La loque humaine, suite : baisse de regime
J'arrive donc au boulot, lundi, en esperant secretement pouvoir buller toute la journee. Peine perdue. Un joli mail m'attendait depuis vendredi, qui me pressait de mettre a jour un rapport de benchmark concernant les credits immobiliers. Deadline : lundi, 18h. Sic.
Alors, bien courageusement, j'ouvre le sus-dit dossier, essaie de voir quelles banques sont concernees, quelles informations precises il faut que je recherche... Et je me lance a l'assaut de Google.
J'aurais passe ma journee le nez colle a l'ecran de mon ordi. 8h30 d'affilee, ne prenant que des pauses-pipi. Tout ca pour finir ce putain de rapport. Et en sachant qu'un autre encore bien pire m'attendait dans la foulee, sur les credits automobiles et les assurances autos. A 17h30, le dossier etait envoye, entierement remis a jour. Et je partais sans joie du boulot, pour aller retrouver mon nid douillet.
Envie de rien faire, la tete dans le coton. La nuit etait noire, le soleil s'etant couche depuis plus d'une heure deja. Pluie, fond de l'air frais agremente d'un vent bien froid. Que des choses motivantes quoi. Le tramway se decide enfin a arriver, pour me deposer au pied de mon immeuble. Le simple fait de me mouvoir jusqu'a l'ascenseur, de sortir mes cles et de me battre avec la serrure pour ouvrir la porte me fatigue. La vision de mon bac de linge sale plein a ras-bord et de mon evier debordant de vaisselle me donne envie de chialer. Meme pas la force de descendre pour aller me louer un DVD. Rien. Videe. Pourtant, je n'avais rien fait de bien fatiguant. N'empeche, les batteries etaient HS. Je suis dans mon lit des 21h. Je n'arrive pourtant pas a m'endormir, peut-etre a cause d'un trop plein d'hemoglobine consequent au visionnage de la suite de la saison 3 d'Urgences. J'ai froid, j'ai chaud, je ne trouve pas de position confortable dans mon lit. Enfin apparemment, j'ai reussi a m'endormir, puisque je me reveille le lendemain matin, 30 minutes apres la 1ere sonnerie de mon reveil. La tete dans le cul, comme vous pouvez le constater :

Le pire, c'est que quand j'essaie volontairement de reproduire cette coiffure iroquoise, nada, mes cheveux ne se decident pas a m'obeir. Alors que dans mon sommeil, ca ne leur pose aucun probleme.
Bref. Je suis donc a la bourre, hesitant meme a me recoucher apres avoir appele le boulot pour leur dire que j'etais malade. D'ailleurs, il est vrai que je suis courbaturee, les sinus plein et les bronches un poil irritees. Pourtant, je n'avais fume que 5 cigarettes la veille. Bon, je mets de la musique bien a fond, me prepare mon cafe matinal, file sous la douche. Si celle-ci m'aura reveille, elle ne m'aura pas pour autant donne la peche. Peu importe, tant que je tiens debout. Je file au boulot, la tronche en vrac, la tenue un poil depareillee. Manque de bol : je me fais controler dans le tram. Putain, ya maximum 2 controles par an, et il faut que ca tombe sur moi ! Je montre a la controleuse mon ticket non poinconne, je n'essaie surtout pas de contester, de toute facon j'en ai pas envie. Qu'on en finisse au plus vite. Apparemment, la controleuse a du avoir pitie de moi, puisqu'elle ne me fait payer que 50 PLN, au lieu des 70 de vigueur. La chance ne m'a donc pas totalement abandonnee...
Je finis tout de meme par franchir les portes coulissantes de ma prison de jour en verre bleu. Histoire de me contredire, les vigiles du RDC decident de controler mon identite, malgre le fait que ca fait quand meme un mois et demi que je me pointe ici 5 jours par semaine. Bref, j'obtempere, montre mon badge, decline mes noms et prenoms. Ils ne me demandent pas ma carte d'identite cette fois, et je file vers l'ascenseur. Bonde evidemment, a croire que tous les employes de la Lukas ont decide d'arriver en retard comme moi ce matin. Je deteste les endroits clos, d'autant plus lorsqu'ils sont pris d'assaut par une foule matinale degageant des effluves plus ou moins agreables et fortes, discutant plus ou moins fort, essayant comme elle peut de ne pas ecraser les pieds de son voisin... Je ne suis pas claustrophobe. Mais la foule dans un endroit clos me fait paniquer. Le temps d'arriver au 4e etage, je sens deja des sueurs envahir mon dos. Je m'expulse plus que je ne sors de l'ascenseur. Ouf.
Je rejoins mon box et mon poste. Je l'allume. Qu'est-ce qu'il est lent cet ordi, pppffffffff... Quoi, comment ca mon mot de passe a expire ? Bordel, tout le monde s'est ligue contre moi aujourd'hui ou quoi ? Bon, OK, je change le passe si ca peut te faire plaisir.
J'ouvre le fichier Excel concernant les credits autos. Soupire devant l'ampleur de la tache. Devant certains mots que je ne comprends pas (c'est quoi la difference entre "oświadczenie” et “zaświadczenie” bordel ? et pourquoi ca ne figure dans aucun des 2 dictionnaires que j’ai a ma disposition ?). Et decide de me lancer. Mais comme de bien entendu, je ne suis pas tres productive car pas tres motive, je ne comprends rien, je trouve des infos contradictoires, et tout ca m’agace… J’arrive a m’echapper sur le coup de 14h, pour aller fumer une clope et m’acheter des biscuits, qui detourneront pour un instant mon esprit de l’ennui et de l’agacement. Je regarde le ciel par ma fenetre : gris. Le soleil commence deja a tomber derriere les immeubles. Et la pluie se met a tomber, bien drue. Je crois que je n'aurais encore pas le courage de me trainer a mon entrainement de capoeira. Pas envie de marcher sous la pluie jusqu'a mon arret de tram, qui cette fois n'est pas au pied de mon immeuble. Pas envie de me taper 25 min de tram. De me changer dans les vestiaires collectifs. De suer pendant 1h30. Puis de remarcher sous la flotte, de reprendre le tram, d'arriver chez moi pour me rendre compte qu'il est 21h15, et que j'en ai eu pour autant de temps de cours que de temps de transport, soit au total 3h. Alors je me trouve des pretextes : vaisselle, lessive, et puis le risque de choper definitivement la creve. Il vaut mieux que je reste bien au chaud pour que mon rhume ne s'aggrave pas, n'est-ce pas. Oui, c'est sur, c'est mieux. Bon, pour etre honnete, ces arguments n'arrivent pas franchement a me deculpabiliser, mais tant pis. Je pars du boulot pour rentrer directement chez moi. En passant tout de meme par la case location de DVD. Et en esperant que la nuit soit meilleure...
7 commentaires:
moche et obèse, faut pas déconner...!
On dirait moi ou Laurent qui se complaignent...
Que tu aies de petites oreilles, je dis pas (d'ailleurs elles sont petites mais belles), mais moche et obsèse, surement pas.
Regarde moi : je suis enveloppé et j'ai encore des boutons (plus beaucoup quand même, faut pas déconner) ! Mais ça va. Même quand mamie me le rappelle, ça glisse...
Fais comme tu le sens, et mets les points sur les i avec les personnes casse-couilles !
Mais bordel qu'est-ce que vous avez tous contre les casses-couilles!
merde à la fin
Je t'aime chouchou
Moi je réponds rien ... dans le doute !
Et quelqu'un peut-il m'expliquer comment je peux insérer qqc (notamment une image) dans ce p.... de commentaire !!!!!!!!
Euh... il m'a fallu 9 mois pour pouvoir inserer ma photo dans mon profil, alors me demande pas a moi ! Mais Petre, lui, est un specialiste, il se fera une joie de repondre a tes questions !
Petre est un Dieu, certes, mais ses pouvoirs sont limités...
Merde alors, tu viens de faire choir un mythe. De l'ecrabouiller tout en bas de la Tour Montparnasse. De le faire rouler sous un TGV. De l'avoir passe au mixer. Enfin bref, je suis tres deceptionnee la... snif... Et quand je pense que Sego a ete choisie... Re-snif...
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