28 février 2007

Urgences (mais sans George Clooney)

Décidemment, il m’arrive tout plein d’aventures en ce moment, c’est terrible, genre Superman à côté de moi eh ben il s’emmerde tellement qu’il se fait des tresses aux poils de jambes.
En fait je comprends mieux maintenant les raisons de ma tachycardie : c’est à cause de la palpitantitude de ma vie pardi !

Enfin bref, donc je disais, hier soir j’ai encore vécu un grand moment (soyez pas jaloux).
Nan, c’etait pas les flics, ni des témoins de Jehovah ni rien du tout.

Nan, c’etait tout simplement la MISSION HOPITAL (tatadaaaaaaaaaaaaaaaam !).

Ouais, paske quand la Ptite Rainette me dit « on va à l’hôpital ! », d’un ton qui n’admet aucune remarque, je réponds « Jawoll Herr Komandant » et j’obéis. Chuis une fille sage moi, faut pas croire.
Et donc hier, après une looooooooooongue journée de travail, nous voici partis, vers 19h, vers la permanence d’hosto la plus proche de chez moi. Le temps qu’on y arrive, il s’était mis à tomber une sorte de grêle/neige qui augurait bien des choses, comme un signe du Ciel et du Grand Scénariste tout là haut qui aurait voulu nous dire : « tiens, il tombe de la merde. » « De la merde, en cette saison ? Ce serait pas plutot de la pluie ? » (cherchez pas à comprendre, j’crois que ya que mes frères qui sont aptes à saisir la référence culturelle).

Bref, on rentre, personne. J’me dis (chuis naïve...) « cool, ya personne, ça va aller vite ! ». La Rainette me traine au guichet approprié, on attend que la madame finisse son truc, il lui explique que je me suis fait coincer la main dans la porte du bus (un ptit mensonge à jamais tué personne), et est-ce que c’est possible de voir un médecin ?
Bah oui mais non, pour l’orthopédie c’est fermé pour aujourd’hui, et faut aller au guichet d’à côté pour prendre RDV pour demain.
Soit.
Guichet d’à côté, re-explication. Etonnement : « QUOI ? Vous êtes francaise ? » (les 3 infirmières s’étaient rapprochées pour m’observer sous toutes les coutures, sur le coup j’ai eu peur qu’elles me lancent des cacahuètes !). Elles me demandent ma carte d’assurance européenne, je leur tends.
« Ah ben oui mais mademoiselle, avec ça pas besoin de prendre RDV, vous devez vous rendre a l’hôpital à telle adresse, voila, ce sera gratuit. »

Bien, donc nous voila repartis. En sortant, je me fais aborder par une ptite vieille qui commence à me parler. Elle me dit que j’ai l’air préoccupé, et qu’elle a quelque chose pour alléger le poids de la vie (j’aurais préféré qu’elle me file un truc pour alléger mon poids tout court) et lui redonner un sens, un truc dans ce genre.
Naaaaaaaaaaaaaaaaan, c’était pas de la coke ni de l’ecsta (encore que j’ai eu peur que ça soit ça quand elle a commence à fouiller dans son sac). Encore mieux.

Je vous le donne en mille : un bouquin d’explication de la Bible, de la chrétienté, un genre de manuel « Vivons mieux grâce à Dieu » à la con, plein d’images bibliques, de références aux évangiles ou la madame a souligné tout plein de passages bien soigneusement à la règle. Lourd en plus le bouquin.

Donc ça pourra toujours me servir en cas d’auto-défense (vous vous rappelez la pub pour la raclette portable, avec la grand-mère qui se fait voler le sac paske le voleur qu’est un peu con pense que c’est bêtement un sac alors qu’en fait c’est un appareil à raclette que ya dedans, genre moi j’me ballade toujours avec ce genre de truc sur moi en cas de fringale soudaine c’est ben pratique... bref il essaie de lui chourrave le sac, et la vieille lui assène un vilain coup dans la gueule qui assomme le djeunz –y sont hargneux les vieux envers la djeunzerie- et repars avec un soupir et un sourire satisfaits).

Sur ce, nous voila repartis en tram. J’apprends à l’apprenti Batracien comment dessiner des petits petons avec ses mains sur la buée de la vitre (ça ça vaut 3 saucissons secs au Kamoulox). Et pis on arrive, sous la flotte cette fois, et on se dirige vers le nouveau bâtiment indiqué par l’infirmière. Qui finalement, comme par hasard, n’est toujours pas le bon ! On se fait encore indiquer un 3e bâtiment, 10 minutes à pieds, et donc nous revoilà partis.

3e hopital, accueil. Forte odeur de pisse. De nouveaux renseignements. Et –ô joie !- c’est toujours pas le bon service. Mais au moins, c’est le bon bâtiment. Donc on ressort, on cherche l’aile qui abrite le service orthopédique, et après quelques hésitations, on trouve.

Bien sûr, alors que tous les autres services par lesquels nous sommes passés jusque là étaient vides, celui-ci est relativement encombré. En désespoir de cause, on s’affale sur des bancs, et on attend. Ca fait deja 1h et quelques que nous avons quitté l’appartement.

Mais on s’est pas fait chier une seconde en fait ! Paske moi, chuis une fille bizarre : une fois atteint un certain degré de fatigue, je deviens hyper drôle, et hyper réceptive à toute drôlerie, ce qui n’est pas rien quand on sait qu’à l’état normal chuis déjà bon public, et que j’ai un rire plutôt communicatif.
Donc en gros, je me suis tapée la honte à me fendre la tronche comme un morse auquel on aurait raconté la blague des 21 wapitis, avec tous les autres gens me fixant d’un regard réprobateur/consterné/dubitatif/apeuré (rayer la mention inutile). On a bien déconné avec ma Ptite Rainette, qui grâce à moi aura pour la première fois de sa vie éclusé presque la totalité des services hospitaliers de Wrocław en une soirée, et qui m’a même pas remercié cet ingrat.

Finalement, après consultation, radio, re-consultation, il s’est avéré que j’avais rien de cassé (enfin je le savais deja) et ce pour la modique somme de 35 zl radio comprise (soit moins de 10 euros...)(je pourrais d’ailleurs faire un billet sous forme d’étude comparative analytique des systèmes de santé polonais et francais, leur coût absolu et relatif, mais en fait là j’peux pas, j’ai piscine). Et comme 3h s’étaient passées depuis notre départ, et qu’on était d’humeur à encore rigoler un peu beaucoup passionément, et qu’on avait faim, eh ben j’l’ai invité au resto, où on a gaiement dégusté nos pizzas, et ce malgré les crampes aux abdos et aux zygomatiques.

Et donc voila, c’etait la première radio de ma vie de ma main droite, limite jvais la mettre sous verre. Et ma main est bleue, mais l’hématome commence à se resorber, donc c’est cool.

Et pendant une soirée, j’ai vraiment tout oublié, je me suis fait plaisir, et putain ça fait du bien. Je suis rentrée beaucoup plus apaisée à la maison, et comme se tordre de rire comme des marsouins ça fatigue, ben on s’est couchés relativement tôt, et j’crois qu’on a du discuté à peine 10 minutes avant de s’affaler comme des phoques dans les bras de Morphee. Groumpf.

C’est agréable parfois d’avoir à nouveau 10 ans ...

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Un souci de moins : t'as rien de cassé ...
Inutile de dire qu'on a rien dit à mamie (donc tâche de ree-rosir avant notre arrivée !)
Bizoux