17 juin 2006

Une lueur au fond du tunnel...

Bon, je sais, je délaisse ce blog depuis une semaine déjà... je sais aussi que l'excuse "j'ai du boulot" n'est pas la bonne, car j'ai TOUJOURS du boulot.
Non c'est juste que je n'ai pas eu d'inspiration, d'envie d'écrire cette semaine. Qui a été riche sur plein d'aspects. Pas sur un plan scolaire, parce que bon, de ce côté là, je n'attends plus rien, à aprt la fin du calvaire. Néanmoins, je suis très contente et soulagée d'avoir délibérément planté mon exam de "Europe in the world". Au moins je ne me suis pas pris la tête à réviser, je n'ai pas stressé, et surtout, là au moins je saurais pourquoi je me suis plantée. Tandis que lorsque l'on se plante, et que l'on s'est fait chier à réviser à fond avant, là on a la haine. Donc voilà, j'assume, je laisse tomber les crédits pour cette matière qui, à mon sens, n'avait d'autre but que de remplir les 2 heures de libres qui restaient dans notre emploi du temps, et en essayant de donner à cette matière un aspect "Europe", parce que bon, quand même, on est censés être spécialisés là dessus. Mais je suis désolée, écouter pendant 2 heures une prof déblatérer dans un anglais pas toujours top, des lieux communs sur "qu'est-ce que la norme ? qu'est-ce que l'identité européenne ?", eh ben pour moi c'est de la branlette intellectuelle. Cependant, je trouve que le rapport note/travail est quand même excellent dans mon cas, surtout concernant la dissertation : l'Europe exporte-t-elle la démocratie ? Et bien là, j'ai bâché le truc en 1h15 et 4 pages, sans blabla, et pour la 1ère fois de ma vie, je suis la 1ère à être sortie de la salle d'examen !! Je sais, c'est totalement puéril. Mais dans le cas présent, ça a vraiment été libérateur, voire jouissif. Et puis merde hein, j'ai eu 20 en sport ce semestre aussi, ça me rattrape presque mon manque de crédit pour "Europe in the World" !!

Bon, bref, ça c'était le premier des évènements enrichissants de la semaine. Ensuite est venu le déjeuner pépinière de jeudi. Pour les non-initiés, un déjeuner pépinière se veut être un cadre de rencontre informel, autour d'un déjeuner -je n'irais pas jusqu'à dire champêtre, mais presque- avec différents intervenants issus de différents secteurs et entreprises. Donc certain retiennent avant tout l'idée "déjeuner", c'est-à-dire buffet sympa aux frais de Sciences Po, mais d'autres, comme moi, lui préfèreront l'aspect "pépinière", et rencontre avec des professionnels. Dans mon cas, c'est une véritable révélation qui m'est venue, non pas sous la forme d'un buisson ardent, mais d'un ptit bout de bonne femme blonde aux yeux bleux, même pas trentenaire, chargée de l'innovation et du marketing pour le Petit Marseillais. En me plongeant dans ses yeux, dans la contemplation de son visage juvénile dont les expressions laissaient néanmoins transparaître une grande détermination, j'ai bu ses paroles. Qui ont soudainement donné une nouvelle perspective à mon avenir. Et qui ont rétrospectivement donné un sens à plein de gestes passés, d'actions, de désirs refoulés. Bref, j'ai compris que oui, le marketing, c'était fait pour moi. Que je pourrais enfin épanouir à la fois mon côté intellectuel, recherche et mon côté créatif, tout en reliant tout ça dans une sphère concrète. Et que toute cette expérience acquise dans ce domaine pourra ensuite largement être recyclée dans MON vrai projet : l'entreprenariat. Dommage que ça n'ait duré que si peu de temps, et qu'il y ait eu autant de monde. Ravie, mais du coup frustrée, car des foules d'idées me sont venues d'un coup, telles des tsunamis. Alors bon, n'écoutant que mon courage, j'ai demandé ses coordonnées à ce cher Loulou(kas Macek), -qui d'ailleurs, entre nous, a l'air de très bien la connaître, est-ce bien raisonnable pour un jeune marié ??- et je lui ai donc envoyé un mail pour savoir si ça la dérangerait que l'on se revoie, pour parler plus longuement de mes projets, et avoir son avis à ce sujet. Ce à quoi elle a répondu positivement !! En me tutoyant de surcroît ! Bref, moi yen a super contente.

Enfin, dernier évènement riche en enseignements : la dernière conférence de l'année de notre association "Peuploscopie Européenne", sur le thème des revendications nationalistes basques et catalanes. Avec un intervenant génial, M. Jordi CANAL. Tout d'abord, grosse déception, en voyant cet amphithéâtre désespérément vide. L'effet coupe du monde, la fin de l'année, la chaleur, le ras le bol de cette hyper-inflation de conférences à tout va, le manque de publicité... Probablement toutes ces causes sont valables pour expliquer cette désertion. Le coeur serré, nous lançons tout de même la conférence... Et finalement, la magie a opéré, dans cet auditoire réduit, donnant à cette conférence un aspect beaucoup plus intimiste et vivant. Les "happy few" présents pour cet évènement nous ont d'ailleurs confié que cette conférence était l'une des meilleure de l'année, ce qui nous a quelque peu remonté le moral. Et puis nous sommes partis au resto avec Asmara, M. Canal, et M. Collados (le prof d'espagnol de Sciences Po, qui s'est incrusté pour l'occasion). Et là, j'avoue que la discussion a été absolument passionante. L'impression de partager vraiment quelque chose, tout en en apprenant également énormément, grâce à cet homme si ouvert, généreux, passionné, accessible... Cela a bien vite effacé les déconvenues de la journée, le cours de DSK qui m'est passé au-dessus du neurone, le devoir pour cette chère Le Gloannec pas rendu à temps, la fatigue, l'énervement, la déception de l'amphithéâtre vide... ce qui m'a fait penser que finalement, je n'avais pas perdu ma soirée, qui aura probablement été beaucoup plus enrichissante que si j'avais planché toute seule sur mon lit sur les relations entre l'UE et la Russie, et que bien au contraire, j'avais été complètement absorbée, ne voyant plus passer le temps. Et c'est sur ce petit nuage que je suis tranquillement rentrée chez moi, le coeur rempli de quelques sentiments positifs, plutôt nécessaires dans la conjoncture actuelle qui est relativement "positivophage" et psychologiquement éreintante.


C'est assez hallucinant cette capacité de la vie, où du Grand Scénariste perché tout là haut dans son nuage, de nous faire passer du 36e dessous à cet état de plénitude et de sérénité dans lequel tout semble nous sourire, alors même que quelques jours ou minutes avant, tout semblait être fait exprès pour nous faire chier !! Comme quoi, l'ironie de la vie n'est pas une expression si compassée que ça...

2 commentaires:

Vincent a dit…

Le marketing ? Fais attention ma chouchou, Séguéla a commencé par là, regarde où il en est maintenant : réduit à faire les slogans de campagne du PS. D'ailleurs, le slogan de naz "présider autrement" de Jospin en 2001 est sans doute pour beaucoup dans la défaite.
Remarques, quand je voudrai être un politique, tu pourras toujours essayer de me proposer quelque chose. Tiens, j'ai déjà une idée : "voter Zuber, c'est super !". Moi aussi je pourrai faire du marketing finalement.

Chachou a dit…

Contrairement à Séguéla, je ne veux faire du marketing que pr acquérir de l'expérience et m'en resservir dans MON projet à MOI. T'inquiète, tu me connais, pas de risque de compromission, j'en serais incapable ;-)