23 janvier 2008

Ah ouais, quand meme...

... 1 mois et 13 jours que je n'ai pas blogué !! Ca craint franchement. D'une part, parce que j'aimais bien les minis débats qui avaient lieu ici, les enchaînements de commentaires, parfois de gens que je ne connaissais ni d'ève ni d'adam. Et d'autre part, parce qu'écrire reste un immense plaisir pour moi. 
Pourquoi alors ce silence assourdissant ?
Bof, rien de bien original. Manque de temps, du moins non-concordance des moments de temps libre et d'inspiration (c'est quand j'ai pas le temps que j'aurais plein de choses à dire, et inversement réciproquement). Et puis, aussi le fait que moins j'en fait, plus j'ai honte, et moins j'ose faire, etc etc. 
Et puis toujours, en fond, LA question existentielle : pourquoi ? Pourquoi me lirait-on ? Pourquoi se donner en spectacle ? Quel intérêt, pour moi et pour les autres ?
En effet, autant mon blog avait un sens l'année dernière quand j'étais en Pologne, en ce qu'il permettait à mes proches d'avoir des nouvelles de moi.
Mais là ?

En fait, c'est la même chose si j'y réfléchis. Car mes proches ne sont pas plus physiquement proches de moi parce qu'ils sont dans le même pays que moi. Pire, j'ai ce sentiment douloureux et grandissant que plus le temps passera, moins je serai proche d'eux. On se voit de moins en moins souvent, de moins en moins longtemps. On partage moins. Je ne me sens plus chez moi dans la maison de mes parents. Pire, j'ai le sentiment, quand j'y suis, d'être un passager clandestin, ce qui m'incite encore moins à y aller. 
Pour autant, je n'ai pas encore de chez moi, et pour tout dire, je ne me sens pas encore "propriétaire" de ma propre vie. Je suis dans cette phase transitoire bâtarde, où c'est mieux que... mais pas encore tout à fait. Où on sent le truc se rapprocher... et rester pour autant insaisissable. Où l'on travaille, en sentant la finalité toute proche, sans pour autant pouvoir l'appréhender. Le flou artistique quoi.

Alors bon, on se lève tous les matins, avec pour objectif d'atteindre la fin de la journée sans trop de casse, voire si possible avec quelques satisfactions. Ya des jours avec, et des jours sans, sans que la balance penche jamais d'un côté ou de l'autre. On fait plein de choses, on croise plein de gens, on a plein de projets, d'objectifs, de deadlines. Parfois, on est lucide sur le fait que l'on est happé par un tourbillon, mais on y replonge pour autant. Les moments de grâce, on ne les apprécie qu'en ce qu'ils arrivent après et avant ce tourbillon. La vie ne me contente ni ne me mécontente : c'est ma vie, point, et elle est là, c'est le principal. 

Mais on ne peut s'empêcher, malgré tout, de croire en ce qui viendra après. On reste tous persuadés que ce n'est qu'une transition. Mais qui leurre-t-on ? Le doute nous imprègne toujours. Est-on vraiment heureux, ou veut-on s'en persuader ? Il n'y a qu'en ayant répondu à la 2e question que l'on peut acquiescer à la première...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il me semblait bien que tu avais un coup de spleen... bien que tu aies affirmé le contraire !

Si tu arrêtais de considérer chaque période de ta vie comme "transitoire"... tu profiterais sans doute mieux des moments de grâce, qu'ils arrivent en plein tourbillon ou pas.

Quant à la passagère clandestine qui revient (pas assez souvent, je confirme !) se poser dans le nid familial...elle a beau jeu de se plaindre de "moins de partage" ! Pour partager : il faut être plusieurs et que chacun donne/se livre un peu aux autres. Alors, lorsqu'on se chache aux autres et des autres : ça ne facilite pas le partage.

A part ça, j'ai vécu un vrai moment de grâce samedi après-midi : balade au soleil dans le jardin du Luxembourg ! Cela m'a ramenée une vingtaine d'années en arrière. Il faisait aussi un temps superbe. D'aucun baguenaudait rue Monsieur le prince à la recherche de planches originales de BD. Moi, autour de la pièce d'eau, je poussais un landau dans lequel une crazuquette riait aux éclats.

Je t'aime...

Vincent a dit…

Et bah moi je suis heureux que tu recommences à poster (je suis mal placé pour dire ça d'ailleurs, vu que je ne l'ai pas fait depuis un long moment). Je suis aussi aux anges de partir avec toi en Pologne. Il est clair que des moments comme ça, on risque de ne plus en vivre aussi souvent que ce qu'on voudrait, à cause du temps, de l'argent, de nos obligations de travail. Mais c'est pas pour autant qu'il faut se laisser sombrer dans la mélancolie. A la différence de mon frangin qui a horreur des photos, moi j'adore ça, parce qu'à chaque fois que je les revois, je me plonge dans une sorte de nostalgie bienfaisante. Et je sais qu'avec toi, c'est toujours bon de se retrouver ! Peut importe le temps qu'on a passé sans se voir.
Je t'aime fort ma Chouchou d'amour !