25 avril 2007

La Caresse

Je garde encore la sensation de chaud sur ma joue gauche. C’est con, mais après un mois, je ne pensais pas que cela pourrait à ce point me retourner.
Hier, en partant, il m’a doucement caressé la joue gauche de sa main. En me regardant dans les yeux, tout en souriant. « Merci », a-t-il doucement prononcé.

Ce petit contact de rien du tout m’a laissée tremblante et ébétée pourtant.
Pour lui, cela ne signifiait probablement rien, ou pas grand chose. D’ailleurs, je n’ai pas cherche à interpréter ce geste. Après tout, entre « amis », rien de plus normal.

J’avais juste oublié que la plaie se cicatrisait, mais que le couteau restait dedans. Un tout petit mouvement de ce dernier, et tout est à recommencer.
Comme un flash-back, cet instant de contact entre nos deux peaux a fait remonter en moi tous ces souvenirs, ces odeurs, ces sensations. Tout ça en quelques fractions de seconde, avec une intensité indescriptible (un peu comme Phoebe dans « Charmed », vous voyez ?).

Un mois que c’est fini.Que j’essaie de pas y penser, de pas me poser de questions, de ne pas chercher à comprendre, de passer à autre chose avec lui. Parce que, pour une obscure raison qui n’appartient qu’à lui, il veut absolument garder contact avec moi. Et que moi, je peux pas me sevrer de lui comme ça aussi brutalement.


Alors on se revoit. On dort ensemble. Mais j’évite tout contact corporel, même une simple poignée de main. Jusque là, c’était réussi. J’avais certes la terrible sensation de manque, de frustration due à la proximité, mais quand je veux, j’ai une volonté d’acier. Autant se confronter à la réalité tout de suite, pour pouvoir plus vite passer à autre chose.


Mais en fait non.
Mon frère a rencontré mon ex-Grenouille. Ils ont rapidement échangé quelques mots, puis en sortant du magasin, mon frère m’a fait part de son opinion. En me disant que quand même, il est vachement canon.
En l’écoutant, je me rendais compte que oui, c’est vrai, et que j’étais toujours admirative devant son physique, son sourire charmeur, et tout le reste. Mais j’ai aussi réalisé que la sensation de nausée, de noeud dans le ventre, les palpitations qui me prenaient depuis quelques temps, étaient dues a lui. Qu’à chaque fois que je le voyais, que je planifiais de le voir, que je l’avais au téléphone ou même que je recevais un SMS de lui, ça me chamboulait bien malgré moi.


Ya des trucs qu’on contrôle pas. Une rupture reste une rupture. Même après finalement peu de temps passé ensemble.

Je ne sais pas si je regrette cette caresse, si j’aimerais vraiment qu’il me prenne une bonne fois dans ses bras pour un long câlin. Je crois que je n’ai pas bien fait mon deuil de cette histoire. Je sais que c’est fini, que ça n’aurait pas pu marcher. Mais j’ai pas encore évacué. J’ai pas chialé à m’en inonder le coeur. Je suis passée direct à la phase « enfouissage ».

Je sais pas quoi faire, là.

18 avril 2007

Y'a vraiment besoin d'un titre, là ?!!

Bon les enfants. Ca fait genre 3 plombes que je n’ai pas posté. Mais c’est normal, chuis une fille super occupée v’voyez. Tout plein de boulot au boulot (vous me direz, c’est fait pour ça) et plein d’occupations en dehors avec plein de visites de gens que j’aime venus spécialement de France pour moi... Donc au final, on peut dire pas de nouvelles, bonnes nouvelles !

Enfin le positif dans tout ça, c’est que malgré tout ce mouvement, cette valse de gens, j’ai l’impression de prendre un peu de temps pour moi, et c’est assez étrange de se laisser enfin aller avec ces personnes qui me connaissent et qui me supportent... J’avais perdu l’habitude pendant ces mois « toute seule » de me laisser aller en public.
Enfin j’ai pas tout laissé aller quand même... juste de quoi décompresser, essayer de profiter de ce putain de temps qui file comme s’il voulait battre le record du TGV !

Non mais c’est vrai quoi, chuis pas la seule à le dire, les journées sont trop courtes ! Je suis POUR LES JOURNEES DE 35H, qui nous laisseront le temps de faire tout ce que l’on doit faire –y compris glander- ! Mais c’est promis, des que je suis Pape, je m’attèle à la tâche, de même qu’à la suppression sans délai du dimanche qui, tout Jour du Seigneur qu’il soit, est un jour qui pue du cul, qui sent la mélancolie et l’ennui malsain d’autant que le dimanche ya que de la merde à la télé. Vive les week-end des 2 samedis ! Quant au lundi, j’me tâte encore...

Bref, trêve de digressions, qu’est-ce que je voulais dire ?

Ah oui.

Je voulais revenir sur un truc très beau qui m’est arrivé, et ce par les saintes ( ?) mains de mon géniteur, mon Poupoute, THE seul, LE only one.

Oui parce que la famille -moins le grand-frère et les grands parents-, a debarqué lundi. Et comme depuis la dernière fois que je les avais vu, y’a quand même Noël et mon anniversaire qui sont passés, eh ben j’ai eu droit à une séance de rattrapage de cadeaux. Le truc plutôt cool quand même. Surtout quand il y a une surprise à la clé. Et quelle surprise...

Je sais pas si c’est encore votre cas, ou si ça l’a été, mais en tout cas, moi, j’ai un rêve. Depuis longtemps. Depuis que j’ai appris à lire en fait. Depuis que j’ai découvert cet étrange et magique univers des mots, de ce qu’ils cachent et de ce qu’ils montrent, de leur éloquence ou de leur mutisme, de l’art de les manier, de les combiner, de les marier comme un chef étoilé le ferait dans sa cuisine.
Ces mots qui sont faits pour être dits, d’autres ecrits. Aussi ceux que l’on aime clamer ou bien sussurer sans fin, comme on laisserait fondre sur sa langue une douce friandise.
Ces ensembles de lettres totalement artificiels et pourtant si nécessaires m’ont toujours fascinée, de par leur origine (est-ce que un jour quelqu’un a décidé que « table » serait le mot pour désigner la table ? pourquoi celui-là en particulier ? Et pourquoi autant de différentes langues ? D’où elles viennent ? Quelle est l’histoire de ces mots –merci Monsieur Rey !- ?etc) de par leur pouvoir et leur rôle aujourd’hui, qui va de l’absolu nécessaire moyen de communication (tu me passes le sel ? à quelle heure on mange ?) à l’art et la littérature, en passant par toutes les fonctions scientifiques, politiques, informatives...

Trouver et utiliser le mot juste est un art, que chacun peut -ou pas- posséder. Confiner cet art à un cercle d’écrivains ou de journalistes me parait très réducteur, tant la fonction de ces personnes n’est que la partie emmergée du grand iceberg de l'utilisation des mots.
Chacun, à son échelle, peut savoir manier le verbe. Il n’y a qu’a voir ces fameux « mots d’enfants », qui sont souvent si justes et habiles que nos cerveaux -déjà formatés (enfin plus ou moins) par un Dieu du vocabulaire trop dogmatique à mon goût- ne peuvent que les trouver merveilleux et enchanteurs.

Non que la langue doive se passer de règles grammaticales, orthographiques et autres.
Je voudrais juste que l’on reconnaisse d’autres « champs » de la langue, qui sortent de ces sentiers battus, et que l’on arrête de comparer ce qui n’est et ne sera jamais comparable.
Donc, sans être comparables, les premiers babillages compréhensibles d’un enfant, le bagout d’un vieux sage malicieux et la prose d’un Pierre Desproges peuvent apporter le même sentiment auprès des auditeurs, cette fameuse sensation de « putain mais oui, c’est tout à fait ca ! », cette satisfaction qu’enfin, LE mot juste a été trouvé.

Voilà, ceci étant dit, je pense que mon amour des mots n’est plus à prouver (encore que je pourrais disserter des heures tant le sujet me fascine), et que vous aurez compris que mon rêve « de p’tite fille » y est fortement lié (mais je vous dirais pas c’que c’est sinon vous allez vous moquer de moi).

Eh ben figurez-vous que mon Pôpa, cet homme, a reussi à réaliser mon rêve. Enfin, pour être claire et rétablir une certaine hiérarchie de la chose, ce n’est pas vraiment mon rêve qu’il a réalisé, mais un morceau de ce rêve, comme un ptit avant-goût de ce que pourrait être mon rêve en vrai, une fois réalisé. Un échantillon, une mignardise, une mise en bouche même –oui je crois que c’est ce mot-là qui convient le mieux-...

C’est fort ça quand même, non ?

Autant vous dire que mon Petit Nuage n’a jamais été autant Petit Nuage de toute ma vie !

Il y en a qui rêvent depuis qu’ils sont gosses de nager avec des dauphins. Et bien dans mon cas, c’est comme si mon père m’avait conduit en bateau tout près d’eux, et qu’il ne me restait plus qu’à prendre une bonne respiration et à me jeter à l’eau...

06 avril 2007

Sur-voltée

Bon, je sais pas ce qui m’arrive depuis une dizaine de jours, mais ça commence à m’agacer sérieusement.
Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans mon corps qui le fasse réagir à ce point, je ne comprends pas.

Depuis une dizaine de jours, donc, je suis littéralement une pile électrique. Ou un fil électrique dénudé.
J’arrête pas de me prendre des décharges au contact du moindre élément métallique.
Mais vraiment n’importe quel élément hein !
Genre le robinet. La poignée de porte. Le montant métallique de l’encadrement de porte. Ma montre (si si !). Le bouton du son de ma chaine hi-fi. Les couverts. Et bien d’autres encore.

Alors bon, je ne m’inquiète pas ni rien.
Mais par curiosité, j’aimerais COMPRENDRE.


Je lance donc un appel solennel : si vous avez la moindre piste d’explication à me fournir, scientifique ou pas, s’il-vous-plait, faites m’en part !
Ya forcément une explication bordel !
Je sais pas, peut-etre que c’est une question de chakras, de pleine lune, de cycle menstruel, de forces telluriques... J’EN SAIS RIEN !

Mais vraiment, c’est bizarre, ça ne m’était jamais arrivé de faire des étincelles à ce point... (haha).

Alors en attendant votre aide, je vais continuer de m’électrocuter joyeusement.

Bon week-end de Pâques !
(oui parce que ici Pâques c’est une fête super... enfin je vous raconterai plus tard)

02 avril 2007

Ca y est, c’est officiel, c’est le printemps. Je sais, vous allez me dire que chuis un poil à la ramasse car ça fait depuis le 21 mars que c’est le printemps.
Sauf que non.
Le calendrier a beau être formel, l’arrivée officielle du printemps reste conditionnée à d’autres règles que celles de la date.
Par exemple...
Et bien tout simplement les divers bars et restaurants du centre-ville ont ressortis tables et chaises en bois afin que les clients puissent de nouveau consommer en terrasse.
Yes ! Ca, ça sent le printemps ! L’envie d’une ptite mousse tranquille, après le boulot, dans le doux soleil en fin de course, avec des amis.
D’ailleurs, vous ai-je déjà parle de mes amis ? J’crois pas...
Alors là honte sur moi, parce que vraiment, moi j’ai des amis qui déchirent tout, et qui à leur manière, sentent aussi le printemps. Vous saisissez pas la métaphore ? Bon OK. C’est vrai que c’est un peu trop buccolique pour le lecteur lambda, mais soit, j’explicite le bouzin.
Mes amis, ils sentent le printemps, car avec eux c’est toujours un jour nouveau plus beau que le précédent qui se dessine. Avec mes amis, je peux effacer et oublier mes durs instants d’hiver et comme un soleil de printemps, ils me réchauffent à leur manière (la rime n’était pas volontaire. Trop forte, je fais des rimes meme pas exprès.).
En même temps, ils sont pas non plus été, avec sa chaleur de merde qui vous étouffe et vous ôte l’envie du moindre effort. Nan, mes amis savent adoucir la température, ni trop chaude ni trop froide. Ok ya des variations, mais globalement, ils savent me laisser de l’air ou m’en donner selon mes besoins.
Oui, je sais, vous êtes jaloux. Faut dire, ya de quoi.
Tous mes amis (j’en ai pas des millions non plus hein... mais je privilégie la qualité à la quantité) sont en effet beaux, forts, intelligents, pourvus d’un sens de l’humour sans pareille...
Bon c’est vrai ils ne sont pas parfait, puisqu’ils ne sont pas riches.
Cependant, bien que j’eusse aimé qu’un de mes amis possédât par exemple une Aston Martin ou une Maseratti relativement récente, bon, on va dire que ce n’est pas non plus SI nécessaire que ca, et je ne leur en veut pas que cette qualité manque à leur palmarès.
Mes amis, c’est en plus des gens qui n’ont pas peur de me sortir, et qui ne se servent même pas de moi comme faire-valoir, alors que bon, vu leur beautitude et leur charme irrésistible, ils pourraient. Ils n’ont même (presque) pas honte, quand je me mets à faire des trucs bizarre, genre parler un peu fort de cul dans une file d’attente de ciné ou au resto, brailler des chansons à boire, enfin ce genre de chose que je fais paske si le ridicule tuait, ca ferait belle lurette que je serais morte, et que j’aime bien emmerder les culs pincés des fois. Nan, mes amis ils supportent tout ça, et même avec le sourire aux lèvres. Parfois meme, ça les fait marrer. Enfin a posteriori, une fois la honte passée.

Mes amis, c’est des gens avec qui le silence ne pèse pas, ni la parole d’ailleurs. Quand nous parlons, nous pouvons parler de tout jusqu’a ce que ben, nous n’ayons plus envie (oui c’est qu’une question d’envie, parce que avec eux ya toujours qqch à dire), et pouf silence. Des fois, on se parle pas pendant longtemps. Et puis pouf, un jour, un coup de fil, et la conversation reprend comme si on c’etait quittés hier ! Ya que avec mes amis que je peux rester des heures au téléphone (oui oui, des heures !) sans même avoir mal à l’oreille (il suffit de changer d’oreille toutes les 30 minutes).
Avec mes amis, je me marre. Pas tout le temps. Mais souvent. Ils apprécient mon sens parfois douteux de l’humour. Savent plus ou moins décrypter mon ironie et en jouer. Désamorcer les disputes. On a tout plein de private jokes, des rituels, des gimmicks (des phrases chocs). Et eux aussi ils sont marrants, spirituels, font des blagues pleines de références culturels...
Mes amis ils sont tous différents. Et je les aime tous pareil : pour ce qu’ils sont. Je les connais depuis plus ou moins longtemps, mais pour tous, j’ai eu un coup de foudre. Oui Môdame, ca existe les coups de foudre amicaux ! Ce sont les seuls d’ailleurs que je ne regrette absolument pas. Mon instinct ne m’a jamais trompé.
Ca veut pas dire que ça a été facile hein, de leur donner ma confiance, et surtout qu’ils me donnent la leur. Mais au final, je crois que ça y est, c’est à la vie à la mort. J’arrive à leur parler de tout (oui bon OK j’admets des fois faut me tirer les vers du nez), j’espère que eux aussi.
En tout cas, ils font partie de ma Tribu, et ma Tribu, c’est plus important que tout ! Pour eux, je ferais n’importe quoi. S’ils le savent pas, alors je leur redis : je suis et serai toujours là pour vous (qui a dit « oh noooooooon ! » ???!!).
Parce que mes amis, leur plus grande qualité, c’est qu’ils me supportent. J’veux dire, rien que pour ça, moi je les canonise dès que je suis Pape ! C’est pas de l’exploit de pédé ça !
Je sais pas si vous aussi vous avez des amis comme ça, et comment vous leur montrez que vous tenez à eux. Moi perso, j’ai pas envie de tourner autour du pot, alors je vous le dis cash :

je vous aime.