un match de boxe que j’aurais livré à moi-même.

Si tout va bien, et que la baignoire s’est entièrement vidée, alors je repars sur de bonnes bases, et j’ai droit a un peu de repit, jusqu'à ce que la fatigue revienne.
Mais s’il reste un fond d’eau, alors je reste dans la phase 2, indéfiniment.

C’est tres con comme maladie, la dépression.
Si au moins, c’etait linéaire...
Mais non ! c’est cyclique, ou bien c’est les montagnes russes ; c’est lancinant et pervers, ça s’en va et ça revient pile quand on pense qu’on en est débarrassé. C’est un combat de tous les jours, qui vire à la schizophrénie parfois, où j’en viens à me demander mais bordel qui je suis ? Celle qui se bat ou celle qui se laisse faire ?
Oui, tous les depressifs N’ONT PAS l’air dépressif, fatigués en permanence, se plaignant 24h/24. Non, une déprime N’EST PAS une dépression.

La dépression n’est toujours pas considérée comme une maladie par beaucoup de gens. C’est un état d’esprit que l’on choisit, et après tout chacun a ses problèmes, et elle a tout pour être heureuse, et blablabla. Je crois qu’ils ne comprennent pas.

Mais comment leur en vouloir ? Moi-même, je ne la comprends pas. Est-ce à dire que je ne me comprends pas moi-même ? Peut-être. Et c’est là que l’on rentre dans le cercle vicieux : on se heurte toujours au même mur d’incompréhension. D’où le besoin absolu de ce tiers pour casser cette dynamique.
Pas forcément quelqu’un qui vous décodera en entier, ce serait trop facile, et c’est pas faisable de toute manière.
Mais rien que le fait de ne pas laisser ses propres mots-maux tourner en rond dans sa tête, dans son coeur, dans ses tripes, mais les laisser s’échapper grâce à cette personne, qui va agir comme un aimant...
Je vous jure, les mots sonnent différemment quand ils sont dits. Comme un objet maléfique que l’on aurait désenvouté. A l’intérieur, ils nous terrorisent, ce sont des ogres qui nous dévorent et nous rongent. A l’extérieur, ils deviennent de petites araignées noires -qui certes nous effraient, mais qui le sont encore plus de nous- qu’on regarde s’enfuir avec soulagement.
Evidemment, je suis en phase 2, j'y suis depuis un peu plus d'un mois. J'ai pas encore reussi a evacuer le trop-plein...

Mais laisse-moi te dire un truc, ma vieille : ça fait un certain temps que je vis avec toi, pas le choix, cohabitation forcée. Mais je t’ai bien observée, et crois-moi, à un moment, c’est toi qui auras peur de moi. T’as beau être une dépression confortablement logée, c’est pas pour autant que je vais te laisser faire. La trêve hivernale est finie ma cocotte, et puisque tu veux pas te casser malgré les coups de pieds dans le cul, et ben on va voir si à l’usure tu tiens le coup. Tu finiras bien par déménager, je te le promets.

20 mars 2007

Il faut absolument que vous lisiez ce billet, trouvé sur le blog franco-hispanique de Mathieu.
Je ne veux pas me lancer dans une controverse pour ou contre le mariage et l'adoption aussi pour les gays. Ceux qui me connaissent savent ma position.
Néanmoins, si vous souhaitez "vivre" et savoir ce que ressentent les couples homos confrontés au regard pas toujours tolérant des autres, allez sur ce blog que je trouve relativement objectif malgré un militantisme affiché.
Sans vouloir vous faire changer d'avis, ça vous mettra ptêt un peu plus "dans la peau" de ces couples que certains ont du mal à considerer en tant que tel... C'est toujours intéressant d'avoir les 2 points de vue, les 2 vécus...
Aller, bonne lecture !
Je suis pour le mariage entre catholiques
/ Matrimonio y católicos

À la suite de l'arrêt rendu par la Cour de Cassation qui annule le mariage célébré à Bègles entre Stéphane Chapin et Bertrand Charpentier, l'occasion est trop bonne pour ne pas vous faire découvrir l'excellente ironie d'un billet qui a galopé entre les internautes hispanophones. Je traduis donc librement l'article de Psicobyte pour que les francophones en profitent aussi. Âmes sensibles et pures, s'abstenir.


"Je suis totalement pour le mariage entre catholiques. Je crois que c’est à la fois une erreur et une injustice que de leur refuser ce droit.

Le catholicisme n’est pas une maladie. Même si beaucoup de gens les rejettent ou les trouvent bizarres, les catholiques sont des personnes normales et doivent pouvoir jouir des mêmes droits que les autres, par exemple les informaticiens ou les homosexuels.

Je suis conscient que beaucoup des comportements des personnes catholiques, tels que leur attitude presque maladive face au sexe, peuvent nous sembler étranges. Je sais aussi que l’on pourrait employer des arguments de santé publique, comme leur dangereux et délibéré rejet du préservatif… Enfin je n’oublie pas que beaucoup de leurs coutumes, comme l’exhibition publique d’images de corps torturés, peuvent heurter certains.

Mais tout cela, qui du reste relève davantage de l’image médiatique que de la réalité, n’est pas une raison pour leur interdire l’accès au mariage.

Certains affirment qu’un mariage entre catholiques n’est pas vraiment un mariage, parce que pour eux il s’agit d’un rituel et d’un précepte religieux devant leur dieu, au lieu d’être une union entre deux personnes. De plus, étant donné que la procréation en dehors du mariage est fermement condamnée par l’Église, certains considèrent qu’en autorisant le mariage aux catholiques, le nombre de mariages dus aux qu’en-dira-t-on augmenterait, ou que beaucoup ne se marieraient que par recherche du sexe (que leur religion interdit hors du mariage), augmentant du même coup la violence domestique et la déstructuration des familles.

Mais il faut rappeler que tout cela ne se passe pas uniquement chez les familles catholiques, et que comme nous ne pouvons pas nous glisser dans leur esprit, nous n’avons pas à leur faire de procès d’intentions.

D’autre part, ceux qui disent que le mariage entre personnes catholiques n’est pas un mariage, qu’il faudrait trouver un autre nom, ceux-là ne font que dévier le débat vers des questions sémantiques qui ne sont pas l’enjeu essentiel : même si c’est entre des catholiques, un mariage reste un mariage, et une famille reste une famille.


Et par cette allusion à la famille je passe au deuxième sujet, peut-être encore plus polémique ; j’espère que mon opinion n’apparaîtra pas trop radicale : je défends également la possibilité pour les catholiques d’adopter des enfants.

Je sais que beaucoup vont être scandalisés par cette position. Il est probable que certains s’exclament sur le mode "Comment ? Des enfants adoptés par des catholiques ? Mais ces enfants pourraient finir catholiques à leur tour !" .

Voici ce que je réponds à ce type de critiques : s’il faut bien reconnaître que les enfants de catholiques ont une probabilité largement supérieure à celle des autres enfants de se convertir au catholicisme (à la différence de ce qui se passe avec l’informatique ou l’homosexualité par exemple), je viens de le dire et je le répète : les catholiques sont des personnes comme les autres.

Malgré les opinions de certains, il n’y a pas de preuves concluantes qui démontrent que les parents catholiques seraient moins capables que les autres de bien éduquer leurs enfants ; rien ne prouve non plus que l’ambiance religieuse d’un foyer catholique ait une influence négative sur l’enfant. Et de toute façon, les services d’adoption décident au cas par cas, et leur travail consiste précisément à évaluer les qualités des parents potentiels. »

Pour conclure, et contre l’opinion de certains milieux, je crois que nous devons permettre aux catholiques d’accéder à ces deux droits fondamentaux que sont le mariage et l’adoption. Exactement comme on le permet aux informaticiens et aux homosexuels."

13 mars 2007

J'ai pas mourru...(2)

[Edit : cette note devait être postée hier soir… pas eu le temps]

Donc, j’ai pas mourru, paske bon, ya tout de même eu quelques trucs sympas. Certes, petits, des petits plaisirs un peu désuets ou puérils, mais qui me procurent au final (presque) autant de « good vibes » que ma schkoumoune n’en détruit.

Tout d’abord, j’ai rencontré une personne que je n’avais pas vue depuis longtemps, que j’apprécie humainement et professionnellement, qui m’a aidée quand j’ai enfin osé demander... Bref, elle était de passage et on a discuté quelques heures autour d’une table, et ça m’a fait plaisir. Trop courte visite, car bon, j’étais quand même bien malade et ça avait l’air de se voir... mais l’important c’est la qualité.

Ensuite, j’ai procédé à quelques changements quant à mon apparence physique, et plus spécifiquement capillaire.
Parce que bon, je sais pas vous, mais moi, j’ai régulièrement besoin de « changer de tronche ». Environ une fois par an, je me fais « refaire le portrait » et ratiboiser les cheveux de manière un peu brutale. C’est souvent raccourcir, changer la forme, parfois même la couleur... l’important c’est que je puisse de nouveau blairer ma face quand je me regarde dans un miroir.
Ce genre d’envie de « mue » coincide bien sur souvent avec des moments charnières, pas forcément de mal-être, mais en tout cas de réflexion sur moi-même, sur les autres, sur « mais putain qu’est-ce que je fous ici bordel », enfin ce genre de méditations.

Bon, là, j’avoue que l’accumulation de mon nouveau rôle d’assistante sociale/maman + nouveau boulot fatigant + maladie + dispute avec mon chéri ont fait que j’ai bondi sur le premier cabinet de coiffure a l’air un peu hype (bon, pas eu besoin d’aller loin, ils sont dans le même immeuble que la boite ou je bosse) et j’ai pris RDV pour coupe et couleur.
Eh ben j’ai pas regretté, j’en ai eu pour mon argent. Deja, l’atmosphère, la déco, l’ambiance... est totalement spécifique, indescriptible, mais l’endroit a indéniablement une « âme ». Ensuite, c’est un couple de ptits « jeunes » qui gèrent le truc, et ils sont sympas comme tout. Et le meilleur, c’est que la coiffeuse-coloriste (mignonne en plus...) a complètement pigé ce que je voulais.
Parce que bon, quand je pars dans ce genre de trip, je dis juste à mon coiffeur « jveux que ça change, plus court et/ou couleur, pour les détails je vous fais confiance ». Parce que j’ai trouve LA coiffeuse qui me comprends et qui n’en fait pas qu’à ses ciseaux. Mais elle officie en France chez mes parents, donc la, je prenais un risque avec une autre... Mais bon, j’ai eu le « feeling » que ça se passerait bien, et encore une fois, mon intuition ne m’a pas planté de couteau dans le dos.

DONC, me voici rousse/rouge fonce, cheveux courts (genre 2-3 cm... je me fais raser le crâne en juin ou juillet seulement). Si vous êtes sages (et si j’arrive a prendre une photo potable de moi) j’vous montrerai le resultat. Mais chuis contente, je peux à nouveau me regarder dans une glace sans me lasser de ce reflet... c’etait nécessaire ! (comme dirait ma Maman, cette sage qui n’a rien à envier au Dalai-lama : « le coiffeur, ca devrait etre remboursé par la sécu ! »)

Et enfin, pour finir en beauté cette liste, je me suis acheté des fringues. Genre pour une certaine somme d'argent, voire une somme certaine. Parce que oui, quand je suis déprimée comme ca, je fais tout de manière compulsive (menage, boulot, bouffe... et courses !) et bien sur démesurée. En même temps, ce jour-la, il y a eu un Dieu pour la Chachou. Sérieux, j’ai trouve que des trucs trooooooooooop biens, pas forcément que je cherchais, mais pour lesquels j’ai craqué.

D’abord, une paire de Vans (je reviens à mes premieres amours chaussuresques) noires + imprimé façon « camouflage », qui ont un peu la même tronche que les Etnies classiques, sauf que c’est des Vans.
Et ensuite, -ô miracle !- j’ai trouve LE magasin où les pantalons me vont COMME UN GANT. Fini les pantalons coupés pour des filles mesurant 1m80 au garot, sans hanches ni cuisses... Non, jvous jure, TOUS les pantalons essayés M’ALLAIENT, pas besoin de prendre la taille d’au-dessus pour avoir les hanches qui rentrent mais le reste qui flotte ou traine par terre au final. Comme ce genre de coincidence est rare, il doit être interprété comme un signe du destin (n’est-ce pas les filles hein ?) et donc j’ai fait provision de jeans et autres pantalons. C’est un investissement. Paske ca faisait uber longtemps que j’avais pas acheté vraiment de fringues (rapport aux variations de poids), et vu que la ça a l’air de se stabiliser à la baisse, j’ai foncé, il faut savoir se récompenser de temps en temps.

Et pis aller, cadeau bonux, un ptit dernier pour la route : j’ai recu un SMS inattendu pour mon anniversaire, d’une personne dont je n’attendais pas tant... c’etait la ptite surprise qui a compensé les petites autres déceptions dues aux oublis. Bien qu’aucun lien particulier –a part ma Moman- ne nous unisse, je l’apprécie, et donc ça fait plaisir de voir qu’apparemment elle aussi.

Voila, maintenant vous savez pourquoi j’ai pas complement mourru... Des fois le pourquoi de la vie, c’est c(b)on comme un Kinder Bueno !

12 mars 2007

J’ai pas mourru….

… enfin du moins jusqu'à présent.

Désolée de vous avoir abandonnés à votre triste sort chers lecteurs, mais après avoir bravé la maladie en allant quand même au boulot lundi et mardi, j’ai chu, la Force m’a abandonné, et mon patron m’a presque viré en me demandant de ne revenir qu’après avoir vu un médecin.

En gros, j’ai pas récupéré de mon inflammation des bronches d’il y a un mois, donc surinfection, RDV chez une spécialiste des maladies pulmonaires pour m’entendre dire que j’ai les poumons qui baignent dans mon mucus façon asthme (je sais, c’est très glamour tout ca), arrêt de travail (« bon alors, vous voulez combien ? »), antibiotiques pis tout pis tout.
Bref, trop contente 1) de refaire le coup à mon patron 2) d’être de nouveau assignée a résidence pile au moment ou le temps est beau 3) de me faire chier comme un rat mort 4) de pas fumeeeeeeeeeeeeeeeer.

Sachant que loi de Murphy oblige, c’est pile le moment que nous avons choisi avec mon chéri pour se prendre la tête. Résultat : plutot que de m’énerver après lui, de gueuler en cherchant mes mots en polonais, je me suis barrée de chez moi, sans portable, en les enfermant a clé. Suis revenue au bout d’une heure, et ma Grenouille me parlait plus. Je passe sur la nuit, qu’il a passé a l’autre bout du lit face contre le mur, genre s’il avait pu fusionner avec le mur il l’aurait fait. Evidemment aucun contact physique ni mot. J’ai essayé pourtant de lui expliquer le lendemain. En vain. Il ne me regardait même pas dans les yeux, et n’a pu que me dire « j’ai pas envie de discuter au travail ». « Ben ouais mais quand alors ? Qu’est-ce que je dois faire ? Attendre ? » « oui ».

Et effectivement, aucune nouvelle de lui depuis, aucune réponse a mes SMS de « bonne nuit » (non je ne vais pas m’abaisser a le harceler de SMS pathétiques...ca ne changerai rien), juste je sais qu’il est vivant car il abreuve la Rainette de conneries par texto.
Pour pas rester dans le flou, je lui ai quand même expliqué par écrit mon comportement. Missive donnée en main propre par la Rainette, qui m’affirme qu’il l’a lue. Mais ça n’a apparemment rien changé... je pense que je suis en passe de redevenir célibataire, et ça me fait chier. De se quitter sur un malentendu. Et parce que je l'aime putain. J'y croyais moi...
J’ai un caractère de merde, je l'admets, chuis pas soumise et quand on me parle mal, je peux réagir de maniere disproportionnée. Mais les torts ne sont jamais tous du même coté, et j’aimerais que lui me donne son ressenti, qu’on discute, je sais pas, ça se fait entre adultes. Mais la rien, le silence, et ça me bouffe, ça me ronge, j’en peux plus...

Comme le dit si bien Cornu (si tu connais pas ce groupe, honte sur toi et les 107 générations qui te suivront) : « ton silence pèse plus que ton absence, parce qu’une absence ne pèse rien, et que ton silence pèse aussi lourd que 10 tonnes de béton crochetées a ma langue... »

Toujours loi de Murphy oblige, le destin a voulu que samedi je prenne une année de plus.
Probablement à ce jour l’anniv’ le plus pourri de ma vie étant donne que 1) un certain nombre de mes amis ne me l’ont pas souhaité 2) ma famille polonaise ne me l’a pas souhaité 3) ma Grenouille non plus... si tant est qu’elle soit encore mienne.

Alors voila, chuis de retour au boulot, et puisqu’il semble très probable que je me fasse larguer ce soir, je commence à me preparer à l’idée, a trouver des paliatifs a ces soirées passées au magasin à le contempler, à discuter tard dans la nuit chez moi... Putain j’en crève.

Donc à partir de maintenant : boulot boulot boulot. Piscine le soir (rien de mieux que d’enchainer 2,5 km pour se calmer les nerfs).

Et je survivrai. Contrairement à ce que l’on dit, on survit toujours à un chagrin d’amour. Malheureusement.

02 mars 2007

Les Polonais sont formidaux

Vu ce matin, sur le trajet menant au boulot. Une affiche placardée sur la vitre d'un pub du centre de Wrocław, proposant un job. Voici l'enoncé :

"Szukamy barmanów i kelnerki Z JAJAMI !"



Ce qui littéralement signifie : "Nous cherchons des barmans et des serveurs AVEC DES COUILLES !"

Si ça c'est pas de la discrimination a l'embauche... (ben oui j'vois pas comment une fille pourrait prouver qu'elle a des couilles, la nature est ainsi faite ma brave dame !)

01 mars 2007

Victime de mon succès...

Et ouais, un premier magasin à mon nom vient d'ouvrir à Paris...

Merci a A. pour la photo et l'investigation qui a permis de la prendre...