27 octobre 2007

Schkoumoune (last but certainly not least...)

Ouais, comme vous avez remarqué, alors même que j'annonce mon retour triomphant plein de promesses genre "je le ferai plus (de ne plus bloguer pendant aussi longtemps, ndla)", telle une nouvelle intronisée bonne élève dans la blogosphère... Et là, pouf, c'est le drame, rien pendant 6 jours.

C'est pas que j'ai manqué d'inspiration ni rien... j'ai juste manqué de bol en fait ! Comme vous avez pu le remarquer, j'ai des périodes comme ça où la fiente me colle sérieusement aux basques (cf mes aventures avec ma machine à laver allemande satanique l'année dernière). Cette semaine rentrait (rentre toujours) dans cette catégorie. Aller, chuis généreuse, jvous raconte, ça vous fera rire, donc travailler les zygomatiques et les abdos, ce qui est très bon pour faire secréter de la dopamine, qui va vous rendre super contents (à défauts de réparer mes merdes)(ouais, je relativise vachement maintenant. J'ai juste failli pleurer ce matin, mais c'est vite passé)(bref).

DONC, disais-je, semaine schkoumoune. Reprenons chronologiquement :


- jeudi :
ces enflures de privilégiés de la RATP se liguent contre moi, et contre les 11 millions d'habitants de l'île de France, et décident comme ça, pouf, sans prévenir, de faire grève. Bande de ptits enculés. Je me retrouve acculée dans mes derniers retranchements. Un dilemne terrible s'offre à moi : aller en cours à pieds, ou en vélo. Autant dire choisir entre la peste et le choléra. Je sais d'avance que pour le cours de comptabilité (pompeusement appelé "outils de gestion"... c'est l'esprit Sciences Po !) de 8h, c'est mort : je vais pas, en plus de faire un effort physique aussi important, partir de chez moi à 6h30 (donc réveil à 5h30 minimum)(alors que la veille j'ai fini les cours à 21h15, juste à temps pour pouvoir profiter de l'échauffement de la grève du lendemain, soit un trajet retour effectué en 1h au lieu de 25 minutes)(des connards j'vous dis, TOUS APRES MOI), surtout pour de la compta. Donc, choix cornélien... l'aspect rapidité l'emporte, je choisis le vélo. 1er test live du Vélib'. Facile à retirer à la borne. Par contre ça pèse une tonne, c'est pas stable ni maniable. J'arrive à me souvenir de l'itinéraire longuement étudié la veille, et en 1h je suis sur place. Bon, finalement, j'ai rencontré des New-Yorkais chinois venus ici pour le mariage de leur fils, et j'ai préféré causer avec eux que d'aller à ma 2e heure de cours. Bien m'en a pris : le prof a pas compté les absences... Histoire de rentabiliser ma venue si coûteuse en termes de pédalage, je vais la bibliothèque et me rends à une réunion. Puis je rentre, toujours en Vélib'.


- vendredi :
MMMMMMmmhhhhhhhhhhhaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaarrrrrrrrrrrrrrr bobooooooooo !!Nez qui se remet à couler, toux grasse qui revient de plus belle, une ptite fièvre, sans compter un gros mal au cul (ben ouais, la selle du Vélib' est franchement pas top...et puis, aussi, RIGOLEZ PAS, mais j'ai le cul pointu... la graisse est mal répartie, du moins pas là où ça pourrait m'être utile, à défaut d'être esthétique). Les 2h de vélo de la veille, dans le vent frisquet, ont permis à cette crève à bout de laquelle j'étais quasiment parvenue après 1 semaine, de revenir tambour battant. Enculés de la RATP... Par contre, même pô de courbatures. Héhé. Chuis une grande sportive, j'le savais.


- samedi :
chaud froid chaud froid chaud froid sniiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiirrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrffffffffffffffffffffflllllllllllll atchAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA... bordel de rhume à la con... Vais rester au lit moi, et essayer de dormir entre 2 quintes de toux ou entre 2 vidanges bruyantes de mes sinus. Ca tombe mal, j'ai trop de boulot.


- dimanche :
bon, ça va un peu mieux. De toute manière, pas le chois, je dois bosser. La théorie de l'engagement (exposé de psychosociologie du consommateur), étude de cas en stratégie marketing ainsi qu'en veille marketing, lectures pour mon cours de politique des sciences et des techniques... Ma colocataire a invité des gens, je suis donc de toute manière condamnée à rester dans ma chambre. Je fais contre mauvaise fortune bon coeur, et je taffe toute la journée.


- lundi :
continuation du boulot de la veille, plus voyage à perpet' chez ma pote avec qui je fais mon exposé. Puis cours jusqu'à 21h15. Je rentre, et me remets à bosser... jusqu'à ce que ma colocataire se connecte à Internet en même temps que moi, et me pourrisse par là même ma connexion (toujours officiellement décédée à ce jour...). C'est con, parce que moi j'en ai besoin pour bosser de mon Internet, alors que elle pas trop. Ya pas de justice. J'essaie de réparer en bidouillant l'adresse IP, la passerelle DNS... que dalle. De désespoir, je vais me coucher. Il est 2h, je règle mon réveil pour 7h le lendemain, histoire d'essayer de téléphoner à Free pour résoudre mon problème avant de me rendre à mon cours de 10h. Evidemment, je suis tellement agacée que j'arrive pas à m'endormir.

- mardi :
quoi c'est déjà l'heure de me réveiller ? Ah meeeeeeeeeeeeeeerde c'est vrai j'avais oublié... prise de conscience brutale de la journée qui s'annonce. Je recrédite ma mobicarte de 15 euros, et j'appelle la Hotline de Free à partir de mon portable (notre ligne fixe n'étant toujours pas activée... oui oui, schkoumoune j'vous dis !). En 20 minutes d'appel, le bonhomme me fait tritouiller 15 millions de fonctions sans jamais m'expliquer quoi que ce soit. Je le préviens que ça risque de couper, vu le prix de la minute, et lui demande si le cas échéant il pourrait me rappeler. La ptite saloperie me répond que non, après tout c'est pas un standard quoi. Et comme de bien entendu... ben ça coupe. Rien n'a pu être réparé. Et de surcroît j'ai niqué le montant que je consomme en 1 mois en 20 minutes seulement. Je suis quand même bien remontée. Heureusement que ma colloc', elle, a toujours sa connexion. Elle me prête son ordi. Puis le moment venu je file en cours. Reviens, me fais à bouffer et dévore devant mon ordi, en bossant. Je trouve le moyen de me brûler l'index à 2 endroits, en voulant retirer un plat du four AVEC LE GANT fait exprès pour pas se brûler. Je retourne en cours, je suis à la bourre, mais le travail est fait. Je cours dans le métro, et merde la salle de cours est au 3e étage (ce qui équivaut à 5 étages en réalité). J'arrive non seulement en retard, mais en sueur de surcroît. 19h : les cours sont finis. Je rentre rédiger ma partie de l'exposé, en m'alimentant toujours devant mon ordi. 22h : je file rejoindre ma pote d'exposé, qui vient juste d'arriver chez elle, à perpet' donc, après son dernier cours (évidemment, nous n'avons pas les mêmes horaires...). 00h15 : je repars de chez elle. On a bien bossé. Dans le métro, coup de fil de ma colloc', de super bonne humeur, pour me dire qu'elle a eu Free au téléphone, qu'il avait suffit de rebooter la FreeBox, et que tout marchait, le téléphone ET mon Internet. Je pleure presque de joie. Je mets 1h20 à rentrer chez moi. Une fois arrivée, je démarre mon ordi, et tente Internet... en vain, bien sûr !!

- mercredi :
lever à 7h, dans l'optique de bosser et d'imprimer mon exposé. Je me réserve le plaisir immense de poireauter 15 minutes sur une musique d'attente de la Hotline Free pour plus tard. L'exposé, heureusement, se passe hyper bien. Je rentre, et je bosse, encore. Je suis relativement fière de mon boulot. Je pense avoir cartonné, même. 22h : j'arrive chez moi après mon dernier cours, et déguste par avance l'idée d'une bonne nuit de sommeil. Sauf que... comptabilité à 8h, bien sûr !Heureusement, je n'ai que 4h de cours. A 13h, je suis chez moi. J'ai même le temps de me faire à manger. L'après-midi, je rencontre un très sympathique et très très charmant teuton, cousin de ma colloc'. Je fais de la compote. Je vais au sport. En rentrant, on ve se louer les 1ers épisodes de la saison 2 de Desperate Housewives. On le matte sur mon ordi... quand celui-ci, après avoir allumé le voyant bleu de rechargement tout le long du visionnage, alors qu'il était branché sur le secteur, bloque. Plus rien. Il ne respire plus. Le massage cardiaque ne le fait plus démarrer.
Et Meeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeerde cette semaine ne va donc jamais se finir !!??? Je cherche les adresses et numéros de téléphone de dépanneurs informatiques. La mort dans l'âme, je me résous une fois de plus à mettre mon réveil pour 7h le lendemain, alors que je n'ai cours qu'à 10h.


- vendredi :
Je comprends pas pourquoi ce réveil sonne, je viens juste de m'endormir... ah mais oui c'est vrai l'ordi ! Ah putaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaain.... Café, douche. Téléphone. Ces ptits rigolos s'étonnent de mon manque d'enthousiasme (enfin quand ils répondent au téléphone) à l'idée de me déplacer à Malakoff-Chatillon pour y laisser mon ordi, et sont presque choqués de mon refus d'hypothéquer mes poumons pour pouvoir me payer leur intervention à domicile. J'hallucine. Désespérée, j'appelle ma Môman. Lui explique le binz. Elle me file le numéro de notre informaticien de famille, à Tours (ouais je sais, elle est trop bien ma Môman). Je préfère en effet attendre d'y aller, la semaine prochaine, pour aller le faire réparer à un prix décent chez quelqu'un en qui j'ai confiance. Le mec en question me confirme au téléphone mon pré-diagnostic, et me confirme que je pourrais lui déposer Cocotte sans problème. Je respire un peu mieux.



Donc voilà les amis... c'est la loose. Même plus d'ordi pour écouter ma musique ou regarder mes séries en mangeant ou avant d'aller me coucher. Bouh.
Alors je relativise. Je décide de passer le week-end ailleurs, à droite à gauche, de m'aérer, de penser à autre chose que ces emmerdes, que le fait que j'ai pas de nouvelles de mon chéri depuis 3 semaines... Et je vais utiliser le téléphone, donc ! C'est la seule chose qui marche du feu de Dieu, et qui ne me coûte pas un sou.
Mais bon, voilà, chuis un peu tristoune quoi.

20 octobre 2007

Ikea : 1 ; Chachou : 1,5

C'est l'activité récurrente du moment, celle à laquelle ma collocataire et moi nous adonnons depuis 2 semaines : le montage et l'installation des meubles Ikéa.
Et Dieu sait que nous en avons acheté beaucoup, d'une part parce que cet appartement était totalement vide, pas un seul placard encastré, rien, que dalle, que d'autre part il est grand, donc forcément ya plus à meubler, ensuite que nous sommes des filles, et que en conséquence nous avons pas mal de "stuff" divers et varié, entre fringues, produits de beauté, accessoires de déco, de cuisine, bouquins de cours, romans, CD....Et enfin, parce que c'est Ikéa : c'est beau, c'est pas cher, c'est Suédo-exotique (j'adore quand tu vas au guichet retirer une commande de meubles... "Oui, bonjour, alors je viens retirer le bureau ... euh... écoutez chais pas trop comment ça se lit... Schlukvigjk ? Voui c'est ça, le bureau d'angle. Non, Schlukvigjk, pas Schlakvigjk, ça c'est le dévidoir à PQ...). Bref.
Donc, pour toutes ces raisons, nous avons acheté moult meubles , au départ joliment entreposés dans notre salon, genre "expo Giacometti : le carton ou la transcendance de l'être en Suède". Et petit à petit, nous les avons montés, et ils ont commencé à se rajouter dans cet espace vierge, à habiter les différentes pièces, bref, à faire partie de notre "chez nous". On en montait en soirée après les cours, ou entre 2 cours, pas tout ensemble, histoire de prolonger le plaisir, et puis aussi tout simplement parce que tu ne sais jamais à l'avance combien de temps ça va te prendre à monter ce bordel.
Oui parce que c'est ça aussi Ikéa : comme Kinder Surprise ou les boîtes de chocolat, tu ne peux jamais te fier à l'emballage et tu sais jamais sur quoi tu vas tomber. C'est quand même pas du matériau premier choix, les trous sont jamais exactement là où ils devraient être, de même les longueurs sont pas toujours égales... Voire, certains meubles nécessitent que tu aies une perceuse sous la main (genre pour fixer des boutons de porte, voire même pour fixer les portes elles-mêmes). Et encore mieux : les pièces qu'ils te filent (les chevilles, les tenons, les vis...). Dans environ 10% des cas, il t'en manque, ou tu en as de trop, ou tu n'as pas les bons. Sans compter que pour certains trucs à fixer au mur, c'est à toi d'acheter tes vis et tout !Sachant qu'une fois montés, certains meubles ne tiennent même pas leurs promesses, genre l'armoire achetée par ma colloc', dont les portes sont trop lourdes et menacent de faire tomber l'édifice. Chose dangereuse pendant la nuit par exemple, puisque son lit est en plein dans la ligne de mire de l'armoire tueuse.
Donc Ikéa, c'est quand même pas une sinécure, et ça demande certaines capacités de visualisation, de ténacité, de sens pratique, entre autres. Qualités que je viens de découvrir en moi, que dis-je, de révéler. Au plus profond de mon âme sommeille un Mac Gyver, sachez-le !
Ainsi, depuis mon emménagement, j'ai branché tout l'électroménager (machine à laver, frigo, gazinière), j'ai du fabriquer une prise électrique, aller dans les rayons bricolage pour trouver des flexibles de gaz, détendeurs etc, faire un plan à l'échelle de l'appartement (pour éviter d'acheter des meubles qui ne rentrent pas), et aidé ma colloc' avec ses meubles. Car elle en a acheté beaucoup plus que moi. Et qu'elle est plus douée pour la pâte à crêpe que pour le bricolage. Donc... eh ben grâce à elle j'ai pu utiliser pour la première fois de ma vie une perceuse !! Le gros gros kiffe, vraiment. Avec tout ce matériel, marteau, tournevis, perceuse, je me sentais prête à conquérir le monde, je me sentais indestructible, capable de réaliser toutes les prouesses. Mesdames et Messieurs, après la pose de moquette, voici une de mes nouvelles vocation. Allélujah !!
Malheureusement, la vie étant très cruelle, la réalité m'est vite retombée sur la gueule. Une fois les meubles montés et installés, j'ai du retourner à mon bureau. A la vue de l'ouvrage de psychosociologie, mon sang n'a fait qu'un tour. Et mon gros rhume, qui s'était calmé sous l'effet de la perceuse, est revenu au galop : mon nez re-coule, je recommence à tousser, j'ai froid. Putain de Vélib' à la con, putain de grévistes RATP privilégiés de merde, Le Monde, JE TE HAIS, et tu me le rends bien.
Ikea, reviens !Je dis des choses méchantes sur toi, mais en vrai, je t'aime !

19 octobre 2007

Le quart d'heure Tourangeau

...Dans mon cas, c'est d'ailleurs un euphémisme !
Pour ceux qui ne connaîtraient pas cette expression, une petite explication : ça désigne le temps de retard "syndical" obligatoire que les Tourangeaux s'imposent à chaque RDV.
Dans mon cas, ça se compte en mois (enfin, ramené à l'échelle d'une vie, quelques mois ça doit équivaloir à un quart d'heure non ?). Le pire, c'est que je pourrais vous donner tout plein d'arguments pour vous expliquer pourquoi cette absence, arguments vrais expliquant (excusant ?) une incapacité à bloguer sincère. Mais il me semble que c'est d'une intérêt plus que discutable, et que nous devrions plutôt fêter (Youhouuuuuuuu ! Maximum bamboule !) mon retour sur Ze Ouèbe.
Parce que en fait, la FreeBox est installée depuis hier, dans mon nouveau chez-moi parisien qui déchire sa race avec ma colloc' qui déchire elle aussi. Et je suis plutôt d'humeur festive vous voyez.
Donc... pour le moment je vais aller terminer mon 2e paquet de mouchoirs depuis ce matin, me doucher, faire cette rédaction de polonais, lire mon bouquin en psychosociologie, essayer aller en cours (évidemment je suis sur l'une des deux seules lignes de métro sur lesquelles le trafic n'est encore que de 1 metro sur 6...), essayer de revenir de cours, aider ma colloc' à monter ses derniers meubles Ikéa (Aaaaaaaaaaaaaaaahh, Ikéa... rappelez vous le sketch de Gad Elmaleh !), et puis dormir du sommeil du juste !
Promis juré, je poste le plus vite possible. En tout cas, ça fait du bien de revenir... comme lorsque, au retour des vacances, on retrouve sa maison toute vide et un peu poussiéreuse certes, mais qui ne demande qu'à se remplir de vie de nouveau...
A bientôt !