22 décembre 2006

Noyeux Joel

Bon les Gens.
C'est pas que je m'emmerde, mais j'ai tout plein de trucs a faire. Du genre empaqueter mes cadeaux de Noel, peindre mes decos de Noel en pate a sel, faire ma valise pour notre depart demain vers Opatowiec, berceau de mes ancetres polonais, et lieu de residence de Marisia. En consequence, je m'en vais plus tot du boulot, avec neanmoins l'autorisation de notre chef, qui elle, s'est deja barree.
Je serai donc hors d'atteinte de la technologie pendant dix jours. Et je reviendrai avec plein de choses passionantes a raconter. Ou pas...
Je souhaite donc aux adeptes de la magie de Noel de passer de tres bonnes fetes. Et a ceux pour qui cette periode de fin d'anne est un calvaire, je leur souhaite de passer de pas si mauvaises fetes que ca.

A l'annee prochaine, donc !


C'est aussi pour ca que j'aime partir du boulot en ce moment... Voici donc la vue exterieure de ma prison toute de bleu vitree, histoire de completer mon roman photo qui a tellement passionne les foules...


Putain de bordel de merde de bite a queue, chiottes !

Depuis que l’Homme vit en societe, et a abandonne l’etat de nature, la Loi du plus Fort a cede la place a une autre loi, non moins dangereuse : la Loi de l’Emmerdement Maximum, connue aussi sous le petit nom de „Murphy’s law”, avec tous ses corollaires.

Parmi les plus connus : le telephone sonne TOUJOURS quand vous etes dans votre bain, SAUF quand vous avez pris la precaution de ramener votre telephone dans la salle de bain ( ou bien le telephone ne trouve rien de mieux a faire que de tomber dans le bain, ca marche aussi) ; c’est toujours sur un tissu blanc que va aller s’etaler la tache de ketchup/gras/confiture et autres choses salissantes, voyantes et dures a ravoir ; et une emmerde n’arrive JAMAIS seule : quand la journee a mal commence, vous pouvez etre SURS que cela va continuer jusqu’a ce que vous vous couchiez.

Hier etait une de ces journees (encore que j’ai vu pire, mais bon, c’est juste que l’enchainement est assez marrant) ou l’on se dit que decidemment, on aurait mieux fait de rester au lit.
En meme temps, j’en ai ete tiree assez brusquement, dudit lit.

En effet, comme vous le savez (meme si pour l'instant cela ressemble a une digression, vous allez voir que finalement non), je souffre depuis un temps certain de l’invalidite de ma machine a laver.
Ma proprio, peu consciente du handicap que cela represente, n’a rien trouve de mieux que de m’envoyer un gardien d’immeuble un peu bricoleur, qui arrondit ses fins de mois en reparant teles et autres appareils electro-menagers. Piotrek, donc, puisque c’est son nom, est tout de meme venu 3 fois. En ne respectant JAMAIS les horaires convenus (sinon, ce serait pas drole), me faisant arriver en retard au boulot, ou m’en faisant repartir plus tot, et souvent pour rien.
Bref, a chaque visite, il devissait quelques boulons et regardait d’un oeil circonspect les entrailles de la machine, sans jamais chercher a farfouiller dedans (dans un sens, vaut ptet mieux…). Sachant que la 3e fois, il m’a quand meme SCIEMMENT fait tourner une machine, sans s’inquieter d’ailleurs du fait que ce serait A MOI d’eponger pendant 3 jours le sol de ma salle de bain transforme en pataugeoire, histoire de voir d’ou cette putain de fuite provenait. Et bon, en voyant la flotte se repandre sur le sol en une grosse flaque, ben il a meme pas cherche d’ou ca venait, et s’est contente d’appeler ma proprio pour lui dire qu’il ne pouvait rien faire, et qu’il faudrait changer de machine.

La proprio devait rappeler samedi pour me tenir au courant, elle ne l’a pas fait. Lundi, toujours pas de nouvelles ; c’est a ma cousine Jola d’appeler elle-meme pour savoir quand meme ce que la proprio compte faire. Bref, finalement, ma proprio est venue elle-meme constater les degats chez moi pendant que j’etais au boulot.
Elle a du prendre la chose au serieux, puisqu’elle a alors decide de m’envoyer de VRAIS reparateurs. Hosanna, Gloire a Toi mon Dieu au plus haut des cieux !
Oui, mais bien sur, SANS ME PREVENIR au prealable. Huhu.

Nous en arrivons donc aux faits, et a cette journee LEM (ben voui, Loi de l’Emmerdement Maximum)(quoique, en soi-meme, mes peripeties machine-a-lavesques sont deja une bonne illustration de la LEM)(bref).
Hier, je me fais sortir de mes reves TRES brusquement par la sonnette. Le temps que je realise ou je suis, qui je suis, qu’est-ce qui se passe, que je localise les differentes parties de mon pyjama eparpillees dans ma chambre, j’ai le temps de devenir sourde tellement les visiteurs s’acharnent sur cette pauvre sonnette.

Je vais ouvrir : 2 mecs, caisses a outils de pro a la main. J’en deduis qu’il s’agit de ma machine a laver. Ils s’excusent de me reveiller (comment ils ont devine ?) et vont a la salle de bain pour demonter la bete.
La, mes zoeils zembrumes croisent ma tronche dans le miroir de l’entrée : effectivement, il parait evident que je viens de me reveiller.
Pour tous ceux qui n’ont pas eu l’insigne honneur d’admirer ma chevelure courte et rebelle au reveil, vous ne pouvez meme pas imaginer la COUPE que j’ai au sortir du lit. Personnellement, ce qui m’epate le plus, c’est la capacite de mes cheveux a rester dresses volontairement dans la position meme 3 heures après le reveil (dans le cas ou j’ai la flemme de me doucher de suite), alors que quand j’essaie de les COIFFER dans la meme position, a grand renfort de gel et de laque, RIEN n’y fait, macache ma grande, je n’arrive meme pas a les dresser sur mon crane. Si ca c’est pas de l’esprit de contradiction, je m’y connais pas. Bref.

Non seulement j’ai plusieurs cretes iroquoises sur la tete, mais en plus mon pantalon de pyjama est a l’envers, et j’ai les marques de l’oreiller sur la joue, enfin une vraie Belle au Bois Dormant quoi.
Pendant que les 2 jouent au Lego avec ma machine, je vais pour me preparer un café. Je les entends m’interpeller, pour me demander a quelle heure je dois partir au boulot. Euh…attendez, je consulte ma montre.
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AH OUAIS, quand meme !

Bon les gars, il est 8h15, donc de toute maniere je serai en retard, alors prenez votre temps.
Donc ils ouvrent la bestiole, en profitent pour bien me pourrir le sol de ma salle de bain que j’avais amoureusement serpille l’avant veille. Extraient des entrailles ce qui semble etre la pompe. Ils m’expliquent qu’ils reviendront avec une nouvelle pompe, probablement samedi
(tant mieux, je serai pas la pour admirer les degats). Prennent mon tel. Puis se cassent.

Putain, les cochons, ma salle de bain c’est Guernica, ils ont foutu de la flotte partout, ajoutee a la boue de leurs chaussures... Beuaaaaaark !
Obligee de serpiller pour pouvoir profiter de ma salle de bain dans des conditions decentes ! Du coup, j’ai une salle de bain degueu, des serpilleres degueus, une machine qui marche toujours pas, tellement de fringues sales que ca rentre meme plus dans ma banniere a linge, que je suis en penurie de sous-vetements … et de tout le reste, et que donc je vais devoir me coltiner la lessive a la main si je veux pas me ballader cul-nu !
Bien, bien.

Bon, l’un dans l’autre, j’arrive finalement au boulot vers 9h40.

J’allume mon ordi : impossible de me loguer. Pas d’acces Internet.
MERDEUUUUUUH, fais chier putain.
Et vazy que je redemarre le bouzin. Une fois. Deux fois. Sachant que cet ordi est EXTREMEMENT LENT, et qu’il met pas loin de 10 minutes pour etre operationnel, ca fait deja 30 minutes de passees pour rien. La 3e tentative sera la bonne, pas besoin d’appeler le service informatique.

J’ouvre donc tous mes documents, pour me pencher sur la nouvelle tache qui m’a ete confiee, a savoir faire le bilan des actions locales menees tout au long de l’annee, en comparant les objectifs avec les resultats obtenus, et ce pour toutes les agences de Pologne et pour tous les divers produits. Pas super passionant, mais hyper important, car une reunion au sommet se tiendra les 9 et 10 janvier avec les dirigeants du reseau pour justement faire le bilan des actions commerciales. Bref.

Pour me donner du coeur a l’ouvrage, j’accepte les chocolats que l’on me propose (depuis 1 semaine, ce bureau s’est transforme en caverne du Pere Noel, tant chaque jour est fait de livraisons de divers colis, cadeaux, presents, chocolates, vins…). Et je commence, la fleur au fusil.
Genre 30 minutes plus tard, mon regard tombe malencontreusement sur le bas de mon pull, blanc.
Enfin, quand je dis blanc… il le fut. Mais apparemment, une partie du chocolat ingurgite (je n’ai pris QU’UN morceau, c’est dire si j’ai la schkoumoune !) a du echapper a mon controle pour aller bien sagement s’etaler sur le-dit pull. Bien evidemment, je n’ai pas de ces formidables lingettes anti-taches que l’on peut trouver dans le sac Mac Gyver de ma Moman. Donc je decide d’aller aux toilettes, en cachant du mieux que je peux les degats. Arrivee sur les lieux, je m’assure que personne n’est la, et j’entreprends de rincer la tache a l’eau a l’aide des serviettes en papier pour s’essuyer les mains. Serviettes VERTES.
Huhu, je vous laisse imaginer la suite. A mon grand desespoir, au marron s’est delicatement superposee une jolie teinte verte, ce qui donnait un truc du meilleur effet. Heureusement que je ne me suis pas acharnee !

Donc voila, j’ai du me trimballer toute la journee avec une grosse tache marron et verte sur le devant de mon pull blanc. (Bon, pour le fin mot de l’histoire, j’ai reussi a la ravoir quand meme.)

Tache que regardaient d’un oeil degoute les vendeuses de Sephora. Car oui, ce n’etait pas encore la fin du calvaire : n’ayant pas eu/pris le temps jusqu’ici, je me trouvais condamnee a faire mes courses de Noel au dernier moment, c’est-a-dire comme 80% des gens, après le boulot. Dans une galerie marchande bondee et surchauffee. 3 heures de pur bonheur, pour acheter des cadeaux pour 6 personnes. Ppppfffffffffffffff.
Donc, j’ai trouve de quoi convenir a tout le monde (enfin, je crois…), j’ai fait surchauffer la carte bleue, mais bon, soyons fous.
Je rentre finalement chez moi, et me precipite pour aller soulager ma vessie, rudement mise a l'epreuve.
PLUS DE PECU.
Putaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaain de merde.
Chiottes.

Histoire de pas aggraver mon cas, je me suis sagement posee devant le Journal de Bridget Jones avec une assiette de pates sur mes genoux. Et je suis allee me coucher sagement tout de suite après, avec a l’esprit la rassurante pensee qu’il n’y a que rarement 2 jours LEM a la suite.

15 décembre 2006

Roman-photos, partie 2 : bienvenue dans l'Enfer du Marketing

Devant l'enthousiasme suscite par la premiere partie de mon roman-photo, voici la suite reclamee a cor et a cris. Nous nous etions donc arretes aux Portes de l'Enfer du Marketing... vyons donc desormais se qui se cache derriere...

Nous entrons donc dans "l'open-space" marketing de Lukas... A droite : ce couloir, qui conduit au differents boxes. Admirez le bordel de cette veritable fourmilliere, sense etre propice au travail et a la creativite...


Tout au fond de ce couloir, c'est le passage secret qui mene a la piece ou mes collegues se preparent leurs thes et cafes, a raison de moult fois par jour. La Pologne est le pays au monde ou les habitants consommment le plus de the. Chacun a ses petites habitudes et manieres, et apporte ses propres ingredients... Comme dans toute entreprise, la salle a manger est donc un haut lieu de socialisation.

En face de la porte du marketing, c'est mon box a moi. Et ceci est le point de vue que j'ai sur ce fameux couloir menant aux boxes et au cafe.



Vue sur les autres boxes a partir de mon bureau (NDC : s'il n'y a personne, c'est parce qu'ils sont tous partis se faire un cafe, et que j'en ai profite pour prendre la photo par souci de discretion).



La vue que j'ai droit devant moi, au dessus de mon box.



A gauche, detail des supers stickers apposes aux fenetres, et qui foutent un peu froid dans le dos genre " Big Brother vous observe". En effet, vous voyez ce petit monsieur qui vous regarde par dessus le pannonceau ou il est ecrit "Klient widzi twoją pracę" (= litteralement "le client voit ton travail"). Il y en a sur toutes les vitres. Sympas non, comme incitation au travail ?!!!


Voici mon bureau, mon Lieu de Travail et de Bloggage (je sais, c'est maaaaaaaaaaaaaaaaaaal, mais c'est pas ma faute si j'ai pas internet chez moi !). Vous observerez que j'ai une vue privilegiee sur TOUT le reste du bureau. Alors que le reste du bureau N'A PAS une vue privilegiee sur moi. Ce aui est plutot cool pour poster discretement.


Et ca, c'est Ola, ma voisine de droite. Fan de Manu Chao. Super sympa. Une de mes preferees ici.



Magnifique vue sur la Plac Orląt Lwowskich, au pied de l'immeuble...

14 décembre 2006

Roman-photos, partie 1 : bienvenue chez Lukas !

Resume des episodes precedents : vous etes une jeune etudiante francaise exilee en Pologne, a Wrocław (capitale de Basse-Silesie), condamnee a faire un stage de 4 mois et demis a la L*kas Bank.

Intrigue : qu'y a-t-il donc a l'interieur des murs de cette forteresse bleue vitree ? De l'angoisse, du suspense, des frissons, mais pas de cafeine ni d'OGM : suivez le guide...

C'est la que l'aventure commence tous les matins : les NASCENSEURS, qui me conduisent tout droit (non sans avoir badge au prealable, sinon le nascenseur il bougera pas son cul) au...


... 4EME ETAGE, autrement appele... "L'etage de la mort qui tue" ! Bon, en fait non, c'est juste l'etage des directeurs du management, ceux qui sont juste en dessous du President de la Lukas, lui-meme juste en dessous du President du groupe CA Polska.



Le ton est donne d'emblee, avec ces affiches indecentes de JEUNES qui pratiquent un coit buccalo-buccal. Et oui, la L*kas Bank est une firme ou regne le stupre et les promotions canape, c'est tout simplement immoral ! Devant tant de debauche, la jeune stagiaire n'a d'autre choix que de fermer les yeux, pour les rouvrir sur les affiches moins honteuses qui ornent les murs de la salle de reunion.

A part les plaisirs de la chair et le travail, cette entreprise n'en garde pas moins le sens de la fete, la vraie : Noel. Ainsi, ce fabuleux sapin 2000% synthetique chantant les louanges de cette si belle fete, orne avec bon gout de decorations aux couleurs de la firme (jaune et bleu)


Sapin, qui cache l'entree d'un long couloir, qui necessite que l'on montre patte blanche si l'on veut l'emprunter... La jeune stagiaire apeuree n'a cependant pas le choix : c'est le seul chemin connu pour acceder a son lieu d'affectation...


On ne peut que fremir de peur devant les affiches colorees qui bariolent les murs de slogans barbares et incomprehensibles, et qui plongent ainsi la stagiaire dans un tourbillon de pensees "esprit d'entreprise"...


Mon Dieu, c'est une invasion, il y en a partout ! Fuyons, courons, AAAAAaaaaahhhhh !


Enfin, la destination finale... Le panneau indicateur tant attendu...


Mais que se cache-t-il derriere ce pannonceau qui, il faut le dire, ne paie pas de mine ?

HAHA, la suite au prochain episode (mouahahahahahah !)

13 décembre 2006

Moi

[Avis a tous les lecteurs : ce post peut etre deprimant pour certains, car il revele une partie de la personnalite de la Chachou que vous ne connaissiez peut-etre pas. Donc si vous voulez rester sur l’image de la Chachou insouciante dont les seuls problemes existentiels sont la panne de sa machine a laver et la maniere dont elle va s’habiller le lendemain, passez votre chemin.
Papa, Maman, mes freres, vous pouvez aussi passer sur ce billet si la blessure est trop fraiche pour vous.]

Jusqu’a present, j’ai toujours soigneusement evite, sur ce blog, de parler en profondeur de ce qui me touché et de ce que je suis vraiment. Certes, il y a eu et il y a toujours des billets d’humeur, qui servent a connaitre la temperature de mon moral. Il y aussi des etudes tres serieuses sur des sujets tous plus cruciaux les uns que les autres –les sacs a main des filles, les couples en Pologne…-. Mais cela ne vous dit pas QUI je suis. Meme si la definition commune du blog est qu’il s’agit d’un “journal intime virtuel”, il n’en reste pas moins qu’etant public, on n’y consigne que ce que l’on veut bien. Pour se montrer sous son meilleur jour, peut-etre. Ou bien pour se sortir la tete des pensees qui parfois nous obsedent.
Ce blog, pour moi, c’est bien souvent une bouffee d’air frais, ou je peux laisser divaguer ma plume au gre de mon huneur, de mes envies, de mes grains de folie. C’est un moment de plaisir spontane : j’ecris toujours d’une traite, sans me relire, et seulement lorsque j’en ai envie. Pas envie de me contraindre a quoi que ce soit. Juste envie d’ecrire, parfois.
Mais ces quelques mots que je jette plus ou moins regulierement en vrac sur la Toile, et bien parfois, je les lance comme on lance une bouteille a la mer : avec l’implicite espoir que quelqu’un saura lire entre mes mots.

C’est mon cote midinette impenitente, je sais, c’est stupide, mais c’est moi, mon Petit Nuage, mon grain de folie, ce qui fait ma force et ma faiblesse.
Grace a ca, je vois parfois de jolies choses la ou d’autres ne voient que le morne quotidien.
Mais a cause de ca aussi, je suis beaucoup plus fragile et sensible aux choses moches et qui font mal.

Est-ce pour autant vrai de dire que je perds d’un cote ce que je gagne de l’autre ? Je ne sais pas. Pas facile d’evaluer de quel cote penche la balance. Je sais juste que, sur un fond souvent de profonde revolte et de sentiment d’impuissance et de tristesse, se calquent quelques “petits bonheurs”, une odeur dans la rue, un visage, une grimace, une situation, qui font que pendant quelques instants, un sourire va s’afficher sur mon visage et me faire oublier le reste. Tentative parfois desuete de chercher et trouver le beau, le bien, coute que coute.

Je peux le dire maintenant que je vois le bout du tunnel : je pense que cette faculte (ce don ?) de grande reveuse m’a sauve pendant ces dernieres annees.
Sauvee d’un mal, d’une maladie (car c’en est une, confirmee par medecins et psy-chiatres ou –chologues que j’ai rencontres, n’en deplaise aux biens pensants) qui m’a rongee et a essaye de faire couler insidieusement mon Petit Nuage au plus profond de l’abyme. Parfois, le Petit Nuage a ete le plus fort. Et puis parfois, non.

Cette maladie, c’est la depression.

Je sais, c’est d’un banal, pfffffff, tous ces gens qui se disent depressifs pour avoir un bon pretexte de se complaire dans leur pseudo-malheur pendant que certains crevent de faim au Darfour, je vous jure, c’est d’une indecence, tout ca pour faire son interessante la Chachou, alors qu’elle a tout pour etre heureuse.

Ouais, je grossis le trait, mais implicitement, je sais que beaucoup pensent cela –ou l’ont pense- y compris des proches. D’ou mon silence sur ma souffrance. A quoi cela sert de parler quand on est surs de ne pas etre comprise ?
Car en effet, ce mal, je l’ai tu. Je l’ai garde pour moi. Pas envie de faire chier les autres avec mes problemes. Et puis fierte mal placee, envie de s’en sortir toute seule.
Pas non plus envie d’avoir droit a des lecons de morale : ce n’est pas parce que d’autres sont plus malheureux que moi que j’irais mieux, ce genre de raisonnement me fout tout simplement la gerbe, ce cote judeo-chretien de martyr et de compassion meles, teinte d’hypocrisie. Pppppffffffffffffff. A tout prix etre heureux, ou au moins faire semblant, merde, pense un peu a ce que les autres vont devoir supporter en t’ecoutant deblaterer tes petits malheurs.

Dictature du bonheur. Pas etonnant que les gens soient depressifs quand on leur interdit d’exprimer leur souffrance sous peine d’ostracisme.
Je ne dis pas non plus qu’il faut la rabacher et la ressasser sans cesse, noyer les autres sous ce flot de mots refletant nos sentiments. Mais une vraie ecoute, sincere et patiente, de temps en temps, peu faire vraiment beaucoup de bien.

J’en sais quelque chose : depuis quelque mois, j’ai pris sur moi de parler, d’accepter l’aide des autres (limite aller DEMANDER, chose impensable jusque la pour moi… Demander, mon Dieu, quelle horreur !). Ca m’a demande des efforts, mais je ne les regrette pas. Car maintenant, je sais que j’ai des amis. Des gens qui m’aiment, et qui ne me voient pas comme moi je me vois (l’amour rend aveugle parfois, je sais). Je ne vais pas les citer, ce n’est pas le but de ce blog, j’vais pas faire mon hypocrite. Ils se reconnaitront. Et savant que je les remercie du fond du coeur d’exister, d’etre avec moi. Et que je les aime, aussi.

Car j’ai fait du mal a ces gens a force de tout vouloir garder pour moi. Je les ai surpris, moi qui cachait bien soigneusement tout ca sous un masque de boute-en-train nymphomane a tendance portee sur la bouteille.
Ben oui, mais c’est bien connu, l’humour est la politesse du desespoir.

Il y a 9 mois de cela, j’etais a l’hopital. Apres une 4e tentative de suicide. Encore un foirage, bien sur, a croire que je suis pas douee pour la mort. Joli bandage a mon poignet gauche, humour de merde du medecin de garde cette nuit-la en observant la plaie “oh, je vois qu’on a commence une collection !” (de cicatrices, NDLA). Tout a fait le genre d’humour qui me plait. Et m’a fait rire jaune cette nuit la, tellement j’etais prise dans une vague de folie suicidaire. Tentative de consolation de l’infirmiereca ne sert a rien de faire ca pour un garcon”. QUOI ? J’ai l’air aussi stupide que ca ? SE SUICIDER POUR UN MEC ? J’hallucine la ! Putain, on me prend vraiment pas au serieux !

Et puis forcement, l’interdiction de rentrer chez soi. Ma premiere nuit a l’hopital. La violence de cette chambre blanche, de la porte ouverte sur le couloir et sur la lumiere criarde qui l’eclaire. Le bruit des portes qui s’ouvrent et se ferment violemment derriere les infirmieres pour les prises de tension. “16 ?!! Oula, c’est pas bien ca mademoiselle, il va falloir vous calmer !”. “Euh oui… mais la, vous n’auriez pas une clope ?”
L’humiliation de se voir confisquer ses vetements, mis sous cle. Et le pyjama de l’hopital. Les odeurs, les cris des patients parfois dements.
Se faire racketter au matin par une de ces patients, qui sort tout juste de l’asile, et qui va visiblement y retourner d’apres les conversations des infirmiers que j’ai pu entendre. Patiente alors sanglee au lit. Devoir supporter ses vagissements. Tout le jour. Et toute la nuit.

Le lendemain, visite du psychiatre. Ou je lui explique, en tentant de ne pas etre trop cynique, que le couteau c’etait tout ce qui me restait vu qu’il n’y a pas de dose lethale concernant les divers medicaments que je prends –y compris anti-depresseurs (“Je le sais”, que je lui dit, “je me suis renseignee sur des forums medicaux. Merci Internet !” ); que le gaz, ca aurait risqué de tuer mes voisins et de faire exploser le quartier ; que je n’avais pas de corde pour me pendre ; et que l’accident de voiture, je voulais pas, car ca aurait coute a mes parents niveau assurance.
Alors, le choc de ses mots : “je ne vous laisse pas partir dans cet etat. Je vais parler a mes collegues pour envisager un internement psychiatrique“. Le salaud. Tentative trop reflechie, trop serieuse pour lui. Lui, qui m’oblige a mendier aupres de lui de la lecture, pour ne plus avoir a affronter ces murs blancs contre lesquels le moindre son se repercute avec 1000 fois plus de violence. Battements de coeur, respiration, bruits de pas. Ma tete se cogne dans cet espace. J’etouffe. Et pourtant, je n’ai pas le droit de sortir. Jamais je ne me suis sentie aussi apeuree et prisonniere, envie d’arracher ma cage thoracique, d’enlever ma peau qui me brule.

Finalement le compromis, le lendemain, après visite d’un 2e psychiatre et de la psychologue de l’hopital (la belle Maryline…). Droit de sortir sous condition de suivi psychologique, toutes les semaines, a l’hopital. Et sous reserve que j’aille habiter pour quelques temps chez des amis. J’evite de commenter ironiquement que ce n’est pas cela qui m’empechera de recommencer. Non, deconne pas ma vieille, tu es trop proche de la sortie.
Je telehone a une amie pour qu’elle vienne me chercher (je n’ai pas le droit de partir seule), et m’assure aupres d’une deuxieme que je peux squatter chez elle pour quelque temps. Et enfin, je me casse. K-O, sonnee.

Retour chez moi, pour prendre des affaires. Pour appeler. Prevenir, sur les conseils appuyes de la “team” des psys. Car je ne le voulais pas, au debut. Etonnement de rester aussi froide en annoncant ces nouvelles. Je suis un monstre, je ne me reconnais pas.

Je passerai sur les restes des details, qui sont trop personnels.

J’ai suivi les conseils, je suis allee voir la psy. Au debut avec scepticisme.
Puis je me suis rendue compte que ce genre de therapie me faisait du bien, malgre la difficulte de la parole. Mine de rien, c’est pas facile de parler de soi. Du moins pour moi, qui ne suis pas une narcisse-nee. Se balancer son propre reflet en pleine gueule sans pouvoir l’eviter, voila ce que c’est. Apprendre a se poser les bonnes questions, pour y chercher soi-meme les reponses. S’affronter. Puis, après quelques temps, continuer le chemin seule. En n’hesitant pas a demander au besoin.

Je regrette ces suicides desormais. Cela fait 3 mois que je n’envisage plus de recommencer. Que je sens que je tiens le bon bout. Que je suis meme presque fiere de moi.

Trop tot neanmoins pour dire que c’est la fin, je ne veux pas lancer de prognostic trop rapidement, j’ai peur que cela me porte la poisse. Mais oui, j’ai accompli un sacre bout de chemin. Je sais qui je suis, ce que je ne veux pas, un peu ce que je veux. Je ne m’aime pas encore, mais cela viendra, avec le temps.
En tout cas, j’aime. Plus que jamais. Les amis, les copains, les autres, les gens, les inconnus, les hasards, la vie. J’accepte les hauts, je ne subis plus les bas. Je prends du recul. Et je suis desormais capable de parler de moi, sans pudeur, sans hypocrisie. Juste de moi, de ce que je suis. Et enfin, ne plus rester froide quand je parle de cela. Sentir les larmes couler sur ma joue quand je dis que oui, j’ai voulu me tuer, c’est une formidable preuve que je souhaite vivre.

Je n’en ai pas honte, je n’en suis pas fiere non plus. C’est juste comme ca.
Maintenant, vous savez.

12 décembre 2006

Le sourire

Je pense au long bain chaud que je vais prendre ce soir en rentrant, en lisant mon roman du moment.
Je me demande quel DVD je vais bien pouvoir louer ce soir pour accompagner ma soiree, roulee en boule mode "marmotte" sous ma couette.
Je me dis que finalement, mon corps n'est peut-etre pas une si grande aberration que ca. C'est dingue comme un sourire meme petit a la faculte de masquer les bourrelets.

Ce matin, j'ai croise mon reflet nu dans la glace.
Ca ne m'etait pas arrive depuis longtemps tant je chercher a l'eviter, ce maudit reflet qui me donne la nausee et l'envie de me vomir moi-meme.

Et pour la premiere fois depuis des lustres, j'ai eu l'impression que cette image de mon enveloppe exterieure etait relativement en adequation avec l'image que j'ai de moi.
Je ne me suis pas trouve belle, loin s'en faut. Peut-etre un peu plus "supportable". En tout cas, c'etait moi dans ce miroir. Et non plus une personne que je cherche a tout prix a eliminer, a coup de cris, de pleurs, de tortures, de menaces, d'insultes. Juste...moi.

Alors, j'ai souri.

11 décembre 2006

Quoi de neuf, Docteur ?

Bon, les gens de l’Internet intersideral, l’heure est grave.

Je crains que ma psychose menagere atteigne des proportions sans pareil. Je m’inquiete serieusement pour ma sante mentale.
En effet, hier, j’ai passe 4h a faire le menage chez moi. Alors que j’avais DEJA fait le menage jeudi.
Plus je nettoyais, et plus je me disais „tiens, ca aussi il faudrait que je le nettoie“, et hop, je joignais le geste a la parole.
Sans compter qu’a cause de cette sombre machination machine-a-lavesque, j’ai aussi du me taper la lessive a la main, ce qui me vaut de belles cloques et petites plaies aux dites-mimines, mais passons.

Donc, mon appartement est hyper clean : j’ai fait la poussiere partout (meme sur les appliques luminaires), recure la salle de bain de fond en comble (evier, baignoire, toilettes, murs) ainsi que la cuisine, passé l’aspirateur partout ainsi que la serpillere, 2 fois (j’ADORE passer la serpillere). La ou ca m’inquiete, c’est qu’une fois la 2e tournee de serpillere terminee, j’ai hesite a passer une 3e couche.

D’ou ma question, qui suppose de votre part une reponse franche : SUIS-JE MALADE ? Et si oui, est-ce que c’est grave ?

08 décembre 2006

En speed...

L'appel du wikende se faisant vraiment beaucoup sentir, j'vais faire bref, avec ptet plus d'infos lundi.

- L'immeuble de la Lukas est tout pare de decos de Noel. J'aime quand je sors du boulot, traverser par le passage pieton et admirer les parures scintillantes de l'autre bout de la rue.

- Machine a laver toujours en panne, malgre 2 visites du soi-disant "reparateur" (c'est a mon avis plutot un mec un peu bricoleur qui arrondi ses fins de mois de cette maniere). Il n'y a d'ores et deja plus de place dans ma corbeille alinge sale.

- J'ai besoin de dormir. Vraiment.

- Tout plein de choses a faire ce wikende, je sais pas par ou commencer.

- Ca sent vraiment le sapin, et il faut vraiment que j'en achete un. Mon premier vrai sapin de Noel rien qu'a moi. J'adore decorer le sapin de Noel, et deposer a ses pieds des oranges piquees de clous de girofle.

- Je devrais avoir mon permis de travail et donc de sejour vers debut janvier. Donc peut-etre Internet "at home" vers la fin janvier. A la moitie de mon sejour. PPppppppfffffff.

- J'ai envie d'un calin.

Ben voila, c'est a peu pres tout. Pour une fois, j'ai tenu ma parole :-)

06 décembre 2006

All apologies...

Je sais, pas de billet depuis vendredi dernier. Honte sur moi.
Bon, en meme temps, le wikende, je peux pas bloguer. Et lundi, j’etais trop occupee, et hier, trop fatiguee. Enfin voila, que des excuses de merde, mais en meme temps, chuis sur MON blog, normalement je devrais meme pas avoir a m’excuser.

Ma vie est bien assez dure comme cela.

Jugez par vous-memes :

-vendredi : changement de bureau au boulot pour cause de nouvelles recrues, et relegation dans le coin en entrant a gauche. Pas de fenetre a portee d’oeil. (Mais bon, en meme temps, j’ai une meilleure vue d’ensemble sur le reste du bureau. Et je suis a cote des filles que je prefere. Mais ca je le savais pas encore). Du coup, je suis rentree plus tot chez moi et sans prevenir, et j’ai beaucoup bu pour noyer mon chagrin (mais pas toute seule hein) (il s’agissait de jus de pomme, bien entendu. Mes parents lisent ce blog )

-samedi : tellement dur que je m’en souviens meme plus tiens. Ah siiiiiii ! Je suis allee faire des courses en ville. Avant tout du materiel pour nager. Je me suis donc rachete un super bonnet en silicone bleu, accorde aux tons de mon maillot de bain, et de la meme marque en plus (Speedo) (Oui, il y a le clan Speedo et le clan Arena. Moi je suis plutot Speedo). Et puis des super lunettes qui dechirent leur race, parce que les miennes commencaient un peu a se vieillir, et que le vieux joints de caoutchouc, ben c’est plus vraiment etanche. Donc mes nouvelles lunettes (Arena. J’ai toujours prefere les lunettes Arena) claquent trop. D’abord, parce que les verres sont miroites (on peut nager ET etre glamour). Et surtout, parce qu’elles font partie de la categories “gobe-globe” (mais siiiiiiiiiiiiiii, les lunettes sans aucun joint ni mousse, qu’on a l’impression que l’oeil s’en va avec quand on les retire ! Les toutes petites lunettes de merde la, que seuls les pros supportent !), et que ben elles sont tres supportables. Probablement parce que Monsieur Arena a decide de mettre un tout petit joint de caoutchouc pour ameliorer le confort. Mais aussi parce que le pont de nez est reglable, et ce a l’aide d’un super stratageme que ce serait trop dur a vous essssspliquer. Photos bientot.
Enfin je m’egare, continuons ce super inventaire. J’ai aussi achete des claquettes, parce que j’en avais plus. J’ai ete tres decue de me rendre compte que LE modele culte de claquette Arena ne se faisait plus (les fameuses claquettes massages blanches et bleues, toutes simples mais costaud –les dernieres m’ont tenu 6 ans-), et ca m’a file un pincement au coeur, car ces claquettes, elles ont accompagne toutes ces longues annees d’entrainement de natation, de competition dans le monde entier –en fait, seulement dans la France entiere. Et que bon, ca me file un coup de vieux. De surcroit, maintenant, ils font que des claquettes trop moches soi-disant “anatomiques”, qui tiennent en fait pas au pied et sont hideuses. Les seules potables etaient des Speedo grises. Donc voila, je suis plus Speedo-isee que jamais. Je sais, vous vous en foutez comme de votre premiere capote a la fraise, mais toute information culturelle supplementaire est bonne a prendre.

-dimanche : ben piscine, forcement, j’ai pas paye 90 złotys pour rien !
Oui, d’ailleurs, que je vous essssplique encore une fois. Ici, comme en France, tu peux acheter par carnet tes tickets d’entrée a la piscine. Sauf qu’ici, par “karnety”, ils entendent plutot abonnement. En gros, tu achetes un carnet de 10 entrees. D’abord, c’est valable seulement pour un jour et une heure dite dans la semaine. Et sur une periode donnee –soit 10 semaines dans le cas present. T’as pas le choix en gros, dans les dix semaines qui suivent, tu sais que tel jour de telle heure a telle heure c’est piscine. Ce qui fait que tu ne peux pas ne pas y aller, sauf si tu t’en fous de foutre ton argent par les fenetres. Fin de la parenthese culturelle.
Donc piscine. Naturellement, je vais dans la ligne reserve au nageurs rapides, en esperant que je n’aurais pas a subir une nouvelle fois les nains de la semaine derniere, qui non seulement ne savaient pas nager, mais en plus avaient une tendance a ne pas regarder ou ils barbotaient, donc j’ai passé l’heure a slalomer entre eux, et eux, a essayer a tout prix de me foncer dedans. Bref, j’arrive a la bourre, mais pas de nains dans la ligne. Cool, je mets mes nouvelles lunettes top-de la bombe, je fais les reglages necessaires, et je me lance. Super chance : je me sens pas “enclume” comme dimanche dernier, au contraire, je sens bien mes appuis sur l’eau, ca glisse tout seul, bref, comme dirait Brice, “ l’eau me voulait”. Bon, c’est sur, je devais eviter la grand-mere qui savait nager que la brasse, et pas ecraser les 2 gros qui stagnaient pres du mur lors de mes virages, mais globalement, j’ai pu enchainer mon kilometre et demi sans probleme (je sais, je vieillis), et ressortir vachement detendue.
Donc piscine, puis après-midi a la Hala Ludowa. Puis soiree au cine, “La Doublure”, VO ST polonais, avec une copine de mon cousin. J’etais la fille la plus morte de rire de la salle pendant toute la séance, d’une part parce que j’avais déjà vu en France et que je savais a l’avance quand ca allait etre drole, et d’autre part, parce que le sous-titrage polonais est quand meme moins marrant que la “vraie” version. Puis retour chez moi, et bavardage divers avec cette copine. Et puis dodo.

-lundi : rien. A part que je me rends compte que la plante derriere la tele est elle aussi une espionne fourbe et traitre : elle a donne naissance a 3 fleurs roses et blanches.

-mardi : pas dormi beaucoup la veille. Insomnie. Reveil tete dans le cul. Obligee d’aller a "Urząd Woiewódzki" -l’equivalent de la Prefecture en France, mais au niveau regional-, pour regulariser ma situation, obtenir un permis de travail et de sejour. Ai attendu trois siecles. Evidemment, il me manquait des documents (pourtant, depuis juillet qu’ils me font chier avec ca, j’ai fourni tous les documents possibles et imaginales, notamment la photo d’identite DEMI-PROFIL GAUCHE !!), et je vais devoir y retourner. A 10h30, je repars vers le boulot, et evidemment il flotte dehors. GRRRRRrrrrrrr. Rentre chez moi après quelques courses a 18h. Le reparateur de ma machine doit passer. Je l’attends. Il arrive. Pue la biere. Demonte la console de la machine. Reste facile 45 minutes a depiauter le truc. Pour me dire finalement qu’en fait il sait pas, et qu’il doit revenir demain a 9h. Encore heureux que ce ne soit pas moi qui paie…

-Aujourd’hui : 8h55. Café, clope, j’attends le reparateur, en esperant qu’il fasse vite pour que je sois pas trop en retard au boulot. Et surtout parce que j’ai BEAUCOUP de linge sale en attente.
9h05 : cool, je vais pouvoir me brosser les dents en attendant.
9h15 : ben ca me laisse meme le temps pour la vaisselle.
9h18 : telephone. Ma proprio “il ne pourra pas venir ce matin” Non, sans blague ? !!! “Demain matin entre 8h et 9h, ca va ?” Ben evidemment. Ppppffffff. Je sens que je vais devoir me lancer dans le lavage manuel si je ne veux pas finir par me ballader a poil…

Bon, sinon, chers lecteurs, je crois etre en mesure vous annoncer dans pas longtemps un changement dans ma vie. Oh, pas grand-chose. Mais quand meme relativement important pour moi. J’attends d’etre sure pour vous tenir au courant. Et promis, vous saurez tout. Patience…

01 décembre 2006

Le retour de la Bete Infernale

Ca y est, ca se confirme, il y a un complot mondial, voir intersideral, et plus specifiquement germano-allemand, contre moi. Comme dirait Desproges, “c’est pas parce que je suis parano qu’ils sont pas tous contre moi”.
Ainsi, mes precedentes elucubrations a propos de ma machine a laver se sont averees cacher un vrai complot.
En effet, depuis le debut de mon sejour, ma machine a laver avait quelques petites fuites.
Mais hier, ce n’etait plus de la petite fuite, oh non…
J’avais lance une machine avant d’aller a la Capoeira, comme d’hab’, pour n’avoir qu’a etendre le tout a mon retour.
C’etait compter sans la malveillance de cette maudite machine teutonne.
En effet, quand je rentre, je vais voir ou en est la machine… Eh ben tout simplement, la moitie du sol de ma salle de bain etait innondee, et la machine avait du s’arreter de tourner environ 15 a 30 minutes après sa mise en marche, puisqu’elle en etait au tiers du programme lavage.
Et donc me voila accroupie sur le sol, histoire d’etirer mes courbatures capoeiresques, pendant une grosse trentaine de minutes, a eponger (a defaut de pompe de Schadocks, qui pour le coup m’aurait ete bien utile), en essayant de relancer la machine pour qu’elle finisse de laver et de rincer.
Bien evidemment, une fois le sol a peu pres sec, l’eau continuait a couler, et de surcroit, la machine n’a pas voulu essorer.
Donc j’ai du en plus me taper l’essorage manuel.
Du coup, linge pas sec ce matin, obligee de prendre ma douche accroupie dans ma baignoire (pour ceux qui ne connaissent pas la configuration de ma salle de bain : il y a une etente a linge au dessus de ma baignoire, et comme il s’agissait de draps et de housse de couette, forcement, ca prend de la place).
Moi qui reculait a tout prix l’echeance, je vais bien devoir m’y mettre, et appeler la proprio pour lui expliquer le probleme. Et reparer la satanee machine. Ou la changer. En esperant que ca pourra etre rapidement fait…
Quand je vous dis que je suis une VICTIME. Oui, parfaitement, cette fois je vous l’ai prouve.

Capoeira angolaise

Et oui, hier, la Chachou etait de retour non pas sur le dance-floor, mais sur le capoeira-floor. Motivee comme un troupeau de bison en rut (c’est pour dire !), meme que ca lui etait pas arrive depuis hyper longtemps.
Une surprise nous attendait a notre arrive. Tout d’abord, c’est le tortionnaire qui nous a fait l’echauffement. Mais surtout… Marek, le prof sympa, nous a annonce qu’aujourd’hui, nous allons essayer la capoeira angolaise.
Bon, alors pour ceux qui suivent pas, et qui savant deja pas ce qu’est la capoeira basique, faut aller regarder la.
Et pour les autres, je vais vous expliquer la difference, car je sens deja que vous trepignez d’impatience derriere vos ecrans.
La Capoeira angolaise necessite moins de precision et plus d’improvisation ; il s’agit beaucoup plus d’un “jeu”. Elle se deroule aussi a 95% au sol (mains et pieds au sol), et dans un cercle beaucoup plus restreint (le tiers du cercle habituel a l’interieur duquel se deroule le “combat”), la regle du jeu voulant de surcroit que les 2 “adversaires” tournent sur eux-memes a l’interieur du cercle. Ce qui fait que c’est un peu moins esthetique, mais plus amusant, car les figures n’ont pas besoin d’etre suivies a la lettre.
Donc en fait, je me suis bien marree et defoulee, et j’ai decouvert que j’avais des muscles en haut des fesses. Je sais, ca m’etonne moi-meme.
Sans compter que les profs se sont amuses a „combattre” avec nous, ce qui donnait des trucs completement originaux et marrants, un peu comme une partie de Twister (vous savez, ce jeux ou on doit mettre la main droite sur le rond rouge et le pied gauche sur le rond bleu, et ou on s’emmele gaiement bras et jambes jusqu’a s’ecrouler par terre mort de rire). Qui se terminait effectivement presque toujours par terre.
Ce qui est cool aussi avec la capoeira angolaise, c’est que c’est beaucoup plus facile de matter les divers popotins. Bah oui, avec les mains et les pieds par terre, les derrieres sont avantageusement mis en valeur
NON, je n’ai pas de probleme hormonal specifique en ce moment. C’est TOUJOURS comme ca, je suis la reine des matteuse.
Vous croyez que c’est pour quoi que je me mets toujours au dernier rang pendant l’echauffement ? Bah oui, pour matter ces jolis derrieres rebondis…
Bande de naifs !

30 novembre 2006

Et vous ?

Flemme d'ecrire conjuguee au manque de temps pour cause de rapport sur les fonds d'investissements (oui, encore lui). D'ou ce nouveau pompage honteux dans la blogosphere, cette fois sur le blog d'une vraie morue.
Bon, c'est sur que le challenge n'est pas enorme, et je savais deja que j'avais un certain cote misanthrope. Mais c'est juste que les reponses sont formulees comme j'aime : bien cyniques et humour noir.
Prenez donc la peine de faire ce test, et dites-moi si je suis la seule a etre enervee par l'existence de certains de mes congeneres...

Etes-vous une mauvaise personne?


1. En général, vous aimez les gens:

- oui.
- oui, surtout quand ils sont morts.

2. Vous allez faire les soldes. Les boutiques sont blindées de madames avec leurs enfants qui couinent dans des poussettes de la taille d'une Twingo:

- vous vous arrêtez devant chaque véhicule et gatouillez devant le charmant minois de ces bambins en vous extasiant sur le miracle de la vie ( bande sonore: "The Circle of Life" by Elton John).
- vous vous extasiez sur les trolls uniquement si les parents sont dans les parages et éventuellement sexuellement attirants. Autrement vous faites exprès de poser des pullls shetland 400% laine vierge très lourds et très chauds sur la tête des nabots puis vous appuyez bien fort en espérant secrètement qu'ils s'étouffent et que votre appareil reproductif soit disfonctionnel.


3. Vous réalisez que votre programme télé préféré du monde est annulé pour cause de Coupe de la Ligue:

-Vous regardez quand même. Vous aimez les valeurs de fair-play, d'esprit d'équipe et de dépassement humain véhiculées par le football.
- La seule mention desdites valeurs vous fait vomir de la bile. Vous descendez dans la rue passer votre hargne et tacler des vieilles.

4. Des bambins jouent en bas de chez vous. Ils sont un peu bruyants:


- Ils doivent avoir soif à force de courir et de hurler. Vous leur descendez de la limonade bien fraîche.
- Vous avez au préalable pissé dans la limonade et remontez contacter d'urgence le centre éducatif fermé le plus proche.


5. C'est l'heure de "Y'a que la vérité qui compte", chouette!!! Sur votre écran, Sandie raconte comment elle s'est fait fourrer la sac à dos cet été par JP, le responsable du jeu de boules du camping du Joyeux Bulot. Depuis, elle se consume d'un amour inconditionnel et vient lui déclarer sa flamme:

- Pourvu qu'il dise oui!!!! Tout le monde mérite d'être heureux et c'est tellement beau quand l'amour triomphe!!!!!!!
- Pourvu qu'il l'envoie chier en la traitant de grosse vache débile!!!!!!Vous jubilez d'avance et engouffrez d'urgence une cassette dans le magnétoscope pour étoffer votre collection de râteaux télévisuels.

6. Vous adorez aller au musée:

- en effet, l'art vous émeut aux larmes.
- en effet, les débilités analytiques et interprétationnelles que les gens sortent devant les oeuvres contemporaines vous font rire aux larmes.


7. Une de vos passions est de regarder les gens:

- car vous aimez à vous imaginez leur histoire, leur parcours. Vous êtes fascinés par l'unicité de chaque être humain.
- car vous aimez à imaginez quel châtiment corporel atroce vous pourriez leur faire subir pour oser porter ce genre de vêtements. Vous êtes révulsés par le mauvais goût de tous les êtres humains.


8. Ce soir vous n'avez rien à faire:

- Vous partez passer la soirée aux Restos du Coeur. Ils ont sûrement besoir d'aide.
- Vous commandez 4 pizzas grande taille chez Domino's pour voir quelle quantité vous pouvez ingurgiter à vous seul. Vous mangez 5 parts que vous vomissez et jetez le reste.


9. Mère Teresa:

- une sainte femme qui a fait tellement de bien autour d'elle.
- un danger public à la solde de l' église catholique. Si elle était encore en vie vous prendriez un billet d'avion pour Calcutta afin de lui faire bouffer sa cornette.


10. Vous avez déjà maltraité un ou des animaux:

- Jamais!! Vous adorez les animaux.
- Jamais!! Vous adorez les animaux. Par contre, vous avez déjà collé un coup de pied à un gamin dans la file des Pirates des Caraïbes à EuroDisney.


11. Des amis vous confient leur enfant pour la journée:

- Vous lui faites faire un puzzle et un gâteau au yaourt, puis lui lisez tous les "Martine" pour lui apprendre la vie. Il est ravi, ses parents aussi.
- Vous lui apprenez la vie et des expressions utiles comme "Dans ton cul", puis vous lui offrez un coussin péteur et lui montrez comment on peut se distraire en crachant des glaviots dans les
toilettes. Il est ravi, vous partez au Vénézuela avant de découvir la réaction des ses parents.


12. Vous vous moquez des gens:

- Jamais, ou alors gentiment.
- Oh l'autre eh!!! TOUJOURS et surtout sur des choses qui font mal: physique, vêtements, démarche, capacités intellectuelles, pouvoir d'achat, échecs amoureux/sexuels, etc...


13. Pour vous, être méchant:

- est une attitude ignoble qui finit toujours par vous retomber dessus, et révèle vos faiblesses et une certaine sociopathie.
- est trop COOOOOOOOOOOOOOOOL!!!!!! Sans déconner c'est l'éclate totale, la pierre de touche de votre vie, votre Oeuvre, votre Combat, d'ailleurs on vous a déjà proposé la légion d'Honneur.
C'est jouissif, non ? Maintenant je sais qu'il y a au moins une personne sur Terre capable de sortir les memes saloperies que moi sur les gnards, entre autres.

29 novembre 2006

Le Meilleur Ami de la Femme

Contrairement au chien, voire au cheval, qui sont communement nommes comme etant les Meilleurs Amis de l’Homme, le Meilleur Ami de la Femme n’est pas un animal.
Non, ce n’est pas non plus votre pote pede, qui comprend tout vos soucis de fille, et peu s’extasier de concert avec vous sur les beaux derrieres maaaales qui passent.
Non, avouons-le, le Meilleur Ami de la Femme est un objet. Il nous suit partout, contient toute notre vie, notre necessaire de survie, ainsi que notre superflu de survie. Il s’agit bien sur de notre SAC A MAIN.

Oui, toi, l’Homme qui passe sur ce blog, je sais que tu te sens un peu decu ou surpris apres cette annonce brutale. Mais les filles seront d’accord avec moi : il n’est pas de bonheur terrestre possible pour tout individu femelle ayant plus de 15 ans au compteur sans un bon sac a main.
Enfin, je parle des vraies Filles (identifiees dans ce billet par le F majuscule que je leur attribue), qui ne se contentent pas du sac de pouffe taille sur mesure pour le telephone portable et le tube de gloss. Je parle des Filles actives, entreprenantes, independantes, qui veulent en toute occasion etre au taquet et operationnelles.

Or, par les temps qui court, il est difficile pour nous de trouver cet ami.
D’une part, parce que la “Pouffe attitioude” n’a de cesse de faire des emules dans les chaines de nos magasins preferes, nous proposant soit des mini-modeles (=inconcevable pour toute vraie Fille, sauf dans le cadre d'un deguisement), soit des modeles de taille respectable, mais avec tout plein de breloques inutiles, en simili-cuir paillete, decores de moult perles et strass, bref, le truc qui sera pourri en une semaine. Or le sac a main de la vraie Fille doit avoir non seulement la bonne taille (du sac ainsi que de la hanse) [Parenthese a l'intention de Toi, l'Homme qui passe sur ce blog, et qui n'est pas au courant des pratiques feminines concernant la bonne taille de la hanse : on peut distinguer globalement 3 clans. 1) celles qui aiment les hanses courtes pour pouvoir porter le sac en bout de bras. 2) celles qui preferent les hanses plus longues pour pouvoir porter le sac confortablement sur l’epaule. 3) celles qui sont plutot hanse longue, mais qui preferent avoir la dite hanse reglable au cas-ou. Je me case dans la derniere categorie. Et oui, quand on vous dit que c’est dur de trouver sac a main a son epaule ! Vous n’imaginez meme pas !] mais aussi etre resistant ou lavable (=soit vrai cuir, soit matiere pas trop salissante que l’on peut passer en machine) ainsi que pratique (par exemple avoir des poches prevues a l’interieur pour le portable, histoire de pas passer 15 plombes a le chercher dans le fin fond du sac quand il sonne, et le retrouver pile au moment ou votre interlocuteur impatient a raccroche).
D’autre part, parce que la conjuncture economique aidant, les prix augmentent, et ca devient dur pour nos bourses (hummppfffff… pardon, esprit mal tourne) de repondre a ce besoin vital, meme si l’on considere que c’est un investissement sur un minimum de 2 ans.

Bref, les temps sont durs.

Neanmoins, lors d’une de mes visites a la Galeria Dominikańska, j’ai trouve LA perle rare. ZE sac qu’il me fallait. Grand, en velours cotele beige-marron (=relativement passe-partout sans etre non plus insipide), interieur double en coton, donc lavable. Une hanse en vrai daim et reglable de surcroit, ce qui a le double avantage :
1) de bien tenir en place sans glisser sur l’epaule
2) de pouvoir le regler comme je veux.
Et le tout, pour un prix relativement abordable, c’est-a-dire une vingtaine d’euros. Donc super contente la Chachou, car jusque la, elle n’avait que des sacs qui remplissaientt certes toutes les conditions, mais en cumule, chacun ayant autant d’avantages que d’inconvenients. Bref, j’ai trouve chaussure a mon pied.

Mais revenons a notre etude globale sur le sac a main des Filles. Maintenant que nous avons etudie la forme, etudions le fond. Autrement dit : qu’y a-t-il dans le sac des Filles ?

Je crois que c’est une question que se posent beaucoup d’Hommes, qui ont souvent ete tentes de fouiller dans les-dits sacs.
NE FAITES JAMAIS CA !
C’est un sacrilege, un crime de lese-majeste passible de greve de tout attouchement sexuel ne serait-ce que superficiel pendant une duree indeterminee.
Ainsi, pour appaiser votre curiosite en vous empechant ce genre de desagrements, je vais vous dire, moi, ce qu’il y a dans le sac des VRAIES Filles. (Liste non exhaustive, mais qui est globalement realiste)
- le telephone portable, si possible dans la petite poche interieure prevue a cet effet. Avec parfois son chargeur pour les plus prevoyantes.
- le portefeuille, avec tous les papiers d’identite necessaires, ainsi que la carte de credit (sauf si, comme moi, vous la rangez autre part pour que, en cas de vol de votre portefeuille, vous gardiez tout de meme de quoi vivre). Il est de taille plus ou moins variable selon les filles, et marche souvent de paire avec l’agenda, en ce qui concerne divers papiers tels que assurances, ordonnances medicales etc.
- l’agenda, qui contient, tout comme le portefeuille, toute la vie de la Fille.
- un bouquin
- des chewings-gums ou approchant
- LA trousse de secours pharmaceutico-cosmetique de toutes les filles, avec dedans (au minimum) : protections periodiques, cachets contre mal de tete et autres maux lies a la condition feminine, un Labello. Peut etre complete par : minimum necessaire pour raccord maquillage (mascara, rouge a levres, poudre ou lingettes anti-matifiantes), des lingettes pour se rafraichir, de quoi se coiffer…
- Une bouteille d’eau, en general d’un demi-litre
- De quoi ecrire (stylo, car vous avez deja du papier avec votre agenda)
- Des mouchoirs en papier
- Des vieux papiers et objets (ticket de cinema du dernier film que vous etes alles voir, ou billet de musee, bout de serviette de table avec le numero du serveur si mignon du bar ou vous etes alles apres l’expo, un caillou ramasse sur la plage d’Etretat etc)
- En cas de nuit prevue dans un lit etranger, la fille prendra aussi en general une brosse a dent, des sous-vetements de rechange, quelques capotes et sa pilule.

Donc voila, en gros, ce que contiennent ces enormes sacs a mains dont vous, les Hommes qui passez sur ce blog, vous moquez perpetuellement, sans pour autant vous empecher d’en profiter lachement lors des seances shopping en nous demandant avec vos yeux de cocker "dit, je peux mettre mon portefeuille dans ton sac , parce que la ca deforme la poche arriere de mon jean ...“ ou encore je meurs de soif, t’aurais pas de l’eau ?”.
Donc les Filles, corrigez-moi si j’ai fait une erreur cruciale, ou si vous voulez apporter votre pierre a cette etude tres tres serieuse. N’etant moi-meme dans ce “clan” que depuis peu, je n’en connais pas encore tous les us et coutumes.
Quant a toi, l’Homme qui passe sur ce blog, le mystere insondable du sac a main est enfin resolu, et tu vas pouvoir desormais dormer en paix. Amen.

28 novembre 2006

Besoin de rire un bon coup ?

Un p'tit lapin qui court comme un dingue dans la savane, il court, il court, il court, et tout à coup, il tombe sur un éléphant en train de sniffer de la coke. Affolé, il lui dit:
_Ami éléphant ! Que fais-tu ? Lâche ça tout de suite, c'est pas bon,la drogue ! C'est très très très dangereux ! Viens plutôt courir avec moi, c'est bon de courir, pose ça et vient !
Convaincu, l'éléphant lâche sa coke et suit le lapin. Le lapin et l'éléphant courent super vite dans la savane, et en chemin, ils rencontrent une girafe qui se roule un gros pet'. Le lapin s'indigne:
_Amie girafe ! Mais que fais-tu ! C'est pas du tout du tout du tout bon pour la santé ce que tu es en train de faire ! Lâche ça de suite et viens plutôt courir avec nous !

La girafe les suit. Le lapin, l'éléphant et la girafe courent comme des oufs dans la savane quand soudain ils croisent un lémurien en train de sniffer du poppers. Le lapin se met à hurler:
_Ami lémuriiieeen ! Arrêtes de sniffer ça tout de suite ! Ca va pas ou quoi ? Tu te rends pas compte, c'est hyper mauvais, c'est de la drogue!

Traumatisé, le lémurien lâche sa bouteille de poppers et se met à courir avec nos compagnons. Le lapin, l'éléphant, la girafe et le lémurien courent comme des cinglés dans la savane et tombent nez à nez avec un lion, en train de se faire une piqure d'héro. Le lapin pète un câble:
_Ami Lion, c'est pas possible ! Te rends-tu comptes que tu es le roi des animaux, tu devrais donner l'exemple, et là que fais-tu ?!Tu te drogues ? Ressaisis-toi ami Lion! Viens courir avec nous, c'est bon pour ta santé !


Et là, le lion lui décroche une grosse mandale. Scotchés, l'éléphant, la girafe et le lémurien s'écrient :
_Mais, ami lion, qu'est ce qui te prends ?!! Pourquoi frappes-tu l'ami lapin ???
_Ce p'tit con, à chaque fois qu'il prend de l'ecstasy, il me fait courir pendant des heures comme un connard dans toute la savane.

Hahahahahahahahahaaaaaaaaaaaaaaaaaa ! Je vais me pisser dessus ! PPppppfffffffffffffffff ! Chuis sure que le lapin, c'est Jean-Claude Van Damme !

(blague trouvee sur ce blog)

27 novembre 2006

De la feminite

Polsat a diffuse hier le super film de Besson, „Nikita”. J’ai bien sur chiale comme une madeleine a la fin, quand Nikita-Marie-Anne Parillaud annonce a Marco-Jean-Hugues Anglade qu’elle va devoir le quitter, malgre qu’il soit la „seule belle personne” qu’elle ait jamais rencontre.
Et franchement, moi je reverais qu’Anne Parillaud me dise ca, meme (surtout ?) avec les yeux bouffis par les larmes et le nez qui coule.
Elle degage tellement de feminite “brute”, avec ses cheveux courts en bataille, ses sourcils pas epiles, son physique “muscle sec”…

Je suis terriblement agacee par les gens qui pensent et vehiculent l’idee que la feminite, c’est forcement des cheveux longs, du maquillage et du parfum, et des heures passees dans la salle de bain. Genre comme Catherine Deneuve : parfaite tous les jours, pas un poil qui depasse.

Et le pire, c’est qu’a force que l’on nous represente des icones feminines repondant a ces criteres, meme certaines filles en viennent a penser que se couper les cheveux (par exemple), c’est vouloir devenir un mec et renier sa feminite. Et ce, meme si la fille en question, ben ca lui va pas les cheveux longs.

Or, sincerement, qui oserait pretendre, la, devant moi, en jurant sur la tete d’un brownie chocolat-noisettes, que Natalie Portman les cheveux rases ressemble a un mec ? Au contraire, ca souligne ses traits fins, ses yeux si expressifs, sa fragilite a fleur de peau.

Et qui oserait pretendre, la, devant moi, en jurant sur la tete d’un brownie chocolat-noisettes, que Marine Le Pen est feminine, malgre le fait qu’elle arbore des cheveux longs, et blonds de surcroit ?

Bien.

Donc prevue est faite que la feminite, ce n’est pas une coupe de cheveux, ni un trait d’eye-liner, ni une paire de boucle d’oreille, ni un jean bien coupe.

Cela ne nous eclaire pas des masses sur ce qu’est la feminite, j’avoue.
Ben en fait, a mon sens, il en va de la feminite comme de la confiture : moins tu en as, plus tu l’etales (je sais, c’est de ce cher P.D, et un peu adapte au contexte). Ainsi, ce ne sont pas celles qui se mettent le plus de fond de teint, le plus de mascara, le plus de jeans slims taille basse rentre dans les bottes comme sur la publicite, qui sont les plus feminines (au contraire !).
La feminite se passe de tout attribut materiel. La feminite est nue. Elle ne s’explique pas, tout comme le fait d’avoir du charisme ou de degager une certaine “aura”.
La feminite, c’est une maniere d’etre, de reagir, de se positionner par rapport aux autres, de se sentir, de rire, de sourire, de se passer la main dans les cheveux…
Je crois que l’on est feminine qu’a partir du moment ou l’on sait –et ou l’on accepte- que l’on est une femme, et qu’il n’est pas besoin de chercher a le prouver, ni a soi ni aux autres.
C’est un etat d’esprit, une maniere d’etre que l’on sent immediatement, un sentiment diffus, a la fois doux et excitant, lorsque l’on est en presence de ce genre de femme. La femme feminine est tres forte, c’est un roc dans le giron duquel on a envie de s’abriter. Mais c’est en meme temps une petite chose pleine de felures, que l’on a le sentiment de pouvoir broyer si on la sert trop fort dans sa main.
C’est la femme qui n’arrivera jamais a se prendre au serieux, et qui, par exemple, pour un RDV important, va se mettre sur son 31 et se rendre compte une fois arrive sur place qu’il lui reste plein de dentifrice autour de la bouche. (Non, ceci n’est pas du vecu, ce n’est qu’une visualisation de mon esprit). Et qui va en etre genee pendant 30 secondes, puis en rire, et du coup faire rire tout ceux qui ont remarque ce dentifrice etale a la Bozzo le Clown.
Tandis que la femme qui en fait n’est pas encore feminine, veut tout le temps paraitre parfaite, et cacher ses failles. Ce qui en fait une personne moins attachante.
On est femme avec ses defauts aussi. On est femme quand on se maquille de temps en temps, pour se faire plaisir, et pas quand on le fait systematiquement tous les matins parce que quand meme, on est une femme, et que ca ne se fait pas d’arriver au boulot sans meme de fond de teint.

Enfin je ne sais pas.
C’est ce que moi je pense et percois de la feminite. Car ce concept ne m’est pour l’instant pas familier. J’espere pouvoir l’apprivoiser.
J’aimerais juste pour cela que l’on arrête avec toutes ces idees recues depuis des siecles que la femme ne porte pas de pantalons, ne fait pas de bricolage, sait instantanement s’occuper des enfants, ne dit jamais de gros mots, raconte encore moins de blagues grivoises, et passe son temps a se faire consoler dans les bras d’hommes poilus…
Arretez les filles. Vous etes belles comme vous etes. Un peu moins de fond de teint, et un peu plus de naturel suffisent. Ne reste plus qu’a vous en convaincre vous-memes…

24 novembre 2006

Derniere minute : biere chaude wikendale

Sur la demande expresse de la nonne, qui m'a fait un horrible chantage affectivo-alcoolique, je vous livre ma version a moi de la recette de la biere chaude (voir ici). Vous trouverez d'autres recettes, semblables, mais pas tout a fait comme moi, parce que je deteste suivre une recette a la lettre, c'est d'un banal....
(Ah oui, derniere precision : je suis une adepte du "piffometre", du feeling niveau cuisine...jusqu'a present, mon instinct ne m'a pas trahie, mais si ce n'est pas votre cas, je vais essayer de donner des proportions a peu pres bonnes.)

BIERE CHAUDE A LA CHACHOU :

Pour 2 grands verres (0,25 + prevoir de la place pour les fruits) :

- 1/2 litre de biere, de preference brune, mais pas non plus Guiness. Pelforth, j'pense que ca doit etre bien.
- clous de girofle, cannelle (obligatoire), ou si vous voulez faire des variantes essayez avec les 4 epices ou de la noix de muscade. En revanche, le basilic, c'est sur, ca marchera pas.
- 1/2 orange a jus
- 1/2 pomme douce (genre Golden)
- du miel (de lavande, ou toutes fleurs)
- casserole, cuiller en bois, planche a decouper, couteau

1) versez la biere dans la casserole, et mettre a feu tres doux. A AUCUN MOMENT LE MELANGE NE DOIT BOUILLIR

2) coupez vos pommes et oranges en morceau pas trop gros ni trop petit (le but etant qu'ils ne se desagregent pas dans le melange, et que l'on puisse les piquer pour les manger, avec une paille par exemple)

3) ajouter les epices dans la biere : environ 3-4 clous de girofle pour une personne, pour le reste, dosez a votre guise, en faisant gaffe a la cannelle qui a tendance a masquer les autres parfums. On doit pouvoir sentir les epices, mais encore la biere !

4) mettre delicatement les morceaux de fruits dedans

5) touillez regulierement a la cuillere en bois, en verifiant que le melange n'entre pas en ebullition

6) quand vous voyez que les fruits commencent a etre bien impregnes et a avoir bien impregne la biere, versez le miel (1 a 2 cuillere a soupe par personne).

7) touillez bien pour que le miel se dissolve au lieu d'accrocher lamentablement au fond de la casserole. Laissez encore cuire 3 a 5 minutes.

8) Portez a ebullition pendant les 30 dernieres secondes, tout en touillant.

9) mettre la casserole hors du feu, et attendre que la mousse blanche se dissipe et que le melange refroidisse un peu

10) servir dans des grands verres a biere (s'ils supportent le chaud !) avec des pailles.

Voila, j'espere qu'il fera bien froid en France ce wikende pour que vous ayez un bon pretexte pour tester ca !

Miłego łykendu !

Moi et ma vie sociale

Bon, sinon, j’ai aussi une vie en dehors du boulot.
Notamment, j’ai fait enormement de progres niveau sociabilite.
Je m’explique : mercredi soir, je suis allee chez mes cousins pour faire le plein de „good vibes“, car je sentais la lassitude me gagner. Et je sais que quand je resort de chez eux, tout va mieux.
Bref, comme d’hab’, on a discute toussa toussa. Je les ai meme fait mourir de rire en utilisant une expression typiquement polonaise, et qui justement, dans ma bouche, pour une fois, sonnait vraiment polonaise. Jola me parlait de sa belle-soeur qui etait sur Wrocław ce week-end, Małgorzata, qui est francophone et super marrante. En apprenant ca, j’exprime ma deception par un cri du coeur : “ Ale Kurrrrrrrrrrde, nie wiedziałam !“ (=“merde, je savais pas ! sous-entendu : si j’avais su, je serais viendue). Et c’etait tellement spontane qu’ils se sont tous mis a rire comme des bossus. Je leur demande pourquoi, si c’est a cause de ma prononciation ou je sais pas quoi. Mais Jola me dit que non, que c’etait parfait, comme une vraie polonaise. Donc sur ce coup-la, je remercie mes collegues de bureau, qui m’abreuvent de „kurde” ou encore “cholera” a longueur de temps.

Bref, je m’egare (au gorille). Donc, en rentrant de chez eux, j’avais tellement fait le plein de bonne humeur que j’avais pas du tout envie d’aller me coucher. Ca tombe bien, il me fallait des bouteilles d’eau. Or, a 23h, le seul magasin capable de pourvoir a ce besoin est... ma Grenouille ! Et son super caissier
Donc je m’y rends, et c’est comme s’il m’attendait, a fumer une clope sur le pas de la porte. Je rentre, prends mes bouteille d’eau, vais payer, et nous entamons la discussion. Histoire d’etre plus a l’aise, je l’invite a fumer une clope avec moi dehors. Quelques indigents ne purent bien evidemment pas s’empecher de venir acheter des trucs a ce moment la, mais heureusement, l’autre caissier (qui est en fait son frere) etait la pour assurer la releve. Donc on a discute pres d’une heure, de tout plein de chose, ce qui m’a permis du meme coup d’admirer ses superbes yeux et sa physionomie generale qui, ma foi, n’a franchement pas l’air degueu. Bon, a la fin, il fallait fermer le magasin, faire la caisse tout ca, donc bon, j’ai du me rentrer. Il m’a dit son prenom, mais c’etait un truc genre complique, alors j’ai pas imprime (non, je n’avais pas bu) (qui a dit “pour une fois ?”!!!). Il m’a meme dit “a demain”. Trop cool. Il est sportif, fait la cuisine, le ménage, est poli et mignon… bon bah ca y est, je l’ai mon mari polonais !
Ca va faire plaisir a ma grand-mere tiens ! Faudrait juste que je rajoute qu’il est black et musulman, et qu’il a deja 2 gosses. Histoire de franchement rigoler.
Sinon, a part ca, j’ai remarque un truc ici : les polonais males sont vachement en communion avec la nature. Du moins avec leur environnement. En effet, il n’est pas rare de voir les males pisser, en pleine rue passante, a l’arret de bus, contre un arbre, un mur, un poteau.
Bon, ca me choque pas qu’un mec pisse dans la nature, dans un endroit desert etc. Mais en pleine rue en centre ville, ou en sortant du bus contre l’arret… la non, quand meme, merde !
Et sinon, j’ai decouvert un blog super sympa, enfin en tout cas j’adore le style d’ecriture. C’est quitte ou double : soit on adore, soit on deteste ! Enfin voila, c’est le journal d’une blonde, et ca vaut le coup d’oeil.
P.S : je viens d'appendre la mort de Philippe Noiret. Je suis triste, deja que Villeret etait parti... Ils pourraient pas faire crever Depardieu plutot ?

Tramway, boulot, dodo

Comme vous ne le savez pas, je suis overbookee niveau boulot en ce moment. En effet, je viens de grimper d’encore un echelon dans l’echelle des responsabilites, puisque l’on me donne une analyse complete a faire a partir de zero, sur les fonds d’investissements.
Jusque la, mes seuls rapports etaient strictement du benchmark, et en general on me donnait deja une grille de choses a chercher, histoire que j'aille a l'essentiel.
La, non. Marta m’a explique ce qu’elle attendait, m’a donne la liste des fonds d’investissement polonais (26 en tout !), et pouf, a moi de decider quoi et comment faire.
Le but etant d’aboutir a une typologie des produits proposes par ces fonds d’investissements, typologie explicative, ou je devrai en plus donner le profil du client, une approximation du niveau de risque des produits, ainsi que des exemples chiffres. Gros truc quoi.
Mais passionant.
Par exemple, je ne savais pas qu’il existait des fonds d’investissement ouverts (Fundusze Inwestycyjne Otwarte, soit FIO ; type SICAV en France) et des fonds d’investissement fermes (FIZ (hihi !!) en polonais, type SICAF en France).
Bref, j’epluche patiemment les sites internet de ces fonds, en cherchant leurs offres etc. Parce que bon, si je veux fournir une typologie qui soit quand meme un peu exhaustive, ben il faut que j’examine un max de ces fonds. Pas les 26, parce que j’en aurais jusqu’a Noel au moins ! Ben oui, chaque S.A propose en moyenne entre 5 et 10 produits, donc vous multipliez ca par 26, et vous obtenez toutes les infos que je devrais ingurgiter, po polsku oczywiście ! Alors bon, je vais en etudier un ptit peu moins de la moitie. La, j’en ai fait 4, j’en ai deja pour 17 pages d’info “brute”. Mais bon, le truc c’est que certains produits sont les memes dans chaque enterprise, c’est juste que parfois ils ne s’appellent pas pareil, mais le mode de fonctionnement et le principe de gestion sont les memes. Ce qui me fait pense qu'en fait, il n'y a pas de Fonds d’investissement qui soit meilleur qu’un autre, c’est surtout en terme de produits qu’il faut raisonner. Et choisir en fonction du niveau de risque que l’on est prêt a prendre. Apres, certes, juste en regardant les infos recuperees sur le Net, on ne peut pas savoir, par exemple, quelles actions de quelle boite va composer notre portefeuille, on sait juste la proportion des divers actifs (actions, obligations, immobilier…). Mais ca, c’est a voir avec son conseiller financier hein.
Donc bref, j’apprend des trucs utiles, j’ai du boulot, c’est cool.
Mais alors, dirait mon cher frere, pourquoi tu postes a partir du boulot ?
Et bien c’est simple : Marta m’a dit que ce boulot n’etait pas urgent, et je prefere donc prendre mon temps pour le faire, ca sera toujours ca de moins en chomage technique. Je suis ainsi les conseils de mon maitre a penser en terme de comportement et d'attitude au boulot, a savoir Mon Loulou (brevet depose).

23 novembre 2006

Appel a temoins : premiere reponse

Malgre la nonchalance avec laquelle vous avez pris ma detresse face a l'ignorance du simple nom de ma Plante-a-la-base-feuillue-mais-qui-vicieusement-est-aussi-devenue-fleurue, je reitere mon appel, en insistant sur le serieux de ma requete.
Pour vous encourager, voici nos premiers candidats ayant repondu a mon appel. Il s'agit de A&A, franc-comtois desormais exiles dans les iles :
"A priori il s’agirait d’une « planta potum », nom commun Plante en Pot. D’origine tropicale, elle s’est bien adaptée aux salons et intérieurs cossus, malgré l’atmosphère beaucoup moins humide de ces lieux.
Conseils : Bien la tailler dès l’automne, rabattre au ras du pot et ne pas hésiter à investir dans un géranium si elle n’a pas supporté la taille."
On les applaudit bien fort, et meme avec les pieds si vous etes assez souples.
Je tiens a souligner la participation active de Pout dans la propagation de cet appel a temoin.
Et je souhaite aussi souligner la perseverance, la tenacite, la pugnacite... de Mon Loulou, qui a passe moult heures a combattre Sieur Google dans l'espoir que ce dernier lache quelque information susceptible de le renseigner sur l'identite de ma plante. Helas, extenue par toutes ces vaines recherches, il a du abdiquer. Mais rendons tout de meme hommage a tant de volonte.
Que cela vous serve d'exemple et vous motive !
Ainsi, je vous prie de tous transmettre a votre carnet d'adresse ca, car plus on est de gens (fous) a chercher, et plus on a de chances de trouver(/se marrer).
Merci d'avance,
Chachou, detentrice pas vraiment rassuree d'une PMOI (Plante Mutante d'Origine Inconnue)


22 novembre 2006

A l’Est, rien (ou presque) de nouveau

Bon, je pense qu’il faut quand meme que j’en dise un minimum sur mon wikende, parce que je sais que certains membres de ma Tribu se servent de ce blog pour avoir des nouvelles regulieres de moi, de ma ptite vie, de ce que je fais, sans se ruiner a me telephoner ou m’envoyer des lettres. Je vous rassure, je ne fais pas ca par narcissisme. En consequence, que ceux que ma petite vie n’interesse pas passent leur chemin !
Alors. Tout commence vendredi soir. Je rentre chez moi pour me changer, faire un brin de vaisselle avant d’aller chercher M. a la gare, a 18h30. Etant sortie en retard du travail, je me speede, je prends meme un taxi pour arriver plus vite, j’arrive a 18h25 devant la gare, cherche desesperement du regard le train en provenance de Cracovie sur le panneau d’affichage qui n’arrete pas de changer, trouve finalement le quai correspondent, et y cours. Et bien evidemment, c’est a ce moment la que j’entends une annonce disant que le train serait en retard [ dans un souci de verite, je vais apporter quelques nuances : je N’AI PAS compris ce que disait la madame dans le micro, car le dit micro crachotte, et je soupconne la dame de crachotter aussi, enfin bon elle articule pas super bien, et avec tout le brouhaha de la gare, c’est pas facile de saisir tous les mots, et encore moins leur signification… en revanche, il suffit d’observer la tete des gens et leur comportement pour savoir de quoi il retourne ! Hehe !], chose confirmee par telephone par M.
Bref, après 25 minutes d’attente, elle arrive enfin, la discussion s’amorce tout de suite, et comme elle a faim, notre premier souci est de nous trouver un ptit resto sympa en ville. Etant prevoyante, et connaissant quand meme un peu M., j’avais un peu fait de reperage, et nous nous sommes retrouvees dans un resto italien sympa, ou nous avons longuement discute (faut dire que niveau service, ils etaient pas presses… mais on a quand meme eu droit a un “buon apetito”… burlesque !).
Sur le coup de 22h, on se rentre chez moi. Je prepare 2 verres de mon super cocktail ogórek, et on se pose sur mon lit, continuant la discussion a peine interrompue par le trajet en tram. Et je dois dire que ce fut agreable de discuter “hors Sciences Po”, mine de rien on est beaucoup moins sous pression et “endoctrines”, et du coup on aborde des sujets plus personnels et plus varies. Bref, cela m’a confirme les idees que j’avais deja sur la p’tite M. !
Le lendemain, nous nous reveillons doucement… mais du coup, un peu trop doucement, rapport a A. qui arrive par le train de 11h30, et que l’on se rend compte que bon, il est deja 10h15 et qu’on est encore en pyjama… Qu’a cela ne tienne, on s’apprete le plus vite que l’on peut, rebelote taxi. SMS de A. qui nous soulage en disant qu’elle sera en retard. Ouf. On arrive devant la gare, M. file a l’interieur pour recuperer les horaires de son train du lendemain, et moi je reste dehors pour m’en fumer une le temps que le train de A. arrive.
Mais v’la ti pas que je recois un coup de fil de la sus-dite, me disant qu’elle est deja sur le quai ! Merde… Bon, je lui dis de me rejoindre dehors, et quelques minutes après, je la vois debarquer dans son beau manteau que j’adore… Retrouvailles, embrassades. Et cadeau pour moi ! La bougre, elle me connait ! Il ne s’agit d’autre chose que d’un calendrier COSMOPOLITAN, avec de tres beaux jeunes hommes (forcement hein, 'vont pas mettre Leon l’eleveur de cochon !), en nous faisant croire que certain savant faire la cuisine, meme dans le plus simple appareil (vous inquietez pas, je prendrai des photos, parce que vraiment, ca donne envie de faire la cuisine ! D’ailleurs, ce calendrier a trouve sa place dans la mienne…).
Bref, une fois M. recuperee, on se dirige vers les Galeria Dominikańska, car A. a pris le train vers 6h du matin (si ca c’est pas une prevue d’amour…), et que du coup elle creve un peu la dalle. Et a defaut de choix, et voulant tout de meme un truc de consistant, on se rabat sur le KFC. Tres bon.
Puis direction le Panorama Racławicka, un des trucs a voir absolument a Wrocław, non pas parce que c’est ecrit dans tous les guides touristiques, mais vraiment parce que cette toile de 120m de circonference pour 15m de haut degage vraiment beaucoup de choses. Qu’elle en dit long sur le sentiment patriotique des Polonais. Et en plus, l’explication de la toile est tres bien faite. Pour plus de renseignements, allez sur Gogole, paske hein, ya pas ecrit “Guide du Routard” sur mon front.
Bref, après ca, nous sommes allees a la Hala Targowa, ou les 2 gourmandes ont fait provision de petites douceurs (enfin surtout A. !), puis direction Nowy Świat, pour aller voir les batiments de l’universite. Puis nous prenons le chemin du retour, en passant par le Rynek (pour que M. puisse l’admirer de jour, avec toutes ses couleurs chatoyantes, profitant des derniers rayons de soleil avant le coucher), ou
1) il y avait un concert horrible
2) un homme vendait des sculptures en ballon de caniches en ballon, et meme que j’etais degoutee quand je voyais tous les tits n’enfants qui tenaient ces super caniches a la main, alors que moi j’en avais pas
Et puis finalement, on s’est dit qu’il etait un peu tot pour rentrer comme ca, et que bon, ce serait bien de se prendre une ptite boisson chaude en admirant le soleil tomber sur la vieille ville (= il etait 15h30). Re-moult discussions, fort agreables ma foi, tournant bien souvent autour des mecs et des relations amoureuses.
Puis, une fois la nuit definitivement tombee, retour chez moi, et preparation de biere chaude, encore une fois tres bon substitut au vin chaud, pour ces dames. Alors que nous commencions tout juste a gentiment nous ramollir, nous nous rendons compte que l’heure a sacrement avance, et qu’il serait temps de decoller pour rejoinder notre couple berlinois sur le Rynek, en perspective d’une soiree avec des potes.
Comme de bien entendu, les filles ayant voulu se pomponner, nous accusames 15 minutes de retard au compteur, mais bon, nos hotes n’avaient pas l’air de nous en vouloir, d’autant plus que leurs invites polonais n’etaient toujours pas la. Puis, une fois ceux-ci arrives, nous nous mimes en quete d’un bar pas trop blinde et sympa. Quete plus difficile qu’il n’y parait, puisque nous avons mis facilement 30 minutes, et au moins 5 bars, avant de nous echouer dans l’un d’eux. Les langues se sont vites deliees, tantot en francais, tantot en polonais, et l’un dans l’autre, la soiree fut sympa, nous permettant de prendre des nouvelles de ces “2A” exiles a Berlin, tout en rencontrant de nouvelles tetes.
Bon, du coup nous n’avions pas mange depuis le KFC de midi, et l’alcool aidant, nous avons quitte la joyeuse compagnie afin d’aller Pizza-Huter (ben oui, il etait aux alentours de minuit, et ici, pas de kebabs ouverts jusqu’a pas d’heure comme en France !). Et puis retour vers la maison, vers 1h, en nous rendons compte qu’a cette heure-ci, c’est a pieds qu’il faudra nous rentrer. Mais bon, la pizza et la discussion nous rechauffant, la demie-heure permettant de regagner mes penates est relativement vite passee. Je passe sur le moment entre le retour a la maison et le coucher.
Le lendemain, reveil un poil laborieux et tardif, grace entre autres a un voisin du dessus qui semblait soit faire des vocalises, soit faire des exercices donnes par son orthophoniste. Dans les 2 cas, envies de meurtre.
Puis on se bouge direction Ostrów Tumski (= ile Tumski, quartier des archidioceses et archeveches, seminaires etc. Offre une tres belle vue sur la ville et sur l’Oder), pour M. qui ne l’avait pas encore vue.
Questions existentielles sur “comment qu’il s’appelle deja le representant du Vatican a l’etranger ?” et “c’est quoi son nom deja au TGV japonais ?”. Reponses fournies le soir meme par mon Poupoute, ce qui donne “nonce apostolique” et “Shinkansen”. Ouf, je suis soulagee, je vais pouvoir dormir en paix.
Puis passage prevu par le cimetiere juif, mais apres avoir attendu 30 min un tram qui ne voulait pas venir, nous nous sommes encore rabattues sur les Galeria Dominikańska, histoire que M. puisse manger avant ses 4h30 de train. Nous la raccompagnons ensuite a la gare, ou nous sommes pour une fois en avance (mais pas le train, ce serait trop beau). Et la laissons regagner sa contree cracovienne, tandis que A et moi prenons le bus pour une galerie commerciale, afin qu’elle puisse y acheter les bottes qu’elle avait repere lors de son dernier passage a Wrocław.
Une fois les dites bottes achetees, passage par Sephora (oui, je suis devenue une vraie fille depuis que je suis ici, c’est la 3e fois que j’y vais, alors qu’en France je n’avais jamais mis un ongle dans ce genre d’endroit…), ou je craque encore plein de fric. Et ou j’essaie plein de vernis a ongles differents, ce qui fait que j’ai les ongles de ma main gauche completement peinturlures a la Bozzo le clown (quand j’vous dit que j’ai encore 5 ans…).
Et retour a la maison, paske mine de rien, le temps passe vite. Re-cocktail ogórek pour la Miss et moi, puis je lui fait ma super tarte “gateau bizarre” qu’elle semble adorer, puis on discute, discute… Tellement tard que l’on s’endort toutes les 2 (enfin surtout moi) devant le DVD que nous avions loue (Garden State, ou l’inverse, avec Natalie Portman. Tres jolie histoire d’amour qui se finit bien. Tres poetique).
Et le lendemain matin… panne de reveil ! Mon portable, qui n’avait plus de batterie (je ne sais pas comment il a pu perdre ce qui lui restait aussi vite) n’a pas sonne, alors que normalement quand meme. Bref, il etait 9h30, A. avait tout juste 1h pour arriver a choper son train, et moi j’etais d’ores et deja en retard pour le boulot, alors bon, j’ai pris la chose avec philosophie, genre “quitte a etre en retard, autant l’etre vraiment”. Donc je regardais A. s’activer en me preparant tranquillement mon café. Du coup, les au-revoir ont ete un poil bacles, mais bon, cela n’enleve rien a la valeur de ce wikende.
J’ai adore :-)
Merci les filles !
Et bonne continuation au couple berlinois !