22 décembre 2006

Noyeux Joel

Bon les Gens.
C'est pas que je m'emmerde, mais j'ai tout plein de trucs a faire. Du genre empaqueter mes cadeaux de Noel, peindre mes decos de Noel en pate a sel, faire ma valise pour notre depart demain vers Opatowiec, berceau de mes ancetres polonais, et lieu de residence de Marisia. En consequence, je m'en vais plus tot du boulot, avec neanmoins l'autorisation de notre chef, qui elle, s'est deja barree.
Je serai donc hors d'atteinte de la technologie pendant dix jours. Et je reviendrai avec plein de choses passionantes a raconter. Ou pas...
Je souhaite donc aux adeptes de la magie de Noel de passer de tres bonnes fetes. Et a ceux pour qui cette periode de fin d'anne est un calvaire, je leur souhaite de passer de pas si mauvaises fetes que ca.

A l'annee prochaine, donc !


C'est aussi pour ca que j'aime partir du boulot en ce moment... Voici donc la vue exterieure de ma prison toute de bleu vitree, histoire de completer mon roman photo qui a tellement passionne les foules...


Putain de bordel de merde de bite a queue, chiottes !

Depuis que l’Homme vit en societe, et a abandonne l’etat de nature, la Loi du plus Fort a cede la place a une autre loi, non moins dangereuse : la Loi de l’Emmerdement Maximum, connue aussi sous le petit nom de „Murphy’s law”, avec tous ses corollaires.

Parmi les plus connus : le telephone sonne TOUJOURS quand vous etes dans votre bain, SAUF quand vous avez pris la precaution de ramener votre telephone dans la salle de bain ( ou bien le telephone ne trouve rien de mieux a faire que de tomber dans le bain, ca marche aussi) ; c’est toujours sur un tissu blanc que va aller s’etaler la tache de ketchup/gras/confiture et autres choses salissantes, voyantes et dures a ravoir ; et une emmerde n’arrive JAMAIS seule : quand la journee a mal commence, vous pouvez etre SURS que cela va continuer jusqu’a ce que vous vous couchiez.

Hier etait une de ces journees (encore que j’ai vu pire, mais bon, c’est juste que l’enchainement est assez marrant) ou l’on se dit que decidemment, on aurait mieux fait de rester au lit.
En meme temps, j’en ai ete tiree assez brusquement, dudit lit.

En effet, comme vous le savez (meme si pour l'instant cela ressemble a une digression, vous allez voir que finalement non), je souffre depuis un temps certain de l’invalidite de ma machine a laver.
Ma proprio, peu consciente du handicap que cela represente, n’a rien trouve de mieux que de m’envoyer un gardien d’immeuble un peu bricoleur, qui arrondit ses fins de mois en reparant teles et autres appareils electro-menagers. Piotrek, donc, puisque c’est son nom, est tout de meme venu 3 fois. En ne respectant JAMAIS les horaires convenus (sinon, ce serait pas drole), me faisant arriver en retard au boulot, ou m’en faisant repartir plus tot, et souvent pour rien.
Bref, a chaque visite, il devissait quelques boulons et regardait d’un oeil circonspect les entrailles de la machine, sans jamais chercher a farfouiller dedans (dans un sens, vaut ptet mieux…). Sachant que la 3e fois, il m’a quand meme SCIEMMENT fait tourner une machine, sans s’inquieter d’ailleurs du fait que ce serait A MOI d’eponger pendant 3 jours le sol de ma salle de bain transforme en pataugeoire, histoire de voir d’ou cette putain de fuite provenait. Et bon, en voyant la flotte se repandre sur le sol en une grosse flaque, ben il a meme pas cherche d’ou ca venait, et s’est contente d’appeler ma proprio pour lui dire qu’il ne pouvait rien faire, et qu’il faudrait changer de machine.

La proprio devait rappeler samedi pour me tenir au courant, elle ne l’a pas fait. Lundi, toujours pas de nouvelles ; c’est a ma cousine Jola d’appeler elle-meme pour savoir quand meme ce que la proprio compte faire. Bref, finalement, ma proprio est venue elle-meme constater les degats chez moi pendant que j’etais au boulot.
Elle a du prendre la chose au serieux, puisqu’elle a alors decide de m’envoyer de VRAIS reparateurs. Hosanna, Gloire a Toi mon Dieu au plus haut des cieux !
Oui, mais bien sur, SANS ME PREVENIR au prealable. Huhu.

Nous en arrivons donc aux faits, et a cette journee LEM (ben voui, Loi de l’Emmerdement Maximum)(quoique, en soi-meme, mes peripeties machine-a-lavesques sont deja une bonne illustration de la LEM)(bref).
Hier, je me fais sortir de mes reves TRES brusquement par la sonnette. Le temps que je realise ou je suis, qui je suis, qu’est-ce qui se passe, que je localise les differentes parties de mon pyjama eparpillees dans ma chambre, j’ai le temps de devenir sourde tellement les visiteurs s’acharnent sur cette pauvre sonnette.

Je vais ouvrir : 2 mecs, caisses a outils de pro a la main. J’en deduis qu’il s’agit de ma machine a laver. Ils s’excusent de me reveiller (comment ils ont devine ?) et vont a la salle de bain pour demonter la bete.
La, mes zoeils zembrumes croisent ma tronche dans le miroir de l’entrée : effectivement, il parait evident que je viens de me reveiller.
Pour tous ceux qui n’ont pas eu l’insigne honneur d’admirer ma chevelure courte et rebelle au reveil, vous ne pouvez meme pas imaginer la COUPE que j’ai au sortir du lit. Personnellement, ce qui m’epate le plus, c’est la capacite de mes cheveux a rester dresses volontairement dans la position meme 3 heures après le reveil (dans le cas ou j’ai la flemme de me doucher de suite), alors que quand j’essaie de les COIFFER dans la meme position, a grand renfort de gel et de laque, RIEN n’y fait, macache ma grande, je n’arrive meme pas a les dresser sur mon crane. Si ca c’est pas de l’esprit de contradiction, je m’y connais pas. Bref.

Non seulement j’ai plusieurs cretes iroquoises sur la tete, mais en plus mon pantalon de pyjama est a l’envers, et j’ai les marques de l’oreiller sur la joue, enfin une vraie Belle au Bois Dormant quoi.
Pendant que les 2 jouent au Lego avec ma machine, je vais pour me preparer un café. Je les entends m’interpeller, pour me demander a quelle heure je dois partir au boulot. Euh…attendez, je consulte ma montre.
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AH OUAIS, quand meme !

Bon les gars, il est 8h15, donc de toute maniere je serai en retard, alors prenez votre temps.
Donc ils ouvrent la bestiole, en profitent pour bien me pourrir le sol de ma salle de bain que j’avais amoureusement serpille l’avant veille. Extraient des entrailles ce qui semble etre la pompe. Ils m’expliquent qu’ils reviendront avec une nouvelle pompe, probablement samedi
(tant mieux, je serai pas la pour admirer les degats). Prennent mon tel. Puis se cassent.

Putain, les cochons, ma salle de bain c’est Guernica, ils ont foutu de la flotte partout, ajoutee a la boue de leurs chaussures... Beuaaaaaark !
Obligee de serpiller pour pouvoir profiter de ma salle de bain dans des conditions decentes ! Du coup, j’ai une salle de bain degueu, des serpilleres degueus, une machine qui marche toujours pas, tellement de fringues sales que ca rentre meme plus dans ma banniere a linge, que je suis en penurie de sous-vetements … et de tout le reste, et que donc je vais devoir me coltiner la lessive a la main si je veux pas me ballader cul-nu !
Bien, bien.

Bon, l’un dans l’autre, j’arrive finalement au boulot vers 9h40.

J’allume mon ordi : impossible de me loguer. Pas d’acces Internet.
MERDEUUUUUUH, fais chier putain.
Et vazy que je redemarre le bouzin. Une fois. Deux fois. Sachant que cet ordi est EXTREMEMENT LENT, et qu’il met pas loin de 10 minutes pour etre operationnel, ca fait deja 30 minutes de passees pour rien. La 3e tentative sera la bonne, pas besoin d’appeler le service informatique.

J’ouvre donc tous mes documents, pour me pencher sur la nouvelle tache qui m’a ete confiee, a savoir faire le bilan des actions locales menees tout au long de l’annee, en comparant les objectifs avec les resultats obtenus, et ce pour toutes les agences de Pologne et pour tous les divers produits. Pas super passionant, mais hyper important, car une reunion au sommet se tiendra les 9 et 10 janvier avec les dirigeants du reseau pour justement faire le bilan des actions commerciales. Bref.

Pour me donner du coeur a l’ouvrage, j’accepte les chocolats que l’on me propose (depuis 1 semaine, ce bureau s’est transforme en caverne du Pere Noel, tant chaque jour est fait de livraisons de divers colis, cadeaux, presents, chocolates, vins…). Et je commence, la fleur au fusil.
Genre 30 minutes plus tard, mon regard tombe malencontreusement sur le bas de mon pull, blanc.
Enfin, quand je dis blanc… il le fut. Mais apparemment, une partie du chocolat ingurgite (je n’ai pris QU’UN morceau, c’est dire si j’ai la schkoumoune !) a du echapper a mon controle pour aller bien sagement s’etaler sur le-dit pull. Bien evidemment, je n’ai pas de ces formidables lingettes anti-taches que l’on peut trouver dans le sac Mac Gyver de ma Moman. Donc je decide d’aller aux toilettes, en cachant du mieux que je peux les degats. Arrivee sur les lieux, je m’assure que personne n’est la, et j’entreprends de rincer la tache a l’eau a l’aide des serviettes en papier pour s’essuyer les mains. Serviettes VERTES.
Huhu, je vous laisse imaginer la suite. A mon grand desespoir, au marron s’est delicatement superposee une jolie teinte verte, ce qui donnait un truc du meilleur effet. Heureusement que je ne me suis pas acharnee !

Donc voila, j’ai du me trimballer toute la journee avec une grosse tache marron et verte sur le devant de mon pull blanc. (Bon, pour le fin mot de l’histoire, j’ai reussi a la ravoir quand meme.)

Tache que regardaient d’un oeil degoute les vendeuses de Sephora. Car oui, ce n’etait pas encore la fin du calvaire : n’ayant pas eu/pris le temps jusqu’ici, je me trouvais condamnee a faire mes courses de Noel au dernier moment, c’est-a-dire comme 80% des gens, après le boulot. Dans une galerie marchande bondee et surchauffee. 3 heures de pur bonheur, pour acheter des cadeaux pour 6 personnes. Ppppfffffffffffffff.
Donc, j’ai trouve de quoi convenir a tout le monde (enfin, je crois…), j’ai fait surchauffer la carte bleue, mais bon, soyons fous.
Je rentre finalement chez moi, et me precipite pour aller soulager ma vessie, rudement mise a l'epreuve.
PLUS DE PECU.
Putaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaain de merde.
Chiottes.

Histoire de pas aggraver mon cas, je me suis sagement posee devant le Journal de Bridget Jones avec une assiette de pates sur mes genoux. Et je suis allee me coucher sagement tout de suite après, avec a l’esprit la rassurante pensee qu’il n’y a que rarement 2 jours LEM a la suite.

15 décembre 2006

Roman-photos, partie 2 : bienvenue dans l'Enfer du Marketing

Devant l'enthousiasme suscite par la premiere partie de mon roman-photo, voici la suite reclamee a cor et a cris. Nous nous etions donc arretes aux Portes de l'Enfer du Marketing... vyons donc desormais se qui se cache derriere...

Nous entrons donc dans "l'open-space" marketing de Lukas... A droite : ce couloir, qui conduit au differents boxes. Admirez le bordel de cette veritable fourmilliere, sense etre propice au travail et a la creativite...


Tout au fond de ce couloir, c'est le passage secret qui mene a la piece ou mes collegues se preparent leurs thes et cafes, a raison de moult fois par jour. La Pologne est le pays au monde ou les habitants consommment le plus de the. Chacun a ses petites habitudes et manieres, et apporte ses propres ingredients... Comme dans toute entreprise, la salle a manger est donc un haut lieu de socialisation.

En face de la porte du marketing, c'est mon box a moi. Et ceci est le point de vue que j'ai sur ce fameux couloir menant aux boxes et au cafe.



Vue sur les autres boxes a partir de mon bureau (NDC : s'il n'y a personne, c'est parce qu'ils sont tous partis se faire un cafe, et que j'en ai profite pour prendre la photo par souci de discretion).



La vue que j'ai droit devant moi, au dessus de mon box.



A gauche, detail des supers stickers apposes aux fenetres, et qui foutent un peu froid dans le dos genre " Big Brother vous observe". En effet, vous voyez ce petit monsieur qui vous regarde par dessus le pannonceau ou il est ecrit "Klient widzi twoją pracę" (= litteralement "le client voit ton travail"). Il y en a sur toutes les vitres. Sympas non, comme incitation au travail ?!!!


Voici mon bureau, mon Lieu de Travail et de Bloggage (je sais, c'est maaaaaaaaaaaaaaaaaaal, mais c'est pas ma faute si j'ai pas internet chez moi !). Vous observerez que j'ai une vue privilegiee sur TOUT le reste du bureau. Alors que le reste du bureau N'A PAS une vue privilegiee sur moi. Ce aui est plutot cool pour poster discretement.


Et ca, c'est Ola, ma voisine de droite. Fan de Manu Chao. Super sympa. Une de mes preferees ici.



Magnifique vue sur la Plac Orląt Lwowskich, au pied de l'immeuble...

14 décembre 2006

Roman-photos, partie 1 : bienvenue chez Lukas !

Resume des episodes precedents : vous etes une jeune etudiante francaise exilee en Pologne, a Wrocław (capitale de Basse-Silesie), condamnee a faire un stage de 4 mois et demis a la L*kas Bank.

Intrigue : qu'y a-t-il donc a l'interieur des murs de cette forteresse bleue vitree ? De l'angoisse, du suspense, des frissons, mais pas de cafeine ni d'OGM : suivez le guide...

C'est la que l'aventure commence tous les matins : les NASCENSEURS, qui me conduisent tout droit (non sans avoir badge au prealable, sinon le nascenseur il bougera pas son cul) au...


... 4EME ETAGE, autrement appele... "L'etage de la mort qui tue" ! Bon, en fait non, c'est juste l'etage des directeurs du management, ceux qui sont juste en dessous du President de la Lukas, lui-meme juste en dessous du President du groupe CA Polska.



Le ton est donne d'emblee, avec ces affiches indecentes de JEUNES qui pratiquent un coit buccalo-buccal. Et oui, la L*kas Bank est une firme ou regne le stupre et les promotions canape, c'est tout simplement immoral ! Devant tant de debauche, la jeune stagiaire n'a d'autre choix que de fermer les yeux, pour les rouvrir sur les affiches moins honteuses qui ornent les murs de la salle de reunion.

A part les plaisirs de la chair et le travail, cette entreprise n'en garde pas moins le sens de la fete, la vraie : Noel. Ainsi, ce fabuleux sapin 2000% synthetique chantant les louanges de cette si belle fete, orne avec bon gout de decorations aux couleurs de la firme (jaune et bleu)


Sapin, qui cache l'entree d'un long couloir, qui necessite que l'on montre patte blanche si l'on veut l'emprunter... La jeune stagiaire apeuree n'a cependant pas le choix : c'est le seul chemin connu pour acceder a son lieu d'affectation...


On ne peut que fremir de peur devant les affiches colorees qui bariolent les murs de slogans barbares et incomprehensibles, et qui plongent ainsi la stagiaire dans un tourbillon de pensees "esprit d'entreprise"...


Mon Dieu, c'est une invasion, il y en a partout ! Fuyons, courons, AAAAAaaaaahhhhh !


Enfin, la destination finale... Le panneau indicateur tant attendu...


Mais que se cache-t-il derriere ce pannonceau qui, il faut le dire, ne paie pas de mine ?

HAHA, la suite au prochain episode (mouahahahahahah !)

13 décembre 2006

Moi

[Avis a tous les lecteurs : ce post peut etre deprimant pour certains, car il revele une partie de la personnalite de la Chachou que vous ne connaissiez peut-etre pas. Donc si vous voulez rester sur l’image de la Chachou insouciante dont les seuls problemes existentiels sont la panne de sa machine a laver et la maniere dont elle va s’habiller le lendemain, passez votre chemin.
Papa, Maman, mes freres, vous pouvez aussi passer sur ce billet si la blessure est trop fraiche pour vous.]

Jusqu’a present, j’ai toujours soigneusement evite, sur ce blog, de parler en profondeur de ce qui me touché et de ce que je suis vraiment. Certes, il y a eu et il y a toujours des billets d’humeur, qui servent a connaitre la temperature de mon moral. Il y aussi des etudes tres serieuses sur des sujets tous plus cruciaux les uns que les autres –les sacs a main des filles, les couples en Pologne…-. Mais cela ne vous dit pas QUI je suis. Meme si la definition commune du blog est qu’il s’agit d’un “journal intime virtuel”, il n’en reste pas moins qu’etant public, on n’y consigne que ce que l’on veut bien. Pour se montrer sous son meilleur jour, peut-etre. Ou bien pour se sortir la tete des pensees qui parfois nous obsedent.
Ce blog, pour moi, c’est bien souvent une bouffee d’air frais, ou je peux laisser divaguer ma plume au gre de mon huneur, de mes envies, de mes grains de folie. C’est un moment de plaisir spontane : j’ecris toujours d’une traite, sans me relire, et seulement lorsque j’en ai envie. Pas envie de me contraindre a quoi que ce soit. Juste envie d’ecrire, parfois.
Mais ces quelques mots que je jette plus ou moins regulierement en vrac sur la Toile, et bien parfois, je les lance comme on lance une bouteille a la mer : avec l’implicite espoir que quelqu’un saura lire entre mes mots.

C’est mon cote midinette impenitente, je sais, c’est stupide, mais c’est moi, mon Petit Nuage, mon grain de folie, ce qui fait ma force et ma faiblesse.
Grace a ca, je vois parfois de jolies choses la ou d’autres ne voient que le morne quotidien.
Mais a cause de ca aussi, je suis beaucoup plus fragile et sensible aux choses moches et qui font mal.

Est-ce pour autant vrai de dire que je perds d’un cote ce que je gagne de l’autre ? Je ne sais pas. Pas facile d’evaluer de quel cote penche la balance. Je sais juste que, sur un fond souvent de profonde revolte et de sentiment d’impuissance et de tristesse, se calquent quelques “petits bonheurs”, une odeur dans la rue, un visage, une grimace, une situation, qui font que pendant quelques instants, un sourire va s’afficher sur mon visage et me faire oublier le reste. Tentative parfois desuete de chercher et trouver le beau, le bien, coute que coute.

Je peux le dire maintenant que je vois le bout du tunnel : je pense que cette faculte (ce don ?) de grande reveuse m’a sauve pendant ces dernieres annees.
Sauvee d’un mal, d’une maladie (car c’en est une, confirmee par medecins et psy-chiatres ou –chologues que j’ai rencontres, n’en deplaise aux biens pensants) qui m’a rongee et a essaye de faire couler insidieusement mon Petit Nuage au plus profond de l’abyme. Parfois, le Petit Nuage a ete le plus fort. Et puis parfois, non.

Cette maladie, c’est la depression.

Je sais, c’est d’un banal, pfffffff, tous ces gens qui se disent depressifs pour avoir un bon pretexte de se complaire dans leur pseudo-malheur pendant que certains crevent de faim au Darfour, je vous jure, c’est d’une indecence, tout ca pour faire son interessante la Chachou, alors qu’elle a tout pour etre heureuse.

Ouais, je grossis le trait, mais implicitement, je sais que beaucoup pensent cela –ou l’ont pense- y compris des proches. D’ou mon silence sur ma souffrance. A quoi cela sert de parler quand on est surs de ne pas etre comprise ?
Car en effet, ce mal, je l’ai tu. Je l’ai garde pour moi. Pas envie de faire chier les autres avec mes problemes. Et puis fierte mal placee, envie de s’en sortir toute seule.
Pas non plus envie d’avoir droit a des lecons de morale : ce n’est pas parce que d’autres sont plus malheureux que moi que j’irais mieux, ce genre de raisonnement me fout tout simplement la gerbe, ce cote judeo-chretien de martyr et de compassion meles, teinte d’hypocrisie. Pppppffffffffffffff. A tout prix etre heureux, ou au moins faire semblant, merde, pense un peu a ce que les autres vont devoir supporter en t’ecoutant deblaterer tes petits malheurs.

Dictature du bonheur. Pas etonnant que les gens soient depressifs quand on leur interdit d’exprimer leur souffrance sous peine d’ostracisme.
Je ne dis pas non plus qu’il faut la rabacher et la ressasser sans cesse, noyer les autres sous ce flot de mots refletant nos sentiments. Mais une vraie ecoute, sincere et patiente, de temps en temps, peu faire vraiment beaucoup de bien.

J’en sais quelque chose : depuis quelque mois, j’ai pris sur moi de parler, d’accepter l’aide des autres (limite aller DEMANDER, chose impensable jusque la pour moi… Demander, mon Dieu, quelle horreur !). Ca m’a demande des efforts, mais je ne les regrette pas. Car maintenant, je sais que j’ai des amis. Des gens qui m’aiment, et qui ne me voient pas comme moi je me vois (l’amour rend aveugle parfois, je sais). Je ne vais pas les citer, ce n’est pas le but de ce blog, j’vais pas faire mon hypocrite. Ils se reconnaitront. Et savant que je les remercie du fond du coeur d’exister, d’etre avec moi. Et que je les aime, aussi.

Car j’ai fait du mal a ces gens a force de tout vouloir garder pour moi. Je les ai surpris, moi qui cachait bien soigneusement tout ca sous un masque de boute-en-train nymphomane a tendance portee sur la bouteille.
Ben oui, mais c’est bien connu, l’humour est la politesse du desespoir.

Il y a 9 mois de cela, j’etais a l’hopital. Apres une 4e tentative de suicide. Encore un foirage, bien sur, a croire que je suis pas douee pour la mort. Joli bandage a mon poignet gauche, humour de merde du medecin de garde cette nuit-la en observant la plaie “oh, je vois qu’on a commence une collection !” (de cicatrices, NDLA). Tout a fait le genre d’humour qui me plait. Et m’a fait rire jaune cette nuit la, tellement j’etais prise dans une vague de folie suicidaire. Tentative de consolation de l’infirmiereca ne sert a rien de faire ca pour un garcon”. QUOI ? J’ai l’air aussi stupide que ca ? SE SUICIDER POUR UN MEC ? J’hallucine la ! Putain, on me prend vraiment pas au serieux !

Et puis forcement, l’interdiction de rentrer chez soi. Ma premiere nuit a l’hopital. La violence de cette chambre blanche, de la porte ouverte sur le couloir et sur la lumiere criarde qui l’eclaire. Le bruit des portes qui s’ouvrent et se ferment violemment derriere les infirmieres pour les prises de tension. “16 ?!! Oula, c’est pas bien ca mademoiselle, il va falloir vous calmer !”. “Euh oui… mais la, vous n’auriez pas une clope ?”
L’humiliation de se voir confisquer ses vetements, mis sous cle. Et le pyjama de l’hopital. Les odeurs, les cris des patients parfois dements.
Se faire racketter au matin par une de ces patients, qui sort tout juste de l’asile, et qui va visiblement y retourner d’apres les conversations des infirmiers que j’ai pu entendre. Patiente alors sanglee au lit. Devoir supporter ses vagissements. Tout le jour. Et toute la nuit.

Le lendemain, visite du psychiatre. Ou je lui explique, en tentant de ne pas etre trop cynique, que le couteau c’etait tout ce qui me restait vu qu’il n’y a pas de dose lethale concernant les divers medicaments que je prends –y compris anti-depresseurs (“Je le sais”, que je lui dit, “je me suis renseignee sur des forums medicaux. Merci Internet !” ); que le gaz, ca aurait risqué de tuer mes voisins et de faire exploser le quartier ; que je n’avais pas de corde pour me pendre ; et que l’accident de voiture, je voulais pas, car ca aurait coute a mes parents niveau assurance.
Alors, le choc de ses mots : “je ne vous laisse pas partir dans cet etat. Je vais parler a mes collegues pour envisager un internement psychiatrique“. Le salaud. Tentative trop reflechie, trop serieuse pour lui. Lui, qui m’oblige a mendier aupres de lui de la lecture, pour ne plus avoir a affronter ces murs blancs contre lesquels le moindre son se repercute avec 1000 fois plus de violence. Battements de coeur, respiration, bruits de pas. Ma tete se cogne dans cet espace. J’etouffe. Et pourtant, je n’ai pas le droit de sortir. Jamais je ne me suis sentie aussi apeuree et prisonniere, envie d’arracher ma cage thoracique, d’enlever ma peau qui me brule.

Finalement le compromis, le lendemain, après visite d’un 2e psychiatre et de la psychologue de l’hopital (la belle Maryline…). Droit de sortir sous condition de suivi psychologique, toutes les semaines, a l’hopital. Et sous reserve que j’aille habiter pour quelques temps chez des amis. J’evite de commenter ironiquement que ce n’est pas cela qui m’empechera de recommencer. Non, deconne pas ma vieille, tu es trop proche de la sortie.
Je telehone a une amie pour qu’elle vienne me chercher (je n’ai pas le droit de partir seule), et m’assure aupres d’une deuxieme que je peux squatter chez elle pour quelque temps. Et enfin, je me casse. K-O, sonnee.

Retour chez moi, pour prendre des affaires. Pour appeler. Prevenir, sur les conseils appuyes de la “team” des psys. Car je ne le voulais pas, au debut. Etonnement de rester aussi froide en annoncant ces nouvelles. Je suis un monstre, je ne me reconnais pas.

Je passerai sur les restes des details, qui sont trop personnels.

J’ai suivi les conseils, je suis allee voir la psy. Au debut avec scepticisme.
Puis je me suis rendue compte que ce genre de therapie me faisait du bien, malgre la difficulte de la parole. Mine de rien, c’est pas facile de parler de soi. Du moins pour moi, qui ne suis pas une narcisse-nee. Se balancer son propre reflet en pleine gueule sans pouvoir l’eviter, voila ce que c’est. Apprendre a se poser les bonnes questions, pour y chercher soi-meme les reponses. S’affronter. Puis, après quelques temps, continuer le chemin seule. En n’hesitant pas a demander au besoin.

Je regrette ces suicides desormais. Cela fait 3 mois que je n’envisage plus de recommencer. Que je sens que je tiens le bon bout. Que je suis meme presque fiere de moi.

Trop tot neanmoins pour dire que c’est la fin, je ne veux pas lancer de prognostic trop rapidement, j’ai peur que cela me porte la poisse. Mais oui, j’ai accompli un sacre bout de chemin. Je sais qui je suis, ce que je ne veux pas, un peu ce que je veux. Je ne m’aime pas encore, mais cela viendra, avec le temps.
En tout cas, j’aime. Plus que jamais. Les amis, les copains, les autres, les gens, les inconnus, les hasards, la vie. J’accepte les hauts, je ne subis plus les bas. Je prends du recul. Et je suis desormais capable de parler de moi, sans pudeur, sans hypocrisie. Juste de moi, de ce que je suis. Et enfin, ne plus rester froide quand je parle de cela. Sentir les larmes couler sur ma joue quand je dis que oui, j’ai voulu me tuer, c’est une formidable preuve que je souhaite vivre.

Je n’en ai pas honte, je n’en suis pas fiere non plus. C’est juste comme ca.
Maintenant, vous savez.

12 décembre 2006

Le sourire

Je pense au long bain chaud que je vais prendre ce soir en rentrant, en lisant mon roman du moment.
Je me demande quel DVD je vais bien pouvoir louer ce soir pour accompagner ma soiree, roulee en boule mode "marmotte" sous ma couette.
Je me dis que finalement, mon corps n'est peut-etre pas une si grande aberration que ca. C'est dingue comme un sourire meme petit a la faculte de masquer les bourrelets.

Ce matin, j'ai croise mon reflet nu dans la glace.
Ca ne m'etait pas arrive depuis longtemps tant je chercher a l'eviter, ce maudit reflet qui me donne la nausee et l'envie de me vomir moi-meme.

Et pour la premiere fois depuis des lustres, j'ai eu l'impression que cette image de mon enveloppe exterieure etait relativement en adequation avec l'image que j'ai de moi.
Je ne me suis pas trouve belle, loin s'en faut. Peut-etre un peu plus "supportable". En tout cas, c'etait moi dans ce miroir. Et non plus une personne que je cherche a tout prix a eliminer, a coup de cris, de pleurs, de tortures, de menaces, d'insultes. Juste...moi.

Alors, j'ai souri.

11 décembre 2006

Quoi de neuf, Docteur ?

Bon, les gens de l’Internet intersideral, l’heure est grave.

Je crains que ma psychose menagere atteigne des proportions sans pareil. Je m’inquiete serieusement pour ma sante mentale.
En effet, hier, j’ai passe 4h a faire le menage chez moi. Alors que j’avais DEJA fait le menage jeudi.
Plus je nettoyais, et plus je me disais „tiens, ca aussi il faudrait que je le nettoie“, et hop, je joignais le geste a la parole.
Sans compter qu’a cause de cette sombre machination machine-a-lavesque, j’ai aussi du me taper la lessive a la main, ce qui me vaut de belles cloques et petites plaies aux dites-mimines, mais passons.

Donc, mon appartement est hyper clean : j’ai fait la poussiere partout (meme sur les appliques luminaires), recure la salle de bain de fond en comble (evier, baignoire, toilettes, murs) ainsi que la cuisine, passé l’aspirateur partout ainsi que la serpillere, 2 fois (j’ADORE passer la serpillere). La ou ca m’inquiete, c’est qu’une fois la 2e tournee de serpillere terminee, j’ai hesite a passer une 3e couche.

D’ou ma question, qui suppose de votre part une reponse franche : SUIS-JE MALADE ? Et si oui, est-ce que c’est grave ?

08 décembre 2006

En speed...

L'appel du wikende se faisant vraiment beaucoup sentir, j'vais faire bref, avec ptet plus d'infos lundi.

- L'immeuble de la Lukas est tout pare de decos de Noel. J'aime quand je sors du boulot, traverser par le passage pieton et admirer les parures scintillantes de l'autre bout de la rue.

- Machine a laver toujours en panne, malgre 2 visites du soi-disant "reparateur" (c'est a mon avis plutot un mec un peu bricoleur qui arrondi ses fins de mois de cette maniere). Il n'y a d'ores et deja plus de place dans ma corbeille alinge sale.

- J'ai besoin de dormir. Vraiment.

- Tout plein de choses a faire ce wikende, je sais pas par ou commencer.

- Ca sent vraiment le sapin, et il faut vraiment que j'en achete un. Mon premier vrai sapin de Noel rien qu'a moi. J'adore decorer le sapin de Noel, et deposer a ses pieds des oranges piquees de clous de girofle.

- Je devrais avoir mon permis de travail et donc de sejour vers debut janvier. Donc peut-etre Internet "at home" vers la fin janvier. A la moitie de mon sejour. PPppppppfffffff.

- J'ai envie d'un calin.

Ben voila, c'est a peu pres tout. Pour une fois, j'ai tenu ma parole :-)

06 décembre 2006

All apologies...

Je sais, pas de billet depuis vendredi dernier. Honte sur moi.
Bon, en meme temps, le wikende, je peux pas bloguer. Et lundi, j’etais trop occupee, et hier, trop fatiguee. Enfin voila, que des excuses de merde, mais en meme temps, chuis sur MON blog, normalement je devrais meme pas avoir a m’excuser.

Ma vie est bien assez dure comme cela.

Jugez par vous-memes :

-vendredi : changement de bureau au boulot pour cause de nouvelles recrues, et relegation dans le coin en entrant a gauche. Pas de fenetre a portee d’oeil. (Mais bon, en meme temps, j’ai une meilleure vue d’ensemble sur le reste du bureau. Et je suis a cote des filles que je prefere. Mais ca je le savais pas encore). Du coup, je suis rentree plus tot chez moi et sans prevenir, et j’ai beaucoup bu pour noyer mon chagrin (mais pas toute seule hein) (il s’agissait de jus de pomme, bien entendu. Mes parents lisent ce blog )

-samedi : tellement dur que je m’en souviens meme plus tiens. Ah siiiiiii ! Je suis allee faire des courses en ville. Avant tout du materiel pour nager. Je me suis donc rachete un super bonnet en silicone bleu, accorde aux tons de mon maillot de bain, et de la meme marque en plus (Speedo) (Oui, il y a le clan Speedo et le clan Arena. Moi je suis plutot Speedo). Et puis des super lunettes qui dechirent leur race, parce que les miennes commencaient un peu a se vieillir, et que le vieux joints de caoutchouc, ben c’est plus vraiment etanche. Donc mes nouvelles lunettes (Arena. J’ai toujours prefere les lunettes Arena) claquent trop. D’abord, parce que les verres sont miroites (on peut nager ET etre glamour). Et surtout, parce qu’elles font partie de la categories “gobe-globe” (mais siiiiiiiiiiiiiii, les lunettes sans aucun joint ni mousse, qu’on a l’impression que l’oeil s’en va avec quand on les retire ! Les toutes petites lunettes de merde la, que seuls les pros supportent !), et que ben elles sont tres supportables. Probablement parce que Monsieur Arena a decide de mettre un tout petit joint de caoutchouc pour ameliorer le confort. Mais aussi parce que le pont de nez est reglable, et ce a l’aide d’un super stratageme que ce serait trop dur a vous essssspliquer. Photos bientot.
Enfin je m’egare, continuons ce super inventaire. J’ai aussi achete des claquettes, parce que j’en avais plus. J’ai ete tres decue de me rendre compte que LE modele culte de claquette Arena ne se faisait plus (les fameuses claquettes massages blanches et bleues, toutes simples mais costaud –les dernieres m’ont tenu 6 ans-), et ca m’a file un pincement au coeur, car ces claquettes, elles ont accompagne toutes ces longues annees d’entrainement de natation, de competition dans le monde entier –en fait, seulement dans la France entiere. Et que bon, ca me file un coup de vieux. De surcroit, maintenant, ils font que des claquettes trop moches soi-disant “anatomiques”, qui tiennent en fait pas au pied et sont hideuses. Les seules potables etaient des Speedo grises. Donc voila, je suis plus Speedo-isee que jamais. Je sais, vous vous en foutez comme de votre premiere capote a la fraise, mais toute information culturelle supplementaire est bonne a prendre.

-dimanche : ben piscine, forcement, j’ai pas paye 90 złotys pour rien !
Oui, d’ailleurs, que je vous essssplique encore une fois. Ici, comme en France, tu peux acheter par carnet tes tickets d’entrée a la piscine. Sauf qu’ici, par “karnety”, ils entendent plutot abonnement. En gros, tu achetes un carnet de 10 entrees. D’abord, c’est valable seulement pour un jour et une heure dite dans la semaine. Et sur une periode donnee –soit 10 semaines dans le cas present. T’as pas le choix en gros, dans les dix semaines qui suivent, tu sais que tel jour de telle heure a telle heure c’est piscine. Ce qui fait que tu ne peux pas ne pas y aller, sauf si tu t’en fous de foutre ton argent par les fenetres. Fin de la parenthese culturelle.
Donc piscine. Naturellement, je vais dans la ligne reserve au nageurs rapides, en esperant que je n’aurais pas a subir une nouvelle fois les nains de la semaine derniere, qui non seulement ne savaient pas nager, mais en plus avaient une tendance a ne pas regarder ou ils barbotaient, donc j’ai passé l’heure a slalomer entre eux, et eux, a essayer a tout prix de me foncer dedans. Bref, j’arrive a la bourre, mais pas de nains dans la ligne. Cool, je mets mes nouvelles lunettes top-de la bombe, je fais les reglages necessaires, et je me lance. Super chance : je me sens pas “enclume” comme dimanche dernier, au contraire, je sens bien mes appuis sur l’eau, ca glisse tout seul, bref, comme dirait Brice, “ l’eau me voulait”. Bon, c’est sur, je devais eviter la grand-mere qui savait nager que la brasse, et pas ecraser les 2 gros qui stagnaient pres du mur lors de mes virages, mais globalement, j’ai pu enchainer mon kilometre et demi sans probleme (je sais, je vieillis), et ressortir vachement detendue.
Donc piscine, puis après-midi a la Hala Ludowa. Puis soiree au cine, “La Doublure”, VO ST polonais, avec une copine de mon cousin. J’etais la fille la plus morte de rire de la salle pendant toute la séance, d’une part parce que j’avais déjà vu en France et que je savais a l’avance quand ca allait etre drole, et d’autre part, parce que le sous-titrage polonais est quand meme moins marrant que la “vraie” version. Puis retour chez moi, et bavardage divers avec cette copine. Et puis dodo.

-lundi : rien. A part que je me rends compte que la plante derriere la tele est elle aussi une espionne fourbe et traitre : elle a donne naissance a 3 fleurs roses et blanches.

-mardi : pas dormi beaucoup la veille. Insomnie. Reveil tete dans le cul. Obligee d’aller a "Urząd Woiewódzki" -l’equivalent de la Prefecture en France, mais au niveau regional-, pour regulariser ma situation, obtenir un permis de travail et de sejour. Ai attendu trois siecles. Evidemment, il me manquait des documents (pourtant, depuis juillet qu’ils me font chier avec ca, j’ai fourni tous les documents possibles et imaginales, notamment la photo d’identite DEMI-PROFIL GAUCHE !!), et je vais devoir y retourner. A 10h30, je repars vers le boulot, et evidemment il flotte dehors. GRRRRRrrrrrrr. Rentre chez moi après quelques courses a 18h. Le reparateur de ma machine doit passer. Je l’attends. Il arrive. Pue la biere. Demonte la console de la machine. Reste facile 45 minutes a depiauter le truc. Pour me dire finalement qu’en fait il sait pas, et qu’il doit revenir demain a 9h. Encore heureux que ce ne soit pas moi qui paie…

-Aujourd’hui : 8h55. Café, clope, j’attends le reparateur, en esperant qu’il fasse vite pour que je sois pas trop en retard au boulot. Et surtout parce que j’ai BEAUCOUP de linge sale en attente.
9h05 : cool, je vais pouvoir me brosser les dents en attendant.
9h15 : ben ca me laisse meme le temps pour la vaisselle.
9h18 : telephone. Ma proprio “il ne pourra pas venir ce matin” Non, sans blague ? !!! “Demain matin entre 8h et 9h, ca va ?” Ben evidemment. Ppppffffff. Je sens que je vais devoir me lancer dans le lavage manuel si je ne veux pas finir par me ballader a poil…

Bon, sinon, chers lecteurs, je crois etre en mesure vous annoncer dans pas longtemps un changement dans ma vie. Oh, pas grand-chose. Mais quand meme relativement important pour moi. J’attends d’etre sure pour vous tenir au courant. Et promis, vous saurez tout. Patience…

01 décembre 2006

Le retour de la Bete Infernale

Ca y est, ca se confirme, il y a un complot mondial, voir intersideral, et plus specifiquement germano-allemand, contre moi. Comme dirait Desproges, “c’est pas parce que je suis parano qu’ils sont pas tous contre moi”.
Ainsi, mes precedentes elucubrations a propos de ma machine a laver se sont averees cacher un vrai complot.
En effet, depuis le debut de mon sejour, ma machine a laver avait quelques petites fuites.
Mais hier, ce n’etait plus de la petite fuite, oh non…
J’avais lance une machine avant d’aller a la Capoeira, comme d’hab’, pour n’avoir qu’a etendre le tout a mon retour.
C’etait compter sans la malveillance de cette maudite machine teutonne.
En effet, quand je rentre, je vais voir ou en est la machine… Eh ben tout simplement, la moitie du sol de ma salle de bain etait innondee, et la machine avait du s’arreter de tourner environ 15 a 30 minutes après sa mise en marche, puisqu’elle en etait au tiers du programme lavage.
Et donc me voila accroupie sur le sol, histoire d’etirer mes courbatures capoeiresques, pendant une grosse trentaine de minutes, a eponger (a defaut de pompe de Schadocks, qui pour le coup m’aurait ete bien utile), en essayant de relancer la machine pour qu’elle finisse de laver et de rincer.
Bien evidemment, une fois le sol a peu pres sec, l’eau continuait a couler, et de surcroit, la machine n’a pas voulu essorer.
Donc j’ai du en plus me taper l’essorage manuel.
Du coup, linge pas sec ce matin, obligee de prendre ma douche accroupie dans ma baignoire (pour ceux qui ne connaissent pas la configuration de ma salle de bain : il y a une etente a linge au dessus de ma baignoire, et comme il s’agissait de draps et de housse de couette, forcement, ca prend de la place).
Moi qui reculait a tout prix l’echeance, je vais bien devoir m’y mettre, et appeler la proprio pour lui expliquer le probleme. Et reparer la satanee machine. Ou la changer. En esperant que ca pourra etre rapidement fait…
Quand je vous dis que je suis une VICTIME. Oui, parfaitement, cette fois je vous l’ai prouve.

Capoeira angolaise

Et oui, hier, la Chachou etait de retour non pas sur le dance-floor, mais sur le capoeira-floor. Motivee comme un troupeau de bison en rut (c’est pour dire !), meme que ca lui etait pas arrive depuis hyper longtemps.
Une surprise nous attendait a notre arrive. Tout d’abord, c’est le tortionnaire qui nous a fait l’echauffement. Mais surtout… Marek, le prof sympa, nous a annonce qu’aujourd’hui, nous allons essayer la capoeira angolaise.
Bon, alors pour ceux qui suivent pas, et qui savant deja pas ce qu’est la capoeira basique, faut aller regarder la.
Et pour les autres, je vais vous expliquer la difference, car je sens deja que vous trepignez d’impatience derriere vos ecrans.
La Capoeira angolaise necessite moins de precision et plus d’improvisation ; il s’agit beaucoup plus d’un “jeu”. Elle se deroule aussi a 95% au sol (mains et pieds au sol), et dans un cercle beaucoup plus restreint (le tiers du cercle habituel a l’interieur duquel se deroule le “combat”), la regle du jeu voulant de surcroit que les 2 “adversaires” tournent sur eux-memes a l’interieur du cercle. Ce qui fait que c’est un peu moins esthetique, mais plus amusant, car les figures n’ont pas besoin d’etre suivies a la lettre.
Donc en fait, je me suis bien marree et defoulee, et j’ai decouvert que j’avais des muscles en haut des fesses. Je sais, ca m’etonne moi-meme.
Sans compter que les profs se sont amuses a „combattre” avec nous, ce qui donnait des trucs completement originaux et marrants, un peu comme une partie de Twister (vous savez, ce jeux ou on doit mettre la main droite sur le rond rouge et le pied gauche sur le rond bleu, et ou on s’emmele gaiement bras et jambes jusqu’a s’ecrouler par terre mort de rire). Qui se terminait effectivement presque toujours par terre.
Ce qui est cool aussi avec la capoeira angolaise, c’est que c’est beaucoup plus facile de matter les divers popotins. Bah oui, avec les mains et les pieds par terre, les derrieres sont avantageusement mis en valeur
NON, je n’ai pas de probleme hormonal specifique en ce moment. C’est TOUJOURS comme ca, je suis la reine des matteuse.
Vous croyez que c’est pour quoi que je me mets toujours au dernier rang pendant l’echauffement ? Bah oui, pour matter ces jolis derrieres rebondis…
Bande de naifs !